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STRATÉGIES

Tous les trimestres, Edouard Carmignac prend la plume pour commenter les enjeux économiques, politiques et sociaux du moment. En tant que partenaire de Carmignac Gestion, nous avons le plaisir de relayer sur PME-ETI.fr les analyses claires d’Edouard Carmignac, si précieuses en cette période d’incertitude… A lire impérativement ! Madame, Monsieur, Il y a six mois déjà, je vous écrivais que le pessimisme ambiant ne me semblait pas justifié. Si les principaux foyers d’incertitude recélaient – et recèlent encore – bien des opportunités sous-jacentes, leur accumulation était une incitation à la prudence. Qu’en est-il aujourd’hui ? Les incertitudes portent encore principalement sur les mêmes foyers mais leur ombre projetée nous semble s’être réduite ces dernières semaines. Pour mémoire, les sujets de préoccupation se focalisent autour des trois pôles suivants : La lutte contre l’inflation des banques centrales. La conduite de politiques monétaires restrictives des deux côtés de l’Atlantique ayant pour double effet une contraction des liquidités et une baisse de l’activité, quelle doit en être l’ampleur pour réduire significativement les anticipations inflationnistes ? Nous écartions -et continuons à écarter- le risque d’une récession sévère, tant la tolérance politique à une vive hausse du chômage est réduite. Cependant, le risque d’un fort ralentissement induit par la poursuite de politiques monétaires restrictives a été considérablement amoindri par la menace d’une crise financière aux Etats-Unis. En effet, la brutale hausse des taux met en posture délicate les nombreuses banques de taille moyenne outre-Atlantique, suscitant à la fois une contraction de leurs dépôts et une dégradation de la valeur de leurs actifs. Il est vraisemblable que ces banques, qui à elles seules génèrent près de 50% des crédits, restreignent sévèrement leur activité. Cette détérioration significative des conditions financières rend plus que problématique la poursuite de la hausse des taux par la FED, mettant ainsi au second plan la lutte contre l’inflation. Quelles conséquences pour la gestion des actifs ? La poursuite de la baisse des taux réels conjointement à la perspective d’un ralentissement modéré aux Etats-Unis, favorisera les actions à bonne visibilité, une revalorisation supplémentaire de l’euro contre le dollar, sans oublier l’or, bénéficiaire d’un scénario de croissance modérée avec maintien d’un taux d’inflation non négligeable. L’Europe et les risques géopolitiques. Si la valorisation des actifs européens sera incontestablement favorisée par un moindre durcissement de la politique monétaire américaine, l’essentiel est peut-être ailleurs. L’offensive ukrainienne que nous attendons au cours des prochaines semaines, si elle est victorieuse, comme nous l’envisageons, fragiliserait davantage le mandat de V. Poutine, rendant possible une révolution de palais. Il pourrait en résulter une résolution durable de la crise énergétique européenne et une réduction notable des pressions inflationnistes affectant nos économies. Le réveil de l’économie chinoise. Déjouant nos attentes, la sortie de la Chine de sa politique zéro covid ne se traduit pas par un regain d’activité à la mesure des privations dont le consommateur chinois notamment a fait l’objet pendant près de deux années. Les valeurs chinoises pourraient néanmoins faire l’objet d’un net regain d’intérêt si un changement de leadership en Russie incitait Xi Jinping à mener une politique moins autarcique avec une libéralisation plus prononcée de l’économie chinoise. Ainsi, les incertitudes pesant sur les perspectives d’investissement depuis octobre dernier continuent à être levées et pourraient même donner lieu à des développements favorables inattendus. Je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de ma considération choisie.
Résilience de la croissance économique, retour d’une économie sans inflation, crise bancaire. Le trimestre a été agité ! Si l’inconstance du narratif économique a été synonyme de versatilité des marchés financiers, la corrélation négative entre le prix des actions et celui des obligations s’est rétablie au cours du trimestre. Elle l’a fait dans un moment de stress marqué, quand les investisseurs en avaient le plus besoin. Par Kevin Thozet – Portfolio Advisor et Membre du Comité d’Investissement chez Carmignac
Carmignac
Source : Carmignac, Bloomberg, corrélation à 3 mois entre le prix du S&P 500 et celui des obligations américaines 10 ans.
La diversification comme fil directeur pour les investisseurs en 2023 Nous avons ainsi retrouvé les vertus de la diversification. Alors qu’il y a un an les actifs refuges étaient aux abonnés absents, la détention d’obligations cœurs a permis cette année d’amortir la baisse des marchés dans la tourmente de la crise bancaire. Après une période de plusieurs années où les marchés ont été largement administrés, puis une année d’ajustement qui a vu la fin du soutien inconditionnel des banques centrales, les fondamentaux économiques reprennent le dessus. L’environnement actuel se prête particulièrement à la construction d’un portefeuille combinant moteurs de performance (tels que les investissements en actions et en crédit) et moteurs de diversification (tels que les obligations américaines et allemandes). Côté performance, au-delà du soulagement de voir les récentes faillites circonscrites à quelques institutions bancaires moins bien gérées que les autres, les marchés d’actions dont les valorisations ont tant souffert de la montée de la vague inflationniste devraient, pour les mois à venir, continuer de bénéficier du ralentissement de la hausse des prix amorcé à l’automne. D’autant que les investisseurs restent particulièrement, voire excessivement, prudents. Sur les marchés du crédit, les primes de risque de certains segments sont déjà sur des niveaux récessifs et anticipent ainsi une dégradation de la conjoncture. En matière de gestion des risques, les principaux facteurs qui pourraient peser sur l’appétit pour le risque dans les mois à venir auront trait à cet environnement récessionniste de plus en plus marqué. Une perspective qui pourrait finir par peser sur les marchés d’actions et de crédit mais qui à l’inverse soutiendrait les obligations les mieux notées. Pour autant, les récentes fissures qui commencent à apparaître dans le système (banques régionales américaines ou groupe bancaire suisse) ainsi que le ralentissement de la croissance économique plafonnent le niveau des taux d’intérêt. Une fenêtre d’opportunités s’est ouverte pour investir tant sur les marchés d’actions que sur les marchés d’obligations au cours des mois à venir. D’autant que la séquence qui suivra pourrait la voir se refermer. En effet, la nouvelle équation énergétique ainsi que le pivot des autorités monétaires américaines seront susceptibles de voir les effets de compensation entre actions et obligations se retourner. La gestion active passe également par une construction dynamique de portefeuille. Elle vise à en adapter la construction aux différentes étapes du cycle économique, en associant des actifs financiers dont les propriétés sont complémentaires tout en sachant prendre en compte ces changements de régime. Contacter les experts Carmignac

Placer le patrimoine au cœur d’une politique RSE, et plus encore le patrimoine local, c’est préparer l’avenir. En ouvrant le dialogue et la coopération au sein de l’entreprise, on propose un nouveau socle de confiance entre différents acteurs. Voyons ensemble les différents aspects d’impact clairement positif sur notre environnement proche.

Par Lara-Scarlett Gervais – Présidente Fondatrice de l’association Héritage & Civilisation

Comment ? La Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) est la contribution des entreprises aux enjeux de développement durable et leur responsabilité vis-à-vis des effets qu’elles exercent sur la société. A cet égard, la société attend d’elles une cohérence dans la mise en œuvre d’une stratégie globale.

L’enjeu territorial de la RSE peut se résumer en paraphrasant le président des États-Unis John Kennedy en 1961 : Ne vous demandez pas ce que le territoire peut faire pour vous, mais ce que vous pouvez faire pour le territoire.

L’objectif de l’entreprise est de chercher à avoir un impact positif sur la société tout en étant économiquement viable. La mise en place d’une démarche de RSE est de ce fait un excellent moyen de répondre aux attentes des parties prenantes dans leur propre écosystème (clients, salariés, collaborateurs, actionnaires…).

Pourquoi s’intéresser au patrimoine? Notre patrimoine représente nos racines, il permet de mieux apprendre à nous connaître, favorise la confiance dans nos capacités collectives et consolide donc ainsi la cohésion. De ce fait, il tisse un lien durable entre les collaborateurs et l’ensemble de leurs interlocuteurs.

Le choix de l’ancrage local renforce ce sentiment d’utilité pour les salariés. Concrètement, il donne du sens à l’action pour faire de l’entreprise un moteur de solidarité, pleinement intégrée dans son environnement local. L’entreprise coopère avec les acteurs de son territoire pour répondre ensemble aux défis actuels : compréhension mutuelle, intégration sociale, initiatives partagées, innovation. Cette implication durable construit la relation de confiance avec les habitants, les associations et les pouvoirs publics.

Le soutien à la revitalisation du patrimoine local permet de générer des externalités positives pour le développement économique local : emploi, rayonnement, tourisme, etc. L’entreprise, en faisant le choix de l’ancrage territorial, contribue à la vitalité́ de son territoire. Elle investit à terme dans l’éducation et la formation des jeunes (contrats d’apprentissage, stages…).

Enfin, l’entreprise engagée dans un projet qui a du sens, valorise sa propre image, un atout business de taille aujourd’hui, que ce soit pour répondre à un appel d’offres ou pour convaincre ses parties prenantes.

Clairement, le patrimoine est un moteur efficace de développement économique local. Collaborer à sa valorisation peut créer de nouvelles opportunités de recrutement ou de nouveaux débouchés économiques.

Plus que jamais, les enjeux de préservation du patrimoine de proximité, naturel, culturel ou encore immatériel donnent du sens à l’engagement et valorise l’entreprise elle-même. C’est un miroir tendu, un vecteur de lien et de mobilisation.

Née en 2017 sur les ruines du conflit syrien et irakien, l’association Héritage & Civilisation œuvre pour participer à la promotion de la paix par l’ouverture aux différentes cultures. Afin de relever ce défi de taille, avec l’ambition de faire des jeunes à travers le monde des ambassadeurs de leur patrimoine de proximité, l’association Héritage et Civilisation a mis sur pied un programme éducatif innovant : Odyssée.

Le Laboratoire COTRAL, basé en Normandie et présent dans 7 pays, développe, commercialise et exporte des produits sur mesure pour les métiers exposés aux nuisances sonores. Les process de fabrication COTRAL associent les technologies numériques les plus avancées pour toujours offrir aux utilisateurs les meilleurs niveaux de confort, de communication, d’hygiène et d’économie.

Laurent Capillari, président du laboratoire COTRAL, nous parle des technologies et de l’innovation qui se cachent derrière ses bouchons antibruit.

Pour commencer, voici l’effrayante réalité ; près de la moitié des PME victimes d’une cyberattaque ne s’en relèvent pas et mettent la clé sous la porte dans les dix-huit mois qui suivent. Face à ce terrible constat, Bpifrance a lancé ce lundi 20 mars le “Diag Cybersécurité”, un diagnostic qui permet aux PME de mesurer leur vulnérabilité à la cybermalveillance et de prendre des mesures nécessaires. Par Serge de Cluny “Face à une cyber menace grandissante, ce diagnostic vise à donner aux PME les armes pour se défendre et à diffuser une véritable culture de la cybersécurité dans les PME en les accompagnant dans la prévention du risque d’attaques et dans la sécurisation de leur système d’information”, déclare Guillaume Mortelier, responsable de l’accompagnement au sein de banque publique d’investissement. Ce diagnostic “Diag Cybersécurité” est accessible à toutes les PME (moins de 250 salariés) qui le souhaitent, même si elles ne sont pas clientes de Bpifrance. Les start-up et les ETI (entre 250 et 4999 salariés) peuvent également être éligibles, en fonction de certains critères. Le diagnostic est réalisé par un “expert habilité” et se déroule en quatre étapes.
  1. Un pré-cadrage téléphonique effectué avec le dirigeant de l’entreprise ou avec le responsable de la sécurité informatique.
  2. Une visite et des entretiens sur site pour évaluer le niveau de sécurité
  3. Une évaluation de la vulnérabilité de l’entreprise
  4. La remise d’un plan d’action
Le coût du diagnostic “Diag Cybersécurité” est financé à hauteur de 50% par Bpifrance et le reste, à la charge de l’entreprise, s’élève à 2200 euros HT.
Les PME sont une cible de choix pour les cyber criminels. En effet, seulement une PME sur trois a nommé en interne un responsable de la sécurité informatique, souvent par manque de moyens financiers mais aussi par manque de connaissances dans le digital. “Leurs dirigeants se demandent souvent par où commencer sur ce sujet qu’ils maîtrisent peu”, explique Bpifrance.

La reprise à la barre, procédure collective avec cession à la barre du tribunal, devraient connaitre un essor important avec les défaillances d’entreprises dues à la conjoncture économique. Ce dispositif peut constituer un véritable accélérateur de croissance duquel on peut tirer le meilleur parti si l’on en maîtrise bien le déroulé…quelques explications.

Par Franck Boccara

La situation économique, actuellement maintenue par les dispositifs d’aides gouvernementaux, risque de sérieusement se dégrader lorsque ceux-ci s’amenuiseront. Il est donc prévisible que nous soyons témoins (ou acteurs) d’une hausse des entreprises défaillantes et avec elle d’une hausse des procédures collectives dont une bonne partie se soldera par une cession à la barre du tribunal.

La reprise à la barre peut se rélever être un véritable levier de croissance car à la différence des processus d’acquisition classiques, elles peuvent porter sur des entreprise désendettées. En effet, ce sont uniquement les actifs qui sont repris à travers un plan de cession, parfois même seulement certains d’entre eux, jugés plus attractifs par les repreneurs pour leur rentabilité.

Il est donc possible de dimensionner le projet de reprise en sélectionnant les actifs (Immobilier, fonds de commerce, clientèle, contrats ou encore salariés) qui peuvent être inclus dans le plan pour tout ou partie seulement. Cette possibilité permet donc de ne pas absorber les coûts de restructuration et parmi eux les coûts de licenciement des salariés non repris.

Croissance externe et rachat de fournisseur

Le processus de reprise à la barre est particulièrement adapté aux enjeux de croissance externe, par exemple lorsque le repreneur veut étendre ses activités au niveau national ou international. L’entreprise repreneuse augmente de cette façon son chiffre d’affaires en faisant l’acquisition d’une société ayant la même activité, parfois via des complémentarités territoriales. Par ailleurs, on risque de voir se multiplier les rachats de fournisseurs par des entreprises dont les fournisseurs stratégiques sont en défaillance et qui doivent sécuriser leur approvisionnement et assurer ainsi la continuité d’exploitation.

Les limites de la reprise à la barre

La reprises à la barre n’a pas que des avantages et le processus, loin d’être parfait, reste soumis à d’importantes pressions.

Contrairement aux cessions classiques qui s’étalent sur une année environ et qui sont accompagnées par des banques d’affaires qui analysent tous les paramètres (marché, information financière, potentiel de développement), la reprise à la barre dure en moyenne seulement 4 mois pour toute la procédure, faute de trésorerie suffisante. Cette pression peut rendre compliquée l’analyse par les repreneurs.

De plus, la reprise à la barre n’est pas assez internationale puisque les investisseurs étrangers ne représentent que 8% des acquisitions. Un phénomène sûrement dû au fait que les appels d’offres ne sont publiés qu’en français.

L’aspect social est également fondamental puique même si la reprise à la barre sauve en moyenne 75% des emplois, il est pratiquement impossible de faire aboutir le processus sans l’approbation du corps social, ni de mettre en oeuvre le plan de retournement.

La reprise à la barre a beaucoup d’avantages à apporter au monde de la Fusac (fusions-acquisitions ou encore Mergers & Acquisitions en anglais) mais il est impératif d’optimiser le bon mix and match entre les repreneurs et les entreprises en difficultés. Pour cela, l’intelligence artificielle pourrait jouer un rôle clé dans un avenir proche.

L’achat de sa résidence principale peut se révéler complexe et stressant. La principale difficulté réside bien souvent dans l’obtention du crédit immobilier qui peut rapidement se transformer en véritable parcours du combattant. Surtout lorsque l’accès au crédit se resserre.

L’acquisition d’un bien immobilier fait partie des moments importants d’une vie, au même titre qu’un mariage ou qu’un changement professionnel. Entre la recherche du bien, la constitution du dossier de demande de prêt et les démarches pour l’obtention du crédit, cette période peut s’avérer particulièrement intense… et stressante. Surtout lorsque les montants investis sont importants. Pour que l’achat se déroule au mieux, il est particulièrement important d’être bien informé mais aussi bien accompagné.

Agent d’Enedis, Brice Bourgoin, s’est naturellement tourné vers sa banque pour réaliser son premier achat immobilier avec sa compagne fin 2021. Un projet né de l’envie de se créer un patrimoine afin de pouvoir léguer quelque chose à leurs enfants. Ce jeune père de famille qui pensait voir son dossier accepté rapidement malgré « un objectif ambitieux » était loin de s’attendre à de telles difficultés. Première déconvenue, sa banque ne comptabilise pas les aides au logement qui lui sont versés mensuellement par son employeur au titre de son astreinte. Pire, il fait les frais du traditionnel durcissement d’octroi en fin d’année ; les banques ayant déjà effectué leur quota, il lui est alors impossible d’obtenir le précieux sésame. « Très déçu », Brice Bourgois contacte alors un courtier, avec les mêmes effets : « Honnêtement il n’y avait aucun suivi, c’était compliqué d’avoir des réponses ».

SOFIAP et le prêt subventionné

Sur les conseils de son frère, l’agent d’Enedis s’adresse alors à SOFIAP, un établissement spécialisé dans le crédit immobilier à destination des salariés du groupe. « Je les ai contactés via l’intranet de l’entreprise et on nous a immédiatement attribué une conseillère. Pendant trois mois, on ne s’est plus lâchés ». Lorsqu’il repense à cette période, Brice reconnait avoir été submergé. « C’était intensif en termes de démarches administratives. Nous étions inquiets parce que nous avons mis du temps à constituer notre apport. Mais notre conseillère a su nous rassurer, nous nous sommes sentis vraiment écoutés et accompagnés ».

Un pari gagnant qui permet au couple d’obtenir son crédit en bénéficiant d’un avantage inédit : la prise en charge d’une partie du taux de son prêt par son employeur. Grâce à cette offre, mise en place par Enedis et SOFIAP à destination des salariés, et à la prise en compte de son aide au logement, Brice dit avoir pu acheter plus grand que ce qu’il avait prévu initialement. « Ça représente facilement deux pièces en plus. On a même une chambre d’amis qui nous permet d’accueillir nos proches » se réjouit-il. Ce succès, le couple l’attribue essentiellement au facteur humain et à l’investissement des conseillers SOFIAP. « Nous avons eu face à nous des personnes qui étaient réactives, compréhensives et vraiment impliquées dans le dossier. Ça a fait toute la différence ».

L’accompagnement, la clé de la réussite

La réussite d’un achat immobilier repose bien souvent sur l’accompagnement et un suivi du début à la fin du projet. « L’achat de sa résidence principale, c’est un moment de vie très particulier, un peu anxiogène, explique Fabien Lamétairie, responsable du pôle logement au sein du groupe EDF. Il faut absolument avoir des spécialistes qui renseignent les salariés autant que nécessaire et qui les tiennent informés ». Depuis 2015, le fournisseur d’énergie collabore avec SOFIAP pour accompagner ses salariés en mobilité géographique ou en fin de carrière dans l’acquisition de leur logement. Un millier d’entre eux bénéficie chaque année d’un prêt subventionné et les retours sont très positifs. « Ce qui distingue SOFIAP, c’est sa compréhension des attentes des salariés du groupe EDF », estime Fabien Lamétairie qui salue avec une pointe d’humour leur capacité d’acculturation : « les salariés apprécient que leurs interlocuteurs de la SOFIAP connaissent la structure du Groupe et ses particularités ».

Dans le cadre de cette collaboration, l’établissement de crédit organise régulièrement des webinaires et vient même présenter l’offre directement sur site aux salariés d’EDF, qui peuvent ensuite être accompagnés par un conseiller en agence ou à distance en fonction de leurs besoins. Une flexibilité indispensable lorsque les collaborateurs sont dispersés sur l’ensemble du territoire.

Un dispositif gagnant-gagnant

Quel bénéfice les salariés tirent-ils de ce dispositif ? Le responsable logement d’EDF estime que cet avantage leur permet d’être « mieux dans leur vie personnelle et donc dans leur vie professionnelle ». Brice Bourgoin y voit une réponse aux difficultés de recrutement : « les entreprises se plaignent du fait qu’elles ont du mal à recruter. Mais mettre en place des démarches simplifiées et un accompagnement pour ceux qui veulent devenir propriétaires, c’est un levier d’incitation ». Dix mois après son installation dans sa maison francilienne et alors que la hausse des prix ne semble pas près de s’arrêter, l’agent d’Enedis ne regrette pas son achat, bien au contraire : « Maintenant qu’on est propriétaires, on ne craint plus de voir notre loyer augmenter. C’est rassurant pour notre famille de voir que notre enveloppe logement est maîtrisée ».

La convergence de facteurs structurels et sociologiques fait entrer l’économie dans une période d’inflation persistante, à l’instar des années 1970. La décarbonisation et la modification de notre rapport au travail affaiblissent l’offre et favorisent l’inflation : un authentique challenge pour les banques centrales. La résilience de l’inflation et le retour induit du cycle économique créent des opportunités multiples pour l’investisseur actif. Ne craignons pas l’inflation ! Par Frédéric Leroux – Responsable Équipe Cross AssetGérant chez Carmignac

L’attente d’un retour durable de l’inflation autour de 2,5% est une douce utopie

La baisse de l’inflation aux États-Unis depuis juin dernier a donné des ailes aux marchés d’actions ces derniers mois. Les anticipations d’inflation telles que l’on peut les déduire du prix des obligations indexées sous-tendent un retour vers une hausse des prix proche de 2,5% dès le mois de juin puis une stabilisation près de ce niveau au cours des années suivantes. Cette perspective est celle d’un retour durable aux marchés de la décennie 2010, où les rendements nets de l’inflation étaient largement favorables aux actifs financiers et immobiliers et facilement captables par les gestions passives. Nous ne croyons pas à ce scénario de retour durable de l’inflation sur de bas niveaux. Nous pensons au contraire que l’inflation est  » partie pour rester « . Les évidences s’accumulent pour indiquer que les économies développées entrent dans une phase inflationniste du cycle économique de long terme pendant laquelle l’offre ne parvient pas toujours à suivre la demande. La succession rapide de périodes de croissance inflationniste, poussées par les forces structurelles, et de ralentissements désinflationnistes, orchestrés par les banques centrales, y recrée la cyclicité conjoncturelle, défavorable à la gestion passive et nécessitant de se réintéresser aux thématiques ayant souffert de la disparition du cycle.

Nos aspirations avant l’efficacité économique

Au-delà des facteurs structurels d’une démographie moins génératrice d’épargne et d’un commerce mondial moins dynamique, déjà abondamment traités dans nos précédentes notes, l’inflation se nourrit, maintenant et pour les années qui viennent, de deux autres facteurs prégnants et de nature à contraindre l’offre de biens et de services :

  • la décarbonisation des économies, qui conduit à une baisse drastique des investissements dans les énergies fossiles (et donc à la baisse structurelle des réserves) et mène à un renchérissement des prix énergétiques ;

  • la volonté, postpandémie, de changer de vie, matérialisée par un rapport au travail différent, marqué par l’envie de travailler de chez soi, moins longtemps, voire de changer de métier, souvent pour un poste plus éloigné des grands centres-villes où la pénurie de main-d’œuvre se fait le plus sentir.

Des énergies fossiles pour longtemps majoritaires dans le mix énergétique mondial Si les chiffres diffèrent, le consensus s’entend pour dire que, sur les dix dernières années, plusieurs milliers de milliards de dollars ont été investis en faveur de la transition énergétique mais que dans le même temps la part des énergies fossiles dans le mix de consommation énergétique mondial n’a baissé que d’un peu plus de 1 point pour s’établir à 81%. La combinaison d’une baisse drastique des investissements dans les énergies fossiles et de la stabilité de celles-ci dans le mix énergétique mondial recèle les ingrédients d’une crise énergétique du même ordre que celle qui a contribué à la dernière grande période inflationniste, de 1965 à 1980, alimentée par le choc pétrolier de 1973. L’OPEP considère – sans surprise – qu’il faudrait investir 1 500 milliards de dollars dans le développement des énergies fossiles chaque année jusqu’en 2045 contre 1 000 milliards aujourd’hui pour garantir la sécurité énergétique. La vérité est probablement quelque part entre ces deux chiffres mais ne laissons pas l’arbre de la guerre en Ukraine nous cacher la forêt du déficit énergétique structurel que nous creusons avec la foi sincère du charbonnier, alors que la production russe de pétrole n’a baissé que de 2% par rapport à son niveau avant l’invasion de l’Ukraine.

Mais où est passée la main-d’œuvre ?

Simultanément, la modification profonde du rapport au travail qui conduit à moins d’heures travaillées, à moins de travailleurs et à une mobilité très forte de la main-d’œuvre, donc à une déperdition de productivité, risque fort de conduire aussi à un défaut d’offre durable. Partout dans le monde occidental, le rapport entre offres d’emplois et main-d’œuvre disponible est proche de plus hauts historiques : les entreprises ne parviennent pas à recruter pour faire face dans de bonnes conditions à la demande qui leur est adressée. Il est donc normal que des augmentations de salaire emblématiques commencent à voir le jour. À titre d’exemple, ces dernières semaines, Inditex (propriétaire notamment de Zara) a annoncé plus de 20% de hausse salariale en Espagne pendant que son concurrent japonais Uniqlo avait procédé à des augmentations de 20% à 40% au Japon.

Le consensus ne croit pas à un long combat contre l’inflation

Le manque de main-d’œuvre et le prix de l’énergie sont aujourd’hui, avec la hausse des taux d’intérêt, les raisons qui expliquent le mieux le ralentissement économique. Le ralentissement lié à une offre défaillante est inflationniste. Le maniement de l’arme monétaire en est rendu plus compliqué. À cet égard, il est intéressant de noter que la série de hausses des taux directeurs décidée par la Réserve fédérale, d’une ampleur et d’une vitesse jamais vues auparavant (475 points de base en dix mois), est à ce jour accompagnée par un taux de chômage américain au plus bas depuis 1969. La bataille contre l’inflation actuelle sera bien sûr gagnée à court terme par quelques hausses de taux supplémentaires. Elles déclencheront probablement la récession nécessaire au reflux plus marqué des prix, en affaiblissant la consommation, sans régler le déficit d’offre. Mais les aspirations socio-économiques actuelles laissent entrevoir une succession de poussées inflationnistes qui annoncent une longue lutte contre l’inflation à laquelle le consensus ne semble pas croire. La moindre disponibilité de la main-d’œuvre et le renchérissement des prix énergétiques qui résultent de ces aspirations ne trouveront dans les politiques monétaires et budgétaires qu’une résistance sporadique, tant le seuil d’acceptation de la douleur dans les pays économiquement avancés s’est abaissé. Les récessions organisées par les politiques économiques et monétaires pour réduire l’inflation seront donc brèves et peu profondes. L’inflation tombera mais se relèvera chaque fois. La résilience est de son côté.

Ne craignons pas l’inflation ; les opportunités qu’elle crée sont si nombreuses !

L’aptitude démontrée de notre gestion obligataire à tirer parti des rendements des dettes publiques et privées dans un environnement de taux plus élevés, à détecter dans l’univers émergent les situations asymétriques ou à gérer l’exposition globale aux taux d’intérêt positivement comme négativement est un atout majeur dans le contexte économique décrit. Sur les marchés d’actions, la faiblesse attendue des taux réels devrait offrir un soutien aux marchés d’actions. Cette perspective justifie une exposition notable à l’or. Quant à la Chine, l’absence d’inflation à ce stade lui confère un statut très diversifiant.

Introduire un biais inflationniste dans notre gestion permet de tirer le meilleur parti des opportunités nombreuses qu’offrira la cyclicité économique tout en apportant de la diversification dans la gestion des patrimoines. Nous nous y employons avec force et conviction. N’ayons pas peur de l’inflation, faisons d’elle notre alliée !

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Depuis l’avènement du PFU en 2017, la fiscalité ne fait plus clairement la différence entre le compte-titres (délaissé dans les années 2010) et l’assurance-vie (placement préféré des français). Comment alors se déterminer pour investir au mieux ? Quels critères retenir ?

Par Géraldine Métifeux, associée fondatrice d’ALTER EGALE

C’est en entrant dans le détail de vos attentes et de la construction de chaque enveloppe que nous pourront répondre à ces questions.

Les différences entre ces enveloppes :

Tout d’abord, le 1er critère à prendre en considération est votre situation familiale et patrimoniale: Avez-vous des enfants et souhaitez-vous réduire la facture des droits de mutation à titre gratuit lors de votre décès ?

Si la réponse est oui, alors le contrat d’assurance-vie sera sans doute l’enveloppe la plus adaptée à votre situation.

Deuxième question ou critère : Souhaitez-vous déléguer la gestion à un professionnel ou gérer vos investissements directement ?


Géraldine Métifeux, associée fondatrice d’ALTER EGALE

Généralement, le contrat d’assurance-vie permet d’accéder à une gamme très large de produits d’investissement dits collectifs tels que les OPC actions, OPC obligations, OPC diversifiés, les SCPI, le Private Equity, les produits structurés et parfois même des titres vifs. Un professionnel (conseil en gestion de patrimoine) pourra alors vous proposer une allocation qui corresponde le mieux à votre profil et la faire évoluer avec le temps quand cela s’avère nécessaire.

De notre point de vue, l’atout majeur du compte-titres est de pouvoir accéder aux titres vifs, aux actions en direct. Vous pouvez le faire pour des montants modestes et ainsi diversifier vos allocations. Vous pouvez également participer aux introductions en bourse (IPO). Si vous souhaitez dénicher par vous-même des pépites, le compte-titres s’impose alors. Mais attention au risque que cela comporte. Vous devrez assumer seul les conséquences de vos investissements.

Troisième question : Avez-vous besoin de souplesse ?

Dans ce cas l’avantage va alors au contrat d’assurance par le biais des systèmes d’avance qui vous permettent de bénéficier de prêt in fine d’une partie de votre argent placé. Ainsi, vous avez investi 100K€ qui sont devenus 120K€. Vous avez un besoin de trésorerie pour une période de 12 mois par exemple, vous pouvez ponctionner jusqu’à 60% des sommes valorisées qui vous seront prêtées et à charge pour vous de les rembourser à terme avec les intérêts. Pendant ce temps, vous avez toujours la totalité des fonds qui sont investis et qui donc continuent de générer des plus-values (quand tout se passe bien).

Quatrième critère, et pas des moindre, à prendre en compte : les frais. L’assurance-vie, surtout haut de gamme, a la réputation d’être chère ; là où le compte-titres serait plus abordable.

La question est toujours « cher par rapport à quoi ? ». En réalité, un contrat d’assurance-vie en unités de compte et réelle architecture ouverte emportera des frais de gestion de l’ordre de 0.90% à 1.10% par an. Ensuite, les OPC et autres fonds que vous aurez choisis emportent également des frais variables mais généralement compris entre 1.50% et 2.50% par an. Les frais globaux de votre contrat seraient de 3% en moyenne. Notons que les performances de vos contrats sont toujours indiquées nettes de frais.

Sur un compte-titres, si vous deviez le gérer seul, vous auriez des frais de dépositaire, des frais de garde et des frais de transactions. Tous ces frais sont assez variables mais peuvent atteindre (selon le nombre de transactions notamment) 0.50% voire plus. Et naturellement, si vous logez sur votre compte-titres des OPC, vous devrez acquitter les frais de ce dernier. Sur le compte-titres, les frais sont prélevés sur le compte de liquidités, de sorte qu’une partie de la valorisation du compte-titres est brute en réalité.

Sans mandat de gestion, l’avantage est au compte-titres et encore plus en titres vifs naturellement. Nota : le mandat de gestion en titres vifs est souvent accessible à partir de 250K€ et facturé généralement 1.20% HT.

Le compte-titres redevient l’outil idéal, grâce au PFU, pour mieux répartir vos investissements entre non côté et côté, notamment. Mais pour une gestion patrimoniale plus globale, le contrat d’assurance-vie conserve toute sa pertinence.

La location meublée avait et a toujours le vent en poupe. Son principal atout ? Une faible fiscalité des revenus. Mais à l’heure du Covid19, la donne pourrait avoir changé et la location meublée pourrait devenir un peu trop abondante et donc perdre de son attrait. Alors quelle serait la parade afin de bénéficier d’une fiscalité allégée sur les revenus sans passer par la location meublée ? Il existe une solution qui, sans être une martingale, pourrait séduire nombre d’investisseurs dans les mois voire les années à venir. Il s’agit d’acheter le bien (ou les biens) via une SCI qui serait soumise à l’IS et non à l’IR.

Par Géraldine Métifeux, associée fondatrice d’ALTER EGALE

Quelles sont les conséquences de l’adoption d’un tel régime fiscal ? Tout d’abord, la SCI à l’IS peut soit louer en nu soit louer en meublé. Si demain, la location meublée redevient la reine des investissements immobiliers, la SCI soumise à l’IS peut parfaitement consentir des baux en meublé, contrairement à la SCI soumise à l’IR (qui ne peut avoir qu’une activité civile et non commerciale, or la location meublée est une activité commerciale).

Ensuite, tout comme dans le régime de la location meublée en SARL de Famille ou en propre, vous pouvez amortir l’immobilier (pas le foncier) et le mobilier. C’est ce qui permet de créer des charges comptables et fiscales qui limitent sensiblement l’imposition des revenus, lorsque le bien est acquis via un prêt et même une fois le prêt échu.

Et contrairement à la situation de la SARL de Famille, les déficits ainsi créés sont indéfiniment reportables et non seulement pendant 10 ans. Là encore, si vous avez acquis un bien au moyen d’un crédit sur 20 ans, les déficits créés pourront se reporter sur les bénéfices générés une fois le prêt échu et au fond donc une fois que vous aurez besoin de ces revenus complémentaires pour maintenir votre train de vie.

Enfin, et ce n’est pas neutre, contrairement à la SARL de Famille, vous pouvez la constituer entre amis, membres d’une famille sans appartenir au même foyer fiscal. C’est une liberté de plus.



En revanche, une SCI à l’IS emporte quelques inconvénients. D’une part, il semble pertinent, nécessaire voire parfois impératif, de se doter des services d’un comptable afin d’établir les différentes déclarations sociales et fiscales (remarque que je considère comme valable également pour les SARL de Famille ou location meublée en propre). Cela alourdit le coût de la structure et en même temps, cela crée une charge qui, rappelons-le, sera indéfiniment reportable.

D’autre part, la SCI à l’IS, en toute logique, vous prive du régime des plus-values immobilières pour les particuliers en cas de revente du bien, c’est-à-dire de l’exonération de l’impôts sur la plus-value au terme de 22 ans de détention et de l’exonération des prélèvements sociaux au terme de 30 ans de détention. La fiscalité sera celle des plus-values à long terme soit 19% (pas de prélèvements sociaux), puis de l’IS et enfin des dividendes pour jouir des fonds sur son compte personnel.

Néanmoins, vraisemblablement, vous pourriez éviter l’IS, en compensant ce bénéfice avec les déficits reportables par exemple et/ou par des comptes courants matérialisés dans les premières années d’exploitation.

Le seul véritable point noir à notre sens tient plus au risque de décès de l’associé et gérant pendant la durée du prêt accordé pour acquérir le ou les biens au sein de la SCI. En effet, la survenance du décès déclencherait automatiquement le remboursement du prêt par le mécanisme de l’assurance-emprunteur. Ce remboursement serait considéré comme un produit exceptionnel et imposé comme tel.

Il faut donc bien réfléchir au montage avant de se lancer dans la constitution d’une SCI à l’IS, mais cela demeure pour nous, une corde de plus pour vos investissements immobiliers.

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