Singapour et la Thaïlande ont opté pour un processus d’allègement des règles d’entrée sur leur territoire pour les touristes d’affaires et les voyageurs. Bien que nous sommes encore loin d’une normalisation des mouvements de tourisme, il s’agit clairement d’un premier pas significatif.
Par Eric Orsini
Singapour comme la Thaïlande font clairement partie des pays pour qui le besoin de rouvrir leurs frontières est impératif, cependant leurs raisons sont totalement différentes. Pour Singapour qui est une plaque tournante majeure pour toute l’Asie du Sud-Est au niveau commercial et financier, le besoin de se reconnecter au echanges internationaux est vital. Concernant la Thaïlande, qui reste la première destination touristique en Asie, il s’agit de sauver une activité touristique en berne et de relancer le secteur MICE .
Singapour s’ouvre uniquement au tourisme d’affaire
Le Premier ministre de Singapour, Monsieur Lee Hsien Loong a récemment admis lors d’un discours que la ville-État n’avait d’autre solution que d’alléger les restrictions d’entrée sur son territoire. « Le commerce et les voyages sont notre force vitale », déclarait-il. « Plus nos frontières resteront fermées aux voyageurs, plus nous risquerons de perdre définitivement notre statut de plaque tournante internationale, ce qui portera préjudice à notre propre existence ».
La ville-État a donc pris la décison de rouvrir ses frontières à compter de la mi-janvier sous le programme Connect@Singapore qui accepte les voyageurs en provenance de tous pays mais qui n’autorise le séjour sur son territoire qu’aux voyageurs d’affaires et aux officiels en visite. De plus, une jauge sera fixée pour limiter le nombre limité de voyageurs étrangers qui ne pourront résider plus de 14 jours dans le pays, selon un communiqué du ministère du commerce.
Déjà connu pour son niveau élevé de propreté et d’exigence sanitaire avant la pandémie, Singapour va imposer des règles très strictes aux voyageurs qui devront réaliser des tests de dépistage au covid-19 avant de quitter leur pays d’origine ainsi qu’à leur arrivée à Singapour mais aussi de façon régulière pendant leur séjour.
Les voyageurs d’affaire ne seront autorisés à résider et à se réunir uniquement dans des lieux déterminés par le gouvernement avec impossibilité de les quitter. Il leur sera aussi interdit de contacter d’autres personnes en dehors des autres membres d’un même groupe de voyage. Tous les voyageurs seront par ailleurs tenus de télécharger l’application de traçage sanitaire de Singapour.
Les rencontres d’affaires avec les résidents locaux se tiendront dans des salles de réunion spécialement conçues qui seront équipées de panneaux de verre étanches pour pallier à tout risque risque de circulation du virus.

La Thaïlande ouvre ses portes aux Européens
La Thaïlande a entamé l’assouplissement des règles d’entrée sur son territoire aux voyageurs étrangers pour encourager une reprise du tourisme.
A la mi-décembre, le gouvernement a décidé de permettre aux citoyens de 56 pays (dont la Belgique, la France, le Luxembourg et la Suisse) de se rendre dans le pays sans visa préalable. Les voyageurs devront être munis d’un certificat attestant de leur négativité au covid-19 datant de soixante-douze heures avant leur départ au maximum.
L’obligation de séjourner dans un hôtel de quarantaine sera maintenue, selon les informations transmises par le porte-parole du groupe de travail covid-19 en Thaïlande, Monsieur Taweesin Wisanuyothin. La réservation d’hôtels devra se faire impérativement via le programme Alternative State Quarantine (ASQ). Les établissements ASQ bénéficient de l’approbation du ministère de la santé publique et du ministère de la défense thaïlandais. De plus, il faudra compter le prix du séjour dans ces hôtels de quarantaine qui fluctue entre 26 500 Baht (environ 735 euros) et 600 000 Baht (environ 16 700 euros) en fonction du standard de l’établissement.
Le temps de quarantaine reste pour l’instant de 14 jours au cours desquels les arrivants seront soumis à trois tests covid-19, contre deux auparavant. Le gouvernement thaïlandais étudie sérieusement l’option d’une réduction de la quarantaine à 10 jours grâce à un plus grand nombre de tests. Les autorités du pays ont par ailleurs étendue la validité du visa de 30 à 45 jours.