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FINANCEMENT

Ces prêts participatifs sont destinés aux PME et ETI des secteurs dits « prêts à redémarrer » qui pourront ainsi renforcer leurs fonds propres et préparer la reprise de façon optimale.

Par Serge de Cluny

C’est une partie des 20 milliards de prêts participatifs qui ont été prévus pour renforcer les fonds propres des entreprises qui sera disponible en ce début de mois de mai. C’est ce qu’a annoncé Bruno Le Maire, le ministre de l’économie la semaine dernière au micro d’Europe 1 en précisant que ce sont les PME et ETI des secteurs « qui sont prêts à redémarrer », qui pourront prétendre à ces prêts.

Le ministre a remercié les « 18 compagnies d’assurance, la Caisse des dépôts et consignations » pour avoir « joué le jeu » en permettant ces prêts qui représentent « de l’argent frais pour toutes les entreprises qui vont pouvoir réinvestir, réembaucher, recréer des emplois ». Bruno Le Maire a souligné que ces prêts participatifs avaient une durée de huit ans avec un différé de remboursement de quatre ans et que ceux-ci n’étaient qu’un premier tour de table. En effet, il y en un second prévu au mois de juin pour les prêts participatifs ainsi qu’un autre sur les obligations subordonnées dans les semaines à venir.

Entre 8,4 % et 12,5 % du chiffre d’affaires 2019

Le ministère a qualifier ces prêts participatifs de « plus importante levée de fonds privés pour un fonds de dette en Europe pour les investissements directs dans les entreprises », en dehors des investissements indirects (lorsqu’un fonds rachète des parts à d’autres fonds ayant déjà réalisé leur investissement).

Ce dispositif français de prêts participatifs avait été validé par la Commission européenne au début mars sur la base de premiers prêts initialement distribués à partir d’avril 2021 et jusqu’au 30 juin 2022. Ces prêts et obligations sont donc considérés comme des quasi fonds propres dans la mesure où ils s’étalent sur une période assez longue et parce que leur remboursement n’est pas prioritaire à d’autres créances.

Le montant de ces prêts participatifs pourra aller jusqu’a 12,5 % du chiffre d’affaires 2019 pour les PME et 8,4 % du chiffre d’affaires pour les ETI. Le chiffre d’affaires minimum d’une PME souhaitant bénéficier de ce dispositif doit être de deux millions d’euros au minimum.


La Banque Publique d’investissement (Bpifrance) a annoncé ce vendredi 19 février le lancement de deux prêts d’honneur ; le prêt création-reprise et le prêt renfort. Cette initaitive de financement pour venir en aide aux créateurs et repreneurs d’entreprise est également porté par Initiative France, France Active, Réseau Entreprendre et l’Adie.

Par Serge de Cluny

« 2020 a été une année de profond changement », a déclaré Nicolas Dufourcq, Directeur Général de Bpifrance dans l’éditorial du plan stratégique de Bpifrance. En effet, la banque assure pleinement son rôle en cette période particulière en étendant son soutien à l’ensemble des acteurs économiques français. Historiquement orientée vers les PME et ETI, elle compte relever de nouveaux défis en s’adressant aux TPE et aux créateurs d’entreprise. En une année, Bpifrance est devenu la première banque en Europe en mesure de digitaliser des petits crédits à la création et à l’investissement pour les TPE.

Des prêts d’honneur aux conditions adaptées à la situation

Le prêt d’honneur Création-reprise a été crée pour renforcer les moyens des entrepreneurs des différents réseaux partenaires. Le montant des fonds versés ira de 1000 à 80000 euros pour une durée allant de 1 à 7 ans avec un taux zéro et un différé de 18 mois.

Quant au prêt d’honneur Renfort, il vise à consolider les fonds propres des jeunes entreprises de moins de 5 ans, préalablement accompagnés par les réseaux associés. La fonds distribués iront de 1000 à 30 000 euros avec une durée maximale de 7 ans, un taux zéro et un différé de 24 mois.

Bpifrance va donc consacrer un budget de 150 millions d’euros en 2021 pour le prêt d’honneur Création-Renfort et 85 millions pour le prêt d’honneur Renfort. Ces deux dispositifs viennent s’ajouter au prêt Solidaire à destination des publics fragiles, crée en juillet 2020. La Banque Publique d’Investissement s’est donné pour objectif d’accorder 50 000 prêts d’honneur en 2021, en mobilisant un total d’environ 500 millions d’euros d’ici deux ans afin de sécuriser l’activité des TPE et PME durant la crise sanitaire.

L’APA (Assurance Prospection Accompagnement) vient d’être lancée par Bpifrance afin de répondre à la volonté de Bruno Le Maire d’encourager les PME qui souhaitent se lancer dans l’export. Grâce à un accompagnement dédié, l’APA leur permettra de structurer leurs premières démarches à l’international et d’identifier les marchés et pays les mieux adaptés à leur activité.

Par Serge de Cluny

Bruno Lemaire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance et Franck Riester, ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des affaires Etrangères ont annoncé conjointement en début de mois lors du rendez-vous annuel d’échanges sur les enjeux de l’export (Bercy France Export) que les PME primo exportatrices ont désormais accès au plan de relance Export gouvernemental afin de booster leur ouverture à l’international.

La banque publique d’investissement française (Bpifrance) n’a pas tarder à réagir dans ce sens en lancant quelques jours plus tard l’APA, à travers sa filiale Bpifrance export et en partenariat avec la Team France Export. Ce programme structure parfaitement la volonté exprimée par les deux ministres en garantissant une sécurité supplémentaire pour les premières initiatives d’export.

L’APA est en fait une déclinaison de l’AP (Assurance Prospection). Elle prend en charge une partie des frais générés par les démarches de prospection à l’international d’une PME comme par exemple les études de marché, les coûts de déplacement, les séjours à l’étranger, les participations peuvent être multiples. De plus, l’APA les assure contre le risque d’échec à l’export
Le budget total est compris entre 10 000 et 40 000 euros et l’avance de trésorerie est de 65% du montant des frais. Cependant, ces sommes seront à rembourser au cas où les démarches initiées par l’entreprise aboutissent avec succès, ce qui permettrait de ce fait aux sociétés primo exportatrices de bénéficier d’une trésorerie immédiate.

Les bénéficiaires seront les PME françaises de tous secteurs (hors négoce international) qui ont publié un bilan de 12 mois au minimum et dont les produits et/ou services sont déjà commercialisés.

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L’entrée en bourse a beaucoup d’avantages pour une entreprise, comme par exemple de renforcer sa notoriété ou encore d’attirer les talents. Cependant, beaucoup de PME et ETI restent encore frileuses par rapport à cette démarche qui ne fait encore sufisamment partie des mœurs françaises.

Par Franck Boccara

Il existe beaucoup de bonnes raisons pour initier une entrée en Bourse. Pour une PME familiale, le fait d’ouvrir son capital en bourse représente souvent un bon moyen d’améliorer sa gouvernance. Cette démarche a en général comme effet immédiat d’accroitre la notoriété de l’entreprise par l’éclairage soudain dont elle bénéficie, ce que l’ouverture du capital à des investisseurs classiques ne pourrait apporter. De plus, cette mise en lumière va permettre d’optimiser le recrutement en attirant des talents pour qui la cotation en bourse est consciemment ou pas un gage de solidité et de fiabilité.

A titre d’exemple, ou peut noter l’entrée en bourse d’ECOMIAM, une société bretonne de produits alimentaires non transformés jouissant d’une vraie image de simplicité et d’authenticité, qui a réussi à travers une O.P.O (Offre Publique à prix Ouvert) lancée en septembre 2020 à attirer environ 5000 petits porteurs et à récolter ainsi 12.6 millions d’euros. Ou encore la société NACON, spécialisée dans le domaine des accessoires de jeux-vidéos, qui a réalisé son entrée en bourse début 2020 avec une levée de fonds de 116 millions.

Ces exemples d’entrée en bourse restent malgre tout assez rare. Pour l’année 2020, on compte seulement 9 introductions sur les segments d’Euronext et Euronext growth (PME et ETI) pour un total de 435 millions d’euros, contre 10 IPO (Initial Public Offering ou introduction en bourse en français) en 2019. Par ailleurs, on ne compte aucune entrée en bourse dont le montant dépasse les 100 millions d’euros. A titre le comparaison, la FrenchTech a réalisé en 2020 des levées de fonds à hauteur de 5.4 milliards d’euros investis dans environ 600 entreprises avec des tours à plus de 200 millions d’euros. Au niveau mondial, on dénombre la même année 1363 opérations en Bourse pour un total de 268 milliards de dollars… au vu de ces chiffres, on percoit mieux le décalage qui caractérise notre pays.

Pour pallier à ce retard, c’est tout l’écosysteme qui est à revoir en dépassant les marchés nationaux des pays et en allant vers un organisme de cotation fort, plus européen et plus intégré, afin de concurrencer le marché americain. L’enjeu est de taille puisque le système boursier reste un maillon fondamental de financement des entreprises (par l’epargne populaire) et par là même de l’économie d’un pays.

Bpifrance Entreprises 1 ! C’est le nom du fonds que vient de lancer notre banque publique d’investissement afin d’ouvrir le private equity au plus grand nombre de français. Ce fonds de 95 millions d’euros va permettre aux particuliers d’investir dans des start-up et PME familiales européennes non cotées à partir de 5.000 euros.

Par Serge de Cluny

Le private equity, habituellement destiné aux investisseurs institutionnels, se démocratise grâce à cette initiative de Bpifrance qui veut encourager l’investissement des français dans les entreprises non cotées. « Nous n’inventons pas un nouveau produit, mais nous le rendons accessible au-delà d’une minorité d’investisseurs avertis » explique Nicolas Dufourcq, directeur général de Bpifrance.

En effet, la somme de 5 000 € d’investissement minimum reste relativement modérée par rapport à celles habituellement requises dans le monde du capital investissement (private equity). L’avantage du fonds Bpifrance Entreprises 1 est qu’il propose aux personnes physiques des parts de capital de 1 500 entreprises (PME familiales, des start-up, etc…) déjà investies par 145 fonds privés dont Bpifrance est partenaire, qu’elle a financés depuis 2005 et dont l’effectif moyen est de moins de 200 personnes. « Le capital n’est pas garanti, mais le risque de l’investissement est distribué dans tous les secteurs, régions et territoires de l’économie française », précise Nicolas Dufourcq.

Cette volonté d’orienter l’épargne des francais vers l’économie réelle est récurrente et antérieure à la crise de Covid-19 et ce fonds commun de placement est en gestation depuis déjà plusieurs années. La valeur du fonds Bpifrance Entreprises 1 (95 millions d’euros) correspond à 50% du fonds dont l’autre moitié a été vendue en septembre à deux acquéreurs institutionnels. « Les éléments d’incertitude de la crise ont donc été intégrés dans ce prix », insiste Benjamin Paternot, qui dirige la direction fonds de Bpifrance.

Les particuliers disposent d’un an pour souscrire à ce fonds commun de placement dont la durée de vie est de six ans, prolongeable à sept. Au cas où l’investisseur décide de ne pas toucher de distribution sur les plus-values de cession pendant les cinq premières années, il se voit exonéré d’impôt sur les plus-values. Bpifrance estime de façon prudente un rendement annuel entre 5 et 7 % pour les investisseurs.

Le fonds Bpifrance Entreprises 1 sera commercialisé à travers une plateforme numérique, 123 IM, ainsi que par les réseaux traditionnels que sont les banques, assurances, conseiller en gestion de patrimoine, etc… Selon le succès commercial de ce premier Fonds Entreprises, la banque publique d’investissement prévoit de lancer une deuxième génération, l’année prochaine.


Le commerce extérieur n’a pas été oublié dans le plan France Relance puisqu’il va se voir attribuer 247 millions d’euros sous forme de chèques-export, de veille gratuite ou encore de chèque VIE principalement à destination des PME et ETI… voici le détail.

Par Serge de Cluny

Le plan de relance de l’économie française de 100 milliards d’euros décidé par le gouvernement et présenté par le Premier ministre Jean Castex est composé de 70 mesures censées contrecarrer les ravages de la pandémie. Ces mesures, qui seront déployées entre 2021 et 2022, sont destinées principalement à la transition énergétique, la compétitivité des entreprises ou encore la cohésion territoriale. Cependant, le commerce extérieur aura lui aussi droit à sa part d’aide.

247 millions d’euros pour soutenir le commerce extérieur

Le plan France Relance, conscient de l’importance stratégique que représente la présence économique française à l’international, apporte un soutien financier de 247 millions d’euros aux PME et ETI exportatrices à travers différentes mesures :

  • Mobilisation de l’ensemble de la Team France Export : l’équipe de France de l’export réuni des organismes tels que Business France, les CCI, Bpifrance, les régions et les partenaires de l’export (CCEF, acteurs privés, etc…). La Team France Export, qui a été lancée par Edouard Philippe en 2018 met au service des entreprises exportatrices des réseaux sur le territoire français et partout dans le monde.
  • Renforcement de l’assurance-prospection, très sollicitée par les PME et ETI primo-exportatrices. Ce levier sera dorénavant utiliser pour financer plus de projets allant vers la transition écologique. Une offre d’assurance-prospection-accompagnement pour les projets plus petits sera également mise en place.
  • Le chèque-export qui représentera un soutien financier aux PME et ETI achetant des prestations de projections à l’export : celui-ci prendra en charge jusqu’à 50 % des coûts de participation à un salon à l’étranger ou à l’achat d’une prestation de projection collective ou individuelle (cette prise en charge sera limitée à un plafond). Grâce à ces chèques-export, 15 000 prestations pourront être subventionnées.
  • Le chèque VIE qui prendra en charge l’envoi en mission d’un VIE par une PME ou ETI à hauteur de 5000 euros ou financera également l’envoi à l’international de VIE issus de formations courtes ou venant des quartiers prioritaires de la politique de la ville. Ce seront 3 000 missions qui seront financées par ce moyen.
  • l’enveloppe FASEP sera doublée (50 M€) pour renforcer le soutien aux entreprises exportatrices qui sont candidates à des projets d’infrastructures dans les pays émergents et qui font face à un environnement toujours plus concurrenciel. Cette enveloppe permettra aussi de financer des études portant sur des infrastructures et démonstrateurs pour des technologies innovantes, notamment dans le domaine de la transition technologique.
  • Une veille-information sera mise en place sur les marchés pour les exportateurs de façon personnalisée et gratuite et sera proposée sur les interfaces de Business France.

L’Etat, qui soutient les entreprises en difficulté depuis le debut de la crise sanitaire, poursuit et renforce ses mesures dans son plan de relance de la rentree pour renforcer les fonds propres des TPE, PME et ETI.

Le ministère de l’Economie, des Finances et de la Relance prouve qu’il tient les promesses faites durant l’été. En effet, un budget de 3 milliards d’euros sera débloqué dans le cadre du plan « France Relance » du 3 septembre pour consolider le capital et renforcer les fonds propres des TPE, PME et ETI que la crise de Covid-19 a fortement impactées. 

Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance a rappelé lors de l’annonce du plan que 470 milliards d’euros avaient été « mis sur la table pour soutenir nos entreprises, en particulier les TPE/PME, et pour protéger les salariés » à la fin juillet. Ce sont environ 1.7 million d’entreprises qui ont percu le fonds de solidarité pour un montant total de 58 milliards d’euros et 600 000 entreprises qui ont utilisé le PGE (Prêt Garanti par l’Etat) dont le total des encours a dépassé les 120 milliards d’euros

Le gouvernement a décidé d’actionner avec ce budget des mesures plus « offensives » selon Bercy, afin d’aider les TPE, PME et ETI à se développer en les permettant de consolider leur capital et de relancer ainsi l’investissement. Au delà de solutions de soutien visant à limiter le nombre de défaillances d’entreprises, le communiqué du gouvernement explique que « face à la dégradation du bilan des TPE, PME et ETI […], il importe de leur apporter des fonds propres et quasi-fonds propres pour restaurer leur capacité d’investissement. La mobilisation des investisseurs institutionnels (banques, assureurs, fonds de capital-investissement) avec le soutien de l’État, pourra contribuer à répondre à ces besoins de financement »

Les 2 grandes mesures pour renforcer les fonds propres 

  • Bpifrance offre une garantie publique d’un milliard d’euros

« Elle pourra être accordée aux placements financiers qui recevront un label « France Relance ». Ce label sélectionnera les fonds les plus pertinents pour une reprise durable de l’économie permettant à chacun d’orienter son épargne vers les financements de long terme utiles aux PME et ETI. »

  • Des prêts participatifs pourront être accordés aux TPE, PME, et ETI à hauteur de 10 à 20 milliards d’euros

« Les réseaux bancaires pourront octroyer des prêts participatifs, c’est-à-dire des prêts de long terme, subordonnés et assimilés à des financements en quasi-fonds propres. Les prêts participatifs consentis par les banques seront partiellement conservés par celles-ci pour assurer un alignement d’intérêt dans la sélection des entreprises bénéficiaires. Ils pourront être refinancés par des investisseurs professionnels pour leur compte propre ou pour le compte de leurs assurés/clients. Ce dispositif sera soutenu par une garantie partielle de l’État. » 

France Relance va consacrer 7 milliards d’euros au numérique et aux start-up alloués directement par le biais de participation aux levées de fonds, d’aide à la transformation digitale des entreprises et des services de l’Etat ainsi que par la formation aux métiers du numérique. Le gouvernement, à travers ces subventions, aimerait dénicher quelques perles de la French Tech, notamment dans le domaine des technologies de rupture.

Par Franck Boccara

Le plan de relance de l’économie de 100 milliards d’euros, baptisé par le gouvernement « France Relance », a pour objectif de rendre à la France en 2022 son niveau d’activité d’avant la crise du Covid-19 et ainsi amorcer une baisse du chômage. Le numérique et les start-up vont bénéficier d’environ 7 milliards d’euros entre 2020 et 2022. Cédric O, secrétaire d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques, est intervenu à plusieurs reprises ces derniers jours pour détailler le volet numérique du plan « France Relance », présenté comme un élément central de ce plan de relance avec trois principaux axes « développer notre écosystème FrenchTech », « Fibrer toute la France et lutter contre l’illectronisme », « Numérisation de l’État, des territoires et des entreprises ».

Dans le détail, le gouvernement va débourser 3,7 milliards d’euros pour les start-up et la souveraineté technologique, dont 2,4 milliards d’euros pour les technologies de rupture. « Les technologies de rupture font partie des technologies critiques qu’on estime devoir maîtriser pour des raisons de souveraineté », explique Cédric O en précisant que « s’agissant des technologies de rupture, il y a d’abord le sujet de la compétitivité. Il est nécessaire d’investir pour qu’en termes de performance et rapport qualité prix, les start-up françaises soient au même niveau que les start-up à l’international ».

500 millions d’euros doivent être directement dédiés aux start-up, notamment pour soutenir les levées de fonds les plus importantes. Ce soutien est censé faire émerger des leaders européens et mondiaux, comme le voulait Emmanuel Macron lorsqu’il annoncait en septembre 2019 qu’il souhaitait voir émerger 25 licornes françaises en 2025. 
Bpifrance, de son côté, va investir près de 400 millions d’euros en 2021, contre 250 millions aujourd’hui et augmenter ainsi le volume global de ses investissements pour aider à l’émergence des pépites françaises sur la scène internationale. Enfin, le PIA (Plan d’Investissement d’Avenir) va augmenter de 60% les aides dédiées à l’innovation pour un total de 800 millions d’euros dont bénéficiera la French Tech pour poursuivre sa mission de fédération d’un écosystème reconnu à l’international.

De plus, 2,3 milliards d’euros sont prévus pour la transformation numérique de l’Etat et des entreprises dont 1,7 milliard d’euros à la transformation numérique de l’État et des territoires. Le gouvernement explique, dans un communiqué, le besoin de « financer le déploiement d’une identité numérique de niveau élevé, la modernisation et la sécurisation des infrastructures numériques de l’État, et l’utilisation de technologies numériques de pointe par les administrations« . Sur ces 2,3 milliards, 385 millions d’euros sont également consacrés à l’accompagnement dans la transformation numérique des TPE, PME et ETI qui est d’autant plus indispensable que « les entreprises françaises sont en retard sur ce sujet », selon Cédric O. Enfin, 200 millions d’euros iront directement aux filières automobile et aéronautique.

La formation n’a pas été oubliée avec 300 millions d’euros dédiés à la formation au digital pour venir en aide aux travailleurs dont les métiers sont affectés par la crise et leur offrir une possible reconversion dans les métiers du numérique. Pour terminer, 800 millions d’euros vont être investis dans la numérique du quotidien pour accélérer la généralisation de la couverture fibrée sur l’ensemble du territoire et pallier de cette facon à la fracture numérique et l’illectronisme.

Trois milliards d’euros pour les PME ! C’est ce que comprendra le plan de relance de l’économie française pour financer des PME qui ont durement subi les effet de la crise sanitaire selon l’annonce faite par Bruno Le Maire dans une interview au journal Sud Ouest.

Par Eric Orsini

Bruno Le Maire a déclaré que l’état comptait consacrer « Trois milliards d’euros sur le soutien au financement des entreprises, pour leur permettre de se développer ». « Beaucoup de PME étaient en bonne santé financière avant la crise et auront les ressources pour rembourser leurs prêts. Mais pour certaines, l’endettement est un sujet majeur que nous voulons prendre à bras-le-corps », explique le ministre de l’économie, des finances et de la relance , ce jeudi devant des agents des douanes à Hendaye, au Pays basque.

Le plan sera présenté le 25 août

Ces PME, pour accéder aux fonds propres nécessaires, bénéficieront de divers instruments mis en place par l’état, « soit des obligations convertibles, soit des prêts participatifs », poursuit Bruno Le Maire. « Dans le plan de relance, nous mettrons 3 milliards d’euros sur le soutien au financement des entreprises, pour leur permettre de se développer », explique-t-il.

De plus, un milliard d’euros sera destiné au financement des appels à projet pour les entreprises désirant relocaliser leurs activités industrielles dans l’hexagone, même lorsqu’il s’agit seulement d’une nouvelle chaîne ou ligne de production et que cette mesure pourrait concerner « toute entreprise industrielle qui voudrait relocaliser son activité en France ».

« Relocaliser, ce n’est pas faire revenir des productions à faible valeur ajoutée en France », a cependant clarifié le ministre, faisant allusion aux industries qui ont souvent délocalisé pour réduire les coûts : « Relocaliser, c’est produire en France des produits qui sont indispensables à notre indépendance, je pense par exemple à des médicaments, des principes actifs de médicaments ou alors développer de nouvelles chaînes de valeur sur lesquelles nous avons toutes les compétences et tous les savoir-faire pour réussir. »

Le plan de relance de l’économie française de 100 milliards d’euros sera présenté le 25 août. Jean Castex, le premier ministre, en a déjà dévoilé les grandes lignes, avec 30 milliards fléchés sur la transition écologique, dont une partie se recoupe avec 40 milliards d’euros consacrés à l’industrie.

Le plan, qui sera adossé au budget de l’Etat pour 2021, dispose également d’un volet « compétences » et d’un volet « solidarité » de 20 milliards chacun. Il faut savoir que ce plan de 100 milliards d’euros bénéficiera d’une enveloppe de 40 milliards provenant des 390 milliards d’euros de subventions du plan de relance européen

Axa s’affirme prêt à soutenir les entreprises françaises mises en difficulté par la crise sanitaire du Covid-19 en investissant 500 millions d’euros dans des PME et ETI implantées sur tout le territoire, a déclaré la semaine dernière Thomas Buberl, le directeur général de l’assureur, sur les ondes de RTL.

Par Eric Orsini

Alors que les assureurs sont critiqués pour leur manque de soutien aux entreprises fortement impactées par l’épidémie de coronavirus, Axa se démarque en annoncant un plan de soutien vers les PME et ETI : «L’idée est clairement de renforcer ces entreprises qui sont fragilisées par la crise pour les accompagner, a expliqué mardi Thomas Buberl, le directeur général d’Axa. C’est un investissement dans les fonds propres des PME et ETI, parce qu’il faut maintenant reconstituer le capital productif pour renforcer le cœur de l’économie française.»

Un fonds dédié aux catastrophes sanitaires

Bien qu’ayant annoncé que cet investissement devrait atteindre 500 millions d’euros, Thomas Buberl n’a toutefois pas précisé les modalités du versement de cette somme. Concernant le thème très sensible de la couverture du risque pandémique par les compagnies d’assurance, le dirigeant d’Axa s’est prononcé « pour » la mise en place d’un « fonds dédié aux catastrophes sanitaires » en France. « Nous pouvons créer avec l’Etat un régime de pandémie », a-t-il ajouté.

Précisons que la justice a ordonné à Axa dans une décision sans précédent (bien qu’en référé et donc provisoire) d’indemniser le groupe Eclore pour les pertes d’exploitation subies par l’un de ses établissements qui a été contraint de fermer en raison de la crise sanitaire du Covid-19.
Ce groupe de restauration dirigé par stéphane Manigold estimait que l’assureur se soustrayait à ses obligations contractuelles concernant son établissement Le Bistrot d’à côté Flaubert, situé dans le 17e arrondissement de Paris, tandis qu’Axa, de son côté, refutait cette demande en estimant que sa police ne couvrait pas les perturbations d’activité liées à la crise sanitaire.

Thomas Buberl en a profiter pour minimiser la portée de cette décision de justice: «On assure 20 000 restaurateurs et dans l’immense majorité de nos contrats la pandémie n’est pas couverte (…). Il y a quelques contrats, dont le contrat de Monsieur Manigold, qui ont une ambiguïté dans l’interprétation (…). Ces contrats, c’est moins de 10 % des contrats des restaurateurs.» 

Il s’est cependant dit prêt mardi à trouver des arrangements pour les cas ambigus, «il faut trouver une solution assure-t-il en soulignant qu’Axa aurait souhaité trouver un accord avec Stéphane Manigold. Il faut un dialogue rapide (…). On veut indemniser une partie substantielle de ces contrats.»


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