Elles explosent en nombres ces dernières années !! Les Legal Tech offrent des solutions de numérisation et d’externalisation du service juridique. En plus d’être écologiques, elles répondent à des problématiques bien réelles pour les PME ainsi que pour les ETI et les grands comptes. Vont-elles pour autant remplacer l’avocat traditionnel ? Voyons leurs prestations et essayons d’y répondre.
Par Franck BOCCARA
La legal Tech peut être une start-up ou même une structure déjà existante. Elle a bien compris le manque de personnel juridique dans les PME françaises et elle y répond en numérisant les données juridiques et en mettant en réseau plusieurs avocats, ce qui accroit la réactivité et réduit le coût pour les dirigeant de PME.
Les premières start-ups à avoir démocratisé le concept en France sont « Le droit pour moi » qui offrait dès 2016 une mise en rapport directe avec un avocat pour moins de 50 euros et « Call a lawyer » qui répliquait avec une formule « 20 minutes à 20 euros » permettant un entretien téléphonique immédiat avec un avocat.
Cette nouvelle tendance répond aux réticences des chefs d’entreprise à se rendre directement chez un avocat par crainte d’une dépense trop importante. Les cabinets d’avocats, étonnament, y trouvent également leur compte en créant ainsi un premier lien avec la PME qui leur permet de décomplexer certains dirigeants.et d’amorcer une dynamique commerciale.
« Captain contrat », elle, propose une assistance en ligne pour toute démarche juridique (ouverture de société, rédaction de contrats, gestion des litiges avec les employés) ainsi que la mise en rapport avec un avocats sous 24 heures parmis la centaine qui collaborent avec la start-up.
ETI et grands comptes : quel services ?
Ces Legal Tech s’inscrivent généralement dans le cadre d’une offre plus complète qui prend en compte l’ensemble des besoins des entreprises de ces tailles. La dématérialisation sécurisée des documents est la clé de voute de ces partenariats dans la mesure où elle regroupe toutes les possibilités de stockage, de traçabilité, de consultation ou de partage de données.
Les contrats, les baux immobiliers ou encore la propriété intellectuelle et autres domaines juridiques sont alors gérés de facon sécurisée, confidentielle, collégiale et le tout dans le cadre d’une démarche « zéro papier ».
Parmis les différents prestataires qui se démarquent, on peut citer, en France, « DiliTrust », par exemple qui commercialise des solutions adaptées et bien sur, l’americain « The Diligent Group ».
Il est indéniable que ces outils, qui sont sur un marché très porteur, et qui allient efficacité, sécurité et respect de l’environnement, représentent aujourd’hui une valeur ajoutée pour nos entreprises, mais ils restent cependant des outils.
Alors les Legal Tech pourront-elles remplacer l’avocat traditionnel ? Pas nécessairement car il ne faut pas sous estimer un élément fondamental dans ce domaine: la relation humaine. c’est souvent à travers ces relations, souvent de plusieurs années, que se crée la confiance et l’intimité nécessaires à un service de conseil juridique véritablement personnalisé. Et ça, nos chefs d’entreprise le savent bien !!