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JURIDIQUE

De plus en plus de technologies intègrent des systèmes d’intelligence artificielle posant ainsi des questions cruciales et nouvelles, notamment par rapport à la protection des données. Pour accompagner les PME et ETI, la CNIL met à disposition plusieurs ressources documentaires leur permettant de se repérer.

Par Franck Boccara

L’intelligence artificielle (IA) fait aujourd’hui partie intégrante de notre vie et s’insère dans de nombreuses technologies. Elle présente des opportunités indéniables pour les entreprises et les entités administratives, comme par exemple une meilleure segmentation du marché, l’optimisation de l’analyse client ou encore l’analyse prédictive. Selon cette approche, l’intelligence artificielle a un impact bénéfique sur notre société mais il est clair qu’elle est à l’origine de nombreux bouleversements dans notre quotidien. Ces technologies sont tenues légalement de respecter la vie privée des individus en traitant les questions juridiques liées aux données personnelles qu’ils collectent et traitent.

Les systèmes d’intelligence artificielle obligent la collecte de grandes quantités de données personnelles ou non personnelles. Cette donnée est essentielle dans le système car elle lui permet de progresser significativement. Cependant, avec l’entrée en vigueur du RGPD, ce texte doit être articulé avec l’IA afin d’assurer le lien entre le développement du digital et la protection de la vie privée des individus. Ainsi, à première vue, le RGPD semble être un obstacle à la mise à l’échelle de l’IA pour différentes organisations. Par conséquent, il est nécessaire de trouver un équilibre entre RGPD et développement technologique, dans un souci de conformité et tourné vers l’avenir dont le but est de protéger la vie privée et faire de l’UE un acteur pionnier dans le domaine de l’intelligence artificielle.

Afin d’accompagner les différents acteurs du domaine et leur permettre de développer des solutions respectueuses de la vie privée des utilisateurs, la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL) met à leur disposition des ressources documentaires variées

Parmi celles-ci, l’une d’entre elles leur donne les étapes à suivre pour se mettre en conformité avec le Règlement général sur la protection des données (RGPD) :

  • définir une finalité, un objectif au système d’IA qu’ils souhaitent développer ;
  • établir une base légale pour justifier légalement le traitement de données personnelles par le système d’IA (mission d’intérêt public, sauvegarde des intérêts vitaux, recueil du consentement, etc.) ;
  • constituer une base de données qui servira pour l’entrainement du système d’IA ;
  • minimiser les données pour ne récolter que les données personnelles adéquates et pertinentes ;
  • etc.

De plus, ils peuvent s’auto-évaluer à l’aide d’un guide leur permettant de déterminer si leurs systèmes d’IA sont conformes au RGPD. Pour consulter l’intégralité de ces ressources, cliquez ici.

L’investissement dans les PME peut s’interpréter comme un acte citoyen puisqu’il s’agit d’un investissement dans l’économie réelle mais c’est aussi et surtout un excellent moyen de diversifier son patrimoine. En effet, les PME ont une volatilité souvent moins importante que celle des grands groupes cotés qui sont plus corrélés aux fluctuations des marchés financiers. L’investissement dans les PME comporte des risques non négligeables mais peut offrir des rendements intéressants, auxquels peut s’ajouter une réduction d’impôt : le fameux IR PME. Voici tous les détails sur les avantages fiscaux relatifs à l’investissement dans les PME en 2022.

Par Franck Boccara

L’investissement au capital de PME non cotées de moins de 7 ans ayant leur siège social dans l’Union Européenne ou dans un État membre de l’Espace Économique Européen permet un avantage fiscal. Pour cela, l’investissement doit avoir lieu au moment de la constitution du capital ou au moment d’une augmentation de capital. Cette réduction d’impôts s’applique à l’investissement en direct ainsi qu’à l’investissement via certains fonds qui permettent d’investir dans des PME non cotées. tels que les FIP (Fonds d’Investissement de Proximité) et les FCPI (Fonds Communs de Placements dans l’Innovation).

L’investissement dans les PME offre donc une réduction de son impôt sur le revenu à hauteur en général de 18 % du montant investi. Cette réduction peut monter jusqu’à 38 % pour les investissements dans les FIP Corse et Outre-mer si l’actif du fonds est totalement investi en titres éligibles, ces avantages fiscaux sont soumis à des plafonds (voir ci-dessous).

Cette année encore, comme l’année dernière, l’avantage fiscal pour l’investissement dans les PME n’est pas juste une réduction de 18 % mais de 25 % pour les investissements effectués entre le 18 mars 2022 et le 31 décembre 2022 (pour ceux réalisés entre le 31 décembre 2021 et le 17 mars 2022, ils ne donneront droit qu’à 18 % seulement de réduction d’impôt).

Les plafonds

Pour les investissements en direct dans les PME, la réduction d’impôt s’applique jusqu’à 50 000€ d’investissement pour une personne seule (c’est à dire 9000€ de réduction d’impôt de si le taux est de 18 % et 12 500€ si le taux est de 25 %) et jusqu’à 100 000€ d’investissement pour un couple marié ou pacsé (autrement dit 18 000€ d’investissement si le taux est de 18 % et de 25 000€ si le taux est de 25 %).

Pour l’investissement dans les PME à travers des FIP et FCPI, l’avantage fiscal s’applique dans la limite de 12 000 euros pour une personne seule (soit une réduction d’impôt de 2 160 euros si le taux de réduction d’impôt est de 18 % et de 3 000 euros si le taux est porté à 25 %) et 24 000 euros pour un couple marié ou pacsé (soit une réduction d’impôt de 4 320 euros si le taux de réduction d’impôt est de 18 % et de 6 000 euros si le taux est porté à 25 %).

Précisons également que la réduction d’impôt relative à l’investissement dans les PME s’intègre dans le plafond global des niches fiscales de 10 000 euros. Cependant, le plafond global des avantages fiscaux est pour le moment passé de 10 000 euros à 13 000 euros, une disposition réservée aux contribuables qui ont investi via le mécanisme IR-PME au capital d’entreprises d’utilité sociale et solidaire (Esus) pour les investissements ayant eu lieu entre le 9 mai 2021 et le 31 décembre 2021.

Les conditions

Afin de déterminer le montant de la réduction d’impôt (18 % ou 25 %), il faudra se référer à la date à laquelle s’est fait l’investissement. Celle-ci est généralement de 18 % mais peut être exceptionnellement relevée à 25 % si le gouvernement en fait la demande auprès de la Commission Européenne et que celle-ci la valide.

Il sera nécessaire de conserver les parts (en direct ou via des fonds) au minimum 5 ans pour bénéficier de la réduction d’impôt. Si les parts sont revendues avant le 31 décembre de la 5ème année suivant celle de la souscription, la réduction d’impôt sera reprise, sauf rares exceptions.

De nouvelles mesures viennent d’être mise en place pour favoriser la santé au travail et lutter contre la désinsertion professionnelle. Ces mesures concernent essentiellement les visites de reprise et de préreprise, les surveillances post-exposition et la mise en œuvre de la CRPE (convention de rééducation professionnelle en entreprise).

Par Serge de Cluny

  • les visites de reprise et de préreprise

Jusqu’à présent, les salariés absents pour cause de maladie ou d’accident non professionnel ont droit à une visite de reprise au-delà de 30 jours d’absence. Idem pour les visites de préreprise qui doivent être menées par le médecin du travail pour les arrêts de travail de plus de 3 mois.

Dorénavant, la visite de reprise ne sera obligatoire qu’à compter de 60 jours d’absence pour les arrêts de travail qui ont débutés après le 1er avril 2022. Pour les visites de préreprise, elles s’imposeront pour les arrêts de travail de plus de 30 jours débutant à compter du 1er avril 2022.

  • les visites post-exposition

Depuis octobre 2021, les salariés prenant leur retraite et ayant été exposés à des risques particuliers pendant leur carrière ont droit à une visite médicale spécifique avant leur départ à la retraite. Depuis le 31 mars 2022, cette visite médicale doit être menée dans les meilleurs délais après la fin de l’exposition des salariés aux risques. C’est l’employeur qui devra informer le service de prévention et de santé au travail afin d’organiser la visite dès qu’il aura eu connaissance de la cessation d’exposition aux risques, du départ ou de la mise en retraite d’un salarié de ce type.

L’employeur est tenu d’informer le salarié de cette démarche, sans quoi celui-ci il pourra faire appel de son propre chef au service de santé au travail afin de bénéficier de la visite post-exposition. Cette option est valable entre le mois qui précède la cessation de l’exposition ou son départ et jusqu’à 6 mois après cette date. Le salarié en question devra informer l’employeur de sa démarche.

A l’issue de cette visite, le médecin du travail fournira au salarié un état des lieux de ses expositions aux facteurs de risques professionnels et le mentionnera dans le dossier médical en santé au travail. De plus, il est possible de mettre en place une surveillance médicale post-exposition, si nécessaire.

  • la convention de rééducation professionnelle en entreprise (CRPE)

La CRPE, dont le but est d’encourager le maintien dans l’emploi et lutter contre la désinsertion professionnelle, concernait jusqu’ici uniquement les travailleurs handicapés. Depuis le 31 mars 2022, elle est devenue accessible aux salariés jugés inaptes ou à risque par un médecin du travail. La durée de la convention, de 18 mois maximum, est définie en fonction de la durée de l’arrêt de travail qui a précédé sa mise en place.

De plus, la durée de l’arrêt de travail viendra déterminer le montant total de la rémunération touchée par le salarié pendant toute la durée de la convention (au titre du salaire versé pour le compte de l’employeur et des indemnités journalières). Ce montant ne peut pas être inférieur à celui perçu par le salarié avant l’arrêt de travail dans un soucis de lutte contre la désinsertion professionnelle

Utilisée essentiellement par les grands comptes avant la crise sanitaire, la signature électronique connait depuis lors une forte démocratisation dans les PME et ETI où la transformation digitale et la dématérialisation s’accélèrent. A ce rythme, elle devrait rapidement devenir indispensable dans la plupart des secteurs.

Par Lætitia Conti

Plus rapide, plus sure et même plus économique au niveau des frais d’envoi… La signature électronique se fait progressivement une place dans les PME et ETI qui sont de plus en plus nombreuses à la réclamer, tous secteurs confondus (assurance, banque, immobilier, bâtiment etc…). Elle est naturellement plébiscitée par les ETI mais aussi par les PME, même les plus petites.

Un gain de sécurité

La signature électronique sert à attester d’un consentement et à approuver des documents digitaux pour les parties qui l’utilisent. Elle garantit l’intégrité des documents (ceux-ci sont ainsi figés dans le temps) tout en assurant également leur traçabilité. En effet, chaque signature électronique est munie d’un certificat électronique qui garantit l’intégrité du document dès qu’il est signé.

Un gain de temps

La signature électronique évite de nombreuses de manipulations chronophages telles que l’impression, le scan, l’envoi par mail ou courrier postal. Elle permet d’envoyer ou de retourner un document signé en quelques instants, quelque soit son importance. Les facteurs espace et temps sont ainsi dépassés et tout devient beaucoup plus fluide puisque la consultation d’un document et son approbation sont quasi instantanées.

Un gain de simplicité

Utiliser la signature électronique est fort simple et il existe des solutions précisément adaptées aux PME et ETI de tous secteurs d’activité.

  • Elle permet suivre en temps réel l’état des commandes.
  • Il est possible de recevoir une notification dès qu’elle a été validée ou de programmer des relances automatiques.
  • Elle peut s’intégrer dans les logiciels métiers afin d’automatiser tout le process de gestion documentaire.

La signature électronique est évidemment utilisée pour des documents commerciaux (type contrats) avec les fournisseurs mais pas seulement. En effet, elle convient parfaitement à d’autres types de documents RH tels que des promesses d’embauche, CDI ou d’autres procédures administratives liées à l’embauche d’un salarié. Elle convient également à la signature d’une mutuelle d’entreprise, d’un règlement intérieur ou encore d’accords de confidentialité.

La loi de finances 2022 apporte une série de mesures ayant pour but de renforcer la croissance économique et rééquilibrer progressivement les finances publiques. Conscient que les PME représentent le cœur du tissus économique français, le gouvernement a mis en place deux mesures qui favorisent particulièrement leur reprise et leur transmission grâce à certains avantages fiscaux à destination des vendeurs et des acquéreurs.

Par Eric Orsini

Avantage pour les acquéreurs : l’amortissement temporaire des fonds commerciaux acquis

La jurisprudence est claire et constante dans ce domaine : un élément d’actif incorporel identifiable (comme par exemple la clientèle d’une entreprise) ne peut être sujet à un amortissement fiscal que s’il est prévisible, dès sa création ou son acquisition et que ses effets bénéfiques sur l’exploitation prennent fin à une date déterminée. La Loi de Finances 2022, qui légalisent la position du Conseil d’État, met cependant en place une exception temporaire pour les PME dont le chiffre d’affaire est inférieur à 12 millions et ayant moins de 50 salariés.
En effet, ces PME qui font l’acquisition de fonds commerciaux entre le 1er janvier 2022 et le 31 décembre 2025 verront leur résultat imposable réduit à hauteur des amortissements comptabilisés.

L’amortissement fiscal qui s’étale sur 10 ans, selon les prescriptions comptables, va ainsi permettre à l’acquéreur de déduire de son résultat imposable 10% du prix d’achat de sa clientèle. Tout laisse à penser que la notion de transmission d’entreprise s’appliquera au sens large, incluant certaines perspectives aux entreprises qui prévoient des restructurations juridiques durant les quatre prochaines années.

Avantage pour les vendeurs : Élargissement du champ d’application des dispositifs d’exonération des plus-values 

Pour les cédants, la première bonne nouvelle est l’allongement du délai de cession d’une PME dans le cadre du départ à la retraite du dirigeant. Cette mesure permet d’accéder à des exonérations de plus-values des entreprises soumises à l’IS et à l’IR.

Pour les dirigeants qui sont partis à la retraite entre le 1er janvier 2019 et le 31 décembre 2021, le délai de cession permettant d’avoir droit à l’exonération passe de 24 à 36 mois à compter de la date de liquidation des droits.

La seconde bonne nouvelle vient du dispositif de la loi de finances 2022 qui revoit à la hausse les seuils d’exonération des plus-values des entreprises (IR) et des branches d’activités (IS). Le seuil d’exonération totale passe de 300k de 500k et le seuil d’exonération partielle de 500k à 1M.

Le petit bémol reste cependant que ce relèvement de seuil vient de pair avec une modification de la définition du seuil. Le seuil de 300k était jusqu’à présent fixé en fonction de la valeur des éléments du fonds de commerce (immobilisations corporelles et incorporelles), il sera désormais décidé selon la valeur de l’ensemble des éléments transmis (stocks et les créances clients compris). L’impact positif de cette mesure dépendera donc de la typologie d’activité du vendeur. Les vendeurs devront se garder d’une définition maladroite du seuil d’appréciation qui pourrait leur engendrer une réelle insécurité fiscale.

Le ministère de l’Économie, des finances et de la relance progresse encore dans son plan de simplification des démarches administratives pour les entreprises. D’une part, dans le domaine des services en ligne où le gouvernement vient de créer trois nouveaux sites mais également en ce qui concerne l’exigence de présentation d’un extrait d’immatriculation au registre du commerce et des sociétés qui a été supprimée dans le cadre de certaines démarches… le point sur ces nouveautés.

Par Eric Orsini

Les démarches administratives se digitalisent encore plus en allégeant leur offre pour les entreprises. C’est en se concertant avec des dirigeants de PME et ETI que l’administration a conçu et développé trois nouveaux services en ligne. Les informations des différentes administrations sont à présent mutualisées afin de faciliter les démarches administratives des entreprises et leur faire gagner du temps. Ainsi chaque site a sa propre fonction :

Il se place comme site de référence pour répondre aux questions administratives des chefs d’entreprise et les orienter à chaque étape de la vie de leur entreprise. Le site regroupe des outils pratiques, concrets et accessibles en ligne qui permettent aux utilisateurs d’accéder à des informations personnalisées et des contenus fiables et actualisés.

C’est un guichet unique d’assistance en ligne pour effectuer les démarches administratives. Il regroupe dix anciennes plateformes pour les formalités des entreprises dans des situations de création, de modification ou de cessation d’activités. Les informations seront préenregistrées de façon systématique dans un formulaire en ligne unique qui vient se substituer à une cinquantaine de formulaires papiers (bonne nouvelle). Important! Ce site remplacera les Centres de Formalités des Entreprises (CFE) et leurs sites à compter du 1er janvier 2023.

C’est un site consacré aux démarches fiscales, sociales et douanières. Il sert de portail commun aux impôts, aux Urssaf et aux Douanes pour déclarer et payer les impôts et cotisations sociales grâce à une authentification unique. Un tableau de bord synthétique et un calendrier personnalisé sont mis à la disposition des dirigeants pour suivre leurs cotisations sociales, taxes douanières et impôts professionnels.

Le numéro de Siret remplace l’extrait d’immatriculation

Depuis le 27 janvier 2022, les entreprises ne sont plus obligées de fournir un extrait de leur immatriculation au RNCS (Registre National du Commerce et des Sociétés) ou au RNM (Répertoire National des Métiers) pour effectuer certaines demandes ou déclarations administratives, dont voici la liste. A la place de cela, elles seront uniquement tenues de fournir leur numéro unique d’identification délivré par l’INSEE (Siret).

Tout d’abord quelques chiffres…les ETI représentent en France plus de 25% des emplois, 34% des exportations pour un chiffre d’affaires annuel global de 1 000 milliards d’euros. Ce rôle stratégique qu’elles jouent dans des enjeux économiques français tels que la réindustrialisation ou la souveraineté économique est désormais bien compris par les autorités. La catégorie ETI, créée en 2008, est rapidement devenue la pierre angulaire du « produire, travailler, s’engager en France » mais certains freins fiscaux, administratifs et réglementaires persistent au sein de notre écosystème national. Voyons quelles sont les priorités pour les 5 années à venir.

Par Franck Boccara

Dans la perspective du prochain quinquennat, les candidats à l’élection présidentielle ont-ils conscience des enjeux de développement et de croissance du tissu d’ETI français ? Leurs propositions sont-elles de nature à faire progresser la France des ETI en 5 ans, et à remettre notre pays durablement sur les rails d’une grande nation industrielle ?

C’est le sens de la note « Cinq ans pour faire progresser la France des ETI« , publiée par l’Institut Montaigne et le METI (Mouvement des entreprises de taille intermédiaire) avec le soutien du cabinet PwC France et Maghreb. Cette note appelle les candidats à l’élection présidentielle 2022 à se pencher sur 13 enjeux essentiels pour réellement promouvoir la France des ETI pendant le prochain quinquennat.

 “La France souffre d’un déficit criant d’ETI par rapport à ses voisins européens (5 200 en France contre près de 13 000 en Allemagne). Face à ce retard, il est désormais nécessaire d’accélérer le rebond industriel de la France. Cela doit notamment passer par une amélioration des coûts de production et la formation d’une main d’œuvre qualifiée dans les domaines techniques et scientifiques” déclare Olivier Lluansi, associé chez PwC Strategy& et rapporteur général de cette étude.

Pour Victor Poirier, directeur des publications de l’Institut Montaigne, “la France est dotée de forces indéniables qui lui ont permis de conforter sa place de 1ère destination européenne en matière d’investissements. Ses atouts économiques doivent néanmoins être consolidés. Il est essentiel de territorialiser les politiques de compétences et de formation, renforcer l’attractivité des territoires, la mobilité et les écosystèmes locaux essentiels pour les ETI”.

Les 13 enjeux clés pour les ETI françaises

La compétitivité du site France

Enjeu 1 : Optimiser la compétitivité coût sur le poids des impôts et taxes de production ainsi qu’au niveau du coût du travail, notamment en réduisant la pression fiscale et sociale injustifiée sur la production.

Enjeu 2 : Débrider la transmission d’entreprise en prenant en compte qu’une ETI sur deux va se transmettre dans la prochaine décennie. Le cadre de la transmission en France reste exagérément complexe et cher par rapport à nos voisins européens.

Les procédures et lourdeurs administratives

Enjeu 3 : Simplifier les procédures administratives encore beaucoup trop compliquées et trop longues ou encore remédier à l’insécurité juridique de certaines procédures qui nuisent au dynamisme économique.

Enjeu 4 : Transformer l’administration en accompagnateur de l’activité économique plutôt qu’en censeur.

Les territoires et l’économie

Enjeu 5 : Les ETI majoritairement implantées dans les villes moyennes et les zones rurales doivent être en mesure d’attirer des talents sortis de grandes écoles, notamment dans les secteurs industriels (voir programme VTE).

Enjeu 6 : L’attractivité des territoires et la mobilité sont essentiels pour les ETI qui sont réparties sur plus de 50 000 implantations au niveau national. Ces sites sont tributaires de l’organisation territoriale en services publics essentiels comme l’éducation, la santé et la culture.

Enjeu 7 : Renforcer les écosystèmes locaux regroupant l’État, les collectivités territoriales et les entreprises afin de relever les défis de la reterritorialisation économique et du redéploiement des compétences.

Enjeu 8 : Promouvoir les logiques sectorielles de filières et les pôles de compétitivité, initialement construits autour des grands groupes français pour favoriser les coopérations horizontales et locales avec les PME et ETI, expression du « chasser en meute » à la française. 

Enjeu 9 : Améliorer l’aménagement foncier afin de répondre aux exigences de cohérence et de stabilité des cadres juridiques et simplifier l’implantation locale de nouvelles activités de services ou industrielles

Transformations écologiques, numériques et sociétales

Enjeu 10 : Accelérer la transition écologique et l’accès à une énergie décarbonée pour affirmer la conception francaise de l’ »efficacité environnementale » ainsi que l’excellence du mix énergétique français (le plus décarboné au monde) grâce à l’investissement, la recherche et l’innovation.

Enjeu 11 : Soutenir la transformation digitale de l’économie française dans la durée et offrir aux PME et ETI un cadre public en mesure de contrer les nouvelles menaces de cybercriminalité, de souveraineté numérique ou encore d’hyper-concentration des acteurs.

Enjeu 12 : Libérer l’engagement sociétal fort tangible des ETI en les affranchissant des contraintes déclaratives qui pourraient compliquer leurs initiatives de partage de la valeur et d’association des salariés à la performance des entreprises.

Le rôle des ETI dans la stratégie d’indépendance industrielle française et européenne

Enjeu 13 : Les ETI sont des actifs stratégiques européens qui ont un rôle-clé à jouer dans la souveraineté nationale française, notamment dans les secteurs de l’énergie, de la santé, de l’eau et des transports… L’accès aux aides d’État et à l’allocation des Fonds européens doivent donc être fluidifier pour ces champions industriels que sont les ETI françaises.

L’année commence avec un changement majeur au niveau comptable pour les importateurs qui devront à présent gérer la déclaration et le paiement de la TVA à l’importation (due sur les achats réalisés à l’étranger) directement dans la déclaration de TVA mensuelle ou trimestrielle alors qu’ils avaient l’habitude de faire cela lors de la déclaration en douane.

Par Eric Orsini

Ce mécanisme de déclaration-paiement simultané s’applique donc dorénavant de façon obligatoire et automatique et il concerne tous les importateurs, assujettis ou non, à partir du moment où ils possèdent un numéro de TVA intracommunautaire.

La déclaration en ligne s’adapte également à ces nouvelles règles et comprend maintenant les montants de TVA à l’importation, déjà préremplis en fonction des éléments déclarés à la douane au préalable. Ces montants de TVA y figureront à partir du 14 du mois suivant l’exigibilité de la TVA et le Services des Impôts des Entreprises (SIE) devient leur seul et unique interlocuteur concernant la TVA à l’importation.

Les entreprises sont donc tenues de vérifier les montants préremplis tous les mois ou trimestres et de les compléter s’il le faut. Pour cela, le site douanes.gouv.fr a mis en place un service leur permettant de connaitre en détail le montant prérempli dans leur déclaration. Cependant, si l’entreprise sort du régime fiscal suspensif (RFS), les bases taxables et non taxables de TVA dues ne sont pas préremplies et il sera alors nécessaire de verifier cela avec l’expert-comptable.  

Le régime simplifié d’imposition

Concernant le cas du RSI (Régime Simplifié d’Imposition) : En cas d’importation, il faudra déposer une déclaration de TVA selon le régime réel normal et le bénéfice du RSI sera donc perdu. Les entreprises bénéficiant de ce régime devront signifier à leur SIE leur intention de continuer à réaliser des importations afin d’être placées sous un régime réel normal d’imposition.

La franchise de TVA 

Pour ce régime, en cas d’importation, il sera nécessaire de déclarer la TVA due sur vos importations dans votre déclaration CA3 (N° 3310-CA3) pour le mois où la TVA à l’importation est devenue exigible. Pour les entreprises n’ayant pas encore de numéro de TVA intracommunautaire, il faudra demander aux impôts de leur en attribuer un puisque celui-ci doit être renseigné sur toutes les déclarations en douane.  
Evidemment, ces questions relèvent directement des compétences de l’expert-comptable et il est vivement conseillé de se rapprocher de lui pour toutes ces démarches.

Tout conjoint collaborateur (ou partenaire de Pacs) d’un dirigeant d’entreprise est tenu de choisir le statut juridique qui correspond à sa situation à partir du moment où il exerce une activité régulière dans l’entreprise en question. Ce statut a cependant évolué et s’est adapté, de même que le calcul de certaines cotisations, depuis le 1er janvier 2022 …

Par Eric Orsini

Tout d’abord, il est nécessaire de rappeler que le conjoint collaborateur d’un dirigeant d’entreprise artisanale, commerciale ou libérale qui travaille de manière régulière dans cette entreprise a le choix, afin de bénéficier d’un régime social, entre les 3 statuts ci-dessous :

Le gouvernement a décidé de rendre ce statut plus attractif et plus cohérent avec la réalité. Pour cela, Il a réalisé une adaptation de celui-ci et a par ailleurs aménager les règles de calcul des cotisations pour certains conjoints collaborateurs.

  • L’évolution du statut

La première évolution veut que les dispositions qui s’appliquent aux conjoints et partenaires pacsés avec les chefs d’entreprise exercant dans la société familiale s’appliquent désormais également aux concubins.

De plus, depuis ce début d’année, le statut de conjoint collaborateur a une validité maximale de 5 ans. Cette durée de 5 ans prend en compte l’ensemble des périodes ultérieures au 1er janvier 2022 ainsi que l’ensemble des entreprises au titre desquelles la personne en question a choisi ce statut.

Au delà de cette limite, la personne devra s’orienter vers un autre statut : celui de conjoint salarié ou celui de conjoint associé. Au cas où la personne n’émettrais pas d’option, elle sera placée sous le statut de conjoint salarié de manière automatique.

Enfin, les personnes qui atteindront l’âge de 67 ans au plus tard le 31 décembre 2031 (c’est à dire celles nées avant 1965) auront le droit de garder le statut de conjoint collaborateur jusqu’à la liquidation de leurs droits à pension.

  • Le calcul des cotisations

A compter du 1er janvier 2022, le conjoint collaborateur d’un micro-entrepreneur a la possibililté, s’il en fait la demande, de décider que le calcul de ses cotisations se fasse sur la base :

  • d’un montant forfaitaire ;
  • du chiffre d’affaires ou des recettes du chef d’entreprise.

Il est important de préciser que le taux global de cotisation sera fixé à raison des seuls risques cotisés par le conjoint (retraite de base, retraite complémentaire, indemnités journalières, etc.).

A l’heure actuelle, le protocole sanitaire en entreprise précise que « les employeurs fixent, dans le cadre du dialogue social de proximité, les modalités de recours au télétravail ». Cependant tout le monde a compris que le télétravail devrait rythmer notre vie professionnelle future, notamment après l’annonce de Jean Castex sur l’obligation du recours au télétravail 3 jours par semaine dans certaines entreprises. Cette mesure exceptionnelle est cependant encadrée juridiquement dans le but de respecter les droits des salariés.

Par Serge de Cluny

Le recours au télétravail devient donc obligatoire à partir de janvier « trois jours minimum par semaine et quatre jours quand cela est possible ». Voici en substance l’annonce du Premier ministre qui change la donne puisque jusqu’à présent le télétravail était simplement préconisé et non pas imposé ,algré que cette mesure soit déjà, de fait, largement adoptée par les entreprises.

Dès le mardi 4 janvier, Élisabeth Borne la ministre du Travail va mener une concertation avec les partenaires sociaux à ce sujet. Selon Jean Castex, la mesure doit prendre effet jusqu’à la fin du mois de janvier 2022 mais l’expérience vécue dans cette crise sanitaire laisse à penser que ces mesures risquent de se prolonger, voir de s’installer définitivement. C’est donc l’occasion de revenir sur les règles légales du télétravail.

1. Interdiction de supprimer les titres-restaurant

« Certaines entreprises, une minorité heureusement, font actuellement des économies en supprimant les chèques-déjeuner de leurs salariés en télétravail. C’est scandaleux et totalement injustifié », expliquait
François Hommeril, président de la CFE-CGC, au mois de février. .

La loi stipule que, même en période de confinement, un salarié en télétravail doit garder les mêmes droits que s’il exerçait au sein de son entreprise. Certaines entreprises, à l’image de SFR, se sont vu assigner en justice par des syndicats (la CFDT dans ce cas) pour avoir supprimer les titres-restaurants aux salariés de la marque de télécommunication depuis mars 2020.

2. Fournir un matériel adapté

Depuis la réforme du Code du travail du 22 septembre 2017, l’employeur n’a plus à prendre en charge les frais engendrés par l’exercice du télétravail de ses équipes. Par contre, si le télétravail est imposé à 100 %, l’entreprise ne pourra pas demander à son salarié de supporter l’investissement nécessaire à l’achat d’équipement informatique.

Le guide du ministère du Travail précise que « l’employeur n’est pas tenu de verser à son salarié une indemnité de télétravail destinée à lui rembourser les frais découlant du télétravail, sauf si l’entreprise est dotée d’un accord ou d’une charte qui le prévoit ».

3. Garantir le droit à la déconnexion

L’esprit de la loi veut qu’un collaborateur en télétravail ait les mêmes droits que lorsqu’il travaille en présentiel dans l’entreprise. « L’employeur fixe vos horaires de travail et vous devez être opérationnel et disponible pendant les horaires fixés. Les droits au temps de pause et de déjeuner restent inchangés », toujours selon le guide du ministère du Travail.

Le télétravail doit absolument conserver à l’employé ses avantages habituels, comme les primes par exemple. De plus, les horaires de télétravail doivent être clairement fixés pour que le salarié garde son droit à la déconnexion

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