L’Université d’été du Medef célébrait, les 28 et 29 aout derniers, ses 20 ans. En effet, qui aurait pensé que l’événement initié en 1998 pour rassembler dans un cadre détendu quelques centaines de patrons par Denis Kessler, alors numéro 2 de Ernest-Antoine Seilliere qui dirigeait le Medef à l’époque, connaitrait une telle vitalité. Et pourtant, il justifie son existence chaque fois davantage et cette année, l’événement a été couronné par la présence du premier ministre Edouard Philippe autour du thème: dans « 20 ans »: quelle France ? Quelle planète ? Quelle société ? Quelles croyances ?
Par Serge de Cluny
L’université d’été du Medef est le rendez-vous économique de la rentrée et il s’est déroulé sous de bons auspices car les patrons français ont le moral, les indicateurs sur les investisseurs étrangers sont à la hausse, la France est de retour sur la scène internationale d’après les déclaration de Geoffroy Roux de Bézieux, le président du Medef, qui précise dans le foulée que ce retour reste à confirmer vu l’ampleur du défi à relever.
Le gouvernement en phase avec les entreprises
C’est le message clair qu’est venu faire passer Edouard Philippe à l’université d’été du Medef. Pour sa première prestation devant ce parterre, le premier ministre, est venu rassurer en se faisant le VRP de la politique économique que son gouvernement mène depuis un an, en égrenant les mesures probusiness adoptées par son équipe ministérielle.
Il faut dire qu’Edouard Philippe était attendu sur les mesures budgétaires de ces derniers jours qui ont un peu embrouillé la communication du gouvernement. Il déclarait, en effet, le 26 août dans une interview au « Journal du dimanche », que son gouvernement ne recourerait pas à une « mesure brutale de transfert vers les entreprises » débattue cet été, celle du financement des arrêts maladie de courte durée. Cette précision a permis de rassurer les chefs d’entreprise pour qui un tel dispositif représentait un « énorme chiffon rouge ».
Edouard Philippe a aussi défendu les choix budgétaires annoncés par M. Le Maire, confirmant qu’il ne s’agit pas d’ »une forme de zigzag » : « Nous mettons en œuvre les choses sérieusement, au regard de la croissance dont nous disposons », explique le premier ministre, qui devait effectuer une série de rencontres à partir du 29 aout avec les organisations syndicales et patronales concernant l’agenda social à venir. Il a par ailleurs indiqué les deux thématiques qu’il souhaitait y aborder : l’assurance-chômage, afin de « faire en sorte qu’il soit toujours plus intéressant de revenir vers le travail, toujours et de façon systématique » ainsi que la santé au travail, avec l’épineuse question du financement des arrêts maladie.
Le premier ministre fera mention de « l’extravagance d’un pays » dans lequel le taux de chômage est passé de 9,6 % à 9,1 % en un an et où, partout, les entreprises ont du mal à recruter. « L’apprentissage doit être une voie royale d’accès à l’emploi, c’est un défi collectif », martèle-t-il.
Le Medef satisfait mais prudent
Geoffroy Roux de Bézieux, le nouveau président du Medef n’a pas manqué de reconnaitre la volonté du gouvernement de redonner de la confiance aux entrepreneurs à travers les différentes réformes engagées comme celle du code du travail, du projet de loi avenir professionnel ou encore de la suppression d’une « anomalie française, la surtaxation du capital ». Le nouveau patron des patrons a su saisir l’occasion pour imprimer sa marque en appelant les membres du Medef, lors de cette université d’été du Medef, « à se saisir de ces réformes pour les utiliser à plein » et à « être capable de renvoyer la balle sur la fiscalité du capital et d’investir dans les entreprises ».
Geoffroy Roux de Bézieux a assuré au premier ministre en s’adressant directement à lui : « Nous prendrons notre part au redressement du pays quand les outils nous seront donnés ». Il a également profiter du moment pour souligner, sous les applaudissements, « le très mauvais signal » envoyé et de déclarer « Certes, nous ne sommes pas revenus aux temps que nous avons connus du zig et du zag mais la stabilité, c’est en soi une politique fiscale probusiness ». Il n’hésitera pas non plus à se référence aux propos d’un autre premier ministre, Manuel Valls en disant: « Monsieur le premier ministre, nous préférons les preuves d’amour aux déclarations d’amour. »
Les deux hommes ont évoqué l’idéal européen qu’ils partagent et qui est critiqué tous azimut. « Le rêve européen s’est évanoui dans les sables du repli » ,déclare le président du Medef qui souhaiterait une Europe plus sociale : « Ce modèle, ce n’est ni l’État-providence à bout de souffle ni une jungle sans foi ni loi. » Et ce afin de batir dans le cadre d’un agenda économique et social auquel il verait bien une association avec « au moins les syndicats réformistes ».
Big 2024 soufflera la dixième bougie de l’évènement à l’Accor Arena Paris le 10 octobre 2024. Découvrez le thème du plus grand rassemblement business d’Europe à travers le mot de Nicolas Dufourcq, directeur général de Bpifrance ainsi que les thématiques concrètes et utiles qui y seront abordées et les premiers top speakers.
Après neuf éditions, BIG 2024 se tiendra au cœur de l’Accor Arena Paris. L’an dernier, vous étiez plus de 68 000 à participer à la 9e édition de Big, placée sous le signe de la fierté.
Cette année, le progrès sera à l’honneur de cette édition anniversaire
« Oui nous avons choisi le thème du Progrès. Car nous y croyons, comme des Robinsons sur leur île. Nous aimons le présent, mais nous aimons encore plus le futur. Nous croyons aux nouvelles frontières de l’émancipation. Nous croyons que les entrepreneurs sont une des grandes solutions aux problèmes de notre société, car ils mettent chaque jour leur existence en jeu au service du Progrès. Comme eux, nous aimons rêver et voir de grandes perspectives. Je répète : nous aimons rêver. Nous pensons notamment que la technologie va nous surprendre en changeant radicalement notre mode d’être au monde. Et qu’il ne tiendra qu’à nous de canaliser cette énergie vers la construction d’un monde meilleur, moins violent, plus équitable, ouvert, cultivé, tolérant, aimant la nuance. Nous savons que pour soutenir une telle croyance il faut deux valeurs : la volonté, et l’optimisme. Nous les avons. » Nicolas Dufourcq, directeur général de Bpifrance. L’an dernier, vous étiez plus de 70 000 à participer à la neuvième édition de Big. Le 10 octobre prochain, le plus grand rassemblement business d’Europe revient avecPlus de 1 000 intervenants et 150 top speakers pour BIG 2024
Parmi eux :- Sabrina Soussan, chairman et CEO de Suez
- Nicolas Santi-Weil, CEO d’AMI Paris
- Etienne Klein, Directeur de recherche au CEA, Membre de l’Académie des technologies
- Yasmine Belkaid, directrice générale de l’Institut Pasteur
- Emmanuelle Merci, directrice générale de Loft Orbital
- Denis Ladegaillerie, fondateur et PDG de Believe
- Eléonore Crespo, cofondatrice et CEO de Pigment
Des ateliers concrets pour booster votre business et comprendre les enjeux de demain
Prenez part à plus de 500 ateliers et masterclass, déclinés sous neuf thématiques : créateurs d’entreprise, international, climat, santé, innovation, jeunes et étudiants, industrie, culture et technologies. Au programme :- Quelle place pour la France dans la nouvelle chaîne de valeur de l’IA – ECHO Avenir
- Créer ou rejoindre une startup deeptech, ce n’est pas réservé qu’aux chercheurs ! – Salon Deeptech
- Comment la jeunesse va façonner l’avenir de l’industrie française – Bulle French Fab
- Femmes entrepreneures : plus haut, plus fort, plus loin – Bulle Créa
- L’adaptation : se préparer au climat futur et à ses conséquences sur vos activités – Bulle Le Coq Vert
- Financer et garantir son développement à l’international – Agora Projection
- Innovations en santé, appréciées à leur(s) juste(s) valeur(s) ? – Bulle French Care
- IA générative et gaming, un mariage de raison ? – ECHO 1
- La jeunesse, un atout pour aller se faire voir ailleurs – Agora Projection
- Financer son projet innovant grâce à France 2030 – Masterclass 7