Le contexte géopolitique que traverse la France fait entrer sa base industrielle et technologique de défense (BITD) dans une « économie de guerre ». A l’occasion de l’évènement sur le Financement de la BITD organisé le 20 mars à Bercy par M. Eric Lombard, ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique et M. Sébastien Lecornu, ministre des Armées, Bpifrance renforce son soutien dans le secteur de la défense.La doctrine d’intervention de Bpifrance ne pose aucune restriction à son soutien aux entreprises de la BITD : Bpifrance renforce son soutien aux entreprises de la BITD via l’ensemble de ses outils d’intervention que cela soit en fonds propres, en prêts, en soutien à l’innovation, en accompagnement ou en appui à l’export. Ainsi, depuis sa création Bpifrance est en soutien du secteur et dès 2018 lancé de nouveaux produits sous mandat du Ministère des Armées.
Du fait des enjeux critiques du secteur, Bpifrance, a développé en partenariat avec la Direction général de l’Armement (DGA) et l’Etat, un continuum d’outils dédiés et participe à l’accompagnement des entreprises de la BITD tant sur des enjeux structurels (export, innovation, accompagnement de la croissance) que des enjeux plus récents liés à l’économie de guerre (accès aux financements, accélération de l’activité, réduction des goulots d’étranglement et constitution de stocks stratégiques).
Depuis 2021, Bpifrance (hors Assurance Export) a dépassé le seuil du milliard d’euros apportés chaque année aux entreprises du secteur. Sa production a plus que doublé entre 2018 et 2024 pour s’établir à environ 1,2Md€ à fin 2024. La part de la défense dans l’encours de Bpifrance Assurance Export est passée en 10 ans de 24% à plus de 40% avec environ 28 milliards de garanties en stock en 2024.
Bpifrance est actionnaire de plus de 70 entreprises stratégiques du secteur de la défense, à travers 2 fonds dédiés et ses fonds généralistes ; et a souscrit 400M€ dans des fonds spécialisés :Le Fonds Definvest, lancé en 2018 par la DGA et Bpifrance, initialement doté de 50M€ a été créé pour couvrir la lacune de financements privés des entreprises du secteur de la défense.
Ainsi la stratégie du fonds vise à soutenir le développement des start-up, PME et ETI stratégiques françaises du secteur en co-investissant en fonds propres et quasi-fonds propres, avec des tickets compris entre 500 000 euros et 10M€. Il propose aux dirigeants un accompagnement privilégié sur le long terme dans leurs projets de croissance (développement commercial, croissance externe, transition managériale, etc.).
En 2022, à la demande du ministère des Armées, la DGA a renouvelé sa confiance à Bpifrance en doublant la taille du véhicule pour le porter à 100M€ et lui donner de nouveaux moyens afin d’accompagner un plus grand nombre d’entreprises du secteur, voire d’investir des montants plus importants.
A date, le fonds Definvest a investi près de 70M€ dans 27 entreprises disposant de technologies souveraines et stratégiques. Après les cessions de Fichou et Preligens, le portefeuille du fonds est composé de 25 participations dont notamment : Unseenlabs, Cailabs, Reflex CES ou encore Agenium.
L’action du fonds Definvest va être pérennisée : la période d’investissement du fonds est allongée à 20 ans et la durée de vie du fonds à 30 ans.Par ailleurs le fonds Definvest vient d’investir dans Magellium Artal, acteur de référence du traitement d’images satellitaires et de la cartographie numérique aux côtés de Weinberg Capital Partners et IDIA Capital Investissement.
Le Fonds Innovation Défense (FID), lancé en 2021 par l’Agence de l’innovation de défense (AID) et Bpifrance, vise à soutenir en fonds propres et quasi-fonds propres des entreprises innovantes à fort potentiel avec l’objectif de renforcer la compétitivité et la souveraineté technologique de la France.
Depuis sa création, le FID, doté initialement de 220M€, a investi près de 80M€ dans 11 entreprises duales ou civiles disposant de technologies, produits ou services innovants pouvant intéresser le secteur de la défense comme Pasqal, Quandela et Alice et Bob (Quantique), XXII (IA) ou encore Exotrail (spatial).
Le FID annonce la réalisation d’une levée de fonds auprès d’Allianz France et MBDA, portant ainsi la taille du fonds à 275M€. En complément des souscripteurs privés, Bpifrance et la Caisse des dépôts vont abonder le fonds qui vise aujourd’hui une taille cible de 300M€. Le FID poursuivra sa levée auprès des souscripteurs tiers privés qui souhaitant soutenir cette initiative.
Par ailleurs, Bpifrance est au capital de plus d’une trentaine d’entreprises du secteur de la défense, comme Chapsvision (cyber intelligence), Exosens (technologies d’amplification, de détection et d’imagerie), MC2 Technologies (hyperfréquences pour des applications de sureté et de sécurité) ou encore Sabena Technics (maintenance aéronautique).
Fonds de dette privée à destination des entreprises de la défense
Bpifrance annonce la levée de son 4ème fonds de dette privée, doté de 500M€ dont 100M€ seront alloués aux PME et ETI de la défense.
Enfin, Bpifrance renforce son soutien à l’émergence de fonds d’investissement privés spécialisés répondant aux enjeux de la défense. Plusieurs investissements ont déjà été réalisés par la Direction Fonds de Fonds dans des fonds spécialisés dans la défense pour un montant total d’environ 400 M€.
Le prochain fonds de la gamme « Bpifrance Entreprises »[1] à destination des particuliers, « Bpifrance Défense », permettra à ceux qui le souhaitent d’investir dans des entreprises non cotées dont l’activité sert les enjeux liés à la souveraineté nationale avec une ambition accrue pour le secteur de la défense. D’une taille cible de 450M€, ce fonds sera accessible aux particuliers à partir d’un ticket minimum de 500€.
Ce fonds visera à permettre de faire le lien entre l’épargne des particuliers et l’investissement dans les start-up, PME et ETI de la cybersécurité et de la défense. Ce futur véhicule pourra jouer un rôle clé dans le financement des entreprises qui participent à l’autonomie stratégique de la France.
Depuis 2024, Bpifrance a accompagné et conseillé plus d’une centaine d’entreprises ayant une activité liée au secteur de la défense, et financé près de 250M€, via plusieurs dispositifs :L’Accélérateur Défense : ce dispositif d’accompagnement mis en place dans le cadre du partenariat entre Bpifrance et la DGA, vise à ce que Bpifrance renforce son soutien aux PME et ETI sous-traitantes de programmes d’armement à adapter leurs moyens industriels aux enjeux actuels, à répondre aux nouvelles exigences des industriels du secteur, et à pérenniser ainsi leur positionnement au sein de l’appareil de défense. 30 entreprises du secteur de la défense ont été sélectionnées pour intégrer la première promotion lancée en mars 2024 pendant 12 mois.
Bpifrance et la DGA lancent une deuxième promotion de l’Accélérateur Défense en octobre 2025. 25 entreprises du secteur bénéficieront d’un accompagnement sur-mesure pendant 18 mois.
Le Diag Cybersécurité Défense: ce dispositif lancé en janvier 2024 vise à permettre aux PME et ETI d’identifier les risques numériques liés à leur activité et d’évaluer la sécurité de leurs systèmes d’information selon le Référentiel Maturité Cyber (‘RMC’), pour identifier les failles éventuelles, et les pistes de remédiation. Ce Diag Cybersécurité Défense a pris la suite du Diag Cyberdéfense et a pour objectif de réaliser 200 diags par an.
Le Prêt DEF’FI : un dispositif dédié qui finance les besoins spécifiques des PME qui sont des fournisseurs du secteur de la défense. D’un montant compris entre 30K € et 1M€ et d’une durée comprise entre 2 et 7 ans, ce prêt sans garantie permet de financer les investissements immatériels (recrutement, communication, formation…), l’augmentation du Besoin en Fonds de Roulement, les investissements corporels à faible valeur de gage (équipements, matériels, mobiliers…) et les opérations de transmission, y compris de croissance externe.
Bpifrance lance une nouvelle version du prêt DEF’FI qui propose des taux plus attractifs.
Financement du besoin en fonds de roulement des PME et ETI de la Défense
Bpifrance renforce son soutien en mettant à disposition des PME et ETI du secteur une solution « sur étagère » et donc immédiatement déployable avec le Paiement Fournisseur Anticipé Bpifrance. Il s’agit d’une plateforme digitale réunissant acheteurs et fournisseurs permettant aux fournisseurs d’obtenir des avances de trésorerie sur facture par Bpifrance.
Depuis septembre 2024, Bpifrance a lancé une opération de porte-à-porte de masse auprès d’environ 1 000 entreprises stratégiques du secteur de la défense,via son réseau de 50 agences sur tout le territoire, afin de leur faire connaître et de leur proposer la gamme de dispositifs de Bpifrance destinés à leur secteur.
[1]Les fonds de la gamme « Bpifrance Entreprises » sont des produits d’investissement à destination des particuliers gérés par Bpifrance Investissement. Ces fonds permettent aux investisseurs non professionnels de financer indirectement des startups, des PME et des ETI françaises et européennes non cotées afin d’assurer leur développement et leur croissance.
Beaucoup de choses ont été écrites et théorisées sur la RSE. La Loi PACTE, promulguée le 22 mai 2019, a consacré la RSE dans le Code civil (Article 1833). Le Covid a accéléré les attentes sociétales en matière de santé et d’environnement… En fait, aujourd’hui, la RSE est devenue un sujet incontournable pour toutes les organisations, y compris pour les PME et ETI. Mais comment faire pour avancer sur ces sujets quand on est une petite entreprise, déjà en proie à ses problématiques opérationnelles du quotidien ? Il y a plusieurs stratégies dont une qui mérite vraiment d’être explorée; celle de la gamification.
Par Pierre-Alain Gagne – Gérant Co-Fondateur de DOWiNODes budgets et des ressources faibles pour la RSE
Comme le montre le Baromètre 2022 de la RSE réalisé par Vendredi, les PME et les ETI accordent un budget très faible à leur plan d’action RSE : 60% des PME et 35% des ETI y consacrent moins de 20 000€ par an.
C’est la même chose en termes de ressources humaines où il est rare dans ces structures d’avoir des personnes entièrement dédiées à ces sujets (Responsable RSE, Mission Handicap, chargé de projet RSE…). Le temps manque donc pour mettre en place et piloter les actions dans ces structures.
Pourtant, quand on sait que 93% des personnes qui se sont engagées sur le sujet souhaitent poursuivre leurs actions car elles donnent du sens à leur travail, cela fait réfléchir (Étude du Collectif de l’engagement, 2022) !
D’un autre côté, on ne parle pas de RSE comme on parle d’un sujet métier par exemple. Sur ces sujets (handicap, sexisme, impact carbone, prévention…), il ne s’agit souvent pas uniquement de transmettre des informations et des connaissances brutes mais plutôt d’éveiller les consciences ! Car c’est cet éveil des consciences qui permettra la mise en action individuelle et collective…
Quelles solutions ont les PME/ETI pour avancer sur le sujet de la RSE ?
Du coup, les PME et ETI doivent redoubler d’inventivité pour trouver des solutions engageantes à moindre coût ! Et pour cela, elles doivent piocher dans des outils existants qui leur permettront d’animer leur RSE tout au long de l’année et auprès de tous leurs salariés !
Voici quelques exemples d’outils très pertinents pour aller dans ce sens :
Les fresques et les ateliers
Ces ateliers collectifs sont d’excellents moyens de sensibiliser et de favoriser la cohésion d’équipe ! Fresques (fresque du climat, du numérique, de l’eau…), l’atelier 2 tonnes, ateliers sur les Violences sexistes et sexuelles… ces ateliers d’une durée de 2-3h ont l’avantage de mêler sensibilisation et Team Building et de mêler une réflexion à la fois individuelle et collective ! Car une équipe soudée autour des sujets RSE, c’est la sécurité d’avancer sur votre plan d’action !
Les plateformes RSE
Ces plateformes comme Vendredi, Micro-don ou encore Zei cumulent plusieurs fonctionnalités allant de l’évaluation de la RSE d’une entreprise, à son pilotage opérationnel et à l’engagement des collaborateurs sur un plan d’actions précis (arrondi sur salaire, soutien aux associations, sensibilisation etc…). Leur point fort est de pouvoir suivre au quotidien l’ensemble des actions des salariés et de communiquer leurs résultats au sein d’une même plateforme !
Les serious games RSE
Le serious game (ou gamification) est un format intéressant pour parler de RSE car il permet justement de faire jouer le levier émotionnel important sur ces sujets. En se mettant dans la peau de personnages au caractère bien trempé, en suivant une intrigue particulière, la gamification permet de parler du sujet en contournant un peu les freins et biais cognitifs que chacun peut avoir. Par exemple, The Impact Agency, la gamme de serious games RSE clé en main propose une sensibilisation originale et divertissante. Plongés dans les aventures d’une agence de détectives privés, vos équipes sont amenées à prendre du recul et à s’interroger sur différentes thématiques (QVT, santé mentale, égalité professionnelle, numérique responsable…) mais également à résoudre une enquête au suspense haletant !
Toutes ces solutions de gamification sont à la fois clés en main et personnalisables selon vos enjeux et vos besoins spécifiques. Elles sont donc tout à fait abordables pour des PME-ETI et permettent de lancer une démarche RSE à moindre coût ! S’agissant de solutions digitales, le suivi est également facilité grâce à des interfaces de données et de reporting en ligne.
Alors prêts à faire de la RSE une expérience ludique et positive pour vos équipes ? Car pour aller plus loin dans la RSE, sensibiliser et mobiliser ses salariés n’est pas une option : c’est une nécessité ! Au final vous en sortirez gagnants… et le monde aussi !
La cybersécurité est aujourd’hui un enjeu majeur pour toutes les entreprises, quelle que soit leur taille. Mais pour les Entreprises de Taille Intermédiaire (ETI), la réalité est encore plus complexe. En effet, les ETI sont souvent suffisamment grandes pour être des cibles de choix pour les cybercriminels, mais pas toujours assez préparées pour résister efficacement aux cyberattaques. Une crise cyber ne se limite pas à une question technique, c’est également une crise de communication. Et c’est là que se joue la différence : être prêt, c’est limiter les dégâts non seulement pour l’entreprise, mais aussi pour sa réputation et ses relations avec ses parties prenantes.
Par Christel Bertrand – consultante indépendante en communication de crise
La réalité des attaques cyber pour les ETI françaises
une étude récente de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI), environ 54 % des ETI françaises ont été victimes d’une tentative de cyberattaque au cours des deux dernières années. Et parmi celles qui ont été attaquées, près de 30 % ont souffert de pertes financières significatives, et parfois même de paralysies temporaires de leurs activités.
Les cybercriminels ne ciblent pas uniquement les grandes multinationales. Au contraire, les ETI présentent souvent une combinaison attrayante de moyens financiers et une sécurité parfois moins robuste. C’est précisément cette vulnérabilité qui fait des ETI des cibles privilégiées. Dans ce contexte, la question n’est plus de savoir si et quand une entreprise va être attaquée, mais plutôt si elle va se relever d’une crise cyber.
Crise d’origine cyber : la préparation à la communication est essentielle
Lorsqu’une cyberattaque survient, les premières heures sont critiques. Il ne s’agit pas seulement de résoudre le problème technique, mais aussi de gérer la manière dont cette crise sera perçue par vos employés, vos clients, vos partenaires et le grand public. La mauvaise gestion de la communication lors d’une attaque peut engendrer une perte de confiance, qui est parfois plus dommageable que les conséquences financières immédiates.
Prenons l’exemple d’une ETI spécialisée dans l’industrie manufacturière qui subit une attaque par rançongiciel. Outre les effets sur sa production, la réaction publique de l’entreprise joue un rôle crucial dans la préservation de ses relations avec ses clients. Une communication confuse ou tardive, laissant entendre un manque de transparence, pourrait éroder la confiance acquise auprès des partenaires commerciaux, voire conduire à la perte de contrats importants.
Les bénéfices concrets de l’anticipation
Préparer une stratégie de communication de crise en amont permet de :
Réagir rapidement : Lorsqu’une cyberattaque survient, chaque minute compte. Un plan de communication bien rodé permet de répondre rapidement, limitant ainsi les spéculations et les rumeurs tant en interne qu’en externe. Les responsables de la communication sont alors confrontés à deux questions : quoi dire ? et comment le dire ? Plus que dans tous les autres types de crise, une crise cyber, comporte des enjeux de « traduction » des termes spécifiques à l’informatique. L’objectif est d’expliquer la nature, les actions engagées et les impacts de la crise dans un langage compréhensible pour tout son écosystème.
Maintenir la confiance : Selon une étude de l’Institut national de la consommation, près de 60 % des consommateurs déclarent qu’ils seraient moins enclins à travailler avec une entreprise qui ne gère pas correctement une violation de données. Une communication efficace permet de démontrer que vous avez la situation sous contrôle et que vous prenez la sécurité de vos clients et partenaires au sérieux.
Protéger la marque : Une crise bien gérée peut transformer une situation négative en une occasion de prouver la résilience et la transparence de l’entreprise. Des messages clairs, accompagnés de preuves d’actions concrètes, contribuent à protéger, voire renforcer, l’image de marque.
Se préparer aux aspects juridiques : La réglementation européenne, et en particulier le RGPD, impose des obligations strictes en matière de communication lors de la violation de données. L’anticipation permet de respecter ces exigences sans précipitation ni erreurs coûteuses.
Un plan de communication de crise : une nécessité, pas un luxe
Il peut être tentant pour une ETI de se dire qu’elle pourra improviser une réponse le moment venu. Cependant, l’improvisation, dans un contexte de crise, conduit souvent à des erreurs coûteuses. Un plan de communication de crise bien pensé inclut :
Des messages pré-rédigés pour les différents scénarios possibles : qu’il s’agisse d’une attaque par rançongiciel, d’une fuite de données ou d’une interruption de service.
Une définition claire des rôles au sein de l’équipe dirigeante : Qui s’exprime publiquement? Qui est en contact avec les partenaires ? Qui s’occupe des médias ?
Une liste de contacts clés qui doivent être informés en priorité : clients, partenaires, employés, élus…Informer ses parties-prenantes que l’entreprise est victime d’une cyber attaque c’est avant tout les protéger.
L’idée est de pouvoir communiquer rapidement, calmement et avec précision. Avoir un plan de communication, c’est avoir un gilet de sauvetage prêt à être utilisé. C’est beaucoup plus difficile d’affronter une tempête sans cet outil précieux !
La gestion des émotions : éviter d’ajouter une crise à la crise
Lorsqu’une crise cyber frappe une ETI, la gestion des émotions devient un facteur clé, souvent sous-estimé, mais crucial pour la réussite de la réponse globale. Les équipes de communication, généralement restreintes en termes d’effectifs, se retrouvent sous une pression immense pour gérer simultanément la communication interne et externe, tout en maintenant une clarté et une transparence dans leurs messages. Le stress, la peur de mal faire ou de ne pas réagir assez rapidement peuvent exacerber les erreurs et conduire à des prises de décision précipitées. En l’absence d’un soutien organisationnel et de processus établis, ces petites équipes peuvent rapidement se sentir submergées. C’est pourquoi il est essentiel de préparer non seulement un plan de communication, mais aussi de renforcer la résilience émotionnelle des équipes. Des formations régulières, des exercices de simulation, et la mise en place d’une cellule de crise dédiée permettent de mieux anticiper ces moments de tension, en répartissant les responsabilités et en offrant un cadre rassurant aux équipes. De cette manière, elles peuvent mieux gérer leurs émotions, rester concentrées sur l’essentiel et éviter que la panique ne prenne le dessus.
La place du dirigeant dans la gestion de crise
Il est essentiel de noter que le rôle du dirigeant est primordial lors d’une crise. Une communication efficace passe souvent par une prise de parole du ou des dirigeants, apportant une dimension humaine à la gestion de la crise. Être visible, rassurant et transparent est un atout de taille. C’est pourquoi l’anticipation comprend également des exercices de simulation, permettant aux dirigeants de se préparer à prendre la parole dans des conditions difficiles.
La différence entre subir et maîtriser
La préparation à la communication d’une crise cyber peut faire la différence entre subir une crise qui dévaste votre entreprise ou maîtriser une situation délicate avec assurance et transparence. Pour une ETI, l’anticipation est la clé de la résilience face aux cybermenaces.
N’attendez pas que la crise vous force à agir. En prenant le temps aujourd’hui de préparer une stratégie de communication adaptée, vous vous assurez de protéger non seulement votre entreprise, mais aussi la confiance de ceux qui comptent sur vous.
Les 10 et 11 février 2025, Paris a accueilli un rendez-vous majeur, le sommet pour l’action sur l’IA (Intelligence Artificielle), réunissant des leaders politiques, des experts en technologie, des entreprises et des acteurs institutionnels pour débattre de l’avenir de l’IA. L’évènement a été marqué par l’annonce du président Emmanuel Macron de l’octroi de 9 milliards d’euros pour soutenir le développement de l’IA à l’échelle européenne. Cette initiative ambitieuse promet de transformer profondément les perspectives économiques mondiales dans ce domaine et, en particulier, celles de la France. Cet article explore les principales annonces du sommet et les conséquences positives que ces engagements pourraient avoir pour les entreprises, et en particulier pour les PME et ETI françaises.
Par Franck Boccara
Un engagement clair pour le développement de l’IA
Lors de son discours d’ouverture, Emmanuel Macron a souligné l’importance stratégique de l’IA pour l’Europe, tant pour la compétitivité des entreprises que pour la souveraineté technologique du continent. Le président a précisé que l’UE doit non seulement devenir un leader mondial dans le domaine de l’IA, mais aussi s’assurer que ses entreprises, en particulier les PME et ETI, bénéficient des technologies les plus avancées.
L’annonce phare de ce sommet fut l’engagement de l’UE à investir 9 milliards d’euros dans la recherche, le développement et l’adoption de l’intelligence artificielle d’ici 2030. Cet investissement vise à soutenir les entreprises européennes dans la création de solutions d’IA, à encourager l’exportation de technologies innovantes et à renforcer la position géopolitique de l’Europe face aux géants technologiques comme les États-Unis et la Chine. Le financement sera destiné à plusieurs initiatives, notamment la formation, l’infrastructure numérique, la recherche, ainsi qu’à des projets d’IA appliqués dans des secteurs clés comme la santé, l’agriculture, la mobilité, et bien sûr, l’industrie.
Le sommet a également permis de dévoiler un plan de coopération entre les entreprises privées et publiques afin de déployer des projets d’IA à grande échelle, en garantissant un cadre éthique et des régulations adaptées. En somme, ce sommet pour l’action sur l’IA cherche à instaurer un environnement favorable où l’innovation en IA peut s’épanouir tout en préservant la protection des droits des citoyens.
L’IA au service des PME et ETI
L’un des aspects les plus importants de cet investissement est son impact direct sur les PME et ETI européennes. Ces entreprises, qui représentent la colonne vertébrale de l’économie de l’UE, sont souvent en retard par rapport aux grandes multinationales en matière d’adoption des nouvelles technologies. Elles se retrouvent confrontées à des défis spécifiques : coût élevé des technologies, manque de compétences internes, et parfois des incertitudes concernant la réglementation en matière d’IA.
Les 9 milliards d’euros alloués ont été partiellement destinés à combler cette lacune. L’objectif est d’aider les PME à adopter des solutions d’IA qui peuvent les rendre plus compétitives, innovantes et productives. Parmi les mesures envisagées, on trouve des subventions pour l’achat d’outils d’IA adaptés, des programmes de formation pour les salariés, ainsi que des plateformes collaboratives permettant aux PME de partager des ressources et des connaissances en matière d’IA.
Les entreprises pourront bénéficier de l’accompagnement des grandes entreprises technologiques partenaires du projet, qui offriront des outils d’IA préconfigurés, faciles à intégrer dans des systèmes existants. Par exemple, une PME dans le secteur du commerce de détail pourra accéder à des solutions d’IA pour optimiser la gestion de son stock, personnaliser les offres à ses clients, ou améliorer la logistique de livraison, le tout à des coûts bien inférieurs à ceux habituellement pratiqués sur le marché.
L’impact sur l’économie française
Pour la France, l’annonce phare de ce sommet pour l’action sur l’IA est d’autant plus importante qu’elle intervient à un moment où le pays cherche à renforcer sa position en tant que leader technologique en Europe. L’Hexagone est déjà reconnu pour ses initiatives en matière de transformation numérique, mais l’introduction d’un financement aussi important va permettre de consolider cette dynamique, en particulier pour les PME et ETI françaises.
Les entreprises françaises, notamment dans les secteurs de la santé, de l’agriculture et de l’industrie, pourront profiter de l’IA pour améliorer leur productivité, réduire leurs coûts et gagner en efficacité. Par exemple, les entreprises agricoles françaises pourront tirer parti des technologies d’IA pour anticiper les conditions météorologiques, optimiser les récoltes et améliorer la gestion de l’eau. De même, les PME industrielles pourront utiliser des solutions d’IA pour améliorer la maintenance prédictive, optimiser la production, et mieux gérer la chaîne d’approvisionnement.
Cette révolution technologique profitera également aux entreprises françaises à l’international. L’IA étant désormais une technologie clé dans de nombreux secteurs, les entreprises qui l’adoptent seront en mesure de se différencier sur le marché mondial. À l’heure où la concurrence mondiale s’intensifie, l’adoption de l’IA permettra aux entreprises françaises de rester compétitives et de se faire une place de choix dans l’économie numérique de demain.
Des opportunités de création d’emplois ?
L’IA suscite également des inquiétudes quant à son impact sur l’emploi. Il est souvent craint que l’automatisation par l’IA ne conduise à la suppression de nombreux postes. Cependant, l’approche de l’UE et de la France se concentre sur l’idée que l’IA pourra aussi créer des opportunités d’emplois. En effet, le développement et le déploiement des solutions d’IA nécessitent des compétences spécialisées, notamment dans les domaines du développement logiciel, de la data science, de la gestion de l’IA, mais aussi dans des secteurs comme l’éthique de l’intelligence artificielle et la régulation.
Ainsi, l’investissement dans l’IA sera également orienté vers la formation des travailleurs pour répondre à la demande croissante de compétences dans ce domaine. De nouveaux métiers verront le jour, et les acteurs de la formation professionnelle devront s’adapter pour préparer les jeunes générations et les travailleurs existants à ces nouveaux défis.
Renforcer la compétitivité face à la concurrence mondiale
La France et l’UE ont bien compris que l’IA n’est pas seulement un levier pour la croissance interne, mais aussi un élément clé pour affronter la concurrence mondiale. Les États-Unis et la Chine ont déjà pris de l’avance en matière de technologies avancées, et les entreprises européennes se retrouvent parfois à la traîne. L’engagement d’investir massivement dans l’IA permet à l’Europe de se positionner comme un acteur incontournable dans le paysage mondial de l’intelligence artificielle.
Au-delà des bénéfices économiques directs, cet investissement vise aussi à renforcer l’indépendance technologique de l’Europe, un enjeu majeur face à la domination des grandes entreprises américaines et chinoises. En devenant un leader dans l’IA, l’Europe pourra non seulement créer de la valeur pour ses citoyens, mais aussi défendre ses intérêts géopolitiques et économiques.
Le sommet pour l’action sur l’IA qui s’est tenu à Paris les 10 et 11 février 2025 marque un tournant dans l’histoire de la France en matière de technologie. Avec un investissement de 9 milliards d’euros, la France a posé les bases d’une stratégie ambitieuse pour faire de l’intelligence artificielle un moteur de croissance, d’innovation et de compétitivité pour ses entreprises, en particulier ses PME et ETI. Cette initiative offre des opportunités immenses pour les entreprises françaises, qui pourront bénéficier de technologies avancées et d’un accompagnement renforcé pour se moderniser, croître et se développer sur la scène internationale.
L’IA, loin d’être une menace, est donc une chance pour l’économie européenne. Les entreprises, petites ou grandes, pourront s’appuyer sur ce soutien pour bâtir un avenir plus compétitif, plus innovant et plus durable.
PME-ETI.fr et Bpifrance unissent leurs forces pour aider votre entreprise à accélérer sa croissance et voici comment :
Les Accélérateurs Bpifrance conçoivent pour vous des programmes sur mesure d’accompagnement intensif afin de faire émerger vos PME et ETI parmi les champions nationaux et internationaux.
PME-ETI.fr s’engage à vous apporter, adhérents et internautes, des informations ciblées et pertinentes pour vous ouvrir la voie vers ces programmes selon la taille, la localisation et l’activité de votre entreprise.
Alexandre Guillo, Directeur des Accélérateurs chez Bpifrance et Franck Boccara, Président de PME-ETI.fr nous apportent leurs témoignages et nous expliquent comment votre entreprise peut tirer parti de cette collaboration et booster son développement.
Aujourd’hui, la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) n’est plus une option réservée aux grands groupes. Elle est devenue un véritable levier de croissance et de différenciation, y compris pour les PME et ETI. Vous vous demandez peut-être : « Mais concrètement, qu’est-ce que cela peut m’apporter ? » La réponse est simple : beaucoup. Attirer des talents, fidéliser vos équipes, améliorer votre image auprès de vos clients, réduire vos coûts… Les bénéfices sont nombreux, et souvent sous-estimés. Alors, plongeons dans le sujet pour comprendre pourquoi et comment intégrer la RSE à votre stratégie, sans que cela devienne un casse-tête.
La RSE : bien plus qu’une tendance
Vos collaborateurs en attendent beaucoup!
La réalité est là : vos salariés veulent du sens. Aujourd’hui, travailler pour une entreprise qui se préoccupe de son impact sur la planète et la société est devenu un critère clé. Ce n’est plus seulement un « plus », c’est un must. Une PME ou une ETI qui s’engage dans des démarches responsables attire plus facilement les talents.
Recruter devient plus simple : Si vous montrez que vous prenez ces enjeux à cœur, vous avez plus de chances de séduire des profils qualifiés, surtout chez les jeunes générations.
Fidéliser, c’est gagnant : Des salariés fiers de leur entreprise sont moins tentés d’aller voir ailleurs.
L’engagement fait des miracles : Lorsque vos équipes se sentent en phase avec vos valeurs, elles s’investissent davantage dans leur travail.
En somme, la RSE, c’est un véritable booster pour renforcer votre marque employeur.
Une meilleure ambiance et plus de productivité
Les actions RSE ne profitent pas qu’à votre image externe. Elles ont aussi un impact direct en interne. Par exemple, des initiatives comme des journées solidaires, des projets d’économie d’énergie, ou encore des formations sur l’écologie renforcent les liens entre vos collaborateurs.
Et quand vos équipes se sentent bien, les résultats suivent. C’est prouvé : des collaborateurs engagés et heureux sont plus performants. Alors, en investissant dans la qualité de vie au travail via des actions responsables, vous faites d’une pierre deux coups.
Vos clients et partenaires vous scrutent
Vos clients aussi veulent du sens. Et oui, ce n’est pas qu’une mode. De plus en plus de consommateurs préfèrent des produits ou services venant d’entreprises responsables.
Vos clients veulent bien faire : Beaucoup sont prêts à payer un peu plus pour des produits respectueux de l’environnement. Pourquoi ne pas en profiter ?
La confiance se joue là-dessus : Vos partenaires, fournisseurs et investisseurs préfèrent travailler avec des entreprises qui ont une vision durable. Cela renforce vos relations et peut même ouvrir de nouvelles opportunités.
La RSE, c’est rentable
Un préjugé persiste : la RSE coûterait cher. Faux. En réalité, elle peut même vous faire économiser de l’argent.
En réduisant votre consommation d’énergie ou vos déchets, vous limitez vos dépenses.
Vous anticipez les réglementations de demain (parce que oui, elles arrivent vite), ce qui évite des sanctions coûteuses.
Vous renforcez votre résilience face aux crises en vous adaptant aux nouvelles attentes du marché.
Bref, la RSE est tout sauf une dépense inutile. C’est un investissement rentable à court et long terme.
Alors, comment s’y prendre concrètement ?
Pas de panique, intégrer la RSE dans votre stratégie ne signifie pas tout changer du jour au lendemain. L’idée, c’est d’avancer pas à pas. Voici quelques étapes simples pour démarrer.
1. Faites un petit état des lieux
Commencez par regarder où vous en êtes. Quels sont les impacts de votre activité sur l’environnement, vos collaborateurs, et votre territoire ?
Par exemple :
Consommation d’énergie et de ressources : Y a-t-il des gaspillages évitables ?
Conditions de travail : Êtes-vous au top sur ce sujet ?
Relations locales : Soutenez-vous des initiatives autour de vous ?
C’est un point de départ essentiel pour identifier ce qui est prioritaire.
2. Fixez des objectifs réalistes
Une fois que vous savez où vous en êtes, posez des objectifs clairs. Mais attention : soyez réalistes. Pas besoin de viser la lune dès le départ.
Quelques idées :
Réduire vos déchets de 20 % d’ici deux ans.
Soutenir une association locale avec un partenariat régulier.
Mettre en place des formations sur le développement durable pour vos équipes.
L’important, c’est d’avancer étape par étape.
3. Impliquez vos collaborateurs
La RSE, ça ne fonctionne pas tout seul. Vos salariés doivent partie prenante du projet. Parlez-leur de vos ambitions, proposez-leur des idées et surtout, écoutez leurs suggestions.
Pourquoi ne pas créer un petit groupe de travail dédié à la RSE ? Ou organiser des événements pour sensibiliser tout le monde aux enjeux écologiques et sociaux ? Ce genre d’initiatives peut faire des merveilles.
4. Misez sur des partenariats locaux
En tant que PME ou ETI, vous avez une vraie carte à jouer au niveau local. Vous êtes proches de votre territoire, et cela peut devenir un atout énorme.
Travaillez avec des fournisseurs locaux.
Soutenez des associations ou des événements de votre région.
Engagez-vous dans des projets qui bénéficient directement à votre communauté.
Ces actions renforcent non seulement votre image, mais aussi vos liens avec votre écosystème
5. Mesurez et valorisez vos actions
Enfin, une fois que vous avez lancé vos premières initiatives, prenez le temps de mesurer leurs impacts. Cela vous permettra de savoir si vous êtes sur la bonne voie et de montrer vos progrès.
Vous pouvez, par exemple, rédiger un petit bilan annuel de vos actions. Inutile que ce soit trop complexe : quelques chiffres et exemples concrets suffiront. Pensez aussi à communiquer sur vos efforts auprès de vos clients et partenaires : site internet, réseaux sociaux… toutes les occasions sont bonnes pour valoriser votre engagement.
Des exemples qui inspirent
L’artisan local qui fait la différence
Prenez l’exemple de cette boulangerie qui a décidé de donner ses invendus à une association locale au lieu de les jeter. Non seulement cela réduit le gaspillage alimentaire, mais cela renforce aussi son lien avec la communauté. Résultat ? Les clients sont encore plus fidèles.
Une ETI industrielle qui innove
Une ETI spécialisée dans les emballages a repensé ses produits pour utiliser des matériaux recyclés. Ce changement a séduit de nouveaux clients, tout en réduisant les coûts liés à la gestion des déchets.
Pourquoi attendre ?
La RSE n’est pas une contrainte, c’est une opportunité. Pour vos équipes, vos clients, vos partenaires… et pour vous. Plus vous commencez tôt, plus vous en récolterez les bénéfices. Alors, qu’attendez-vous pour franchir le pas ? Faites de la RSE un atout pour votre entreprise et devenez un acteur clé de la transition vers un monde plus durable. Vous avez tout à y gagner.
François Bayrou a annoncé la composition de son gouvernement ce lundi 23 décembre avec de nouvelles nominations aux postes qui concernent directement les PME et ETI. Éric Lombard, ancien conseiller ministériel proche des socialistes et directeur général de la Caisse des Dépôts, a été nommé ministre de l’Économie et des Finances. Auprès de lui, Marc Ferracci occupe les fonctions de ministre délégué en charge de l’industrie et de l’énergie, tandis que Véronique Louwagie prend la responsabilité du commerce, de l’artisanat, des PME et de l’économie sociale et solidaire.
Par Eric Orsini
Sa première mission sera de préparer un budget solide pour l’année 2025. Âgé de 66 ans, Éric Lombard prend les rênes de Bercy avec également la responsabilité de la Souveraineté industrielle et numérique. Il pourra compter sur l’appui de deux ministres et trois ministres délégués pour mener à bien ses projets.
Reconduit à la tête de la Caisse des Dépôts au début de l’année 2023, Éric Lombard a su démontrer ses compétences avec des résultats financiers remarquables. L’an dernier, cet organisme public a enregistré un bénéfice net de 3,9 milliards d’euros. Parmi ses principales réalisations figurent la création de la Banque des Territoires, le sauvetage d’Orpea (devenu Emeis), ainsi que l’intégration réussie de CNP Assurances à la Banque Postale.
Lors de la cérémonie de passation de pouvoir, qui s’est tenue ce lundi soir, le nouveau ministre a insisté sur l’urgence de réduire le déficit public tout en préservant la croissance.
« L’urgence écologique, l’urgence sociale, le soutien à nos entreprises et tant d’autres défis nécessitent que nous nous attaquions enfin à ce mal endémique qu’est le déficit », a-t-il affirmé. « Plus nous laissons filer la dette, plus son coût pèse sur l’économie et freine notre développement. L’objectif sera donc de réduire le déficit sans compromettre notre croissance. Trouver cet équilibre sera notre mission prioritaire. »
Éric Lombard : Un technicien économique au parcours atypique
Peu connu du grand public, Éric Lombard n’est pas un novice en politique. Dans les années 1990, il a été conseiller de plusieurs figures socialistes, dont Michel Rocard, Pierre Bérégovoy et Michel Sapin. Cependant, après la défaite de la gauche aux législatives de 1993, il s’est tourné vers le secteur privé, rejoignant d’abord BNP Paribas, puis l’assureur Generali, avant de diriger la Caisse des Dépôts pendant sept ans.
Parfois décrit comme un patron aux sensibilités de gauche, Éric Lombard se distingue par son pragmatisme. François Bayrou, interrogé sur ce point, a préféré nuancer : « Je ne dirais pas ça ainsi », a-t-il commenté avec un sourire sur BFMTV, tout en soulignant « les grandes qualités » et « le respect qu’inspire » son ministre.
En 2022, son nom avait déjà été évoqué pour le poste de ministre de l’Économie, et il figurait également parmi les candidats potentiels pour Matignon avant que Michel Barnier ne soit finalement nommé Premier ministre cette année.
Éric Lombard entame désormais une nouvelle étape de sa carrière en se lançant dans l’un des postes les plus stratégiques du gouvernement.
Marc Ferracci : Un expert en économie au service de l’industrie et de l’énergie
Né le 19 décembre 1977 à Les Lilas, Marc Ferracci est un économiste reconnu, diplômé d’HEC Paris et de Sciences Po, et titulaire d’un doctorat en sciences économiques. Professeur à l’Université Paris Panthéon-Assas, il a été nommé pour le prix du meilleur jeune économiste de France en 2016, témoignant de sa contribution significative au domaine économique.
Le parcours professionnel de Marc Ferracci est marqué par une implication active dans les politiques publiques. Il a notamment été conseiller spécial de la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, en 2019, puis membre du cabinet du Premier ministre Jean Castex en 2020, où il a participé au pilotage du plan France Relance.
Élu député de la 6ᵉ circonscription des Français établis hors de France en juin 2022, il a été réélu en 2024. Durant son mandat, il a été rapporteur du projet de loi de réforme de l’assurance-chômage à l’Assemblée nationale en 2022, illustrant son engagement envers les réformes structurelles du marché du travail.
Sa nomination en tant que ministre délégué en charge de l’industrie et de l’énergie intervient à un moment crucial pour la France, qui s’engage dans une transition énergétique ambitieuse et une réindustrialisation de son économie. Son expertise en économie et sa connaissance des mécanismes du marché du travail seront des atouts précieux pour mener à bien les réformes nécessaires dans ces secteurs stratégiques.
Véronique Louwagie : Une professionnelle aguerrie au service du commerce et des PME
Née le 20 mars 1961 à Buis-sur-Damville, Véronique Louwagie est issue d’une famille d’agriculteurs. Elle entame sa carrière professionnelle en tant qu’experte-comptable à L’Aigle en 1982, dirigeant un cabinet de 45 collaborateurs.
Son engagement politique débute avec son adhésion au RPR, puis à l’UMP lors de sa création en 2002. Élue au conseil régional de Basse-Normandie en 2010, elle siège à la commission des Finances. En 2011, elle devient conseillère départementale de l’Orne dans le canton de l’Aigle-Ouest.
Députée de la 2ᵉ circonscription de l’Orne depuis 2012, elle est réélue en 2017, 2022 et récemment en juillet 2024. Au sein de l’Assemblée nationale, elle est vice-présidente de la commission des Finances, où elle se distingue par son expertise en matière budgétaire et sa rigueur dans l’examen des comptes publics.
Sa nomination en tant que ministre déléguée en charge du commerce, de l’artisanat, des PME et de l’économie sociale et solidaire reflète sa profonde connaissance du tissu économique français et son engagement envers les acteurs locaux. Son expérience en tant qu’experte-comptable et dirigeante de cabinet lui confère une compréhension aiguë des défis auxquels sont confrontées les petites et moyennes entreprises, ainsi que les artisans.
Implications pour les PME et ETI
La nomination d’Éric Lombard au poste de ministre de l’Économie et des Finances dans le gouvernement de François Bayrou marque un tournant important pour les entreprises françaises. Cet ancien dirigeant de la Caisse des Dépôts, reconnu pour son pragmatisme et ses succès dans le secteur financier, apporte une expertise précieuse en matière de gestion économique et budgétaire.
Pour les PME et ETI, l’arrivée d’Éric Lombard à Bercy pourrait être, on ose l’espérer, synonyme de stabilité et de vision à long terme. Fort de son expérience, notamment avec la création de la Banque des Territoires et son rôle dans le redressement d’Orpea (devenu Emeis), Lombard a prouvé sa capacité à résoudre des crises complexes tout en favorisant le développement économique. Ses priorités déclarées — réduire le déficit public sans compromettre la croissance — promettent un environnement économique propice à l’investissement et à la création d’emplois.
En outre, sa sensibilité aux enjeux de la transition énergétique et son intérêt pour la souveraineté industrielle et numérique suggèrent des politiques orientées vers l’innovation et la compétitivité des entreprises. Les PME et ETI peuvent s’attendre à un renforcement des dispositifs d’accompagnement, notamment en matière de financements publics, de partenariats publics-privés et de soutien à la digitalisation, ce qui pourrait contribuer à un climat économique plus dynamique et attractif pour les investisseurs.
Toujours pour les entreprises, l’arrivée de Marc Ferracci au ministère de l’Industrie et de l’Énergie pourrait signifier une accélération des réformes visant à favoriser la compétitivité industrielle et la transition énergétique. Son expérience en matière de politiques publiques et sa compréhension des enjeux économiques actuels suggèrent une approche pragmatique et informée des défis auxquels fait face l’industrie française.
De son côté, Véronique Louwagie, avec son parcours professionnel ancré dans le conseil aux entreprises et son engagement politique centré sur les finances publiques, devrait être bien placée pour comprendre les besoins des PME, des artisans et des acteurs de l’économie sociale et solidaire. Sa nomination pourrait conduire à des mesures favorisant le développement de ces secteurs, notamment en matière de simplification administrative, d’accès au financement et de soutien à l’innovation.
En somme, ces nominations semblent indiquer une volonté du gouvernement de renforcer l’accompagnement des entreprises françaises dans un contexte économique qui n’aime pas l’instabilité.
Avec Éric Lombard à l’Économie, Marc Ferracci à l’Industrie et Véronique Louwagie au Commerce et à l’Artisanat, ce gouvernement tente d’envoyer un message fort : soutenir les entreprises françaises et apporter la stabilité politique que tous les acteurs économiques attendent. Qui vivra verra !
Alors que les conséquences du changement climatique sont déjà tangibles, une étude Bpifrance Le Lab inédite sur l’adaptation des PME et ETI françaises souligne un décalage entre la nécessité économique de s’adapter aux effets induits par le réchauffement climatique et le peu d’élan affiché par une grande partie des chefs d’entreprise pour s’en saisir. En effet, si certaines actions éparses vont dans le bon sens, seule une minorité intègre une analyse des risques et prévoit des mesures d’anticipation dans un plan de continuité d’activité. Pourtant, les aléas climatiques vont se multiplier dans les prochaines années, avec à la clé de profondes mutations pour les modèles d’affaires et l’inaction, préjudiciable du point de vue écologique, charrie aussi son lot de menaces économiques.
Menée auprès de 380 dirigeants de PME et ETI, et complétée de vingt-cinq entretiens avec des dirigeants et experts, cette étude Bpifrance Le Lab apporte des données statistiques de premier ordre pour mieux appréhender ce sujet sociétal, du point de vue des chefs d’entreprise.
68 % des dirigeants de PME et ETI ne considèrent pas l’adaptation au changement climatique comme un sujet stratégique majeur
Dans le détail, 53 % affirment que le sujet, même s’il est important, ne figure pas parmi leurs priorités de dirigeants ; 11 % déclarent que le sujet est tout bonnement mineur pour leur société et 4 % ne s’y connaissent pas assez pour s’exprimer. D’autres risques considérés comme plus urgents éclipsent pour le moment ces enjeux d’adaptation dans l’esprit des chefs d’entreprise. Pourtant, les risques de marché et les risques productifs, considérés comme primordiaux, peuvent aussi trouver leurs racines dans les conséquences directes ou indirectes d’aléas climatiques. Autre donnée révélant la faible appropriation des dirigeants de cet enjeu : seuls 12 % des chefs d’entreprise interrogés ont déjà défini une stratégie et des plans d’actions en matière d’adaptation.
57 % des interrogés estiment que leur entreprise est faiblement exposée aux aléas climatiques
Une majorité de dirigeants de PME et ETI considèrent que les conséquences du changement climatique ne menacent pas encore leur entreprise. Seuls 24 % se déclarent vulnérables aux vagues de chaleur. De même, seuls 20 % redoutent les sécheresses et le manque d’eau, 15 % les inondations et 6 % les retraits-gonflements des sols argileux.
L’inquiétude climatique des dirigeants est reportée dans le futur : la part des interrogés considérant leurs activités fortement exposées aux aléas climatiques passe de 5 % aujourd’hui à 22 % en 2030, et 47% en 2050.
Des actions de bon sens sont mises en place, mais seuls 16 % des sondés ont déjà réalisé un diagnostic de vulnérabilité climatique
Même s’ils ne s’estiment pas encore très menacés, les dirigeants de PME et ETI ne restent pas les bras croisés et anticipent la multiplication des aléas climatiques et leurs conséquences sur leur entreprise. Ainsi, 68 % des dirigeants interrogés ont déjà mis en place des technologies économes en eau, 63 % ont déjà aménagé leurs horaires de travail en fonction des conditions météorologiques, et 51 % ont déjà mené des opérations de rénovation énergétique de leurs bâtiments.
Ces solutions de bon sens, avec un retour sur investissement facile à calculer, peuvent répondre à des considérations écologiques, mais elles permettent aussi de limiter les coûts de l’entreprise. En revanche, seuls 16% des sondés ont déjà réalisé un diagnostic de vulnérabilité climatique afin d’identifier l’ensemble des risques menaçant leurs activités. Généralement, les dirigeants avancent donc à tâtons avec des projets d’adaptation fragmentés et incomplets.
Conviction, discussions avec les parties prenantes et sinistres passés : les déclencheurs d’action sont pluriels
Les dirigeants de PME et ETI sont formels : ils agissent en faveur de l’adaptation de leur entreprise avant tout par conviction (61 % des répondants). La perception d’opportunités (20 %) et l’assujettissement à certaines contraintes (19 %) ne semblent pas capables d’autant pousser les chefs d’entreprise à l’action.
Par ailleurs, parmi les dirigeants de PME et ETI, les pionniers de l’adaptation se distinguent par certaines caractéristiques. Ils ont souvent été interrogés sur leurs pratiques d’adaptation par leurs parties prenantes (leurs collaborateurs en particulier, ainsi que leurs clients). D’autre part, ils ont souvent aussi été affectés par un aléa climatique par le passé. Le traumatisme des précédents dommages et sinistres, mais aussi la crainte de voir ces événements se répéter semblent donc inciter à mettre en place des solutions pour mieux gérer ces risques.
Un besoin d’accompagnement évident pour les dirigeants de PME et ETI
L’adaptation au changement climatique est un sujet vaste et difficile à maîtriser. Dans ce contexte, 60 % des chefs d’entreprises interrogés concèdent ne pas connaître les dispositifs d’accompagnement et de financement à leur disposition pour adapter leur entreprise au changement climatique.
Les dirigeants de PME et ETI n’identifient pas non plus leur compagnie d’assurance comme un acteur susceptible de leur offrir un accompagnement en matière d’adaptation. Ainsi, à peine un dirigeant sur dix (11 %) se tournerait vers son assureur pour obtenir de l’aide dans ce domaine.
Méthodologie de l’étude Bpifrance Le Lab :
Une enquête en ligne a été menée auprès de dirigeants de PME et ETI entre le 20 juin et le 20 septembre 2024. Elle a permis
de collecter 380 réponses exploitables de dirigeants. L’échantillon n’a pas été redressé, d’où une surreprésentation des acteurs
de l’industrie (43 % vs 22 % dans la population mère).
En complément, plus de 25 entretiens ont été menés avec des experts et des chefs d’entreprise :
• 14 experts des problématiques de risques climatiques (consultants, chercheurs, ADEME, DGE…) ;
• 12 dirigeants de PME et d’ETI
Retrouvez l’intégralité de l’étude en annexe et également sur :
Bpifrance Le Lab – Laboratoire d’idées pour les PME-ETI
L’épargne salariale et retraite continue de croître en France, témoignant d’un regain de confiance dans ces dispositifs d’épargne collectifs. Selon les derniers chiffres publiés par l’Association Française de la Gestion Financière (AFG), les encours des plans d’épargne salariale et d’épargne retraite ont atteint un record de 198 milliards d’euros au cours des six premiers mois de l’année 2024. Cette augmentation de 10,3% par rapport à la même période en 2023 confirme une dynamique positive autour de ces produits d’épargne, qu’il s’agisse de la participation, de l’intéressement ou de l’abondement de l’employeur.
Par Serge de Cluny
Une progression continue et soutenue
Selon l’AFG, cette hausse reflète « la solidité et la confiance accrue » des épargnants et des entreprises dans les dispositifs collectifs d’épargne salariale et retraite. Ces dispositifs permettent aux salariés de se constituer une épargne à long terme, tout en bénéficiant d’avantages fiscaux et sociaux. Cette forme d’épargne intéresse de plus en plus de travailleurs, en particulier dans un contexte économique marqué par l’incertitude, où la préparation à la retraite et la sécurisation de l’épargne apparaissent comme des priorités.
Durant le premier semestre 2024, plus de 15 milliards d’euros ont été versés dans les différents dispositifs d’épargne salariale et d’épargne retraite. Ces montants proviennent en grande partie de trois sources principales : l’intéressement, qui a progressé de 5,5% pour atteindre 5,7 milliards d’euros ; la participation, en hausse de 3,6% à 5 milliards d’euros ; et enfin, l’abondement, qui a enregistré une augmentation notable de 9,9%, atteignant ainsi 2,6 milliards d’euros. Ces contributions, bien que variables selon les entreprises et les secteurs, témoignent d’une volonté croissante des employeurs de soutenir l’épargne de leurs salariés.
Des dispositifs adaptés aux besoins des épargnants
L’épargne salariale est constituée principalement de sommes issues de la participation, de l’intéressement, de l’abondement de l’employeur, mais aussi des versements volontaires des salariés. Ces fonds sont ensuite placés dans deux types de dispositifs principaux. D’une part, le Plan d’Épargne Entreprise (PEE), où l’argent est bloqué pendant une durée de cinq ans. D’autre part, le Plan d’Épargne Retraite Collectif (PERCO ou PER), où les fonds restent bloqués jusqu’à la retraite, avec cependant des possibilités de déblocage anticipé dans certaines situations spécifiques (achat de la résidence principale, cessation d’activité, etc.). Ces dispositifs offrent ainsi une flexibilité intéressante pour les épargnants, qui peuvent choisir entre une épargne à moyen terme ou une épargne de long terme destinée à leur retraite.
Des rachats également en hausse
Parallèlement à la hausse des encours, les rachats effectués par les épargnants sont eux aussi en progression. Sur le premier semestre 2024, ces derniers ont atteint 10,5 milliards d’euros, contre 9,2 milliards d’euros un an plus tôt. Plus de 50% de l’épargne salariale est désormais disponible et peut être mobilisée par les épargnants à tout moment. Cette tendance montre que de nombreux salariés ont profité du bon niveau de valorisation de leur épargne, notamment en raison de la performance positive des marchés financiers. L’indice paneuropéen Stoxx 600, regroupant les 600 plus grosses capitalisations boursières européennes, a ainsi progressé de plus de 7% entre le 2 janvier et le 28 juin 2024. Cette situation favorable a incité de nombreux épargnants à récupérer une partie de leurs gains, notamment pour financer des projets personnels ou en vue d’investissements futurs.
Un nombre croissant d’entreprises impliquées
L’augmentation des encours va de pair avec une hausse du nombre d’entreprises ayant mis en place des dispositifs d’épargne salariale ou d’épargne retraite. En France, 407 000 entreprises sont désormais concernées par ces dispositifs, soit une progression de 2,5% par rapport à 2023. Cette tendance s’explique par la volonté des entreprises de proposer des avantages attractifs pour fidéliser leurs salariés et encourager une culture d’épargne à long terme. De plus, la généralisation de ces dispositifs permet aux entreprises de bénéficier d’avantages fiscaux et d’améliorer leur image en tant qu’employeurs responsables.
Les produits d’épargne retraite collective connaissent également un succès croissant, avec une augmentation des encours de 16% sur un an au premier semestre 2024, pour atteindre un total de 32,5 milliards d’euros. Ces produits bénéficient aujourd’hui à plus de 4 millions de salariés en France, illustrant leur rôle clé dans la préparation de la retraite des travailleurs. L’engagement des entreprises et des salariés dans ces dispositifs devrait continuer à se renforcer, au regard des perspectives économiques et de la nécessité croissante de sécuriser l’avenir financier des actifs.
En résumé, les dispositifs d’épargne salariale et d’épargne retraite collective affichent une santé florissante en 2024. Avec des encours en hausse, un nombre croissant d’entreprises impliquées, et des épargnants de plus en plus confiants, ces mécanismes apparaissent comme des leviers essentiels pour préparer l’avenir financier des salariés en France. Le contexte de valorisation positive des marchés financiers renforce encore l’attractivité de ces dispositifs, qui devraient continuer à jouer un rôle central dans la gestion de l’épargne des Français.
Le Redesign-To-Cost (ou reconception à coût objectif), permet d’améliorer la compétitivité d’un produit ou d’une gamme de produits en réduisant ses coûts ou en augmentant sa valeur. Souvent, les deux leviers sont activés en même temps afin de compenser les surcoûts liés à une relocalisation. Atol, Seb, veloscoot …sont autant d’entreprises qui ont mené cette démarche dans le passé, avec le succès qu’on leur connaît.
Par Jean-Baptiste Guillaume – Associé IAC Partners
Dans le cadre d’une relocalisation, un critère de choix essentiel est le produit et son positionnement sur le marché local. Alors comment conjuguer valeur perçue par l’utilisateur et optimisation des coûts ? C’est à cette question que répond le Redesign-To-Cost en s’intéressant aux rapports entre les performances du produit et l’allocation du coût et de la valeur. Certes, l’approche diffère en fonction de l’étape de développement du produit à partir de laquelle on applique la démarche. Mais que l’on débute le développement ou que l’industrialisation soit déjà en cours, il est indispensable d’évaluer les inducteurs de coûts liés aux fonctions ou au process. Ainsi, le Redesign-To-Cost peut faire gagner 5% sur les coûts au lancement commercial du produit mais peut monter jusqu’à 30% dans le cadre de la mise en place d’une conception modulaire.
Au cours d’un développement, le ReDesign-to-Cost va repenser les fonctions du produit pour répondre au juste besoin du marché. Focaliser les coûts du produit sur les fonctions qui apportent de la valeur au produit, c’est tout l’enjeu de la démarche. Chaque fonction ou sous-ensemble se voit attribué un coût en fonction des performances attendues. Il s’agit d’un processus itératif et collaboratif où tous les acteurs du développement (marketing, R&D, achats, etc.) convergent sur des idées challengeant le contenu du produit avec des gains ou des coûts associés. Ces idées peuvent remettre en cause le processus de production (platforming, approche de différenciation retardée, etc.) ou encore le business model afin de mieux répondre aux habitudes des consommateurs locaux (par exemple, plutôt que de vendre une poussette à un prix élevé, on la proposera en location longue durée).
Si l’industrialisation du produit a déjà démarré, le Redesign-To-Cost s’attardera plutôt sur un accroissement de la marge en réduisant les coûts de production. On s’attachera alors à ressourcer localement, à trouver des schémas alternatifs de supply-chain et à réduire l’impact de la main d’œuvre sur le coût total du produit. En général, c’est ce dernier point qui rend les relocalisations coûteuses. On privilégiera la main d’œuvre sur les opérations à forte valeur ajoutée et acceptera l’automatisation des autres tâches. C’est également un excellent moyen de réduire les coûts cachés associés à la production dans les pays low-cost : les non-qualités sont traitées immédiatement et durablement, la supply-chain est optimisée, les délais sont réduits et la collaboration avec les fournisseurs est renforcée. A l’approche d’un démarrage de production, on se limitera aux scénarios à faible effort et fort ROI, liés aux achats et à la supply-chain.
Enfin, si la relocalisation implique de nouveaux investissements, la méthode permet d’améliorer le Total-Cost-of-Ownership, en dimensionnant au juste besoin un appareil de production flexible et évolutif. Dans ce cadre, l’utilisation du revamping est également une option, de même que la transformation digitale en réalisant une usine 4.0 afin de tirer parti des avantages technologiques français.
Les méthodologies de ReDesign-To-Cost utilisées depuis plus de 30 ans par IAC Partners ont aidé de nombreux clients à conserver leurs sites de production en France ou à relocaliser certaines gammes de produits. De la construction d’une stratégie de relocalisation cohérente en fonction des enjeux économique à l’accompagnement dans la réalisation des projets de conception et de mise en production, IAC Partners réalise les audits des pratiques opérationnelles, la mise en place de méthodes pragmatiques et la recherche des solutions adaptées avec vous.
Dans un contexte mondial où les enjeux économiques et géopolitiques évoluent en permanence, il est primordial de pouvoir se fier à une équipe d'expert…
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