Le premier ministre Québécois Philippe Couillard est en visite en France cette semaine dans le cadre de la 20e rencontre alternée des premiers ministres français et Québécois. Après avoir rencontré Emmanuel Macron ce lundi, il rencontre aujourd’hui, jeudi, son homologue français, Édouard Philippe, avec qui il doit signer une déclaration concluant cette 20e rencontre alternée . Mercredi, ce fervent partisan du libre-échange était l’invité de la Chambre de commerce et d’industrie de Paris–Île-de-France où il s’est livré à une défense tous azimuts du traité entre l’Union européenne et le Canada. En prime, il annonce des ententes économiques bilatérales France-Québec à hauteur de 125 millions de dollars (plus de 77 millions d’euros).
Par Franck BOCCARA
M. Couillard s’est également rendu mardi au siège social d’Airbus, à Toulouse, pour rencontrer le grand patron Tom Anders. Le dossier Bombardier, qui a cédé le contrôle de la CSeries au géant français Airbus, était notamment à l’ordre du jour.
Le lendemain, accompagné d’une forte délégation d’hommes d’affaires, il avait assisté à la signature d’une trentaine d’ententes de collaboration et de partenariat entre des entreprises françaises et québécoises
Bien que certaines restent des déclarations d’intention, d’autres se traduisent par des investissements concrets, notamment le prêt de 34 millions accordé par le gouvernement du Québec au boulanger français Bridor. Le projet qui totalise 88 millions de dollars permettra à l’entreprise française, exportatrice dans le monde entier, de moderniser ses installations de Boucherville. Son président Francis Bon, souligne que sa société a déjà bénéficié d’un prêt semblable il y a quelques années. » Pour l’industriel qui s’implante, jouir d’un tel prêt consenti par l’État, c’est une sécurité, une garantie incontournable », affirme-il.
Effenco, fabricant québécois de moteurs hybrides, a également signé une entente avec la compagnie française Derichebourg. Ce dernier équipera plus de 250 camions de la flotte française de Derichebourg à partir du mois de mai. Cette technologie québécoise permet de réduire la consommation d’essence et les émissions de gaz à effets de serre de 30% . « Pour nous, c’est fantastique, dit Simon Poulin, le directeur des ventes d’Effenco,. Il s’agit d’une première entrée sur le marché européen. En accompagnant la compagnie Derichebourg, qui est notamment présente au Maroc et en Italie, nous avons bien l’intention de vendre notre technologie dans d’autres pays ». Ce partenariat a débuté au Québec en 2016, où l’entreprise québécois équipe déjà plus de 80 camions Derichebourg, chiffre qui devrait bientôt atteindre la centaine.
L’École des hautes études commerciales de Montréal (HEC) et l’École supérieure de commerce de Paris (ESCP) ont aussi signé un entente. l’ESCP, doyenne mondiale des écoles de commerce dispose de campus dans plusieurs capitales européennes. Il a été conclu que les étudiants de ces deux écoles pourront obtenir une double maîtrise en management reconnue sur les deux continents.
Le premier ministre Québécois doit se rendre, plus tard dans la journée, au ministère des Affaires étrangères pour célébrer les 50 ans de l’Office franco-québécois pour la jeunesse, qui a déjà permis à 150 000 jeunes Français et Québécois de traverser l’Atlantique et de faire un stage en France ou au Québec.
Ces relations fortes et privilégiées qu’entretiennent la France et le Québec, qui ne cessent de se dynamiser et de s’étendre à tous les niveaux, représentent pour nos PME/ETI des opportunités qu’elles ne peuvent ignorer. D’autant plus que les facteurs linguistiques et culturels communs ainsi que les accords existants facilitent considérablement l’accès à des marchés prometteurs.
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Les premières start-ups à avoir démocratisé le concept en France sont « Le droit pour moi » qui offrait dès 2016 une mise en rapport directe avec un avocat pour moins de 50 euros et « Call a lawyer » qui répliquait avec une formule « 20 minutes à 20 euros » permettant un entretien téléphonique immédiat avec un avocat.
Cette nouvelle tendance répond aux réticences des chefs d’entreprise à se rendre directement chez un avocat par crainte d’une dépense trop importante. Les cabinets d’avocats, étonnament, y trouvent également leur compte en créant ainsi un premier lien avec la PME qui leur permet de décomplexer certains dirigeants.et d’amorcer une dynamique commerciale.
« Captain contrat », elle, propose une assistance en ligne pour toute démarche juridique (ouverture de société, rédaction de contrats, gestion des litiges avec les employés) ainsi que la mise en rapport avec un avocats sous 24 heures parmis la centaine qui collaborent avec la start-up.
ETI et grands comptes : quel services ?
Ces Legal Tech s’inscrivent généralement dans le cadre d’une offre plus complète qui prend en compte l’ensemble des besoins des entreprises de ces tailles. La dématérialisation sécurisée des documents est la clé de voute de ces partenariats dans la mesure où elle regroupe toutes les possibilités de stockage, de traçabilité, de consultation ou de partage de données.
Les contrats, les baux immobiliers ou encore la propriété intellectuelle et autres domaines juridiques sont alors gérés de facon sécurisée, confidentielle, collégiale et le tout dans le cadre d’une démarche « zéro papier ».
Parmis les différents prestataires qui se démarquent, on peut citer, en France, « DiliTrust », par exemple qui commercialise des solutions adaptées et bien sur, l’americain « The Diligent Group ».
Il est indéniable que ces outils, qui sont sur un marché très porteur, et qui allient efficacité, sécurité et respect de l’environnement, représentent aujourd’hui une valeur ajoutée pour nos entreprises, mais ils restent cependant des outils.
Alors les Legal Tech pourront-elles remplacer l’avocat traditionnel ? Pas nécessairement car il ne faut pas sous estimer un élément fondamental dans ce domaine: la relation humaine. c’est souvent à travers ces relations, souvent de plusieurs années, que se crée la confiance et l’intimité nécessaires à un service de conseil juridique véritablement personnalisé. Et ça, nos chefs d’entreprise le savent bien !!