Si dans les années 80, le candidat à un entretien de recrutement devait d’abord écrire une lettre de motivation, manuscrite bien sûr, pour laisser les graphologues deviner ses traits de psychologie les plus profonds grâce à sa façon de faire des barres sur les « T ». Puis, se faire intimider par un ou plusieurs recruteurs essayant délibérément de le sortir de ses gonds en mettant le plus de pression possible lors d’entretiens interminables, voire embarrassants ou hostiles. Les entretiens d’aujourd’hui, sont souvent très différents de ces stéréotypes où le recruteur se mettait sur un piédestal.
Par Céline Cherqui – Fondatrice de OneWay
Quel est le défaut principal de Bernard ? Il est égoïste ! ça, tout le monde le sait 😉
Ou alors, … quels sont vos 3 défauts ?
Qu’en est-il de vos candidats, est-ce encore des questions à poser en entretien de recrutement ?
Bien évidemment que ces questions sont dépassées par le seul fait que le candidat s’y attend et les a préparées depuis qu’il est entré sur le marché du travail. Il vous apportera une réponse cohérente avec le poste visé et surtout la réponse que vous attendez c’est-à-dire des défauts qui n’en sont pas.
Qui a déjà entendu un candidat répondre, je suis nonchalant, colérique et menteur ? En apprenant à connaitre votre candidat, nul besoin qu’il vous le dise, vous le découvrirez spontanément au détour de vos échanges. Pour cela, il faut savoir écouter, orienter, questionner subtilement, lui permettre d’être créatif, spontané, agile, authentique et lui donner la possibilité d’exprimer pleinement son potentiel. Cette approche différente repose uniquement sur votre façon de mener vos entretiens car, près de 50 ans plus tard, les fondamentaux ne changent pas.
La trame de questions reste similaire :
- Quelles sont les compétences acquises et celles qui lui restent à développer ?
- Quels sont les drivers qui le pousseraient au changement ?
- Quels seront ses critères de sélection s’il hésite entre plusieurs entreprises, plusieurs propositions ?
- Et l’ultime question, sommes-nous prêts à collaborer ?