La reprise économique post-Covid est bien là et les mesures d’aide aux entreprises que le gouvernement a mis en place pendant cette crise sanitaire y ont joué un rôle primordial. Cependant certains secteurs subissent encore des effets indirects et ne parviennent pas à surmonter les difficultés de recrutement que cette crise a généré. Le gouvernement a réagi en présentant un plan de réduction des tensions de recrutement dont voici les détails.
Par Eric Orsini
Le Gouvernement a annoncé fin septembre la création et la mise en œuvre d’un plan de réduction des tensions de recrutement. Ce plan compte profiter de la reprise économique post-Covid pour solutionner les enjeux de recrutement dans certains secteurs d’activité : BTP, industrie, santé et grand âge, transport et logistique, hôtellerie -café-restaurant, commerce, etc.
Ce plan se divise en 3 axes distincts comprenant chacun différentes mesures :
- l’axe 1 : renforcement de la montée en compétence et de la reconversion des salariés
- l’axe 2 : amplification de l’effort de formation des demandeurs d’emploi afin de répondre aux besoins des entreprises
- l’axe 3 : déploiement d’un plan spécifique et massif pour les demandeurs d’emploi de longue durée.
Voici les mesures phares de ce plan :
- abondement de l’aide à la formation du Fonds national de l’emploi (FNE-formation) afin de permettre le financement de formations plus qualitatives et plus longues permettant au salariés de développer et de mettre à jour leurs compétences ;
- simplification de la validation des acquis de l’expérience (VAE) afin de faciliter la mobilité des actifs ;
- expérimentation de parcours VAE dérogatoires dans les métiers d’autonomie et du grand âge ;
- simplification du dispositif « transitions collectifs », permettant aux employeurs de proposer à des salariés volontaires de se former afin de se reconvertir sur un métier porteur localement, dans le but de favoriser les reconversions professionnelles vers des secteurs qui recrutent
- ○ en les rendant plus accessibles aux petites et moyennes entreprises ;
- ○ en créant un réseau local de délégués à l’accompagnement des reconversions professionnelles et en renforçant l’actions des plateformes territoriales d’appui à ces transitions ;
- augmentation du nombre de formations associées à une promesse d’embauche, sous la forme d’une formation préalable au recrutement (AFPR) ou encore d’une préparation opérationnelle à l’emploi individuelle (POEI) ;
- amplification des pactes régionaux d’investissements dans les compétences, pour répondre aux besoins de recrutement dans les métiers en tension et pour coconstruire des actions de formation sur mesure ;
- remobilisation des demandeurs d’emploi de longue durée, notamment :
- ○ avec le recours à un diagnostic personnalisé et un plan d’action prenant en compte l’ensemble des difficultés de la personne (sociale, de santé et professionnelles) ;
- ○ avec la mobilisation de pôle emploi s’engageant à contacter tous les demandeurs d’emploi de longue durée pour les orienter vers les mesures de ce plan
- aide de 8 000 € pour chaque employeur recrutant un demandeur d’emploi de longue durée en contrat de professionnalisation.