A partir du 5 janvier, les voyageurs de plus de 11 ans qui désirent se rendre en France à partir de la Chine devront présenter avant l’embarquement un test de dépistage du Covid-19 négatif de moins de quarante-huit heures.
Le décret, qui est paru le 31 décembre au Journal officiel, précise que « des tests aléatoires facultatifs » pourront en plus être réalisés dès le 1er janvier à l’arrivée sur le sol national français et que les voyageurs devront « s’isoler en cas de résultat positif ». Ces mesures, qui comprennent également le port du masque obligatoire pendant le vol, restent pour l’instant relativement limitéés dans le temps puisqu’elle sont en vigueur jusqu’au 31 janvier.
Les Etats-membres de l’Union européenne (UE) n’ont pas adopté de stratégie commune à ce jour. Le gouvernement français se déclare favorable à une approche « concertée » tout en précisant qu’il fallait « prendre des mesures pour protéger les Français sans attendre une décision européenne ».
La communauté scientifique, de son côté, préconise comme d’habitude la mise en œuvre de mesures sanitaires immédiates afin d’éviter un effet domino. Yazdan Yazdanpanah, directeur de l’Agence de recherche sur les maladies émergentes, dénonce ces mesures prise sans concertation en déclarant dans le Journal de Dimanche que « Nous avons besoin de cohérence », car « la cohérence permet l’acceptabilité » dans la population.
Au-delà des contrôles, le gouvernement exhorte les voyageurs français à reporter tout vol à destination de la Chine pour des motifs non impérieux et le ministère de la santé estime que la situation épidémique en Chine est suffisamment « sérieuse » pour justifier ces mesures. L’exécutif évoque notamment un « risque important de circulation intense du virus » avec des « flux massifs » qui vont être générer par les célébrations du Nouvel An chinois par la réouverture des frontières, le 8 janvier. Le ministère des transports prévoit une reprise des vols de Chine vers la France dans les prochains jours car jusqu’à présent, les flux représentait seulement une dizaine de rotations par semaine, avec près de trois mille passagers, tous à destination de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle.