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NATION ETI

Epargne salariale et retraite : des encours en hausse en 2024
L’épargne salariale et retraite continue de croître en France, témoignant d’un regain de confiance dans ces dispositifs d’épargne collectifs. Selon les derniers chiffres publiés par l’Association Française de la Gestion Financière (AFG), les encours des plans d’épargne salariale et d’épargne retraite ont atteint un record de 198 milliards d’euros au cours des six premiers mois de l’année 2024. Cette augmentation de 10,3% par rapport à la même période en 2023 confirme une dynamique positive autour de ces produits d’épargne, qu’il s’agisse de la participation, de l’intéressement ou de l’abondement de l’employeur. Par Serge de Cluny
Une progression continue et soutenue
Selon l’AFG, cette hausse reflète « la solidité et la confiance accrue » des épargnants et des entreprises dans les dispositifs collectifs d’épargne salariale et retraite. Ces dispositifs permettent aux salariés de se constituer une épargne à long terme, tout en bénéficiant d’avantages fiscaux et sociaux. Cette forme d’épargne intéresse de plus en plus de travailleurs, en particulier dans un contexte économique marqué par l’incertitude, où la préparation à la retraite et la sécurisation de l’épargne apparaissent comme des priorités. Durant le premier semestre 2024, plus de 15 milliards d’euros ont été versés dans les différents dispositifs d’épargne salariale et d’épargne retraite. Ces montants proviennent en grande partie de trois sources principales : l’intéressement, qui a progressé de 5,5% pour atteindre 5,7 milliards d’euros ; la participation, en hausse de 3,6% à 5 milliards d’euros ; et enfin, l’abondement, qui a enregistré une augmentation notable de 9,9%, atteignant ainsi 2,6 milliards d’euros. Ces contributions, bien que variables selon les entreprises et les secteurs, témoignent d’une volonté croissante des employeurs de soutenir l’épargne de leurs salariés.
Des dispositifs adaptés aux besoins des épargnants
L’épargne salariale est constituée principalement de sommes issues de la participation, de l’intéressement, de l’abondement de l’employeur, mais aussi des versements volontaires des salariés. Ces fonds sont ensuite placés dans deux types de dispositifs principaux. D’une part, le Plan d’Épargne Entreprise (PEE), où l’argent est bloqué pendant une durée de cinq ans. D’autre part, le Plan d’Épargne Retraite Collectif (PERCO ou PER), où les fonds restent bloqués jusqu’à la retraite, avec cependant des possibilités de déblocage anticipé dans certaines situations spécifiques (achat de la résidence principale, cessation d’activité, etc.). Ces dispositifs offrent ainsi une flexibilité intéressante pour les épargnants, qui peuvent choisir entre une épargne à moyen terme ou une épargne de long terme destinée à leur retraite.
Des rachats également en hausse
Parallèlement à la hausse des encours, les rachats effectués par les épargnants sont eux aussi en progression. Sur le premier semestre 2024, ces derniers ont atteint 10,5 milliards d’euros, contre 9,2 milliards d’euros un an plus tôt. Plus de 50% de l’épargne salariale est désormais disponible et peut être mobilisée par les épargnants à tout moment. Cette tendance montre que de nombreux salariés ont profité du bon niveau de valorisation de leur épargne, notamment en raison de la performance positive des marchés financiers. L’indice paneuropéen Stoxx 600, regroupant les 600 plus grosses capitalisations boursières européennes, a ainsi progressé de plus de 7% entre le 2 janvier et le 28 juin 2024. Cette situation favorable a incité de nombreux épargnants à récupérer une partie de leurs gains, notamment pour financer des projets personnels ou en vue d’investissements futurs.
Un nombre croissant d’entreprises impliquées
L’augmentation des encours va de pair avec une hausse du nombre d’entreprises ayant mis en place des dispositifs d’épargne salariale ou d’épargne retraite. En France, 407 000 entreprises sont désormais concernées par ces dispositifs, soit une progression de 2,5% par rapport à 2023. Cette tendance s’explique par la volonté des entreprises de proposer des avantages attractifs pour fidéliser leurs salariés et encourager une culture d’épargne à long terme. De plus, la généralisation de ces dispositifs permet aux entreprises de bénéficier d’avantages fiscaux et d’améliorer leur image en tant qu’employeurs responsables. Les produits d’épargne retraite collective connaissent également un succès croissant, avec une augmentation des encours de 16% sur un an au premier semestre 2024, pour atteindre un total de 32,5 milliards d’euros. Ces produits bénéficient aujourd’hui à plus de 4 millions de salariés en France, illustrant leur rôle clé dans la préparation de la retraite des travailleurs. L’engagement des entreprises et des salariés dans ces dispositifs devrait continuer à se renforcer, au regard des perspectives économiques et de la nécessité croissante de sécuriser l’avenir financier des actifs. En résumé, les dispositifs d’épargne salariale et d’épargne retraite collective affichent une santé florissante en 2024. Avec des encours en hausse, un nombre croissant d’entreprises impliquées, et des épargnants de plus en plus confiants, ces mécanismes apparaissent comme des leviers essentiels pour préparer l’avenir financier des salariés en France. Le contexte de valorisation positive des marchés financiers renforce encore l’attractivité de ces dispositifs, qui devraient continuer à jouer un rôle central dans la gestion de l’épargne des Français.
 
Big (Bpifrance Inno Génération), le plus grand rassemblement business d’Europe, célèbrera ses 10 ans autour du thème du « Progrès » le jeudi 10 octobre 2024 à l’Accor Arena Paris
Big (Bpifrance Inno Génération), le plus grand rassemblement business d’Europe, célèbrera ses 10 ans autour du thème du « Progrès » ce jeudi 10 octobre 2024 à l’Accor Arena Paris, avec notamment l’intervention d’ANTOINE ARMAND, Ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie, de CLARA CHAPPAZ, Secrétaire d’État chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique, et de SOPHIE PRIMAS, Ministre déléguée auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargée du Commerce extérieur et des Français de l’étranger. Réunissant, en physique et en digital, tous ceux qui participent à la dynamique entrepreneuriale – étudiants, créateurs, chercheurs, dirigeants de PME, ETI et grands groupes, le plus grand rassemblement business d’Europe invite tous les entrepreneurs de France à venir s’inspirer, se rencontrer et découvrir les grandes tendances du monde de demain.
Présence ministérielle prévisionnelle
• ANTOINE ARMAND, Ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie, est attendu à Big de 11h30 à 12h45.Et il interviendra sur la scène du Bang vers 12h30 • CLARA CHAPPAZ, Secrétaire d’État chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique, est attendue à Big de 12h à 15h. • SOPHIE PRIMAS, Ministre déléguée auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargée du Commerce extérieur et des Français de l’étranger, est attendue à Big de 10h à 12h15.
Des intervenants inspirants
Pour cette nouvelle édition, 1 000 intervenants et personnalités inspirantes – dont 150 top speakers – se succèderont sur les différents scènes de l’Accor Arena Paris pour s’exprimer sur ce que leur inspire le thème du Progrès et pour répondre aux enjeux business concrets des entrepreneurs. Ils prendront la parole sur le Bang, scène principale de Big, où se succèdent 70 top speakers inspirants tout au long de la journée, pour faire rayonner les valeurs de Bpifrance autour du thème du progrès. Des Top Speakers aux profils aussi variés et inspirants que : Audrey AZOULAY, DG, UNESCO ; Alain WEILL, Président de l’Express, Président de NextNow, Fondateur de BFMTV ; Professeur Antoine TESNIÈRE, DG, PariSanté Campus, Président des Acteurs de la French Care ; Bruno MARTY, maire de la commune de La Réole (Gironde) ; Kelly MASSOL, PDG & Fondatrice, Les Secrets de Loly ; Arthur MENSCH, Cofondateur et PDG, Mistral AI ; Moussa CAMARA, Fondateur, Les Déterminés ; Maurice LÉVY, PDG, Solocal ; Nicolas HIERONIMUS, DG, Groupe L’Oréal ; AGORIA, Producteur compositeur DJ et artiste digital ; Gaël RIVIERE, Athlète paralympique … et bien d’autres.
Découvrez les intervenants du Bang avec les horaires prévisionnels :
De 9h00 à 10h30 Nicolas DUFOURCQ, Directeur général, Bpifrance
Xavier NIEL, Fondateur, Groupe iliadFree

Audrey AZOULAY, DG, UNESCO

Olivier GINON, Président, GL events

Axel DUMAS, Gérant, Hermès International

Yasmine BELKAID, DG, Institut Pasteur

Christophe JURCZAK
, Managing partner, Quantonation
Marc TAIEB
, PDG, Wifirst
Alain WEILL, Président de l’Express, Président de NextNow,
Fondateur de BFMTV

Sabrina SOUSSAN, PDG, Suez

Denis LADEGAILLERIE, Fondateur et PDG, Believe
De 10h30 à 12h00 Marcus WALLENBERG, Chair, SEB
PierreAntoine DUSOULIER, PDG et Fondateur, iBanFirst

Pierre BROSSOLLET, Fondateur et PDG, Arverne Group

Yann LE CUN, VicePrésident et Chief AI Scientist, Meta &
Professeur, NYU

Sophie BRAC DE LA PERRIERE, Présidente et Cofondatrice,
Healshape

Yann VINCENT
, PDG, Automotive Cells Company (ACC)
Maud VINET, Cofondatrice et PDG, QUOBLY

JeanLoup CHRETIEN, VicePrésident R&D, TIETRONIX
SOFTWARE, Houston et PDG Tietronix Europe, France

Sandrine MEUNIER
, DG, GRTgaz
Gwenola CHAMBON
, PDG & Founding Partner, Vauban
Infrastructure Partners

Charles BEIGBEDER
, Président, Audacia & Founding partner,
Expansion

Kevin ALESSANDRI, Cofondateur, VP US et CTO, TreeFrog
Therapeutics

Caroline POISSONNIER, DG, Groupe Baudelet
De 14H00 à 17H00 Matthieu ROUIF, Cofondateur et PDG, Photoroom
JacquesAntoine GRANJON, PDG et Fondateur, Veepee

Julie GIRARD, Écrivain et Philosophe

Antoine TESNIERE, DG, PariSanté Campus, Président des
Acteurs de la French Care

Thibaud HUG DE LARAUZE, Cofondateur et PDG, BackMarket

Emmanuelle MERIC, DG, Loft Orbital

Frédéric MICHELLAND, PDG, Groupe Poclain

Véronique TORNER, Présidente, Numeum

Bruno MARTY, Maire de La Réole

Kelly MASSOL, PDG & Fondatrice, Les Secrets de Loly

Benoît DAGEVILLE
, Cofondateur & President of Products,
Snowflake

Pauline CLAVIERE, Journaliste et romancière

Stéphane BANCEL, PDG, Moderna

Etienne GHYS, Secrétaire perpétuel, Académie des sciences

Thierry GADOU, PDG, VusionGroup

Ombeline ALLAMEL, Chargée de mission RSE, Pépinières
Naudet

Benoît BAUME, Cofondateur et Président, Fisheye

Javier SANTISO, Écrivain chez Gallimard & PDG, Mundi
Ventures

Eléonore CRESPO, Cofondatrice et PDG, Pigment

Arthur MENSCH, Cofondateur et PDG, Mistral AI

Constance GRUY, Directrice générale, Groupe MAÏA

Matthieu GUFFLET, Président Fondateur, EPSA

Moussa CAMARA, Fondateur, Les Déterminés

Nicolas SANTI WEIL, PDG, AMI Paris

Alexandra MATHIOLON, PDG, Serfim

PierreEtienne BINDSCHEDLER, PDG, SOPREMA

Claire BRETTON, Cofondatrice et PDG, Underdog

Hugues GALAMBRUN, PDG, Groupe Septeo

Blanche DE RICHEMONT, Écrivaine voyageuse, conférencière,
philosophe

Cécile RAPVEBER, DG Gérante, Sacem

Manuel CARCASSONNE, DG, Éditions Stock

Delphine ANDRE, PDG, Groupes Charles André

Owen SIMONIN
, PDG, Meria
Christian COURTIN
, DG, Famille C
Brigitte MACCIONI, PDG, UGC

JeanChristophe LAMBERT, Cofondateur & PDG, Ascendance

Miria RICCHETTI, Directeur de Recherche et Chef d’Unité (Lab
Head)

Alain FISCHER, Professeur émérite au Collège de France,
Président de l’Académie des sciences
De 17h00 à 19h Johan PALLUD
Rachel PICARD, Fondatrice, Proxima

Armand THIBERGE, Fondateur et PDG, Brevo

Maurice LEVY, PDG, Solocal

Christophe SALOMON, Directeur de recherches émérite au
CNRS, Membre de l’Académie des sciences

Nicolas HIERONIMUS
, DG, Groupe L’OréalVanessa GRELLET, Group Managing Director and Chief
Executive Director, Enterprise Eutherium Alliance

James MWANGI
, Group managing director and CEO, Equity
group

AGORIA, Producteur compositeur DJ et artiste digital

Anne MEAUX, Présidente fondatrice Image Sept

Blick BASSY, Artiste pluridisciplinaire, écrivain, réalisateur et
sciençeur

Etienne KLEIN, Directeur de recherche au CEA, Membre de
l’académie des technologies

Karine SAFA, Docteure en philosophie, conférencière auteure

Gaël RIVIERE, Athlète paralympique

Nicolas DUFOURCQ, Directeur général, Bpifrance
De nouveaux espaces et concepts feront leur apparition lors de cette dixième édition :
Big Connexion : un espace pour participer à une session rapide de networking aléatoire et rencontrer des entrepreneurs de tous les horizons – Lancement de la Big Expérience : à l’occasion de sa 10ème édition de Big, une immersion 3D inédite au cœur. Big en ligne sera proposée permettant de parcourir les espaces, de découvrir les contenus de s’inscrire ou de suivre les conférences, accessible via ce lien : https://bigexperience.bpifrance.fr/Salon Photon : un espace au format conférence pour approfondir plusieurs thématiques entrepreneuriales – Bulle Le Coq Créa : un espace de conférences dédié aux créateurs d’entreprises et porteurs de projets – Big Connexion : une zone pour participer à une session rapide de networking aléatoire pour rencontrer des entrepreneurs de tous les horizons – Le Globe : un ensemble de formats de prises de parole pour mettre en lumière les grands enjeux liés à l’international : tables rondes, décryptages, échanges en duo, pitchs inspirants, etc. – Agora Horizon : es ateliers courts permettant d’éclairer et/ou d’approfondir ses connaissances sur un pays, une région, un secteur ou un projet, à travers l’intervention d’experts, d’entrepreneurs ou de témoins – Agora Projection : Des ateliers partageant les bonnes pratiques pour les exportateurs ou futurs exportateurs, comme les types d’accompagnements, de financements et d’acteurs qui existent pour grandir à l’international. – La Place des partenaires : Une plateforme dédiée aux partenaires de l’événement, avec des solutions utiles pour développer son business. Des conférences associées seront accessibles depuis la scène L’Estrade – Et d’autres surprises à l’occasion des 10 ans… « Oui nous avons choisi le thème du Progrès. Car nous y croyons, comme des Robinsons sur leur île. Nous aimons le présent, mais nous aimons encore plus le futur. Nous croyons aux nouvelles frontières de l’émancipation. Nous croyons que les entrepreneurs sont une des grandes solutions aux problèmes de notre société, car ils mettent chaque jour leur existence en jeu au service du Progrès. Comme eux, nous aimons rêver et voir de grandes perspectives. Je répète : nous aimons rêver. Nous pensons notamment que la technologie va nous surprendre en changeant radicalement notre mode d’être au monde. Et qu’il ne tiendra qu’à nous de canaliser cette énergie vers la construction d’un monde meilleur, moins violent, plus équitable, ouvert, cultivé, tolérant, aimant la nuance. Nous savons que pour soutenir une telle croyance il faut deux valeurs : la volonté, et l’optimisme. Nous les avons. » Nicolas DUFOURCQ, directeur général de Bpifrance
La CCI Paris Ile-de-France partenaire de BIG 2024
Dans le cadre du partenariat qui nous lie à la CCI Paris Ile-de-France, PME-ETI.fr vous tient informés en priorité des principaux évènements qui peuvent vous permettre de booster votre croissance et de rencontrer des acteurs-clés de l’économie. Le 10 octobre 2024, la CCI Paris Ile-de-France, partenaire de la 10e édition de BIG, vous donne rendez-vous à l’Accor Arena Paris pour le plus grand événement business d’Europe ! Venez rencontrer ses conseillers pour accélérer vos projets d’entreprise et participez à son atelier consacré à la transmission et reprise d’entreprise.
Que vous soyez créateur d’entreprisestartupper ou dirigeant de TPEPMEETI, BIG est un évènement unique pour développer votre business et votre réseau. L’occasion de mieux comprendre les enjeux de demain, de découvrir les tendances technologiques et de s’inspirer ! Organisé par Bpifrance, BIG est cette année placé sous le signe du progrès et vous propose un programme riche et varié :
  • Plus de 500 ateliers et masterclass
  • Plus de 1 000 speakers
  • Des personnalités du monde économique
  • Un grand espace de networking
Découvrir le programme de BIG et s’inscrire

Retrouvez les experts de la CCI Paris Ile-de-France sur la Place des partenaires

Vous avez besoin d’informations, de conseils ou d’accompagnement pour développer vos projets d’entreprise ? Venez rencontrer nos conseillers sur notre stand « Place des partenaires », ils répondront à toutes vos questions sur les thématiques de :
  • Création d’entreprise
  • Développement de la jeune entreprise
  • Reprise & cession d’entreprise
  • Financement

Participez à l’atelier « Transmettre ou reprendre une entreprise, comment s’y préparer pour assurer un succès ? »

Vous souhaitez céder ou reprendre une entreprise ? Une bonne préparation vous permettra d’assurer la réussite de votre projet. Du cadrage du projet à l’approche de la valeur, jusqu’à la mise en relation et la discussion, la CCI Paris Ile-de-France, partenaire de la 10e édition de BIG, vous propose un accompagnement complet et personnalisé. Pour le découvrir et échanger avec nos experts sur les opportunités qu’offre la transmission d’entreprise, participez à notre atelier :
  • De 16h15 à 16h45
  • L’Estrade
  • Intervenants : – Dominique Restino, président de la CCI Paris Ile-de-France – Gabriel Stauss, entrepreneur et expert de la transmission/reprise d’entreprise
  • Animé par Fabrice Lundy, journaliste économique
S’inscrire à notre Atelier

Retour sur BIG 2023

 
 
Le plan France 2030 fait de la réindustrialisation française un objectif national prioritaire afin de préserver notre souveraineté industrielle et technologique. Parfait exemple de cette effort lancé par l’Etat : la société Soitec, positionnée sur les secteurs hautement stratégiques des composants pour véhicules électriques et pour smartphones. Pierre Barnabé, son président, nous parle du développement de sa production en France. Par Franck Boccara L’instabilité économique et géopolitique mondiale nous rappelle encore une fois l’importance des enjeux de souveraineté industrielle et technologique auxquels la France fait face aujourd’hui. Dans ce contexte, accélérer la réindustrialisation française apparaît plus que jamais comme une nécessité. Mais cette réindustrialisation n’est pas l’apanage des grands groupes, les PME et ETI ont également leur rôle à jouer et elles sont d’ailleurs de plus en plus nombreuses à choisir de produire en France… voyons pourquoi.

Le premier bilan montre que la dynamique est restée positive l’an dernier. Au total, 57 nouvelles usines (soit le solde des ouvertures et des fermetures) ont ouvert en France, contre 49 en 2022. Si l’on tient compte des agrandissements de sites, ce chiffre monte même à 201, contre 176 un an plus tôt.

Entre l’envolée des prix de l’énergie, les taux d’intérêt élevés et une concurrence exacerbée entre pays pour attirer les projets, l’environnement s’est néanmoins durci, et au second semestre, le mouvement a nettement ralenti avec 79 opérations, contre 122 au premier.

Selon une récente étude de Bpifrance Le Lab, les premières motivations des PME et ETI qui relocalisent sont les ruptures d’approvisionnement ainsi que la réduction des délais et des coûts de transport (58 % des répondants). 52 % des sondés choisissent aussi de produire en France par conviction et 46 % d’entre eux évoquent des raisons environnementales et climatiques.

L’emploi industriel augmente d’ailleurs, lui aussi, en valeur absolue avec « 130.000 emplois industriels créés depuis 2017 », note-t-il. Sur la seule année 2023, l’effectif total des entreprises de l’industrie manufacturière a augmenté de 1,8 %, selon un bulletin récent de la Banque de France.

Si les usines sortent de terre, la production industrielle française n’en recueille pas encore les fruits. En février , elle restait légèrement inférieure à son niveau de 2015, et était à peine supérieure s’agissant de l’industrie manufacturière. Certains pans de l’industrie restent il est vrai marqués par les séquelles de la crise du Covid. C’est notamment le cas de l’aéronautique, dont la production demeure inférieure de 25 % à son niveau d’avant-pandémie, ou de l’automobile.

Parmi ces entreprises ayant fait le choix de renforcer leur production en France, on trouve Soitec, membre de la communauté de La French Fab et spécialiste de la fabrication de matériaux pour semi-conducteurs. Au mois de septembre dernier, cette ETI de près de 2 500 salariés (dont 1 600 en France) a inauguré une nouvelle usine sur son site de Bernin, près de Grenoble. Cette unité va produire des composants à destination des véhicules électriques, diversifiant ainsi l’activité historique de l’entreprise sur le secteur des smartphones. Cette nouvelle usine devrait permettre le recrutement de 400 personnes sur 5 ans. « Le choix de continuer à nous développer en France était évident », indique Pierre Barnabé, CEO. « Soitec est un fleuron industriel français né il y a plus de 30 ans à Bernin, en Isère, dans la vallée du Grésivaudan que l’on appelle aussi parfois la « Silicon Valley française » », précise-t-il. « Ce surnom illustre parfaitement la réalité de ce territoire qui rassemble des centres de recherche d’excellence comme le CEA-Leti, des établissements universitaires réputés, notamment Grenoble INP-Phelma-Université Grenoble-Alpes, et plusieurs de nos partenaires stratégiques et clients de longue date ». Outre cette proximité avec des partenaires et des « talents » locaux, notamment scientifiques, Soitec évoque aussi un soutien des autorités nationales, notamment au travers de Bpifrance. « Bpifrance est actionnaire de Soitec, mais c’est surtout un partenaire stratégique, avec qui nous avons toujours eu d’excellentes relations. C’est une chance pour nous de pouvoir travailler main dans la main avec Bpifrance, un acteur parfaitement au fait des grands enjeux auxquels les entreprises font face et qui œuvre quotidiennement à l’accélération de leur développement ». Soitec incarne la réindustrialisation dans deux secteurs stratégiques pour la souveraineté technologique de la France et même de l’Europe : les véhicules électriques et les smartphones. Son dirigeant confirme que cette réindustrialisation est en marche. Mais il évoque un point de vigilance. « Il faut veiller à ce que la réindustrialisation se fasse dans le respect de l’environnement », estime Pierre Barnabé. « Nous travaillons activement à gérer efficacement les ressources et à maximiser l’efficacité énergétique de nos installations et de nos solutions. La réindustrialisation de la France ne sera réussie que si elle permet à notre pays de devenir une puissance économique exemplaire sur le plan environnemental », conclut-il.
Législatives 2024 : le grand oral du 20 juin au Medef
Toute la matinée de ce jeudi 20 juin, les différents chefs de parti et de coalition ont été auditionnés, sur la scène de la salle Gaveau, à Paris, par les organisations patronales afin de présenter leurs programmes économiques pour ces élections législatives 2024. Autour du Medef, on a pu noter la présence de la CPME (Confédération des petites et moyennes entreprises), de l’U2P (Union des entreprises de proximité) et du Meti (Mouvement des entreprises de taille intermédiaire). Pendant ce grand oral, les leaders politiques sont venus détailler pendant 15 minutes leurs programmes puis répondre aux questions des chefs d’entreprise dans la salle pendant une demi-heure. 

Jordan Bardella veut rassurer les patrons sur son projet

« Les programmes du RN et du Nouveau Front populaire sont dangereux pour l’économie ». Après cette déclaration de Patrick Martin, patron du Medef, Jordan Bardella et le RN ont redoublé d’efforts pour rassurer les milieux économiques en vue de ces législatives 2024. L’héritage de comptes publics dégradés Jordan Bardella est revenu sur l’exonération d’impôts sur le revenu pour les créateurs d’entreprises de moins de 30 ans ou la TVA à 0% sur les produits de première nécessité. Des mesures qui figuraient bien au programme en 2022 mais qui ont été repoussées à plus tard, explique le prétendant à Matignon. La raison qu’il invoque est claire; avec l’état déplorable des comptes publics, il doit composer avec l’héritage d’une dette et d’un déficit record. Pour séduire le patronat, le prétendant à Matignon est prêt à reculer, au moins temporairement, sur la mise en place d’un impôt sur la fortune financière. Reste l’exonération de cotisations patronales pour les augmentations générales de salaires de 10% jusqu’à trois Smic. Des mesures qui devraient trouver un écho chez les chefs d’entreprise. En avril dernier, avant les européennes, le patron du RN avait déjà été auditionné par le Medef et les adhérents de l’organisation avaient déjà pu constater l’évolution du parti sur les questions économiques. « L’ambition d’une rupture responsable, soucieuse de la stabilité des institutions » Lors de son audition, face à un parterre de grands patrons parfois inquiets de l’arrivée potentielle du RN à Matignon, Jordan Bardella a donc tenu d’entrée à rassurer. « L’ambition que nous portons avec le président Ciotti est celle d’une rupture responsable, respectueuse des corps intermédiaires et des partenaires sociaux, soucieuse de la stabilité des institutions », défend-il. Le Niçois a assumé être un libéral et s’en est pris sur scène au président du Medef. « Je l’avoue : voir placé sur le même plan notre programme et le programme du Front populaire m’a quelque peu étonné mon cher Patrick (Martin), nous n’avons pas la même vision du pays », a déclaré le patron des LR.

Jordan Bardella a cependant pu détailler, devant les patrons, les six piliers de son programme économique pour les législatives 2024 reposant sur « la croissance et la remise en ordre de l’Etat »  :

– la stabilité fiscale, « adaptée à la réalité de la compétition internationale »

– l’efficacité de l’Etat – Jordan Bardella veut engager dès l’automne des « Etats généraux de la simplification pour dresser un état de lieux des contraintes qui pèsent sur la croissance »

– les infrastructures, en maintenant le nucléaire au coeur de la politique d’investissement énergétique

– le capital humain et les compétences – Jordan Bardella a proposé de donner la liberté d’augmenter les salaires, en exonérant de cotisations patronales jusqu’à 10 % d’augmentation

– l’accès au capital, en fléchant l’épargne vers l’économie réelle. « Nous entendons bâtir un fonds souverain », a dit Jordan Bardella. « Les Français pourront librement y souscrire et orienter leur épargne au service de grands projets d’infrastructures énergétiques ou encore de l’innovation et de l’intelligence artificielle »

– la stabilité politique – Jordan Bardella a dit vouloir mettre en place une « alternance raisonnable » et une « rupture responsable » avec une « majorité de redressement respectueuse des partenaires sociaux ».

Le président du RN a aussi repris à son compte une mesure prévue par l’exécutif de supprimer « intégralement » la CVAE, un impôt de production pesant sur les entreprises.

Bruno Le Maire : « Priorité absolue » au « rééquilibrage des comptes publics »

C’est Bruno Le Maire, l’actuel ministre de l’Economie et des Finances qui a été auditionné au nom de la majorité présidentielle. « Le rééquilibrage des comptes publics est une priorité absolue, c’est ce qui nous distingue », a-t-il déclaré, expliquant que les programmes des oppositions pour les législatives 2024 sont à « contre-temps ».

Interrogé sur un éventuel mea culpa concernant les politiques menées, il a évoqué le logement. « Soyons honnêtes, sur le logement nous n’avons pas fait assez ».

Sur le sujet de l’électricité, Bruno Le Maire a annoncé vouloir rouvrir la négociation des contrats à long terme avec EDF. « Nous, nous voulons plus de réacteurs, plus de renouvelables et nous rouvrirons la négociation des contrats avec EDF parce que le prix de sortie n’est pas suffisant et pas suffisamment compétitif pour l’industrie française ».

Bruno Le Maire a fustigé la proposition du RN de sortir du marché européen de l’électricité. « Ca s’apparente à un « Frexit ». Si vous sortez du marché européen de l’électricité, vous sortez de l’Europe ».

« C’est un résumé de ce qu’ils veulent pour la France, le retour en arrière », a dit le ministre de l’Economie, évoquant l’abrogation de la réforme des retraites prônée par le RN. « Ne cédez pas aux sirènes du RN, on n’est peut-être moins glamours mais plus efficaces », assène-t-il devant les chefs d’entreprise.

Bruno Retailleau (LR) : « Plus de croissance et moins de dépenses »

Auditionné en dernier, le président du groupe LR au Sénat, Bruno Retailleau, a appelé à muscler la compétitivité et la productivité françaises.

« La classe politique de droite à gauche et au centre partage depuis des années un modèle que j’appelle le social-étatisme », a-t-il affirmé. « Mais il faut plus de croissance et il faut moins de dépenses », a-t-il poursuivi, chiffrant les nécessaires économies à réaliser à 100 milliards d’euros sur cinq ans, dont 50 milliards de désendettement.

« La croissance potentielle, c’est la compétitivité, la productivité avec l’offre de travail et on est mauvais sur les deux », a également dit Bruno Retailleau, appelant à utiliser les leviers des impôts, des normes, de l’énergie, de la recherche et développement, et de ne pas toucher au crédit d’impôt recherche.

La France présente toutefois un écueil selon lui pour retrouver la croissance : « Il nous manque […] par rapport à nos partenaires européens trois semaines de boulot par année », a-t-il jugé, disant assumer « ce qui est impopulaire ».

Sur les fonctionnaires, Bruno Retailleau s’est dit favorable à la baisse du nombre d’agents publics et la priorisation de ces postes à des fonctions de souveraineté. Quant aux revenus d’assistance, il s’est dit pour une « allocation unique […] pour qu’il y ait un écart entre revenu de l’assistance et le revenu du travail ».

Sur l’immigration enfin, Bruno Retailleau a appelé à ce qu’« on arrête de dire aux Français qu’on peut accueillir toute la misère du monde », fustigeant l’aide médicale d’Etat.

Devant les entrepreneurs, le président du groupe LR au Sénat a aussi détaillé les différences de son camp avec le RN ou la majorité sortante pour ces législatives 2024. « Nous, ce qu’on apporte et la différence par rapport, par exemple, à Emmanuel Macron, c’est que sur l’économie, en réalité pour moi c’est un technocentriste. Il a fait de bonnes choses […] mais on n’a pas changé de modèle. » « Au point où on en est, si on n’assume pas un changement radical de modèle, c’est-à-dire qu’on laisse le modèle social étatiste derrière nous, on a tout faux », a dit Bruno Retailleau.

« Un des angles morts du macronisme, c’est le régalien », a-t-il ajouté. « Vous ne pouvez pas avoir la liberté d’entreprendre, la liberté tout court, si vous n’avez pas l’ordre. » « Ce que nous, nous apportons, le Rassemblement national peut de temps en temps sur l’immigration avoir des mesures voisines. Sur l’économie, ils ont un projet plus proche de celui de M. Mélenchon que du nôtre. Et M. Macron, sur l’économie, il semble plus proche du nôtre mais sur le régalien, il dévisse complètement par rapport à l’ordre qu’il faut rétablir », a-t-il conclu.

« Ma famille politique, qui est très affaiblie […], cette famille politique, elle représente beaucoup », a aussi soutenu Bruno Retailleau. « Parce que la droite est un tout et qu’en politique tout se tient. J’ai parlé beaucoup d’économie […] mais vous ne pourrez pas mobiliser les Français uniquement sur une compétitivité, ni sur le ‘travailler plus’. Il faut une vision », a-t-il défendu. « Le tripartisme va éclater. Je ne sais pas si c’est dans quelques mois, dans quelques années, mais on aura besoin de cette droite française. » dit-il pour élargir sa vision au-delà des législatives 2024.
Le Décret Tertiaire : Une Opportunité pour les PME et ETI
Depuis la promulgation du décret tertiaire en 2019, les entreprises sont face à un défi majeur : améliorer l’efficacité énergétique de leurs bâtiments. Ce décret impose des obligations de réduction de la consommation énergétique des bâtiments à usage tertiaire, une mesure qui, bien que contraignante, offre de nombreuses opportunités pour les PME et ETI. Par Ali Tuncer Qu’est-ce que le Décret Tertiaire ? Le décret tertiaire, inscrit dans la loi Élan (Évolution du logement, de l’aménagement et du numérique), vise à réduire les consommations énergétiques des bâtiments tertiaires de plus de 1 000 m². Les objectifs fixés sont ambitieux : une réduction de 40% des consommations d’ici 2030, 50% d’ici 2040 et 60% d’ici 2050, par rapport à une année de référence choisie entre 2010 et 2019. Les Obligations et Échéances Les entreprises doivent déclarer leurs consommations énergétiques annuelles sur la plateforme OPERAT (Observatoire de la Performance Énergétique de la Rénovation et des Actions du Tertiaire). Les premières déclarations étaient attendues pour le 30 septembre 2021. Chaque entreprise doit établir une stratégie d’amélioration continue de l’efficacité énergétique de ses bâtiments. Les Opportunités pour les PME et ETI
  1. Réduction des Coûts Energétiques : Investir dans l’efficacité énergétique permet de réaliser des économies significatives sur les factures d’énergie. Une meilleure isolation, l’installation de systèmes de chauffage et de climatisation plus performants, ou encore l’optimisation de l’éclairage peuvent rapidement se traduire par des baisses de consommation.
  2. Accès aux Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) : Les entreprises peuvent bénéficier des Certificats d’Économies d’Énergie pour financer leurs projets. En tant que délégataire CEE, Objectif EcoEnergie accompagne les entreprises dans l’obtention de ces aides financières.
  3. Amélioration de l’Image de Marque : Dans un contexte où la responsabilité environnementale devient un critère de plus en plus important pour les consommateurs et partenaires, se conformer au décret tertiaire améliore l’image de marque et peut être un atout commercial.
  4. Préparation à l’Avenir : La transition énergétique n’est pas une mode passagère. En prenant des mesures aujourd’hui, les entreprises se préparent aux réglementations futures et prennent de l’avance sur leurs concurrents.
Comment Se Conformer ?
  1. Diagnostic Energétique : Réaliser un audit énergétique pour identifier les postes de consommation les plus importants et les leviers d’économie.
  2. Plan d’Action : Mettre en place un plan d’action détaillé avec des mesures concrètes (travaux de rénovation, optimisation des équipements, etc.).
  3. Suivi et Reporting : Utiliser la plateforme OPERAT pour suivre les progrès et ajuster les actions en fonction des résultats obtenus.
Le décret tertiaire, loin d’être une contrainte, est une réelle opportunité pour les PME et ETI de moderniser leurs infrastructures, de réduire leurs coûts énergétiques et de renforcer leur compétitivité. Objectif EcoEnergie, avec son expertise en CEE, est là pour accompagner les entreprises dans cette transition.
Deuxième édition de l'observatoire des Startups, PME et ETI industrielles de Bpifrance
Bpifrance a lancé l’année dernière le premier observatoire des startups, PME et ETI industrielles ainsi que d’ouvertures de sites industriels innovants et de levées de fonds. Cette deuxième édition de l’observatoire révèle une réelle dynamique en faveur des startups, PME et ETI industrielles innovantes françaises avec 118 sites industriels inaugurés en 2023, à l’origine de la création de 7 600 emplois, et 235 levées de fonds à vocation industrielle pour un montant de 4,18 Mds€. Des chiffres en hausse par rapport à 2022, dans la lignée des ambitions du Plan Startups et PME industrielles lancé en 2022 et opéré par Bpifrance dans le cadre de France 2030. Plus de 2500 startups à vocation industrielle à fin 2023 en France Une startup à vocation industrielle développe, lors d’une phase de R&D, des innovations de produits ou de procédés impliquant à terme une production en série de biens matériels. Elle devient une startup industrielle lorsqu’elle fait le choix stratégique d’investir dans des moyens de production. Les startups à vocation industrielle constituent donc le vivier potentiel de futures startups industrielles. Bpifrance recense, à fin 2023, 2523 startups à vocation industrielle sur l’ensemble du territoire national. Près de trois quarts d’entre-elles ont leur siège en dehors de l’Île-de-France. Parmi ces startups[1] : – 40% sont des Deeptech, c’est-à-dire des entreprises qui portent une innovation basée sur une rupture technologique développée en lien avec le monde de la recherche. – 41% sont des Greentech, offrant une solution innovante qui améliore l’impact environnemental des entreprises ou des consommateurs finaux. Les levées industrielles représentent la moitié des levées de fonds réalisées par la French Tech, et s’élèvent à 4,18 Mds€ en 2023 Les startups à vocation industrielle ont enregistré une augmentation de +11% des levées de fonds pour atteindre 235 levées et 4,18 milliards d’euros dans un contexte baissier, représentant ainsi la moitié des levées de fonds réalisées par la French Tech. La France consolide sa position de leader dans l’Union Européenne, grâce notamment à un nombre record de 10 levées supérieures à 100M€. On peut noter celles de Verkor (850M€ en septembre), d’Ynsect (175M$ en avril) ou bien celle de Carbios (141M€ en juillet). Les startups industrielles jouent un rôle essentiel dans l’activité économique des territoires. Parmi celles qui ont levé des fonds en 2023 pour investir dans des moyens de production, 96% produisent en France selon l’observatoire des startups, PME et ETI industrielles. La recherche et l’innovation jouent un rôle déterminant dans cette dynamique : sur les 235 startups ayant levé des fonds en 2023, 57% sont Deeptech (pour 77% des montants levés). Les acteurs publics sont très mobilisés pour investir en direct dans des entreprises industrielles. Parmi les 50 fonds de capital-risque les plus actifs en 2023, les acteurs publics (Bpifrance, Banque des territoires, EIC et EIT Inno Energy) ont réalisé, en nombre, 60 % de leurs investissements à destination de l’industrie. 118 sites industriels inaugurés par des startups, PME et ETI innovantes en 2023, à l’origine de 7 600 créations d’emplois sur l’ensemble du territoire Les inaugurations d’usines restent un indicateur majeur de l’expansion du secteur. En 2023, 118 nouveaux sites de startups, PME et ETI industrielles (+55% en un an) ont été inaugurés. Parmi ces inaugurations, 60 proviennent de startups (+71% en un an) dont 38 nouvelles usines à l’échelle et 13 lignes pilotes/démonstrateurs. De nombreuses inaugurations industrialisent des innovations visant à répondre aux défis de la transition écologique comme la construction durable, la valorisation des déchets, la mobilité verte ou bien l’alimentation durable. D’autre part, 58 inaugurations proviennent de PME ou ETI industrielles (+41% en un an) dont 29 nouvelles usines à l’échelle et 13 déménagements. Pour 2024, l’observatoire des startups, PME et ETI industrielles confirme que la tendance est positive avec déjà respectivement 95 et 63 inaugurations de startups industrielles et PME/ETI industrielles annoncées. Portrait-robot des usines ouvertes par des startups, PME et ETI industrielles Les premières et nouvelles usines portées par des startups industrielles sont en moyenne portées par des startups âgées de 6 ans, pour un investissement moyen de 12 M€ permettant la création d’une usine de 4 000 m² créant 35 emplois. Dans la moitié des cas l’usine réhabilite un foncier industriel existant. Ces données n’incluent pas les deux Gigafactory d’ACC et SYMBIO qui à elles seules sont à l’origine de 2600 créations d’emplois à venir. En ce qui concerne les nouvelles usines inaugurées par des PME et ETI elles représentent en moyenne un investissement de 15M€ pour 9 000m² de foncier et 53 emplois créés. Les dispositifs de Bpifrance au cœur de la dynamique industrielle actuelle Le Plan Startups et PME industrielles doté de 2,3 milliards d’euros fête ses deux ans. Il est déployé par Bpifrance dans le cadre de France 2030 et a pour objectif de faire émerger une centaine de nouveaux sites industriels innovants par an d’ici 2030, en accélérant la création et le développement d’entreprises qui industrialisent leurs projets d’innovation sur l’ensemble du territoire. En 2023, Bpifrance a déployé 5,3Mds€ en financement de l’industrialisation (y compris les grands projets notifiés de grands groupes et le volet dirigé de France 2030), dont 574M€[2] sur le périmètre structurel de nos activités à destination des SUI et PMI (AAP 1ère Usine, Prêt Nouvelle Industrie, autres dispositifs du continuum de financement) (vs 410M€ en 2022) ; et 520M€ en fonds propres au travers de sa palette d’outils d’investissement en capital risque (vs 359M€ en 2022).

Découvrez l’observatoire des Startups, PME et ETI industrielles en cliquant ICI

Paul-François Fournier, Directeur exécutif Innovation de Bpifrance, déclare : « Grâce aux ressources du Plan France 2030, Bpifrance a accompli une année remarquable en soutenant la réindustrialisation et en favorisant la montée en puissance de futurs leaders sur l’ensemble du territoire. Cette année 2023 démontre la dynamique de l’innovation au service d’une nouvelle dynamique industrielle, portée tant par des startups que des PME et ETI plus matures. Dans un marché qui reste tendu en termes d’investissement, la France tire son épingle du jeu en renforçant sa position de leader au sein de l’Union Européenne grâce à une croissance de 11 % des levées de fonds industrielles en 2023, qui représentent la moitié des levées de fonds de la French Tech. »

Lorsqu’on parle du marché asiatique, on pense naturellement à la Chine ou parfois au Japon mais rarement à un petit pays dont on sous-estime le potentiel qu’il peut représenter ; c’est le Cambodge. En effet, ses solides liens avec la France sont anciens et il peut offrir aux PME et ETI françaises de réelles opportunités sur ce marché continental.

Par Franck Boccara

A première vue, l’idée de créer une filiale au Cambodge peut paraître saugrenue tant ce petit pays de 16 millions d’habitants dont le PIB était de 26,9 milliards de dollars en 2019 ressemble à un grain de sable dans l’économie mondiale. Cependant, le Cambodge peut clairement servir de porte d’entrée sur l’Asie. « Il faut dépasser cette idée du Cambodge qui serait un petit marché. Il faut l’inscrire dans un contexte régional », rappelle Sok Chenda, ministre délégué auprès du Premier ministre et secrétaire général du Conseil pour le Développement du Cambodge.

Pour mieux comprendre ce potentiel, il ne faut pas oublier que le Cambodge fait partie des pays du Mékong, qui compte également la Birmanie, le Laos, la Thaïlande ou encore le Vietnam ; soit un marché de 250 millions de consommateurs. De plus, il fait surtout partie des 10 pays membres de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE ou ASEAN) qui regroupe 650 millions de consommateurs. « Depuis 2015, la communauté économique de l’ASEAN a été mise en place, créant une zone de libre-échange entre les différents pays membres », explique Sok Chenda.

Un pays jeune

En plus de cela, nous avons face à nous un pays dont la population est très jeune puisque 65% des cambodgiens ont moins de 35 ans. Cette jeunesse consomme sans cesse davantage avec un pouvoir d’achat est en pleine expansion. Selon les estimations du FMI, le PIB par habitant du pays devrait poursuivre sa croissance pour atteindre environ 2 300 dollars en 2024, contre moins de 1100 dollars dix ans plus tôt.

Evidemment, cette même jeunesse représente une main d’oeuvre intéressante pour qui voudrait installer une usine au Cambodge. « Alors que beaucoup de pays font face à une problématique de population vieillissante, nous n’avons pas ce problème au Cambodge », se réjouit Sok Chenda.

Enfin, le pays jouit d’une bonne stabilité politique. « C’est un pays très agréable à vivre avec une très faible criminalité et l’absence de mouvements sociaux importants. Les gens sont de manière générale adorables au Cambodge« , explique Antoine Fontaine, avocat au barreau de Paris présent depuis 1999 au Cambodge et co-fondateur d’un des plus gros cabinets d’avocats, Bun and Associates. Il ne s’agit pas vraiment d’une démocratie car le régime est certes autoritaire mais il existe une certaine liberté de la presse.

On peut aussi ajouter qu’aucun embargo n’est à craindre sur ce pays pour des questions de non respect des droits de l’Homme et que le Cambodge n’est pas sujet à des catastrophes naturelles telles que les inondations, typhons ou tremblements de terre, ce qui est bon à savoir en ces périodes de dérèglement climatique

Une politique ouverte aux entreprises étrangères

Les autres points essentiels, lorsqu’il s’agit d’implantation ou de développement commercial à l’international, sont le cadre juridique pour les entreprises étrangères et la politique d’attractivité que le pays en question adopte. Pour cela, le Cambodge fait office de très bon élève : « d’un point de vue juridique, il est très facile d’investir ; les locaux sont soumis aux mêmes lois que les étrangers », explique Antoine Fontaine. « Aucun secteur n’est réservé aux Cambodgiens. La seule différence réside dans le fait que les entreprises cambodgiennes ont la possibilité d’acquérir un terrain alors que les entreprises étrangères ne peuvent pas ». ajoute Sok Chenda. Il n’est donc pas obligatoire d’avoir des partenaires pour s’installer au Cambodge, même si cela peut certainement aider, comme partout.

Légalement, il est tout à fait possible de rapatrier l’ensemble de ses profits dans son pays d’origine une fois les taxes locales acquittées. Un projet de loi sur les investissements a été approuvé début juillet 2021 afin d’attirer davantage d’investisseurs nationaux et étrangers. Dans cette optique, un cadre juridique ouvert, clair et transparent a été mis en place ainsi que certaines dispositions favorables telle qu’une exonération de l’impôt sur le revenu de trois à neuf ans ou encore une déduction fiscale de 150 % de la base d’imposition pour les dépenses des entreprises en matière de R&D et d’innovation, de modernisation des machines destinées à la chaîne de production mais aussi pour promouvoir le bien-être des salariés (formation, construction de dortoirs, de cantines et de crèches, fourniture de moyens de transport confortables, etc.).

Autre point important : le pays est très francophile et très francophone, avec de nombreux ministres et médecins qui parlent français. « Il y a peu de pays dans le monde, et a fortiori en Asie, où on trouve autant de francophones », déclare Antoine Fontaine. Il faut savoir que 10 000 ressortissants français vivent au Cambodge.

Antoine Fontaine souligne quelque chose de très important; il ya très peu de concurrence sur place puisque les grands groupes délaissent ce petit pays, ce qui offre aux PME et ETI qui tenteraient l’aventure la possibilité d’être pratiquement sûres d’y trouver leur compte.

Rester prudent

Cependant, les investisseurs ne doivent pas oublier la prudence. « Il ne faut jamais investir trop vite ni avec n’importe qui », prévient Antoine Fontaine qui évoque de nombreux cas d’escroquerie. Il est donc utile de préciser qu’il est essentiel de bien analyser les partenaires locaux potentiels et ne pas laisser se laisser « hypnotiser » par la séduction que le pays peut opérer sur les étrangers

L’autre bémol est l’état de la justice. L’Indice 2020 sur l’État de Droit du World Justice Project (qui mesure la performance en termes d’état de droit de 128 pays et juridictions) place le Cambodge à la 127e place. Il est cependant possible d’éviter les juridictions grâce au centre d’arbitrage commercial qui fonctionne relativement bien.

Agro-industrie et manufacture

Certains secteurs semblent offrir plus d’opportunités comme par exemple l’agro-industrie ou le tourisme. « Je rêve qu’une entreprise française avec du savoir-faire dans l’agro-industrie vienne au Cambodge », révèle Sok Chenda en expliquant que les produits agroalimentaires sont très bien cotés au Cambodge, ainsi que les cosmétiques ou encore les meubles.

Enfin, tous les secteurs qui nécessitent de la main d’oeuvre ont de réels avantages à s’installer au Cambodge et pas uniquement dans l’industrie textile. « Nous pouvons participer à la fabrication de produits à plus forte valeur ajouté, comme les produits électroniques par exemple« , assure Sok Chenda en parlant d’une chaîne de valeur régionale déjà existante qui permettrait une production fragmentée dans les différents pays de la région. En s’installant au Cambodge, c’est dans une partie de l’Asie qu’on s’installe.

Mark Denham et Obe Ejikeme, gérants du fonds Carmignac Portfolio Family Governed, livrent dans cette interview leur vision des entreprises familiales et des avantages qu’elles présentent. Ils partagent également leurs convictions en termes de zones géographiques et expliquent leur intérêt pour les grandes et moyennes entreprises. Quel facteur déterminant motive, selon vous, les investisseurs à choisir un fonds axé sur les entreprises familiales ? Mark Denham : Des études ont démontré que l’actionnariat familial a un effet positif sur les performances des entreprises. Les recherches que nous avons menées à partir d’un historique de données sur 15 ans se rapportant aux entreprises familiales, montrent qu’elles sont en mesure de générer des rendements supérieurs à la moyenne, soutenues par l’effet « skin in the game », c’est-à-dire une implication significative de la famille ou de l’entrepreneur au sein de l’entreprise. Les entreprises familiales privilégient souvent une réflexion stratégique sur le long terme, ce que nous apprécions. Ces entreprises se caractérisent également par une plus grande attention portée au client, une forte détermination et une grande capacité d’adaptation, pouvant refléter l’état d’esprit de la famille ou du fondateur. Par ailleurs, la gouvernance est un élément clé à prendre en compte, d’autant plus lorsqu’on investit dans une entreprise familiale, car elle peut avoir un impact décisif sur le succès de l’entreprise. Qu’entendez-vous par entreprises familiales ? Obe Ejikeme : Lorsque nous élaborons notre univers d’entreprises familiales, nous recherchons des sociétés dont au moins 10 % des droits de vote sont détenus par des familles, des fondateurs, des fondations ou encore des trusts. Nous nous concentrons sur le contrôle plutôt que sur la propriété de l’entreprise, car nous voulons nous assurer que la vision stratégique et l’effet  » skin in the game  » restent alignés. Lors de la constitution de cet univers, nous adoptons également une approche quantitative et qualitative afin de pouvoir identifier les entreprises détenues par des participations croisées familiales. Il s’agit généralement d’entreprises plus petites, mais dotées d’une longue histoire, n’est-ce pas ? Denham : Nous nous efforçons de diversifier notre stratégie d’investissement de manière appropriée. En effet, nous différencions les entreprises familiales en fonction des régions, des secteurs et des capitalisations boursières, mais aussi de la génération. D’un point de vue géographique, nous nous concentrons principalement sur les États-Unis et l’Europe. D’un point de vue sectoriel, ces entreprises sont concentrées dans les secteurs des biens de consommation, des soins de santé, des services financiers, de l’industrie et de la technologie. C’est pourquoi nous privilégions ces secteurs au sein de notre portefeuille. A l’inverse, nous n’avons que peu ou pas d’exposition à l’énergie, aux matières premières et aux services publics, secteurs dans lesquels les entreprises familiales sont peu présentes. La plupart de ces entreprises sont contrôlées majoritairement par des membres de la famille fondatrice, ce qui augmente le risque de liquidité. C’est pourquoi nous nous concentrons sur les grandes et moyennes capitalisations. Nous pensons également que les entreprises familiales prospères ont tendance à voir leur valeur de marché augmenter ce qui les propulsent souvent dans l’univers dans moyennes et grandes capitalisations. Pensez-vous que le caractère familial apporte un aspect défensif à l’entreprise, ou au contraire, un aspect plus agressif qu’attendu ? Ejikeme : Nous pensons que les entreprises familiales sont plus résistantes, surtout dans la situation actuelle. Nous recherchons des entreprises qui affichent une rentabilité élevée sur le long terme et qui réinvestissent leurs bénéfices afin de soutenir leur croissance future. Bien que nous ne puissions pas faire de généralités sur l’ensemble de l’univers d’investissement, la composante familiale renforce néanmoins l’idée que ces entreprises sont stratégiquement structurées pour résister aux fluctuations des marchés. Quel est le nombre de titres détenus en portefeuille et quelle est la pondération maximale ? Denham : Nous détenons actuellement 37 titres à travers les différents secteurs. Comme évoqué précédemment, les entreprises familiales sont peu nombreuses, voire inexistantes, dans les secteurs plus réglementés tels que les services publics, l’énergie, les matériaux de base et les services financiers. L’exposition aux entreprises varie de 1 à 10 %, les cinq principaux titres que nous détenons actuellement se situant entre 4,5 et 7 %. Par ailleurs, nous adoptons une gestion de conviction ce qui explique que nos dix premières positions représentent 46 % de notre portefeuille. Est-ce le bon moment pour investir dans les entreprises familiales ? Ejikeme : Afin de faire face à l’environnement actuel incertain, marqué par une hausse de l’inflation et des taux d’intérêt, nous continuons à nous concentrer sur les segments les plus résistants du marché. Cette approche s’aligne avec notre intérêt pour les sociétés de croissance de qualité, affichant une rentabilité à long terme plus élevée et une volonté de réinvestir leurs bénéfices pour soutenir leur croissance future. Nous restons sous-pondérés dans certains des secteurs les plus cycliques, tels que l’énergie, les matériaux et les services financiers et bancaires, car les opportunités restent très limitées, en particulier dans les entreprises familiales. En ce qui concerne la sélection des titres, nous continuons à rechercher entreprises de qualité, moins sensibles au cycle, principalement dans les secteurs de la consommation et de la santé. Enfin, nous recherchons également des entreprises qui présentent une solide gouvernance. Lorsque nous identifions des opportunités d’amélioration sur cet aspect, nous nous engageons directement avec l’entreprise afin de mettre en œuvre les mesures nécessaires.

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On le sait, les PME sont au cœur de l’économie française : elles sont implantées sur l’ensemble du territoire et représentent un important vivier de créativité, d’innovation et d’emplois. Cependant elles doivent faire face à des défis importants pour passer à l’échelle supérieure et devenir des ETI. Avec le programme « ETIncelles », l’État accompagne des petites et moyennes entreprises (PME) de croissance dans leur développement pour devenir des entreprises de taille intermédiaire (ETI). Devant de nombreux dirigeants de PME, Emmanuel Macron a lancé le programme ETIncelles, visant à accélérer la croissance ces entreprises et à multiplier les entreprises de taille intermédiaire (ETI) en France en levant les « freins administratifs » contrariant la croissance des petites et moyennes entreprises (PME). « Tout le temps passé sur l’administratif, c’est du temps qu’on vous fait perdre », a-t-il déclaré devant une centaine de chefs d’entreprises invités à l’Élysée. Pour Olivia Grégoire, la ministre chargée des PME présente également pour l’évènement de lancement, « Il n’y a pas de petits soucis, il n’y a que des vrais petits problèmes qui sont parfois autant de cailloux dans votre développement. Alors la mission d’ETIncelles est simple : vous accompagner pour lever ces cailloux sur le chemin de votre développement »

QU’EST-CE QUE LE PROGRAMME « ETINCELLES » ?

Créé en 2023, le programme « ETIncelles » est une initiative de l’État destinée aux PME qui ont l’ambition et la volonté de devenir des ETI. Il a pour objectif d’accompagner les PME de croissance dans leur développement, de les aider à lever les freins administratifs et ainsi maximiser leur potentiel. Les PME du programme bénéficient d’un accompagnement personnalisé par un interlocuteur unique dont le but est de fluidifier au maximum leurs échanges avec l’ensemble des services de l’État. Le dispositif s’appuie sur un large réseau de correspondants ETIncelles, dans les organismes publics et les principales administrations, qui déploient leur expertise auprès des entreprises du programme et les accompagnent dans la résolution des problématiques qu’elles rencontrent. Enfin, le programme vise au partage d’informations et à la création d’une communauté des PME de croissance : organisation de webinaires et événements entre pairs pour favoriser le partage d’expérience et de bonnes pratiques.

POURQUOI DÉVELOPPER ET RENFORCER LA PRÉSENCE DES ETI EN FRANCE ?

À mi-chemin entre les PME et les grands groupes, les ETI comptent entre 250 et 4 999 salariés. Actif stratégique pour la France, elles emploient plus de 3,24 millions de personnes, représentent environ 25% de l’emploi salarié et génèrent 30 % du chiffre d’affaires de l’ensemble des entreprises nationales. Les ETI sont implantées dans l’ensemble du territoire : ce sont les « grandes entreprises » de nos territoires (60% sont situées hors Île-de-France). Elles produisent de manière importante en France et et œuvrent donc à la réindustrialisation de notre pays. Enfin, les ETI couvrent de nombreux secteurs d’activités favorisant l’emploi, direct et indirect, au sein des écosystèmes locaux des PME et des très petites entreprises (TPE). En France, le nombre d’ETI croît mais reste inférieur (environ 5 600) à celui de nos voisins européens dont l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Italie. Le programme « ETIncelles » est né de ce constat mais vise plus largement à renforcer le tissu économique français, à favoriser la croissance et la création de nouvelles opportunités dans l’ensemble des territoires. D’ici 2027, l’objectif est d’accompagner 500 PME présentant un fort potentiel de croissance, les soutenir dans leur trajectoire et les transformer en ETI.

COMMENT FONCTIONNE LE PROGRAMME « ETINCELLES » ?

L’équipe ETIncelles est composée de référents au sein des Services économiques de l’État en région (SEER) et d’une équipe centrale au sein de la Direction générale des Entreprises (DGE). L’ensemble de l’équipe a pour mission d’accompagner individuellement les entreprises du programme. Elle joue un rôle de liaison entre les PME et les différents organismes publics qui détiennent les compétences nécessaires. Le programme comprend :
  • Un suivi individualisé par un interlocuteur unique. Il réalise un entretien de diagnostic avec la PME, lors de son entrée dans le programme, pour lui proposer des solutions opérationnelles répondant à ses besoins. Il effectue les actions nécessaires pour faire avancer les demandes et assure leur suivi dans le temps.
  • Une mobilisation d’un large réseau de correspondants ETIncelles dans les organismes et administrations publics. Ils apportent des solutions aux PME et déploient une offre de services dédiés auprès d’entreprises.
  • Un partage d’informations et des temps d’échange entre pairs. Ces rencontres, organisées au niveau régional entre les PME du programme, ont pour objectif de fédérer les communautés régionales ETIncelles et de favoriser le partage d’expérience et de bonnes pratiques.
L’accompagnement dure un an. À l’issue de celui-ci, un bilan des problèmes rencontrés et des actions menées est réalisé avec l’entreprise. Si besoin, elle peut bénéficier d’un accompagnement supplémentaire. Au bout de 18 mois, un second bilan est effectué. Suivant cette échéance, l’équipe ETIncelles demeure à disposition des PME du programme. En identifiant les problèmes rencontrés par les entreprises, le programme « ETIncelles » permet également d’améliorer et d’enrichir les services d’accompagnement de l’administration pour l’ensemble des PME ainsi que de mieux adapter les politiques publiques.

QUELS CRITÈRES POUR INTÉGRER LE PROGRAMME « ETINCELLES » ?

Les PME qui ont rejoint le programme ont été rigoureusement sélectionnées selon quatre critères :
  • Connaître une forte croissance et continuer à se développer pour devenir une ETI ;
  • Avoir un effectif compris entre 60 et 220 salariés ;
  • Être présent ou avoir la volonté de se développer sur les marchés à l’export ;
  • Consacrer une part importante des dépenses à la recherche et au développement (R&D).

PME et ETI: LES CHIFFRES CLÉS

  • Les ETI emploient plus de 3,24 millions de personnes (environ 25 % de l’emploi salarié) dont 34 % dans l’industrie et 21 % dans les autres catégories d’entreprises.
  • Elles génèrent 30 % du chiffre d’affaires, 26 % des investissements et 27 % de la valeur ajoutée de l’ensemble des entreprises françaises.
  • Les ETI ont une taille leur permettant d’être exportatrices à l’international (33% du chiffre d’affaires des ETI est réalisé à l’export, contre 12% pour les PME).
  • Les ETI françaises investissent significativement en R&D et sont plus productives que les PME (avec une valeur ajoutée par salarié ETP de 99 000 € en moyenne contre 73 000 € pour les PME).

LA STRATÉGIE NATION ETI

Le programme ETIncelles s’inscrit dans la continuité de la Stratégie nation ETI initiée en janvier 2020 par le Gouvernement et qui vise à mieux faire connaître le rôle central des ETI dans l’économie française, soutenir leur développement et renforcer la prise en compte de leurs spécificités dans la conception de la politique économique.

QUEL EST LE RÔLE DE LA DIRECTION GÉNÉRALE DES ENTREPRISES DANS LE PROGRAMME ETINCELLES ?

Le programme « ETIncelles » a été élaboré par les équipes de la DGE. Parmi elles, les Services économiques de l’État en région (SEER) sont les interlocuteurs uniques des entreprises du programme. L’équipe ETIncelles de la DGE conçoit la méthodologie d’accompagnement, développe les outils nécessaires et appuie les référents dans la résolution des problèmes non-spécifiques à leur territoire nécessitant un relais national.
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