Les projets de développement international sont devenus une réalité pour de nombreuses PME et ETI françaises. Pour réussir dans ces projets, les entreprises doivent être en mesure de mobiliser leurs ressources humaines de manière efficace. La mobilité des salariés est ainsi devenue un levier stratégique pour les entreprises qui souhaitent se développer à l’international. Voici quelques éclairages sur les différentes solutions et dispositifs existants.
Par Franck Boccara
Détachement et expatriation : deux dispositifs distincts
Lorsqu’une entreprise décide d’envoyer un salarié à l’étranger, elle doit choisir entre deux dispositifs : le détachement et l’expatriation. Le détachement suppose que le salarié maintient son lien contractuel avec l’entreprise d’origine, tandis que l’expatrié est intégré durablement dans une entité étrangère. Il est essentiel de comprendre les différences entre ces deux dispositifs pour garantir la sécurité juridique et sociale du salarié à l’étranger.
Sécurisation de la situation juridique et sociale du salarié à l’étranger
La sécurisation de la situation juridique et sociale du salarié à l’étranger est un enjeu crucial pour les entreprises. En effet, les salariés expatriés ou détachés sont souvent confrontés à des situations complexes en termes de droit du travail, de fiscalité et de sécurité sociale. Les entreprises doivent donc prendre des mesures pour garantir que leurs salariés soient protégés et que leurs droits soient respectés. Cela peut inclure la mise en place de contrats de travail spécifiques, la gestion des formalités administratives et la prise en compte des spécificités locales en matière de droit du travail.
Un levier de développement à piloter stratégiquement
La mobilité des salariés est un levier de développement à piloter stratégiquement pour plusieurs raisons. Tout d’abord, elle impacte les sujets d’identification et de suivi des talents en mobilité. Les entreprises doivent être en mesure de suivre les carrières de leurs salariés expatriés ou détachés pour garantir qu’ils soient intégrés dans l’entreprise à leur retour. Ensuite, la mobilité des salariés a des implications en termes de coûts directs et indirects. Les entreprises doivent prendre en compte les coûts de relocation, de logement, de transport, etc. Enfin, la gestion des contrats de travail, des formalités et des situations migratoires, de la fiscalité personnelle et devise, ainsi que des assurances est également cruciale.
Gestion des contrats de travail et des formalités
La gestion des contrats de travail est un enjeu important pour les entreprises qui envoient des salariés à l’étranger. Les contrats de travail doivent être adaptés pour prendre en compte les spécificités du pays de destination. Les entreprises doivent également s’assurer que les salariés expatriés ou détachés soient en conformité avec les lois et réglementations locales. Les formalités administratives, telles que les visas et les permis de travail, doivent également être gérées de manière efficace. Les entreprises doivent donc mettre en place des processus pour gérer ces formalités et garantir que les salariés puissent travailler de manière légale dans le pays de destination.
Fiscalité personnelle et devises
La fiscalité personnelle est un enjeu important pour les salariés expatriés ou détachés. Les entreprises doivent prendre en compte les implications fiscales de la mobilité internationale pour garantir que les salariés ne soient pas soumis à une double imposition. La gestion des devises est également cruciale pour garantir que les salariés puissent recevoir leur salaire de manière sécurisée et efficace. Les entreprises doivent donc mettre en place des processus pour gérer les devises et garantir que les salariés puissent utiliser leur salaire de manière flexible.
Assurances et protection sociale
Les assurances et la protection sociale sont des éléments essentiels pour les salariés expatriés ou détachés. Les entreprises doivent s’assurer que les salariés aient accès à une couverture médicale et sociale adéquate dans le pays de destination. Les assurances voyage et les assurances vie sont également importantes pour garantir que les salariés soient protégés en cas d’urgence. Les entreprises doivent donc mettre en place des processus pour gérer les assurances et garantir que les salariés soient protégés en cas de besoin.
Les défis de la mobilité internationale
La mobilité internationale peut également présenter des défis pour les salariés et les entreprises. Les salariés peuvent être confrontés à des difficultés d’adaptation, des problèmes de communication et des différences culturelles. Les entreprises doivent donc mettre en place des processus pour soutenir les salariés et garantir qu’ils puissent s’adapter de manière efficace à leur nouvel environnement. Cela peut inclure la mise en place de programmes de formation, de soutien psychologique et de ressources pour aider les salariés à s’adapter à leur nouvel environnement.
En conclusion, la mobilité des salariés est un levier stratégique pour les entreprises qui souhaitent se développer à l’international. Cependant, il est essentiel de prendre en compte les enjeux juridiques, sociaux et fiscaux liés à la mobilité internationale. Les entreprises doivent piloter stratégiquement la mobilité des salariés pour garantir que les salariés soient protégés et que les droits soient respectés. En prenant en compte les implications de la mobilité internationale
Dans le cadre du partenariat qui nous lie à la CCI Paris Ile-de-France, PME-ETI.fr vous tient informés en priorité des principaux évènements et réseaux qui peuvent vous permettre de booster votre croissance et de rencontrer des acteurs-clés de l’économie. Participez à cette mission Francilienne Cosmétiques de prospection unique pour découvrir le marché à fort potentiel des cosmétiques au Kazakhstan et identifier vos futurs clients et partenaires à Almaty du mardi 7 au jeudi 9 octobre 2025.
Kazakhstan : Votre Prochain Marché à conquérir
Le Kazakhstan, avec une croissance économique impressionnante de 4,8 % en 2024 et une projection de 4,7 % en 2025, est un marché en pleine expansion. Sa position stratégique entre l’Europe, la Russie et la Chine en fait un hub idéal pour accéder à ces marchés voisins. Avec une population de plus de 20 millions d’habitants et un PIB dépassant 225 milliards USD en 2023, le Kazakhstan concentre près de 50 % du PIB de l’Asie centrale. Le PIB par habitant se situe autour de 13 260 USD, offrant ainsi de nombreuses opportunités, particulièrement pour les produits cosmétiques.
Plein essor du secteur cosmétique au Kazakhstan
Avec plus de 1350 cliniques esthétiques et plus de 2500 points de vente dans les deux plus grandes villes du pays, Astana et Almaty. La demande pour les produits de beauté et de soins personnels ne cesse d’augmenter. Avec une hausse des revenus réels, les consommateurs sont de plus en plus demandeurs de produits de qualité et de noms de marques ouvrant de nombreuses perspectives pour les entreprises étrangères.
Partenariats stratégiques avec la France
Le Kazakhstan est un partenaire économique majeur pour la France, représentant 85,5 % des échanges commerciaux avec l’Asie centrale. Les relations bilatérales solides et les nombreux accords économiques témoignent de l’intérêt mutuel pour des projets communs. Le pays a mis en place des réformes significatives pour améliorer le climat des affaires, réduisant les obstacles non tarifaires et facilitant les investissements étrangers.
Plus de 170 entreprises françaises sont déjà présentes au Kazakhstan, profitant de cet environnement favorable aux affaires.
Objectifs de la mission Francilienne Cosmétiques
Mieux appréhender le marché Kazakhstanais et son environnement des affaires,
Identifier vos partenaires commerciaux à potentiel,
Partager des expériences avec des entreprises locales
Optimiser votre projet et votre prospection
un entretien préparatoire avec le conseiller en charge de votre participation
un programme de rendez-vous B to B personnalisé et individuel réalisé au regard de votre cahier des changes
un entretien Bilan/Suivi (après un premier bilan sur place)
Programme de la mission
Avant la mission
Entretiens individuels de validation de vos projets sur le marché Kazakhstanais
Elaboration d’un cahier des charges
Pendant la mission
7 octobre (matinée) – Almaty – Réunion de briefing et présentation du marché
7 octobre (après-midi) – Almaty – Visites collectives de points de vente et cliniques spécialisées
8 octobre (journée) – Almaty – Programme de rendez-vous individuels personnalisés
8 octobre (soirée) – Almaty – Cocktail / Dîner de networking
9 octobre (journée) – Almaty – Programme de rendez-vous individuels personnalisés et débriefing individuel de la mission
Quels sont les produits concernés ?
Produits pour la peau : crèmes, émulsions, lotions, gels et huiles, masques de beauté, pour l’hygiène corporelle, préparations pour bains et douches, produits solaires, produits antirides, produits pour le rasage, produits de maquillage et démaquillage. Produits d’hygiène, savons de toilette, savons déodorants, produits d’hygiène, Produits capillaires, parfums, eaux de toilette, dépilatoires, produits pour les soins et le maquillage des ongles, cosmétique pour enfants, cosmétique masculine, équipements cosmétiques, produits pour cliniques esthétiques, produits pour salons de beauté,…
Coût de la Mission de prospection Kazakhstan (sous réserve de validation du produit/projet/marché par vos interlocuteurs de la Team France Export Ile-de-France et de la CCI France Kazakhstan) : 5 400 € TTC * (4 500 € HT)
Option inscription pour une seconde personne : 1 200 € TTC * (1 000 € HT)
Option mise à disposition d’un interprète individuel pendant les 2 jours de rdv individuels : 300 € TTC * (250 € HT)
Dans le cadre du partenariat qui nous lie à la CCI Paris Ile-de-France, PME-ETI.fr vous tient informés en priorité des principaux évènements et réseaux qui peuvent vous permettre de booster votre croissance et de rencontrer des acteurs-clés de l’économie. En rejoignant notre délégation Learning Expedition New York WomenInTechForFutur, vous bénéficiez d’une opportunité unique de booster votre business et votre visibilité tout en œuvrant pour une tech plus inclusive !
Après le succès de nos délégations aux Web Summit à Lisbonne (2023 et 2024), au GITEX Africa 2025 et à VivaTech 2024 et 2025, nous lançons une nouvelle délégation exceptionnelle à New York du 6 au 8 octobre 2025 en partenariat avec Business France.
Pourquoi rejoindre WomenInTechForFutur à New York ?
Rencontrer des leaders à NYC
Explorer de nouvelles opportunités
Sinspirer des meilleures pratiques US
Les + de cette Learning Expedition
De nombreuses thématiques abordées : Les défis et opportunités de l’expansion internationale, Construire un réseau féminin puissant dans l’écosystème Tech, Levées de fonds des femmes dans la Tech et la Deeptech, Réussir dans un environnement majoritairement masculin, Convaincre vos interlocuteurs américains en adaptant le pitch, L’avenir de l’IA et la place des femmes dans son développement
Création d’une identité forte et d’une communauté engagée, avec des campagnes de communication avant, pendant et après l’événement.
Nous sommes impatientes de vous compter parmi nous !
Témoignages de deux membres de la communauté WomenInTechForFutur :« Participer à une mission WomenInTechForFutur apporte beaucoup de visibilité sur les réseaux, des opportunités business et un accès à des lieux uniques. C’est une expérience à ne pas manquer ! » – Anne Demesgue, CEO NBS Factory
« Ma participation à la délégation #WomenInTechForFuture au Web Summit m’a apporté énormément, tant sur le plan professionnel que personnel. J’ai eu l’opportunité d’échanger avec des femmes inspirantes de la tech, d’élargir mon réseau et de découvrir des initiatives innovantes » – Anne-Sophie Bouy, Secrétaire Générale Cegedim
Programme prévisionnel
Lundi 6 octobre 2025
Introduction et présentation du marché US, Business France
Ouverture du marché US versus ouverture d’un marché européen : point de vue d’une startup FTFrance2030, Head of US, SaaS startup
Diversity & Network : how to build a female community ? Collectif : Black Women Talk Tech
Leadership : How to be a good leader in a predominantly male environment ? Mentor
Mardi 7 octobre 2025
Programmes d’incubation/accélération et financement des femmes dans la tech, Visite d’un accélérateur (ex: Techstars, 500 Startups, Plug and Play…)
Lever des fonds pour les femmes entrepreneurs, Fonds d’investissement qui intervient entre l’Europe et les US
Breaking Barriers : Women Shaping the Future of Tech, Intervention d’une scale up tech
Soirée networking, Panel de discussion avec l’intervention des C-level d’entreprises tech françaises & réseau local (Vestiaire Collective, Back Market, Yuka, Too Good To Go…)
Table ronde & Cocktail Networking
Mercredi 8 octobre 2025
Atelier : Pitch like a pro, convaincre son interlocuteur américain (corporatif, investisseur, partenaire), Coach
Women in AI : The Future of AI and the role of women in shaping it, C-level d’une entreprise AI
Culture d’entreprise : favoriser un environnement féminin dans les grandes entreprises tech américaines, Entreprise tech américaine (Salesforce, Google, Microsoft…)
Clôture du programme: retour d’expérience, feedback, session récapitulative, Business France
Tarif de la Learning Expedition
L’inscription à la learning expedition comprend :
Le programme sur 3 jours à New York
Des rencontres, échanges, moments de networking
Tarif HT : 1500 € HT / personne (soit 1800 € TTC)
S’inscrire à la Learning Expedition à New York (avant le 25 juillet)
Dans le cadre du partenariat qui nous lie à la CCI Paris Ile-de-France, PME-ETI.fr vous tient informés en priorité des principaux évènements et réseaux qui peuvent vous permettre de booster votre croissance et de rencontrer des acteurs-clés de l’économie. Vous êtes une TPE/PME spécialisée dans le conseil, l’édition de logiciel SaaS, le design, les services liés à un produit…Faites de l’international à la CCI Hauts-de-Seine, vous invite à découvrir les opportunités d’exportation de vos services et à échanger avec des experts lors du speed meeting le jeudi 25 septembre 2025 de 17h30 à 21h00.
5e exportateur mondial, la France s’appuie de plus en plus sur les services pour créer de la valeur à l’international. Le pays a multiplié par 4 ses exportations de services en 20 ans, celles-ci représentant près de 40% des exportations françaises en valeur avec 362,6 milliards d’euros en 2024.
Dans un contexte mondial où les droits de douane affectent les échanges de marchandises, les services – non soumis aux droits de douane – représentent un fort potentiel de croissance à l’export pour les entreprises françaises. Faites de l’international à la CCI Hauts-de-Seine est là pour vous informer en détail sur ces opportunités.
Programme de la rencontre
17h30 : Accueil des participants
Rencontre modérée par Benjamin TISSOT – Responsable du Service Développement International des Territoires, CCI Paris-Ile-de-France
18h00 : Mots d’ouverture
Conseiller du Commerce extérieur de la France Hauts-de-SeinePréfecture des Hauts-de-Seine
18h15 : Commerce international : la révolution des services
Etienne VAUCHEZ – Vice-président et fondateur de la Fabrique de l’Exportation
L’exportation de services, une force dans les échanges commerciaux de la France
Pourquoi l’exportation de services croît-elle deux fois plus vite que l’exportation de biens ?
Les modes d’entrée des entreprises de service sur les marchés export
Les barrières à l’entrée spécifiques aux services et la manière de les adresser
18h55 : Conclusion
Marie-Laure SIMONIN BRAUN– Vice-présidente CCI Hauts-de-Seine et Conseillère du Commerce extérieur de la France
19h00 : Speed meeting avec les experts
Développement international CCI Paris Ile-de-France : accompagnement des primo-exportateurs
Team France Export : prospection commerciale
Conseillers du Commerce extérieur de la France : mentorat export
Bpifrance : financement international
Pôle Financement CCI 92 : financement régional pour le développement international
Direction Générale des Finances Publiques : accompagnement fiscal des TPE/PME (TVA, établissement stable, retenue à la source, flux intra-groupe)
Institut National de la Propriété Industrielle (INPI) : propriété intellectuelle (marques, droits d’auteur pour les logiciels, protection du savoir-faire)
Réseau Enterprise Europe Network : contrats internationaux, recherche de partenaires commerciaux et technologiques dans l’Union européenne
Traducteo : service de traduction sur-mesure respectant l’interculturel
Banque Populaire Rives de Paris : financement de la croissance et de l’international
Coface : évaluation de la santé financière de vos partenaires
20h00 : Cocktail networking
Plan d’accès
Lieu : ESSEC Executive Education – Westfield CNIT – Paris La Défense – 2 place de La Défense – 92800 Puteaux
Lorsqu’une entreprise européenne décide de s’implanter en Afrique, elle fait généralement appel à des intermédiaires commerciaux pour naviguer dans un environnement complexe. Au-delà des impératifs de conformité (éviter toute relation avec des acteurs liés à des pratiques douteuses ou sous sanctions internationales), plusieurs écueils financiers et opérationnels peuvent sérieusement compromettre son succès.
Par Jérémie Taïeb – Dirigeant de Tikva Partners, cabinet de conseil en stratégie sur l’Afrique
Structuration du financement et gestion des risques
Les entreprises françaises et européennes qui ont pour projet de s’implanter en Afrique sous-estiment souvent la nécessité d’une structuration financière adaptée aux spécificités africaines. Plusieurs points critiques doivent être anticipés :
• Les taux d’intérêt des banques africaines peuvent dépasser 15-20 % en raison du risque perçu et des coûts de refinancement élevés. Une entreprise qui ne diversifie pas ses sources de financement risque de se retrouver en difficulté. Un importateur européen de matériel médical opérant en Afrique de l’Ouest a pu réduire son coût du crédit de moitié en combinant un financement bancaire local avec une garantie de la MIGA (Banque mondiale) et un prêt concessionnel d’une DFI (Development Finance Institution)
Directeur de TIKVA Partners, cabinet de conseil en stratégie sur l’Afrique
• Dans un marché où certaines monnaies comme le naira nigérian ou le cédi ghanéen sont sujettes à des dépréciations brutales, une facturation en euros ou en dollars sans couverture expose l’entreprise à des pertes importantes. Je me rappelle d’une société agroalimentaire européenne vendant en francs guinéens qui a vu sa marge brute chuter de 12 % en six mois à cause d’une dévaluation soudaine. La mise en place de comptes en devises locales couplée à des contrats de hedging aurait permis d’atténuer cet impact.
• Il est courant d’attendre 90 à 180 jours pour être payé, ce qui peut asphyxier la trésorerie d’une PME européenne non préparée. L’assurance-crédit, le factoring et les mécanismes de trade finance (lettres de crédit confirmées, garanties bancaires) sont des solutions indispensables. Un fournisseur de pièces industrielles en Côte d’Ivoire a sécurisé 80 % de ses créances grâce à un partenariat avec une société d’assurance-crédit couvrant les risques d’impayés locaux.
Intermédiation commerciale : des risques d’opacité et d’inefficacité
Le recours à des intermédiaires est inévitable, mais mal encadré, il peut générer des inefficacités et des risques juridiques :
• Un distributeur ou agent commercial qui représente plusieurs marques risque de privilégier celle qui lui offre la meilleure marge ou les meilleures incitations. Solution : un système de rémunération hybride combinant une commission fixe et des bonus liés à la performance réelle (ventes effectives, taux de recouvrement).
• Certains intermédiaires gonflent artificiellement les prix ou captent une partie de la marge. Il est essentiel d’avoir une vision claire de la structure des coûts et des prix de marché. Une société européenne vendant du matériel agricole en RDC a découvert qu’un intermédiaire appliquait un surcoût de 40 % sur ses équipements, rendant son offre non compétitive. Une analyse approfondie des prix et un recours direct à des distributeurs agréés lui ont permis de regagner du terrain.
• L’application stricte des normes comme le FCPA (Foreign Corrupt Practices Act) ou le UK Bribery Act est indispensable. Une entreprise espagnole du secteur énergétique a dû interrompre un projet en raison d’un soupçon de corruption impliquant un consultant local non audité. Une due diligence rigoureuse et la mise en place d’un programme de conformité auraient permis d’éviter cette situation.
Structuration juridique et gouvernance locale
Une implantation mal structurée juridiquement peut devenir un piège coûteux :
• Faut-il créer une filiale, opter pour une joint-venture ou se contenter d’un bureau de représentation ? Un choix mal adapté peut générer des impôts excessifs, des restrictions de rapatriement de fonds ou des conflits avec des partenaires locaux.
• Les délais judiciaires pour s’implanter en Afrique peuvent être longs, et certaines décisions locales biaisées. Une entreprise française dans l’industrie pharmaceutique a dû patienter quatre ans pour récupérer une créance devant une juridiction locale, alors qu’une clause d’arbitrage à la CCI de Paris aurait permis une résolution en un an
• L’Afrique est marquée par des évolutions de régimes fréquentes (ex. coups d’État au Mali, Niger, Burkina Faso). Une entreprise qui ne prévoit pas de plans de contingence peut se retrouver paralysée. Il faut anticiper le risque politique c’est primordial en Afrique. L’anticiper ne signifie pas pour autant faire des ingérences politiques.
Gestion opérationnelle et logistique : un facteur sous-estimé
Les défis logistiques peuvent gravement affecter la compétitivité :
• En Afrique de l’Ouest, le dédouanement peut prendre plusieurs semaines, avec des coûts cachés. Une entreprise allemande du secteur automobile a vu ses véhicules bloqués six mois au port de Lagos faute d’avoir anticipé les réglementations locales. Une meilleure planification douanière et l’utilisation de ports alternatifs (Togo, Ghana) auraient permis de contourner cet obstacle.
• Les routes mal entretenues, les retards portuaires et les risques sécuritaires (vols, attaques) sont des menaces réelles. Exemple : un producteur de biens de consommation a réduit ses pertes de stock de 20 % en intégrant un système de tracking GPS pour ses camions de livraison au Nigeria.
• Dans certaines zones, surtout au Sahel, la sécurité devient un enjeu stratégique. On peur réduire son exposition aux risques en optant pour une stratégie de “fly-in fly-out” pour ses employés, réduisant ainsi leur temps d’exposition dans des zones à risque élevé.
S’implanter en Afrique ne doit pas se résumer à une vision opportuniste, il est indispensable de savoir s’entourer de personnes sérieuses et il ne faut pas investir uniquement en raison d’une bonne opportunité commercial au risque d’y laisser des plumes. Seule une approche structurée, intégrant une ingénierie financière adaptée, une gouvernance rigoureuse et une anticipation fine des risques, permet de transformer un potentiel en succès durable. L’Afrique est un marché à fort rendement, mais il ne pardonne pas l’impréparation. Ceux qui y réussissent sont ceux qui savent conjuguer patience, pragmatisme et maîtrise des risques.
PME-ETI.fr et la CCI Paris Ile-de-France sont fiers de vous présenter ce partenariat qui a pour ambition de démystifier l’export et d’inciter plus de PME et ETI à se tourner vers l’international.
Les raisons qui freinent l’internationalisation des entreprises à fort potentiel sont nombreuses et le dispositif Team France Export, dont la CCI fait partie, offre des solutions concrètes pour surmonter chacun de ces obstacles. Et puisque tout commence par l’information, PME-ETI.fr s’engage à vous connecter en temps réel aux principaux évènements et aux dernières actualités de la CCI.
Pierre Mongrué, DGA CCI Paris Ile-de-France International et Franck Boccara, Président de PME-ETI.fr, partagent dans ce film leur témoignages respectifs et vous transmettent l’optimisme nécessaire pour conquérir de nouveaux marchés à l’export.
Il y a des trajectoires qui racontent bien plus qu’un parcours individuel. Celle d’Almamy Amara Camara est de celles qui esquissent les contours d’un continent en pleine mutation, résolument tourné vers l’avenir. Récompensé du prix du Jeune Entrepreneur Africain de l’année 2025, ce Guinéen de conviction et d’action incarne aujourd’hui une nouvelle génération de décideurs africains : engagés, structurés, et profondément ancrés dans la réalité de leur pays, sans jamais cesser de dialoguer avec le monde.
Par Franck Boccara
Un homme, plusieurs casquettes, une seule vision : la croissance inclusive
PDG du Forum pour la Croissance Inclusive en Afrique, Almamy Amara Camara a fait de l’inclusion un principe fondateur de ses engagements. Ce forum, qu’il anime avec passion, se donne pour mission de faire converger les acteurs économiques, publics et privés, autour d’une même ambition : construire une croissance qui profite à tous. Loin des modèles extractifs du passé, c’est une Afrique plus équitable et plus forte qui est en jeu.
Sa volonté d’agir au cœur des structures de gouvernance s’illustre également à travers ses fonctions de délégué général de l’Institut Guinéen des Administrateurs (IGA). À ce poste, Almamy Amara Camara milite activement pour la professionnalisation des conseils d’administration en Guinée, convaincu que la solidité des entreprises et institutions repose aussi sur la qualité de leur gouvernance. Il y défend une vision moderne, transparente et tournée vers la performance durable.
Une influence qui dépasse les frontières de la Guinée
Ce qui frappe dans le parcours d’Almamy Amara Camara, c’est sa capacité à penser global tout en agissant local. Porté par une intelligence stratégique et une excellente connaissance des enjeux économiques du continent, il se positionne aujourd’hui comme un interlocuteur précieux pour les entreprises françaises, notamment les PME et les ETI.
Beaucoup d’acteurs français s’interrogent sur les modalités d’accès au marché ouest-africain. Le potentiel est là, mais les codes, les réseaux, les pratiques administratives, peuvent freiner les plus motivés. C’est là qu’intervient Almamy Amara Camara, en tant que facilitateur de développement, capable de créer les ponts entre les dynamiques économiques françaises et africaines.
Loin des postures, c’est par le concret qu’il entend faire la différence. Pour lui, le développement de l’Afrique ne viendra pas seulement des grandes institutions, mais bien de la multiplication de projets structurants, portés par des alliances intelligentes entre entrepreneurs du Nord et du Sud. Il plaide pour des partenariats équilibrés, respectueux des contextes locaux, mais ambitieux dans leurs impacts.
Une vision stratégique de l’avenir
S’il fallait résumer en une formule la pensée d’Almamy Amara Camara, ce serait celle-ci : “L’Afrique n’est pas le futur, elle est le présent.” C’est cette certitude qui guide ses engagements et son action. Face aux défis économiques, climatiques et sociaux, il appelle les entreprises à jouer un rôle plus actif, à sortir d’une logique strictement opportuniste pour embrasser des stratégies de co-développement.
Car, selon lui, les enjeux africains ne sont pas simplement africains. Ils touchent au cœur de la dynamique économique mondiale. Les PME et ETI françaises, souvent plus agiles et ancrées dans les territoires que les grandes multinationales, ont une carte essentielle à jouer sur ces marchés en pleine croissance.
Un ancrage dans la sphère publique Guinéenne
Almamy Amara Camara incarne une nouvelle génération de leaders africains engagés dans la vie publique. En 2020, à seulement 26 ans, il se distingue en devenant l’un des plus jeunes candidats aux élections législatives en Guinée. Porté par une vision ambitieuse pour son pays, il se présente comme candidat à l’Assemblée nationale avec la volonté de défendre les intérêts des jeunes, des entrepreneurs et de la société civile. Cette candidature, bien que symbolique, témoigne d’un ancrage profond dans la sphère publique guinéenne et d’une volonté affirmée de contribuer activement à la transformation institutionnelle du pays. Almamy Amara Camara ne se contente pas d’un rôle d’observateur : il s’engage, propose, et assume déjà une posture de bâtisseur politique dans un environnement où le renouvellement générationnel devient crucial.
Almamy Amara Camara est de ceux qu’on ne nomme pas pour récompenser, mais pour agir. Et si l’avenir institutionnel de la Guinée devait s’écrire avec des visages nouveaux, le sien s’imposerait naturellement parmi les plus crédibles.
Une jeunesse au service du continent
À seulement quelques décennies de vie, Almamy Amara Camara appartient à cette jeunesse africaine instruite, connectée, et déterminée à écrire une autre histoire. Son énergie, son éloquence et sa rigueur lui valent aujourd’hui une reconnaissance bien au-delà des cercles économiques guinéens. Il fait partie de ces profils hybrides, à l’aise aussi bien dans les salons parisiens que dans les hubs entrepreneuriaux de Dakar ou les zones franches d’Abidjan.
En faisant le choix d’accompagner les acteurs économiques français, Almamy Amara Camara leur offre un atout stratégique : la compréhension fine du terrain, la capacité à décrypter les attentes locales, et surtout une approche respectueuse et constructive des relations économiques.
Il ne s’agit pas de “faire du business en Afrique”, mais bien de construire des trajectoires communes, où la création de valeur ne se mesure pas seulement en chiffres d’affaires, mais aussi en impact social, en emploi local, en innovation partagée.
Un partenaire engagé pour les entreprises françaises
Avec sa double lecture des écosystèmes, il accompagne les entreprises françaises désireuses de mieux comprendre les marchés d’Afrique de l’Ouest, d’y nouer des partenariats locaux, de se développer commercialement ou même de s’y implanter durablement. Ce rôle de catalyseur de projets transcontinentaux s’appuie sur son expérience, son réseau institutionnel et entrepreneurial, mais aussi sur une vision humaniste du développement.
Un avenir à suivre de près
Avec son engagement, son parcours et sa stature déjà affirmée, Almamy Amara Camara s’impose comme l’un des visages les plus prometteurs du renouveau économique africain. À l’écoute de son temps, il incarne une Afrique qui ne demande pas la charité, mais des partenaires. Une Afrique qui ne veut pas suivre, mais co-construire.
Pour les entreprises françaises, le message est clair : c’est maintenant qu’il faut regarder vers l’Afrique, non comme un eldorado passager, mais comme un terrain d’innovation, de croissance et de sens. Et à leurs côtés, des interlocuteurs comme Almamy Amara Camara rendent cette ambition à la fois crédible, accessible et inspirante.
Dans le cadre du partenariat qui nous lie à la CCI Paris Ile-de-France, PME-ETI.fr vous tient informés en priorité des principaux évènements et réseaux qui peuvent vous permettre de booster votre croissance et de rencontrer des acteurs-clés de l’économie. Depuis plus de 10 ans, le réseau Enterprise Europe Network (EEN) aide les petites entreprises à tirer le meilleur parti du marché européen. Le réseau EEN, vous accompagne gratuitement dans vos démarches de développement de votre activité.
En collaboration avec des organismes locaux d’aide aux entreprises, les experts membres d’Enterprise Europe Network vous aident dans différents domaines.
Étendez vos activités à de nouveaux marchés en participant à des conventions d’affaires ou des missions d’entreprises dans votre secteur.
Transfert de technologie
Trouvez la technologie qui vous manque pour développer votre entreprise ou le partenaire qui mettra en pratique la technologie de pointe que vous avez développée.
Financement et accès au financement
Découvrez les subventions européennes disponibles et bénéficiez de conseils pour y postuler (Horizon Europe, EIC Acceleror…).
Conseils juridiques
Trouvez vos repères dans le labyrinthe juridique et distribuez plus facilement vos produits ou services dans d’autres pays de l’UE.
Services d’information
Toute l’information sur la propriété intellectuelle et les brevets, en provenance d’experts et d’organisations spécialisées.
Avec près de 600 organisations membres dans plus de 60 pays à travers l’UE et au-delà, Enterprise Europe Network est le plus grand réseau du genre en Europe. Ses membres comptent des chambres de commerce et d’industrie, des centres technologiques, des universités et des agences de développement.
Dispositif régional visant à améliorer l’accueil des touristes internationaux, Do you speak Touriste ? est une opération menée avec Choose Paris Region. A destination des commerces, hôtels, cafés, restaurants et autres professionnels du tourisme, le guide Do you speak Touriste ? propose des conseils et recommandations pour échanger efficacement avec les clientèles étrangères.
Avec près de 50 millions de touristes accueillis à Paris Ile-de-France chaque année, générant plus de 23 milliards d’euros de recettes, le tourisme est stratégique pour notre région. La qualité de l’accueil, de l’information et des services, ainsi que le multilinguisme, sont donc essentiels pour satisfaire les attentes de la clientèle internationale et rendre notre destination toujours plus attrayante.
« Nous avons fait de l’Ile-de-France une destination de référence à l’occasion des Jeux olympiques et paralympiques 2024. Continuons à démontrer l’excellence de notre hospitalité. En proposant des conseils et informations pratiques pour s’adapter à chaque clientèle, le guide Do you speak Touriste ? poursuit son objectif : permettre aux commerçants et professionnels du tourisme de leur réserver le meilleur accueil ! » affirme Dominique Restino, président de la CCI Paris Ile-de-France.
Faisons collectivement vivre une expérience inoubliable à tous nos visiteurs
Qu’ils soient de passage sur notre territoire ou qu’ils y séjournent plus longuement pour découvrir ses richesses, les visiteurs étrangers ont chacun des caractéristiques et des attentes qui leur sont propres. Bien les accueillir est donc un défi et nécessite des réponses appropriées ! Grâce à Do You Speak Touriste ? nous mettons à la disposition des commerçants, hôteliers, restaurateurs, cafetiers… un guide pratique qu’ils peuvent utiliser quotidiennement pour échanger efficacement avec les clientèles internationales et des recommandations pour les satisfaire tout au long de leur séjour. Il contient :
des informations générales sur l’accueil interculturel et universel, la relation client et la gestion des émotions
les profils et les préférences des touristes français et des 14 premières nationalités qui visitent notre région
un focus sur les touristes à haute contribution en provenance des Etats-Unis, de Chine et des Emirats Arabes Unis pour comprendre et répondre à leurs attentes durant tout leur séjour
des informations pratiques : cartes de Paris et sa région, idées d’applis de découverte touristique, adresses et numéros utiles…
Découvrir et télécharger le guide Do you speak Touriste ?
Utilisez ces outils, ils sont mis gratuitement à votre disposition !
Vos actions auront un impact positif sur l’attractivité de notre région et sur son rayonnement à l’international, afin qu’elle reste l’une des destinations les plus visitées au monde !
L’Afrique est souvent présentée comme un marché en forte croissance, offrant un potentiel client inégalé. Sur le papier, cela est indéniable. Mais derrière cette dynamique prometteuse, il est essentiel d’éviter l’illusion de la facilité. L’Afrique n’est ni un bloc homogène ni un marché unique. Chaque pays a ses réalités locales, son histoire, son cadre réglementaire et ses propres codes d’affaires. Ce qui fonctionne en Europe ou en Asie n’est pas transposable tel quel sur le continent. Réussir en Afrique exige bien plus qu’une bonne offre commerciale : il faut une capacité d’adaptation permanente, une lecture fine des écosystèmes locaux et une gestion proactive des risques.
Par Jérémie Taïeb – Dirigeant de Tikva Partners, cabinet de conseil en stratégie sur l’Afrique
Au-delà des différences culturelles et économiques, les fondamentaux mêmes de l’environnement des affaires sont souvent plus complexes qu’on ne l’imagine. Des éléments considérés comme acquis en Europe – accès stable à l’électricité, infrastructures de transport fiables, sécurité foncière, cadre fiscal prévisible – peuvent poser de sérieux défis pour réussir en Afrique. De plus, la volatilité politique reste une donnée à intégrer dans toute stratégie : périodes électorales, réformes législatives soudaines ou encore changements de régime, qu’ils soient constitutionnels ou militaires, ont un impact direct sur l’environnement économique.
Jérémie Taïeb – Directeur de TIKVA Partners, cabinet de conseil en stratégie sur l’Afrique
Se lancer en Afrique sans une préparation rigoureuse, sans partenaires locaux solides et sans une parfaite compréhension des dynamiques régionales, c’est prendre le risque de perdre du temps et beaucoup d’argent. C’est pourquoi il est essentiel de s’appuyer sur des experts du terrain, capables de sécuriser les opérations et de naviguer dans des environnements complexes en intégrant toutes les dimensions – réglementaire, financière, réputationnelle et opérationnelle.
En somme, l’Afrique offre des opportunités majeures, mais y réussir demande une approche sur mesure, une vision de long terme et une capacité d’anticipation bien supérieure à celle requise sur d’autres marchés.
L’Afrique : un continent, pas un bloc uniforme
Avant toute chose, rappelons que l’Afrique n’est pas un marché homogène. Avec 54 pays, plus de 1,4 milliard d’habitants et une diversité linguistique, culturelle, économique et réglementaire unique au monde, il est impossible de l’aborder comme un ensemble uniforme. Chaque région, voire chaque pays, a ses propres dynamiques, influencées par l’histoire coloniale, les structures économiques, les cadres juridiques et les politiques monétaires.
L’environnement juridique varie considérablement d’un pays à l’autre. Certains États, comme ceux de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), partagent un cadre juridique commun inspiré du droit français (OHADA), ce qui facilite la structuration des investissements. À l’inverse, dans d’autres pays, la réglementation peut être plus instable, avec des modifications fréquentes des lois fiscales, des restrictions sur les changes ou des cadres d’investissement moins clairs. Il est donc essentiel d’avoir une expertise locale pour naviguer dans ces environnements et sécuriser ses opérations.
Les standards de gouvernance, les modes de financement et les habitudes de consommation ne sont pas uniformes. Certains marchés disposent de secteurs bancaires matures, permettant des financements structurés et des partenariats publics-privés solides, tandis que d’autres fonctionnent encore largement sur des modèles informels, où les transactions en espèces dominent. De même, le niveau de bancarisation et d’adoption des technologies financières varie : le Kenya est pionnier en matière de mobile banking avec M-Pesa, tandis que d’autres pays en sont encore à des stades plus rudimentaires d’inclusion financière.
Réussir en Afrique impose donc de comprendre ces spécificités et d’adopter une approche différenciée selon les pays et les secteurs. Une stratégie adaptée au Nigeria ne sera pas forcément transposable en Angola ou en Côte d’Ivoire. Le choix du pays d’implantation, des partenaires locaux et des leviers de croissance doit se faire avec une analyse approfondie des contraintes et opportunités propres à chaque marché. C’est précisément cette capacité d’adaptation qui fait la différence entre les entreprises qui réussissent sur le continent et celles qui échouent.
Où implanter son premier bureau de représentation ?
Lorsqu’une entreprise décide d’ouvrir un premier bureau en Afrique, mon conseil – au-delà de s’entourer des bons partenaires – est de privilégier soit un pays francophone complexe, soit un pays anglophone. Pourquoi ? Parce que l’erreur classique consiste à s’implanter dans des hubs perçus comme accessibles – Dakar, Abidjan ou Casablanca – en pensant que cette présence permettra ensuite de s’étendre facilement à d’autres marchés comme le Nigeria ou la Guinée équatoriale. Or, l’inverse est plus vrai : une entreprise qui sait opérer avec succès depuis Lagos aura moins de difficulté à s’étendre à Abidjan. D’un point de vue stratégique et en termes d’image, cette approche est plus valorisante. Même si, en termes d’accès, de ressources locales, d’infrastructures et d’électricité, l’environnement sera plus complexe.
Le risque réputationnel : un frein majeur aux investissements
Pour les PME et ETI qui envisagent une stratégie de croissance externe en Afrique, le principal facteur dissuasif reste le risque réputationnel. Voici pourquoi :
Un industriel français qui rachète un concurrent belge et vend des machines en Bulgarie ne suscitera aucun soupçon quant à l’usage de ses équipements. En revanche, une entreprise qui réalise un build-up en République démocratique du Congo sans une politique rigoureuse de KYC (Know Your Customer) et KYCC (Know Your Customer’s Customer) s’expose à des risques majeurs. Par exemple, si ses machines sont utilisées pour de la déforestation illégale ou si des pratiques liées au travail des enfants sont révélées, elle pourrait se retrouver en première page de Mediapart ou sous le coup de lourdes sanctions internationales.
Compliance et régulation : une vigilance accrue
Un autre point clé à ne pas sous-estimer est l’extraterritorialité du dollar. Toute transaction en USD tombe sous la juridiction des régulateurs américains, avec son cortège de contraintes et de sanctions (Magnitsky Act, Caesar Act I et II, FATCA, etc.). C’est, pour moi, l’un des points qui requiert le plus de vigilance. Lorsque l’on opère dans le secteur minier, de l’énergie ou du pétrole, les transactions se font toujours en dollars américains et non en monnaie locale. C’est pour cette raison qu’il faut à tout prix être extrêmement rigoureux concernant la législation américaine. L’usage du franc CFA, qui est arrimé à l’euro, est dès lors une bonne option pour éviter les fluctuations monétaires et les sanctions américaines.
C’est précisément pour cela que, Tikva Partners, mon cabinet accompagne les entreprises européennes et africaines qui souhaitent se développer sur le continent en les sensibilisant à l’ensemble de ces risques.
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