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REF 2025 : le Medef sonne l’alarme sur le besoin de stabilité politique
La Rencontre des Entrepreneurs de France (REF 2025) s’est tenue les 27 et 28 août au Stade Roland-Garros à Paris, organisé par le Medef. Cet événement majeur de la rentrée économique et politique a réuni des dirigeants, des décideurs et des parties prenantes pour discuter des enjeux clés de l’économie française autour du thème « Jeu décisif – L’heure des choix« . Par Serge de Cluny La REF 2025 s’est tenue dans un contexte d’incertitude politique, avec des élections législatives récentes qui ont créé une instabilité politique. Les intervenants ont souligné l’importance de la stabilité pour l’économie française. L’Appel à la stabilité du président du Medef Le président du Medef, Patrick Martin, a lancé un appel à la stabilité lors de son discours d’ouverture. « Nous ne devons pas jouer avec l’économie », a-t-il déclaré. « L’économie a besoin de stabilité et de prévisibilité pour fonctionner correctement. » Il a souligné que les entreprises françaises ont besoin d’un environnement économique stable pour investir et créer des emplois. L’Intervention du Ministre de l’Économie Éric Lombard, le ministre de l’Économie et des Finances est également intervenu pour rassurer les entreprises. « Nous sommes conscients des défis économiques que la France rencontre actuellement », a-t-il déclaré. « Mais nous sommes déterminés à prendre les mesures nécessaires pour soutenir les entreprises et stimuler la croissance économique. » Il a souligné que le gouvernement est prêt à travailler avec les entreprises pour trouver des solutions aux défis économiques actuels. Les défis économiques de la France Les défis économiques de la France sont nombreux. La dette publique est élevée, la croissance économique est faible et la compétitivité des entreprises françaises est en déclin. Les participants à la REF 2025 ont discuté de ces défis et ont cherché des solutions pour les relever. Les réformes structurelles nécessaires pour améliorer la compétitivité des entreprises françaises et stimuler la croissance économique ont été au centre des débats. Les participants ont discuté de la nécessité de réformer le système fiscal, de réduire les coûts de production et d’améliorer la formation professionnelle. La compétitivité des entreprises françaises a été un thème majeur de la conférence. Les participants ont discuté des moyens de stimuler l’innovation et l’investissement dans les entreprises françaises. « L’innovation est clé pour la compétitivité des entreprises françaises », a souligné Patrick Martin. Des sessions plénières, des débats thématiques et des talks d’experts Les sessions plénières et les talks d’experts ont été un moment fort de la conférence. Les participants ont pu écouter des experts et des décideurs discuter des enjeux clés de l’économie française. Les thèmes abordés ont inclus la compétitivité des entreprises françaises, l’innovation et l’investissement, ainsi que les réformes structurelles nécessaires pour stimuler la croissance économique. Les débats thématiques ont permis aux participants de discuter des enjeux spécifiques de l’économie française. Les thèmes abordés ont inclus la transition écologique, la digitalisation de l’économie et la formation professionnelle. Les participants ont pu échanger leurs expériences et leurs idées sur ces thèmes et trouver des solutions pour relever les défis économiques de la France. La Rencontre des Entrepreneurs de France 2025 a été un événement majeur de la rentrée économique et politique. Les participants ont discuté des enjeux clés de l’économie française et ont cherché des solutions pour relever les défis économiques de la France. Les intervenants ont souligné l’importance de la stabilité pour l’économie française et ont appelé à la prudence dans les décisions politiques. La REF 2025 a été un moment important pour les entrepreneurs et les décideurs français pour discuter des enjeux clés de l’économie française et trouver des solutions pour relever les défis économiques de la France.
Mission Francilienne Cosmétiques au Kazakhstan du 7 au 9 octobre 2025
Dans le cadre du partenariat qui nous lie à la CCI Paris Ile-de-France, PME-ETI.fr vous tient informés en priorité des principaux évènements et réseaux qui peuvent vous permettre de booster votre croissance et de rencontrer des acteurs-clés de l’économie. Participez à cette mission Francilienne Cosmétiques de prospection unique pour découvrir le marché à fort potentiel des cosmétiques au Kazakhstan et identifier vos futurs clients et partenaires à Almaty du mardi 7 au jeudi 9 octobre 2025.

Kazakhstan : Votre Prochain Marché à conquérir

Le Kazakhstan, avec une croissance économique impressionnante de 4,8 % en 2024 et une projection de 4,7 % en 2025, est un marché en pleine expansion. Sa position stratégique entre l’Europe, la Russie et la Chine en fait un hub idéal pour accéder à ces marchés voisins. Avec une population de plus de 20 millions d’habitants et un PIB dépassant 225 milliards USD en 2023, le Kazakhstan concentre près de 50 % du PIB de l’Asie centrale. Le PIB par habitant se situe autour de 13 260 USD, offrant ainsi de nombreuses opportunités, particulièrement pour les produits cosmétiques.

Plein essor du secteur cosmétique au Kazakhstan

Avec plus de 1350 cliniques esthétiques et plus de 2500 points de vente dans les deux plus grandes villes du pays, Astana et Almaty. La demande pour les produits de beauté et de soins personnels ne cesse d’augmenter. Avec une hausse des revenus réels, les consommateurs sont de plus en plus demandeurs de produits de qualité et de noms de marques ouvrant de nombreuses perspectives pour les entreprises étrangères.

Partenariats stratégiques avec la France

Le Kazakhstan est un partenaire économique majeur pour la France, représentant 85,5 % des échanges commerciaux avec l’Asie centrale. Les relations bilatérales solides et les nombreux accords économiques témoignent de l’intérêt mutuel pour des projets communs. Le pays a mis en place des réformes significatives pour améliorer le climat des affaires, réduisant les obstacles non tarifaires et facilitant les investissements étrangers. Plus de 170 entreprises françaises sont déjà présentes au Kazakhstan, profitant de cet environnement favorable aux affaires.

Objectifs de la mission Francilienne Cosmétiques

  • Mieux appréhender le marché Kazakhstanais et son environnement des affaires,
  • Identifier vos partenaires commerciaux à potentiel,
  • Partager des expériences avec des entreprises locales

Optimiser votre projet et votre prospection

  • un entretien préparatoire avec le conseiller en charge de votre participation
  • un programme de rendez-vous B to B personnalisé et individuel réalisé au regard de votre cahier des changes
  • un entretien Bilan/Suivi (après un premier bilan sur place)

Programme de la mission

Avant la mission
  • Entretiens individuels de validation de vos projets sur le marché Kazakhstanais
  • Elaboration d’un cahier des charges
Pendant la mission
  • 7 octobre (matinée) – Almaty – Réunion de briefing et présentation du marché
  • 7 octobre (après-midi) – Almaty – Visites collectives de points de vente et cliniques spécialisées
  • 8 octobre (journée) – Almaty – Programme de rendez-vous individuels personnalisés
  • 8 octobre (soirée) – Almaty – Cocktail / Dîner de networking
  • 9 octobre (journée) – Almaty – Programme de rendez-vous individuels personnalisés et débriefing individuel de la mission

Quels sont les produits concernés ?

Produits pour la peau : crèmes, émulsions, lotions, gels et huiles, masques de beauté, pour l’hygiène corporelle, préparations pour bains et douches, produits solaires, produits antirides, produits pour le rasage, produits de maquillage et démaquillage. Produits d’hygiène, savons de toilette, savons déodorants, produits d’hygiène, Produits capillaires, parfums, eaux de toilette, dépilatoires, produits pour les soins et le maquillage des ongles, cosmétique pour enfants, cosmétique masculine, équipements cosmétiques, produits pour cliniques esthétiques, produits pour salons de beauté,…
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MISSION COLLECTIVE Produit personnalisé

En savoir plus

  • Dates : du mardi 7 au jeudi 9 octobre 2025
  • Coût de la Mission de prospection Kazakhstan (sous réserve de validation du produit/projet/marché par vos interlocuteurs de la Team France Export Ile-de-France et de la CCI France Kazakhstan) : 5 400 € TTC * (4 500 € HT)
  • Option inscription pour une seconde personne : 1 200 € TTC * (1 000 € HT)
  • Option mise à disposition d’un interprète individuel pendant les 2 jours de rdv individuels : 300 € TTC * (250 € HT)
  • Date limite d’inscription : 12 septembre 2025
  Mission co-organisée par    Mission Francilienne Cosmétiques au Kazakhstan du 7 au 9 octobre 2025
Bibby Factor : l'affacturage indépendant
Bibby Factor est une société d’affacturage totalement indépendante des banques et spécialisée dans les solutions de financement du poste clients pour les PME et ETI. Elle se démarque par sa capacité à comprendre la culture entrepreneuriale et à s’y adapter en offrant des décisions rapides et réellement sur mesure. Grâce à cette approche flexible, ses clients bénéficient d’un taux d’acceptation de dossiers bien supérieur à celui des banques, y compris pour des cas complexes ou fragiles financièrement. Charles Bonduelle, Responsable Relation Clientèle, nous explique très simplement comment Bibby Factor arrive à se placer pour enrichir et complèter les solutions de financement existantes.
WomenInTechForFutur : Learning Expedition New York du 6 au 8 octobre 2025
Dans le cadre du partenariat qui nous lie à la CCI Paris Ile-de-France, PME-ETI.fr vous tient informés en priorité des principaux évènements et réseaux qui peuvent vous permettre de booster votre croissance et de rencontrer des acteurs-clés de l’économie. En rejoignant notre délégation Learning Expedition New York WomenInTechForFutur, vous bénéficiez d’une opportunité unique de booster votre business et votre visibilité tout en œuvrant pour une tech plus inclusive ! Après le succès de nos délégations aux Web Summit à Lisbonne (2023 et 2024), au GITEX Africa 2025 et à VivaTech 2024 et 2025, nous lançons une nouvelle délégation exceptionnelle à New York du 6 au 8 octobre 2025 en partenariat avec Business France.

Pourquoi rejoindre WomenInTechForFutur à New York ?

  • Rencontrer des leaders à NYC
  • Explorer de nouvelles opportunités
  • Sinspirer des meilleures pratiques US

Les + de cette Learning Expedition

  • De nombreuses thématiques abordées : Les défis et opportunités de l’expansion internationale, Construire un réseau féminin puissant dans l’écosystème Tech, Levées de fonds des femmes dans la Tech et la Deeptech, Réussir dans un environnement majoritairement masculin, Convaincre vos interlocuteurs américains en adaptant le pitch, L’avenir de l’IA et la place des femmes dans son développement
  • Création d’une identité forte et d’une communauté engagée, avec des campagnes de communication avant, pendant et après l’événement.
Nous sommes impatientes de vous compter parmi nous ! Témoignages de deux membres de la communauté WomenInTechForFutur : « Participer à une mission WomenInTechForFutur apporte beaucoup de visibilité sur les réseaux, des opportunités business et un accès à des lieux uniques. C’est une expérience à ne pas manquer ! » – Anne Demesgue, CEO NBS Factory « Ma participation à la délégation #WomenInTechForFuture au Web Summit m’a apporté énormément, tant sur le plan professionnel que personnel. J’ai eu l’opportunité d’échanger avec des femmes inspirantes de la tech, d’élargir mon réseau et de découvrir des initiatives innovantes » – Anne-Sophie Bouy, Secrétaire Générale Cegedim

Programme prévisionnel

Lundi 6 octobre 2025

  • Introduction et présentation du marché US, Business France
  • Ouverture du marché US versus ouverture d’un marché européen : point de vue d’une startup FTFrance2030, Head of US, SaaS startup
  • Diversity & Network : how to build a female community ? Collectif : Black Women Talk Tech
  • Leadership : How to be a good leader in a predominantly male environment ? Mentor

Mardi 7 octobre 2025

  • Programmes d’incubation/accélération et financement des femmes dans la tech, Visite d’un accélérateur (ex: Techstars, 500 Startups, Plug and Play…)
  • Lever des fonds pour les femmes entrepreneurs, Fonds d’investissement qui intervient entre l’Europe et les US
  • Breaking Barriers : Women Shaping the Future of Tech, Intervention d’une scale up tech
  • Soirée networking, Panel de discussion avec l’intervention des C-level d’entreprises tech françaises & réseau local (Vestiaire Collective, Back Market, Yuka, Too Good To Go…)
  • Table ronde & Cocktail Networking

Mercredi 8 octobre 2025

  • Atelier : Pitch like a pro, convaincre son interlocuteur américain (corporatif, investisseur, partenaire), Coach
  • Women in AI : The Future of AI and the role of women in shaping it, C-level d’une entreprise AI
  • Culture d’entreprise : favoriser un environnement féminin dans les grandes entreprises tech américaines, Entreprise tech américaine (Salesforce, Google, Microsoft…)
  • Clôture du programme: retour d’expérience, feedback, session récapitulative, Business France

Tarif de la Learning Expedition

L’inscription à la learning expedition comprend :
  • Le programme sur 3 jours à New York
  • Des rencontres, échanges, moments de networking
Tarif HT : 1500 € HT / personne (soit 1800 € TTC)  

S’inscrire à la Learning Expedition à New York (avant le 25 juillet)

La CCI Paris-Ile-de-France collecte ces données pour répondre à votre demande et, si vous y consentez, vous tenir informé de ses offres de service. Ces données sont conservées pour une durée de 3 ans. Ces informations ne sont pas communiquées à des tiers en dehors des CCI d’Ile-de-France et des éventuels sous-traitants. Conformément à la loi « Informatique et Libertés » du 6 janvier 1978, modifiée et au Règlement (UE) 2016-679 sur la protection des données, dans le cadre et les limites posées par ces textes, vous disposez d’un droit d’accès, de portabilité, de modification, de rectification, d’opposition et de suppression des données à caractère personnel vous concernant en contactant marketing@cci-paris-idf.fr ou, à défaut le délégué à la protection des données à l’adresse cpdp@cci-paris-idf. En dernier lieu, vous pouvez déposer une réclamation auprès de la CNIL – 3 Place de Fontenoy – TSA 80715 – 75334 PARIS CEDEX 07.
Faites de l’international à la CCI Hauts-de-Seine le 25 septembre 2025
Dans le cadre du partenariat qui nous lie à la CCI Paris Ile-de-France, PME-ETI.fr vous tient informés en priorité des principaux évènements et réseaux qui peuvent vous permettre de booster votre croissance et de rencontrer des acteurs-clés de l’économie. Vous êtes une TPE/PME spécialisée dans le conseil, l’édition de logiciel SaaS, le design, les services liés à un produit…Faites de l’international à la CCI Hauts-de-Seine, vous invite à découvrir les opportunités d’exportation de vos services et à échanger avec des experts lors du speed meeting le jeudi 25 septembre 2025 de 17h30 à 21h00. 5e exportateur mondial, la France s’appuie de plus en plus sur les services pour créer de la valeur à l’international. Le pays a multiplié par 4 ses exportations de services en 20 ans, celles-ci représentant près de 40% des exportations françaises en valeur avec 362,6 milliards d’euros en 2024. Dans un contexte mondial où les droits de douane affectent les échanges de marchandises, les services – non soumis aux droits de douane – représentent un fort potentiel de croissance à l’export pour les entreprises françaises. Faites de l’international à la CCI Hauts-de-Seine est là pour vous informer en détail sur ces opportunités.

Programme de la rencontre

17h30 : Accueil des participants

Rencontre modérée par Benjamin TISSOT – Responsable du Service Développement International des Territoires, CCI Paris-Ile-de-France

18h00 : Mots d’ouverture

Conseiller du Commerce extérieur de la France Hauts-de-Seine Préfecture des Hauts-de-Seine

18h15 : Commerce international : la révolution des services

Etienne VAUCHEZ – Vice-président et fondateur de la Fabrique de l’Exportation
  • L’exportation de services, une force dans les échanges commerciaux de la France
  • Pourquoi l’exportation de services croît-elle deux fois plus vite que l’exportation de biens ?
  • Les modes d’entrée des entreprises de service sur les marchés export
  • Les barrières à l’entrée spécifiques aux services et la manière de les adresser

18h55 : Conclusion

Marie-Laure SIMONIN BRAUN – Vice-présidente CCI Hauts-de-Seine et Conseillère du Commerce extérieur de la France

19h00 : Speed meeting avec les experts

  • Développement international CCI Paris Ile-de-France : accompagnement des primo-exportateurs
  • Team France Export : prospection commerciale
  • Conseillers du Commerce extérieur de la France : mentorat export
  • Bpifrance : financement international
  • Pôle Financement CCI 92 : financement régional pour le développement international
  • Direction Générale des Finances Publiques : accompagnement fiscal des TPE/PME (TVA, établissement stable, retenue à la source, flux intra-groupe)
  • Institut National de la Propriété Industrielle (INPI) : propriété intellectuelle (marques, droits d’auteur pour les logiciels, protection du savoir-faire)
  • Réseau Enterprise Europe Network : contrats internationaux, recherche de partenaires commerciaux et technologiques dans l’Union européenne
  • Traducteo : service de traduction sur-mesure respectant l’interculturel
  • Banque Populaire Rives de Paris : financement de la croissance et de l’international
  • Coface : évaluation de la santé financière de vos partenaires

20h00 : Cocktail networking

Plan d’accès
Lieu : ESSEC Executive Education – Westfield CNIT – Paris La Défense – 2 place de La Défense – 92800 Puteaux

Sponsors, partenaires et experts

Sponsors

 

Partenaires

 

Experts

           

Rentrée 2025 : pas de temps pour les blocages!
À l’approche de la rentrée 2025 en France, les dirigeants d’entreprise regardent avec une certaine inquiétude les annonces de journées de blocage prévues par les syndicats pour le 10 septembre. Ces manifestations, visant à protester contre le budget prévu par François Bayrou, lequel comprend des mesures telles que la suppression de deux jours fériés, des économies sur les allocations chômage et les dépenses liées aux fonctionnaires, ainsi qu’un nouvel assouplissement du code du travail, risquent de mettre des bâtons dans les roues d’une France qui a besoin d’aller de l’avant. Par Franck Boccara En tant que dirigeants d’entreprise, nous sommes les premiers à comprendre l’importance de la fluidité et de la continuité dans les affaires. Les journées de blocage, aussi légitimes que puissent être les revendications syndicales, représentent un frein à la productivité, à l’innovation et à la compétitivité. Dans un monde où la concurrence est de plus en plus féroce, où les marchés évoluent à une vitesse vertigineuse, nous ne pouvons pas nous permettre de « lever le pied » sous prétexte de débats internes. La France a besoin de dynamisme, d’agilité et de capacité à s’adapter rapidement aux changements globaux.

Un budget controversé mais une nécessité de progrès

Le budget présenté par François Bayrou, avec ses mesures d’austérité et d’assouplissement du code du travail, a certes provoqué la colère des syndicats et de la gauche, menée par la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon. Mais, du point de vue des dirigeants d’entreprise, ces mesures visent à rendre la France plus compétitive, à encourager l’investissement et à créer un environnement favorable aux affaires. Plutôt que de se focaliser sur des journées de blocage, ne serait-il pas plus constructif de discuter des moyens de faire avancer le pays, d’améliorer la performance et de renforcer l’attractivité économique de la France ? Il y a quelque chose de paradoxal, voire d’un peu humoristique, dans l’idée de « bloquer » la France pour protester contre des mesures visant à la rendre plus compétitive. C’est un peu comme si on décidait de s’arrêter pour discuter du meilleur chemin à prendre… tout en restant immobile. Les dirigeants d’entreprise savent que dans le monde des affaires, l’immobilisme est l’ennemi du succès. Alors que les syndicats veulent « bloquer » pour se faire entendre, les entreprises, elles, doivent avancer, innover et s’adapter pour survivre et prospérer.

Les enjeux de la compétitivité pour les entreprises françaises

La compétitivité est un enjeu crucial pour les entreprises françaises. Dans un contexte de mondialisation accrue, les entreprises doivent être capables de rivaliser avec les meilleures du monde. Les mesures proposées dans le budget visent à améliorer cette compétitivité en rendant l’environnement des affaires plus favorable. Les journées de blocage ne font que compliquer cette quête de compétitivité. Les journées de blocage de cette rentrée 2025 peuvent avoir des impacts négatifs sur l’économie française. Elles perturbent la production, les services et les chaînes d’approvisionnement. Pour les entreprises, cela se traduit par des pertes de productivité, des coûts supplémentaires et des risques de perte de clients. Pour les salariés, cela peut signifier des pertes de revenus et une incertitude accrue. Les PME sont particulièrement vulnérables aux perturbations économiques causées par des journées de blocage. Avec des marges souvent plus faibles et des ressources limitées, les PME peuvent subir des impacts disproportionnés. Il est donc crucial pour les décideurs politiques de prendre en compte les besoins et les contraintes spécifiques des PME dans les discussions sur le budget. À l’heure où la France se prépare pour la rentrée 2025, les dirigeants d’entreprise espèrent que le débat sur le budget et les mesures associées pourra se faire de manière constructive, sans entraver la marche en avant du pays. La journée de blocage du 10 septembre risque de ne pas aider à résoudre les défis économiques et sociaux de la France, bien au contraire…
Un décret qui simplifie la vie des PME
Le ministère de l’Économie a publié un décret au Journal officiel le 8 août 2025, apportant des ajustements significatifs aux règles de gouvernance des sociétés anonymes, notamment pour les PME. Cette mesure s’inscrit dans le cadre de la loi sur l’attractivité de 2024, visant à simplifier les contraintes réglementaires pesant sur les PME pour favoriser leur développement et leur compétitivité. Par Franck Boccara

Contexte de la loi sur l’attractivité de 2024

La loi sur l’attractivité de 2024 vise à renforcer la compétitivité des entreprises françaises, en particulier les PME, en réduisant les contraintes administratives et réglementaires. Cette loi s’inscrit dans une démarche globale de soutien à l’économie française, en encourageant l’entrepreneuriat et l’innovation. Le décret du 8 août 2025 est une des mesures concrètes issues de cette loi, visant à adapter les règles de gouvernance aux besoins spécifiques des PME.

Allègement des contraintes de gouvernance pour les PME

L’une des dispositions phares de ce décret concerne la modification du seuil de capital à partir duquel une société anonyme est tenue d’avoir un directoire collégial. Ce seuil a été relevé à 250 000 euros. Cette mesure a pour objectif d’alléger les contraintes de gouvernance pour les PME dont le capital est inférieur à ce montant, leur permettant ainsi de bénéficier d’une plus grande flexibilité dans l’organisation de leur structure de direction. Pour les dirigeants de PME, cela signifie une réduction des obligations en matière de gouvernance, leur permettant de se concentrer davantage sur le développement stratégique et opérationnel de leur entreprise.

Promotion de l’investissement salarié via l’épargne salariale

Par ailleurs, le décret aborde les conditions de liquidité des titres pour les PME souhaitant proposer à leurs salariés d’investir dans l’entreprise via des dispositifs d’épargne salariale, tels que les fonds communs de placement d’entreprise. En clarifiant ces conditions, le décret vise à encourager l’investissement des salariés dans les PME. Cela peut renforcer le lien entre les salariés et l’entreprise, tout en offrant aux salariés une opportunité d’investir dans l’entreprise pour laquelle ils travaillent. Pour les PME, cela représente un moyen de renforcer l’engagement des salariés et de bénéficier d’une source de financement interne, tout en contribuant à la confiance et à la motivation des équipes.

Comparaison avec les règles antérieures

Avant ce décret, les règles de gouvernance pour les sociétés anonymes étaient plus strictes, notamment concernant la composition du directoire pour les entreprises avec un capital inférieur à 250 000 euros. Le relèvement du seuil de capital pour l’obligation d’avoir un directoire collégial constitue un assouplissement significatif pour les PME. Cela reflète une volonté de mieux adapter les règles aux réalités économiques et aux besoins des PME, qui souvent ont des structures de gouvernance plus simples et plus flexibles.

Implications pratiques pour les PME

Les implications pratiques de ce décret pour les PME sont multiples. D’une part, l’allègement des contraintes de gouvernance permet aux dirigeants de PME de se concentrer sur les aspects stratégiques et opérationnels de leur entreprise sans être trop encadrés par des règles de gouvernance strictes. D’autre part, la promotion de l’investissement salarié via l’épargne salariale peut contribuer à renforcer la culture d’entreprise et à aligner les intérêts des salariés sur ceux de l’entreprise. Cela peut également être un facteur de motivation pour les salariés, qui se sentent plus impliqués dans le succès de l’entreprise.

Perspectives et enjeux pour l’avenir

Ce décret ouvre des perspectives intéressantes pour les PME en termes de flexibilité de gouvernance et d’implication des salariés. En réduisant certaines contraintes et en encourageant l’investissement salarié, le ministère de l’Économie cherche à renforcer la compétitivité et l’attractivité des PME françaises. Pour l’avenir, on peut s’attendre à ce que ces mesures contribuent à dynamiser l’économie en soutenant les PME, qui sont souvent considérées comme le moteur de l’économie. Le décret du 8 août 2025 représente une étape vers une meilleure adaptation du cadre réglementaire aux besoins des PME. En allégeant les contraintes de gouvernance et en encourageant l’investissement salarié, il offre aux PME des outils pour améliorer leur gestion et renforcer le lien
’implanter en Afrique : éviter les écueils financiers et opérationnels
Lorsqu’une entreprise européenne décide de s’implanter en Afrique, elle fait généralement appel à des intermédiaires commerciaux pour naviguer dans un environnement complexe. Au-delà des impératifs de conformité (éviter toute relation avec des acteurs liés à des pratiques douteuses ou sous sanctions internationales), plusieurs écueils financiers et opérationnels peuvent sérieusement compromettre son succès. Par Jérémie Taïeb – Dirigeant de Tikva Partners, cabinet de conseil en stratégie sur l’Afrique

Structuration du financement et gestion des risques

Les entreprises françaises et européennes qui ont pour projet de s’implanter en Afrique sous-estiment souvent la nécessité d’une structuration financière adaptée aux spécificités africaines. Plusieurs points critiques doivent être anticipés : • Les taux d’intérêt des banques africaines peuvent dépasser 15-20 % en raison du risque perçu et des coûts de refinancement élevés. Une entreprise qui ne diversifie pas ses sources de financement risque de se retrouver en difficulté. Un importateur européen de matériel médical opérant en Afrique de l’Ouest a pu réduire son coût du crédit de moitié en combinant un financement bancaire local avec une garantie de la MIGA (Banque mondiale) et un prêt concessionnel d’une DFI (Development Finance Institution)
Directeur de TIKVA Partners, cabinet de conseil en stratégie sur l’Afrique
Directeur de TIKVA Partners, cabinet de conseil en stratégie sur l’Afrique
• Dans un marché où certaines monnaies comme le naira nigérian ou le cédi ghanéen sont sujettes à des dépréciations brutales, une facturation en euros ou en dollars sans couverture expose l’entreprise à des pertes importantes. Je me rappelle d’une société agroalimentaire européenne vendant en francs guinéens qui a vu sa marge brute chuter de 12 % en six mois à cause d’une dévaluation soudaine. La mise en place de comptes en devises locales couplée à des contrats de hedging aurait permis d’atténuer cet impact. • Il est courant d’attendre 90 à 180 jours pour être payé, ce qui peut asphyxier la trésorerie d’une PME européenne non préparée. L’assurance-crédit, le factoring et les mécanismes de trade finance (lettres de crédit confirmées, garanties bancaires) sont des solutions indispensables. Un fournisseur de pièces industrielles en Côte d’Ivoire a sécurisé 80 % de ses créances grâce à un partenariat avec une société d’assurance-crédit couvrant les risques d’impayés locaux.

Intermédiation commerciale : des risques d’opacité et d’inefficacité

Le recours à des intermédiaires est inévitable, mais mal encadré, il peut générer des inefficacités et des risques juridiques : • Un distributeur ou agent commercial qui représente plusieurs marques risque de privilégier celle qui lui offre la meilleure marge ou les meilleures incitations. Solution : un système de rémunération hybride combinant une commission fixe et des bonus liés à la performance réelle (ventes effectives, taux de recouvrement). • Certains intermédiaires gonflent artificiellement les prix ou captent une partie de la marge. Il est essentiel d’avoir une vision claire de la structure des coûts et des prix de marché. Une société européenne vendant du matériel agricole en RDC a découvert qu’un intermédiaire appliquait un surcoût de 40 % sur ses équipements, rendant son offre non compétitive. Une analyse approfondie des prix et un recours direct à des distributeurs agréés lui ont permis de regagner du terrain. • L’application stricte des normes comme le FCPA (Foreign Corrupt Practices Act) ou le UK Bribery Act est indispensable. Une entreprise espagnole du secteur énergétique a dû interrompre un projet en raison d’un soupçon de corruption impliquant un consultant local non audité. Une due diligence rigoureuse et la mise en place d’un programme de conformité auraient permis d’éviter cette situation.

Structuration juridique et gouvernance locale

Une implantation mal structurée juridiquement peut devenir un piège coûteux : • Faut-il créer une filiale, opter pour une joint-venture ou se contenter d’un bureau de représentation ? Un choix mal adapté peut générer des impôts excessifs, des restrictions de rapatriement de fonds ou des conflits avec des partenaires locaux. • Les délais judiciaires pour s’implanter en Afrique peuvent être longs, et certaines décisions locales biaisées. Une entreprise française dans l’industrie pharmaceutique a dû patienter quatre ans pour récupérer une créance devant une juridiction locale, alors qu’une clause d’arbitrage à la CCI de Paris aurait permis une résolution en un an • L’Afrique est marquée par des évolutions de régimes fréquentes (ex. coups d’État au Mali, Niger, Burkina Faso). Une entreprise qui ne prévoit pas de plans de contingence peut se retrouver paralysée. Il faut anticiper le risque politique c’est primordial en Afrique. L’anticiper ne signifie pas pour autant faire des ingérences politiques.

Gestion opérationnelle et logistique : un facteur sous-estimé

Les défis logistiques peuvent gravement affecter la compétitivité : • En Afrique de l’Ouest, le dédouanement peut prendre plusieurs semaines, avec des coûts cachés. Une entreprise allemande du secteur automobile a vu ses véhicules bloqués six mois au port de Lagos faute d’avoir anticipé les réglementations locales. Une meilleure planification douanière et l’utilisation de ports alternatifs (Togo, Ghana) auraient permis de contourner cet obstacle. • Les routes mal entretenues, les retards portuaires et les risques sécuritaires (vols, attaques) sont des menaces réelles. Exemple : un producteur de biens de consommation a réduit ses pertes de stock de 20 % en intégrant un système de tracking GPS pour ses camions de livraison au Nigeria. • Dans certaines zones, surtout au Sahel, la sécurité devient un enjeu stratégique. On peur réduire son exposition aux risques en optant pour une stratégie de “fly-in fly-out” pour ses employés, réduisant ainsi leur temps d’exposition dans des zones à risque élevé. S’implanter en Afrique ne doit pas se résumer à une vision opportuniste, il est indispensable de savoir s’entourer de personnes sérieuses et il ne faut pas investir uniquement en raison d’une bonne opportunité commercial au risque d’y laisser des plumes. Seule une approche structurée, intégrant une ingénierie financière adaptée, une gouvernance rigoureuse et une anticipation fine des risques, permet de transformer un potentiel en succès durable. L’Afrique est un marché à fort rendement, mais il ne pardonne pas l’impréparation. Ceux qui y réussissent sont ceux qui savent conjuguer patience, pragmatisme et maîtrise des risques.
La veille en intelligence économique
La veille, pilier de l’intelligence économique, offre aux décideurs une longueur d’avance en identifiant les signaux faibles. Elle leur permet ainsi d’anticiper leurs défis et leurs opportunités, et ce, quel que soit le secteur d’activité ou la taille de l’entreprise. Par David Malicorne et Alexandre Kahn Diriger une entreprise c’est, à divers degrés, maîtriser son environnement. Le contrôle de l’information, qu’elle soit d’origine interne ou externe est primordial, ce qui fait de l’intelligence économique un guide dans sa capacité à décider. La veille comme outil d’aide à la décision Qu’elle soit économique ou concurrentielle, la veille consiste à surveiller, identifier et collecter des informations utiles pour son activité. Elle implique d’être en éveil sur un ou plusieurs sujets d’intérêt et d’être averti automatiquement lorsqu’une information utile surgit. À l’inverse des études marketing analysant les actions passées, la veille se pose comme un outil offrant une information en continu. Capable de s’intégrer dans une multitude de contextes et d’enjeux, elle est avant tout un support d’aide à la décision pour les dirigeants d’entreprise. Elle s’adresse aux entreprises de toutes les tailles – selon les mots de l’ancien directeur du renseignement au sein de la DGSE Alain Juillet, l’intelligence économique est adaptée à toute structure, « de la grande multinationale à la boulangerie du coin ». La veille est donc un des maillons indispensables aux défis primordiaux des entreprises : innover, gérer le risque et optimiser ses ressources. Innover, d’abord, via l’identification des nouvelles pratiques concurrentielles, des nouveaux modes de consommation ou des évolutions réglementaires. Gérer le risque, ensuite, en demeurant informé de son environnement. Nouvel entrant sur le marché, percée technologique d’un concurrent existant, partenaire commercial accusé de pratiques illégales, changements soudains des besoins clients… La possibilité d’être informé en amont de l’évolution d’un risque, qu’il faudra avoir identifié au préalable, est une première étape pour adopter les changements stratégiques et demeurer compétitif. Enfin, optimiser les ressources. Les PME et ETI en recherche d’économie peuvent identifier des avantages concurrentiels et ainsi conforter leur assise en investissant sur leurs points forts. Elles peuvent aussi orienter leur capital sur les domaines où elles sont en retard afin de rattraper celui-ci et se maintenir dans la course. Si chacun peut être convaincu de l’utilité d’intégrer la veille à ses dispositifs, aujourd’hui retenons que 90 % des actions hostiles d’intelligence économique sont remportées, selon Nicolas Moinet, praticien-chercheur en intelligence économique… Veiller, c’est maîtriser son environnement En effet, prendre rapidement conscience d’une menace peut changer la donne. Ce fut par exemple le cas d’une entreprise canadienne, qui en 2021 a été confrontée à la concurrence déloyale d’un nouvel entrant. Ce fabricant de châssis porte-conteneurs voyait ses parts de marché fondre rapidement. Pour cause : un concurrent chinois pratiquant des prix cassés, à la faveur de subventions (illégales) de son gouvernement. En veillant les actualités de son marché, l’entreprise canadienne aurait pu identifier le développement de ce concurrent, y apporter une vigilance particulière en adaptant son dispositif de surveillance. De plus, une veille sur les tarifs pratiqués lui aurait permis de conclure rapidement à un dumping. Outre la détection des menaces sur son marché intérieur, la connaissance des risques internationaux peut aussi s’avérer capitale. L’instabilité géopolitique a un impact direct sur bon nombre d’entreprises et la guerre en Ukraine en est l’exemple le plus significatif. Du jour au lendemain, l’approvisionnement nécessaire à la production de produits de tout type a été lourdement ralenti voire interrompu. Selon une étude du Conseil national des achats, 26% des entreprises françaises ont élaboré un plan d’achats spécifique en cas d’invasion de Taïwan par la Chine. Face à ces aléas pouvant paraître lointains, l’usage de la veille permet aux entreprises d’être informées des actualités géopolitiques sur des zones distinctes. Ainsi elles peuvent identifier et se prévaloir des risques liés à leurs fournisseurs. La veille naît de la stratégie Avant d’évoquer les outils de veille, il est important de définir sa stratégie. Que l’on soit une PME, une ETI ou un grand groupe, la mise en place d’une veille nécessite en amont de se poser trois questions. Tout d’abord, quels types d’informations je recherche ? Pour me développer, ai-je besoin d’informations spécifiques sur un sujet distinct ou ai-je principalement besoin de me tenir informé des actualités d’un domaine, d’un secteur ? Ensuite, quelle est la temporalité de ma veille ? Ai-je besoin de veiller mon environnement sur un temps long, ou faut-il que je me focalise sur un sujet à forts enjeux pendant une période donnée ? Enfin, quelles ressources humaines et financières puis-je y allouer ? En tant que chef d’entreprise, ai-je les moyens de mobiliser des forces vives à temps plein ou est-ce que ma veille doit être simple et capable d’alimenter mes équipes en informations ? Une fois le cadre de la veille défini, vient la question des outils. Qu’elles soient payantes, partiellement ou entièrement gratuites, les solutions ne manquent pas. Du côté des leaders du marché, on trouve des outils de veille automatisée capables de suivre une multitude de sources et de générer des newsletters concises et sur mesure. Ces solutions sont, néanmoins complexes à mettre en place et coûteuses. Mais il existe aujourd’hui un large éventail d’outils peu onéreux, facile à programmer et à utiliser, soi-même. À condition d’être un minimum initié aux méthodes et fonctionnalités de la veille. S’entourer d’experts en veille est-il obligatoire ? La veille, ce sont des méthodes, des pratiques, des outils. C’est aussi un état d’esprit : être curieux, rester attentif à ce qui se passe dans son environnement. L’exercice de la veille peut être directement pratiquée par le chef d’entreprise, qui dispose de ses propres sources d’informations, notamment par le réseau ou son expertise sectorielle. Toutefois, les acteurs spécialisés offrent des modèles de veille qui s’adaptent à chaque secteur, modèle et budget. Ils possèdent des méthodologies et des savoir-faire permettant de concevoir des veilles exhaustives, à même d’identifier des signaux faibles dans des environnements complexes. Recourir à des experts en veille offre ainsi la garantie de capter toute information clé. Dans la grande famille de l’intelligence économique, la veille constitue la première brique. Elle permet de mettre en exergue les zones de risque et d’opportunité devant être identifiées en amont de toute action plus spécifique. Elle s’articule par exemple avec les exercices d’influence, de lobbying ou de due diligence qui s’en nourrissent
Le télétravail a bouleversé l’usage des bureaux. De nombreuses entreprises ont réduit leur surface pour viser un nombre de postes bien inférieur à leur effectif. En effet, entre les salariés en clientèle, en télétravail, en arrêt maladie ou en congés, il n’est plus pertinent d’avoir des bureaux qui pourraient couvrir un taux d’occupation de 100 % du personnel. C’est à partir de ce constat qu’est né le corpoworking. Par Arnaud Adler – Président de Coworkea Néanmoins, à ce jour, toutes les entreprises n’ont pas la chance d’avoir pu rendre leur bail ; en effet les périodes triennales sont très contraignantes, et certains engagements vont même parfois au-delà ; c’est le cas lorsqu’on a bénéficié en début de bail de franchise de loyer. Heureusement, une solution existe : le Corpoworking (contraction de « Corporate » et « Coworking »). Cette solution consiste à sous-louer ses espaces vacants à des entreprises extérieures, sous une forme flexible. Les contrats utilisés sont des contrats de prestations de services, les mêmes que ceux utilisés dans les espaces de Coworking classiques, afin de se garder la possibilité de récupérer les bureaux en cas de besoin (recrutement massif suite à la signature d’un client important par exemple).

Les bénéfices du Coworking

Le Corpoworking a plusieurs avantages. Tout d’abord, pour l’entreprise accueillante, c’est une source de revenue significative. Dans la mesure d’ailleurs, où les espaces sont loués avec du service (mobilier, internet, ménage…), de manière flexible, et sur des surfaces plus petites, le rendement au mètre carré est supérieur à celui d’une location classique en 3/6/9. Si la motivation financière est importante, elle ne doit pas être la seule, car la cohabitation avec d’autres équipes doit rester « agréable ». En effet, il n’est pas rare de constater la création de partenariats ou de relations d’affaires. On constate également des amitiés se former. Dans tous les cas, c’est un enrichissement, tant pour les collaborateurs que pour le patron. En effet, ce dernier peut trouver chez ses homologues, sans lien hiérarchique, une oreille attentive voire un effet miroir sur des problématiques business. L’intelligence collective connait de nombreux bénéfices. Les chefs d’entreprises, même de secteur différent, ont en commun de nombreux sujets transverses. Le brassage de population représente aussi une aide au recrutement car cela devient un véritable facteur d’attractivité. Aujourd’hui, il y a une telle pénurie de ressources, que chaque détail compte pour attirer les talents. L’ambiance informelle de travail compte énormément, surtout pour les jeunes générations motivées qui veulent construire leur réseau professionnel et gagner en expérience, en présentiel. Par ailleurs, pour les petites équipes, les jeunes recrues sont ravis de pouvoir échanger à l’heure du déjeuner avec d’autres jeunes recrues de leur génération ; et c’est compréhensible. Enfin, il y a également une logique RSE, puisque la mutualisation de parties communes (couloirs, salles de réunion, sanitaires, cuisine) et des moyens (chauffage), fait que l’empreinte carbone est significativement réduite. Les bâtiments sont mieux exploités, et cela réduit le besoin d’en construire de nouveaux. Qu'est-ce que le corpoworking et comment l'implémenter au sein de ses locaux ? - Isospace

La confidentialité

La confidentialité est souvent identifiée comme le frein majeur au Corpoworking. En effet, on redoute souvent que des données fuitent. Si votre entreprise est secret-défense, évidemment, oubliez. Mais sinon, il faut avoir conscience que les dangers proviennent beaucoup de l’interne, avec un commercial qui part avec un fichier client ou d’Internet avec la propagation de virus. Les voisins de bureaux ne sont jamais le plus grand danger, d’autant que dans la plupart de cas, les bureaux sont fermés, et ferment à clé. Pour le réseau internet, il est possible de faire tirer une fibre dédiée ou d’avoir un réseau privé grâce à des switchs infogérés. Une de ces deux solutions suffit à rassurer les plus précautionneux.

Comment démarrer ?

La mise en place d’un Corpoworking peut se faire de manière autonome, sans forcément recourir à un prestataire. Il suffit de passer un peu de temps à « markéter » les bureaux avec de belles photos et un descriptif pertinent, puis à les référencer auprès de partenaires spécialisés dans le flex-office ou d’autres réseaux tels que les réseaux sociaux. Le marketing du bouche à oreille peut fonctionner, mais il connaitra vite ses limites. Un professionnel pourra vous faire économiser du temps et aura un réseau plus large pour faire la promotion de vos bureaux, avec l’accès aux sites d’immobilier professionnel et aussi via un réseau de brokers avec qui il est en contact. Certains font également de l’approche directe et contactent directement les chefs d’entreprises susceptibles d’être intéressés afin de les informer de l’existence de bureaux à proximité de leur bureau actuel. Cette approche est très appréciée lorsqu’une entreprise voisine veut réduire (lorsqu’elle est en fin de bail) ou augmenter sa surface. Un professionnel maximise les chances de trouver un locataire rapidement et donc permet de réduire la durée de vacance locative.

En conclusion

Le Corpoworking peut être une expérience très intéressante, humainement et financièrement. Elle aura d’autant plus de succès que l’entreprise accueillante sera prévenante avec ses locataires. Le Corpoworking est flexible réversible. L’entreprise accueillante garde la faculté de récupérer ses bureaux en cas de besoin. Le Corpoworking est un cycle : certaines entreprises accueillantes par le passé, deviennent des Corpoworkeurs. La finalité est davantage l’usage de bureau que de savoir qui détient le bail ou qui est propriétaire. Le Flex dans tous ses états !
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