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Afrique : La France perd des points !

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Traditionnellement partenaire privilégié de la France, l’Afrique exerce aujourd’hui un attrait énorme auprès d’autres acteurs, tels que la Chine et l’Inde, qui gagnent des parts de marché. L’assureur-crédit Coface a publié une étude qui peut éclairer nos PME et ETI sur les défis et les opportunités de ce continent au fort potentiel.

Par Serge De Cluny

La France importe plus qu’elle n’exporte et sa balance commerciale est déficitaire…. On le sait et cette réalité est un peu différente concernant ce continent comme l’explique Ruben Nizard, économiste Afrique subsaharienne de la Coface :  « L’Afrique représente un poids marginal dans les échanges de la France. Mais le continent a aussi une position particulière car la France y entretient un excédent commercial« .

D’après l’étude sur les échanges France/Afrique que la Coface a publié le 20 juin, Les parts de marché à l’exportation de la France en Afrique sont passées de 11% en 2000 à 5,5% en 2017, une chute de plus de 50% qui s’applique à tous les pays et à tous les domaines, en dehors du secteur de l’aéronautique. L’étude dresse un bilan décevant pour nos entreprises :  « La France est en recul là où elle était historiquement leader, comme les pays de l’Afrique francophone. Il n’y a qu’au Gabon où elle reste en tête même si, là aussi, elle perd des parts de marché ».

Cette perte de vitesse des entreprises françaises profite principalement à deux grandes économies émergentes dans ce continent; la Chine et l’Inde qui récupèrent l’essentiel de nos parts de marché sans oublier voisine allemande qui a su également tirer partie du recul français en Afrique.

Des secteurs en souffrance

Il est triste de constater que les exportations françaises sont passées de 12 % en 2001 à 6% en 2017 dans le secteur des machines avec pour exemple le Sénégal où la chute des parts de marché françaises est allée jusqu’à atteindre les 25%.

Nos entreprises font face à une concurrence qui vient de Turquie, d’Espagne mais surtout de Chine, dont la part a été multipliée par huit et représente aujourd’hui un quart des exportations totales de machines.

Même tendance pour le secteur des appareils électriques et électroniques dans lequel la Chine se taille la part du lion aux dépends de la france en raflant l’essentiel des marchés du continent.

L’inde, quant à elle, se distingue dans le secteur pharmaceutique où elle collectionne les parts de marché. Elle progresse dans le domaine des exportations pharmaceutiques vers l’Afrique de 5% en 2001 à 18% en 2017, notamment grâce à leur forte présence sur le segment des médicaments génériques à bas coût.

Le marché automobile se retrouve partagé entre plusieurs acteurs, par le fait notamment de la réorganisation des chaines de production. La Chine et l’Inde, spécialisés dans les pièces détachées, sont devenus les principaux fournisseurs de l’Afrique. La France se retrouve au 7ème en 2017 alors qu’elle était au 3ème rang en 2001, tandis que d’autres pays européens progressent comme la Roumanie ou l’Espagne.

Enfin, dans le secteur du blé, le recul français s’explique par une très mauvaise récolte et la concurrence de la Roumanie, de l’Ukraine et de la Russie qui en 2017 ont fourni plus de 40 % du blé total (contre seulement 3 % en 2001).

Des perspectives malgré tout

L’optimisme étant de rigueur sur pme-eti.fr, nous soulignons tout de même que le secteur aéronautique enregistre toujours de très bonnes performances en regroupant actuellement 33% de parts de marché alors qu’il n’en comptait que 12 % en 2001.

D’ailleurs, l’étude de la Coface se garde bien de dresser un bilan fataliste pour nos entreprises: « Il est possible d’améliorer les exportations françaises en Afrique et même d’envisager un gain potentiel de 21 % dans 27 pays. Si ce potentiel avait été exploité, cela aurait représenté 1,5 point de parts de marché regagnées en 2017. Il aurait permis à la France d’atteindre son niveau d’avant la crise de 2008 et des subprimes« , assure Ruben Nizard.

Par exemple, voici deux pays-clés sur lesquels les investissements français devront se porter, toujours selon l’assureur-crédit : l’Algérie et le Maroc qui représentent de véritables opportunités pour les exportations françaises dans de nombreux domaines.

Parmi les autres pistes évoquées par la Coface, il faudrait renforcer la présence française dans des zones où elle est relativement faible, comme par exemple en Afrique de l’Est et en Afrique australe, et bien sur concentrer nos efforts vers les pays ayant un système légal d’origine française, comme les marchés d’Afrique francophone, notamment dans la bande sahélienne (Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad).

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La facture est un écrit papier ou électronique dressé pour constater les conditions d’achat et de vente des produits, denrées ou marchandises et des services rendus. Cependant, dans une relation d’affaires, on peut faire « confiance » à son co-contractant sans pratiquer de simples diligences. Il peut s’en suivre des conséquences inattendues comme la qualification de factures de complaisance lors d’un contrôle fiscal.

Par Nathalie SAINTE ROSE MERIL – Avocate fiscaliste

L’économie de la TVA repose sur le principe selon lequel l’impôt inclus dans le prix d’une opération taxée est déductible de la taxe applicable à cette opération. La déduction est toutefois subordonnée, d’un point de vue formel, à la possession par les assujettis d’un document comportant distinctement la mention de la TVA. Dans la généralité des cas, ce document, qui justifie l’exercice du droit à déduction, est constitué par la facture remise par le fournisseur des biens ou des services.

Les règles de facturation sont définies par les articles 289 et 289 bis u CGI Les mentions à faire figurer sur les factures relèvent de l’article 242 nonies A de l’annexe II au CGI.Les factures de complaisance ou fictives sont définies à l’article 1737- I du CGI qui dispose qu’entraîne l’application d’une amende égale à 50 % du montant :

  1. des sommes versées ou reçues, le fait de travestir ou dissimuler l’identité ou l’adresse de ses fournisseurs ou de ses clients, les éléments d’identification mentionnés aux articles 289 et 289 B et aux textes pris pour l’application de ces articles ou de sciemment accepter l’utilisation d’une identité fictive ou d’un prête-nom ;
  1. de la facture, le fait de délivrer une facture ne correspondant pas à une livraison ou à une prestation de service réelle

Une facture est considérée comme fictive lorsqu’il est établi qu’elle ne correspond pas à une livraison ou à une prestation de service réelle (§2 de l’article 1737-1 du CGI)

La facture de complaisance correspond à une livraison de biens ou une prestation de services réellement effectuée mais par une personne autre que l’auteur de la facture (§1 de l’article 1737-1 du CGI)

L’administration regardera en premier lieu le flux financier pour constater et déceler des factures de complaisance ou fictive.

La comptabilisation de factures de complaisance ou fictives permet :

– la minoration des bénéfices imposables

– la récupération de la TVA facturée

– le travail dissimulé

Les sanctions applicables :

  • Rejet de la déduction de la TVA
  • Rejet de la charge en cas de facture fictive
  • Distribution au bénéficiaire (Attention, l’Administration peut demander la copie des chèques ou rechercher le bénéficiaire effectif des paiements pour l’application des distributions)
  • Amende de 50% du montant de la facture

Exemples de procédés donnés par l’Administration fiscal

Procédé “primaire”

Les factures établies par le fournisseur réel sont faites à des faux noms, des fausses adresses ou pour des quantités ne correspondant pas à celles effectivement livrées.

Procédé “intermédiaire”

Le fournisseur va transformer l’opération réalisée, à l’origine fiscalement non déductible, en opération déductible (exemple : construction d’un court de tennis au profit du dirigeant maquillé en travaux immobiliers réalisés pour la société).

Procédé plus élaboré

C’est le recours à la fausse facture “taxi”. Dans cette hypothèse, la fausse facture couvrant une opération réelle, va être établie par une autre personne que celle qui a réellement réalisé l’opération.

La facture fictive d’achat ou de vente

Le document établi ne couvre aucune livraison de biens ou prestation réelle. Les sommes ainsi dégagées servent à alimenter une “caisse noire” ou sont directement appréhendées par les dirigeants. La facture fictive est très souvent établie par une société défaillante fiscalement.

Le simple fait de payer le dirigeant en lieu et place de la société alors que la prestation est réelle peut être qualifié de facture douteuse. Il est donc conseillé de procéder aux vérifications d’usage lorsque vous établissez un règlement à votre co-contractant et de ne jamais effectuer de règlement directement au dirigeant de la société, et encore moins d’établir un chèque sur lequel vous laissez le dirigeant inscrire le nom du bénéficiaire.

Co-construction et Intelligence collective
Abandonnez l’approche « top-down », favorisez l’intelligence collective pour valoriser vos collaborateurs et les engager dans votre stratégie d’acquisition de nouveaux talents. Et si certains de vos collaborateurs partageaient des habitudes, avaient les mêmes goûts, les mêmes modes de vie, les mêmes besoins ? Les fédérer pour qu’ils puissent échanger, s’entraider, progresser et rayonner davantage, vous permettrait de vous inscrire dans ce cercle vertueux des entreprises qui mettent leurs collaborateurs au cœur de leur stratégie de développement. Par Céline Cherqui – Fondatrice de OneWay Pour réussir ce pari, la stratégie idéale est de créer des communautés. Ok, mais c’est quoi exactement une communauté ? Le petit Robert nous apprend qu’une communauté est « un groupe social dont les membres vivent ensemble, ou ont des biens, des intérêts communs ». En transposant cette définition au monde du travail, nous pouvons en déduire qu’une communauté peut désigner un groupe de collaborateurs, réunis au sein d’une entreprise pour former un collectif, qui partagent des compétences, des valeurs ou des intérêts à se retrouver. Quelle que soit la forme que prend cette communauté au sein d’une entreprise, l’enjeu principal reste le même : permettre aux collaborateurs d’échanger librement, de partager des retours d’expérience entre pairs, d’évoluer ensemble, d’organiser des événements …et donc de créer une intelligence collective. En adoptant cette posture et en créant des « communautés », les entreprises mettent leurs collaborateurs au cœur de leurs priorités. Notez également que chaque collaborateur engagé dans une communauté d’experts peut devenir un ambassadeur, favoriser la viralité de la marque employeur et générer des cooptations. D’accord, mais comment s’y prendre pour créer des communautés ? 7 éléments indispensables pour vous aider à poser les bases : 1️⃣ Choisir sa stratégie Quels sont les objectifs de vos communautés ? Pourquoi souhaitez-vous rassembler et fédérer vos collaborateurs ? Comment segmenter le profil des membres de vos communautés ? Quels éléments vous permettront de dire que vous en êtes satisfaits ? 2️⃣ Informer vos collaborateurs Présentez-leur votre stratégie et vos objectifs en leur précisant qu’il n’y a aucune obligation Mettez en avant la valeur ajoutée qu’ils pourront en tirer Repérez les collaborateurs réellement motivés pour en faire des participants-clés Recueillez leurs questions ou appréhensions 3️⃣ Définir précisément les participants-clés Quel collaborateur prendra le rôle de référent de la communauté ? Qui publiera sur les réseaux sociaux ou sera responsable du suivi des KPIs ? De qui sera composée la communauté ? Quels sont les besoins ou attentes des membres de la communauté ? 4️⃣ Valoriser l’impact des participants sur les réseaux sociaux Quel rayonnement aura ma communauté ? Quelles valeurs incarnera-t-elle ? Quels types de messages diffusera-t-elle ? En quoi sera-t-elle différente d’autres communautés existantes ? 5️⃣ Faire vivre votre communauté Quels types de contenus à forte valeur ajoutée est-il pertinent de partager ? Quels événements favorisant le partage est-il intéressant d’organiser ? Qui inviter à ces événements pour faire rayonner votre marque employeur ? Comment les membres ont-ils envie de « vivre » au sein de cette communauté ? 6️⃣ Mesurer et Ajuster Combien de nouvelles idées ont émergé de la communauté ? Quel est l’impact de la communauté sur mon objectif initial ? Combien de participants étaient présents lors des derniers événements organisés par la communauté ? Les feedbacks des membres de la communauté sont-ils plutôt positifs, neutres ou négatifs ? 7️⃣ Remercier Pensez à faire des événements pour remercier vos collaborateurs et les membres de la communauté pour leur contribution active dans cette démarche d’influence collective. 💡 Vous souhaitez rayonner à travers une marque employeur forte et cohérente ? Développer votre stratégie d’acquisition de nouveaux talents ? Fidéliser vos collaborateurs ? Créez une communauté au service du Recrutement et faites de vos collaborateurs des ambassadeurs Ce groupe proactif vous permettra de :
  • Offrir un parcours candidat et une expérience collaborateur de qualité grâce à l’amélioration continue de vos process
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Vous l’aurez compris, créer des communautés vous permettra de renforcer l’intelligence collective et d’entrer dans le cercle des entreprises où il fait bon travailler.
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