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STRATÉGIES

« Le filet d’eau se transforme en ruisseau, mais, en France, nous sommes encore loin du fleuve d’ETI » déclare Jean-François Lécole, PDG du cabinet Katalyse, qui constate une évolution dans ce sens parmis les entreprises de l’hexagone. tout en restant loin derrière de modèle de nos voisins allemands dans ce domaine. Cependant, le nombre de PME qui se constituent en ETI, souvent par croissance externe, augmente de facon régulière. Par Eric Orsini L’action de l’écosystème financier et du gouvernement commence sérieusement à porter ses fruits. « Les fonds d’investissement, Bpifrance en tête, jouent un grand rôle dans ce phénomène. Bpifrance a notamment lancé des accélérateurs destinés aux PME et aux ETI, analyse le PDG de Katalyse, cabinet qui a été choisi par la banque publique d’investissement pour conseiller les entreprises accélérées par Bpifrance. Tout ceci commence à produire un effet : les fonds, quand ils investissent dans une entreprise, poussent – parfois un peu trop d’ailleurs – les entreprises à s’internationaliser et à faire des acquisitions à l’étranger. »
Nous vivons une nouvelle ère économique. Conscientes de la nécessité de se transformer, se digitaliser, s’internationaliser pour mieux batailler sur les fronts des nouveaux marchés, les PME françaises sont en mouvement. Par la rédaction [embedyt] https://www.youtube.com/watch?v=OeuaHovO14A[/embedyt]
Entreprises à taille humaine, proximité managériale, passion d’entrepreneurs, prises de risque considérables, ancrage local, agilité, plus que jamais les PME jouent de leurs singularités et leurs atouts pour gagner en compétitivité. Le 12 juin, au Palais Brongniart, nous donnons rendez-vous à tout l’écosystème PME pour montrer les entreprises les plus dynamiques, les plus créatives, susciter l’échange entre personnalités politiques et chefs d’entreprise, donner aux entrepreneurs des solutions concrètes à travers des ateliers pratiques mais aussi nouer des liens avec des grands groupes, des start-ups, des institutions, et faire des affaires bien sûr. Guy Savoy, Antoine Jouteau, Sandra Rey, Marie Schneegans et d’autres chefs d’entreprise de grand talent vont partager en plénière leur réflexion et leur expérience de la créativité. Loi Pacte, code du Travail, l’Europe et les PME… Bruno Le Maire, Muriel Pénicaud, Nathalie Loiseau ainsi que d’autres membres du gouvernement et des parlementaires viendront dialoguer avec les chefs d’entreprise sur les sujets d’actualité qui les concernent. A la CPME, nous avons pensé cette journée en fonction des besoins des patrons de TPE-PME : rendez-vous d’affaires organisés à l’avance et en ligne depuis le site du forum, Accélérateur de start-ups qui valorise les innovations, Plateau TV qui donne la parole aux patrons de PME et à leur écosystème toute la journée… Le 12 juin, c’est le rendez-vous de ceux qui osent, qui prennent des risques, qui inventent. Je vous donne rendez-vous au Palais Brongniart avec les PME pour une journée passionnante. François Asselin, Président de la CPME > Pour plus d’informations : www.pmebycpme.com/forum-pme > Inscrivez-vous gratuitement : https://www.pmebycpme.com/inscriptions
Selon les derniers chiffres 2017 dévoilés par la Fédération Française de la Franchise, le modèle économique de la franchise n’en finit pas de séduire : +76 nouvelles enseignes, + 2.594 franchisés, +8,07% de CA ! Chaque année, la Fédération Française de la Franchise publie les chiffres de la franchise de l’année précédente. Et en 2017, le modèle de la franchise cartonne ! Jugez plutôt : l’an dernier, 1 976 réseaux (+4%) ont été recensés pour 74 102 points de vente (+3,6%), et la hausse du chiffre d’affaires global de l’année marque la plus grosse progression de ces dix dernières années à 59,55 milliards d’euros, soit +8,07%. « Le secteur génère 620 000 emplois directs et indirects en France et représente toujours le 1er marché européen » précise la FFF. Au total sur l’année écoulée, 76 nouvelles enseignes (réseaux) ont vu le jour, et 2 594 nouvelles entreprises franchisées (points de vente) se sont lancées, générant 4,45 milliards d’euros de chiffre d’affaires supplémentaires par rapport à 2016.

Illustration chiffres de la franchiseLes chiffres de la franchise en 2017

Si tous les secteurs sont en hausse, certains connaissent un dynamisme record. Dans le détail :
  • L’alimentaire (comme les années précédentes) détient la palme en nombre de points de vente avec 15.278 franchisés recensés (vs 14.980 en 2016 soit +298 franchisés), affiche une progression de +11,05% du chiffre d’affaires à 21,21 milliards d’euros (vs 19,10 milliards en 2016). 195 réseaux sont recensés en 2017 dans ce secteur (vs 182 en 2016, +13), ce qui représente 9,87% du total des réseaux (20,62% du total des franchisés).
  • Le bâtiment qui comptabilise 60 réseaux en 2017 (vs 58 en 2016), connaît un véritable rebond avec 1.596 franchisés recensés en 2017 (vs 1.458 en 2016, +9,47%) et un chiffre d’affaires en hausse de +53,92% à 1,37 milliard d’euros en 2017 vs 0,89 milliard en 2016.
  • Le secteur des services à la personne avec 5.815 franchisés en 2017 (vs 5.408 en 2016, soit +7,53%), pour 221 réseaux (204 en 2016), poursuit son développement en 2017 avec un chiffre d’affaires en hausse de 12,92% à 2,01 milliards d’euros (vs 1,78 milliard en 2016). Ce secteur représente plus de 11% du nombre total de réseaux (7,85% du total des franchisés).
  • La restauration rapide poursuit également sa croissance, avec 5.321 franchisés recensés en 2017 (vs 5 169 en 2016, +2,94%) et 218 réseaux (vs 200 en 2016) ce qui représente plus de 11% du nombre de réseaux. Ce secteur dynamique a généré l’an dernier quelque 4,67 milliards d’euros de CA (vs 4,54 milliards en 2016, soit +2,86%).
  • Le secteur de la coiffure-esthétique, progresse également tant en nombre de points de vente avec 7.402 franchisés recensés en 2017 (vs 7.223 en 2016, +2,48%) qu’en chiffre d’affaires à 2,18 milliards d’euros en 2017 (vs 2,03 milliards en 2016, soit +7,39%). Le secteur compte désormais 166 réseaux (vs 164 en 2016), ce qui représente 8,40% du total des réseaux (9,99% du total des franchisés).
  • L’équipement de la personne, qui reste le secteur le plus important en nombre d’enseignes (364 en 2017, vs 358 en 2016), a vu son nombre de points de vente augmenter pour atteindre 7.114 franchisés (vs 7.083 en 2016). Le CA du secteur à 4,12 milliards d’euros en 2017, évolue peu (vs 4,10 milliards en 2016, soit +0,49%).
  • L’équipement de la maison qui totalise de son côté 121 réseaux en 2017 (vs 118 en 2016), compte désormais 3.859 franchisés (vs 3.836 en 2016). Son CA qui avait fortement augmenté en 2016, poursuit sa progression à 7,60 milliards d’euros en 2017 vs 7,08 milliards en 2016 (+7,34%).
  • L’immobilier avec ses 59 réseaux recensés en 2017 (vs 56 en 2016) pour 3.683 franchisés en 2017 (vs 3.339 en 2016) enregistre un CA en progression de +11,85%, à 1,51 milliard d’euros en 2017 (vs 1.35 milliard en 2016).
  • La restauration à thème qui totalise 100 réseaux en 2017 (vs 97 en 2016) pour 1.468 franchisés en 2017 (vs 1.425 en 2016), évolue peu en termes de CA avec un résultat de 1,60 milliard en 2017 vs 1,59 milliard en 2016 (+0,63%).
  • Le secteur du nettoyage qui avait amorcé une belle remontée en 2016, confirme son dynamisme en 2017 avec 23 réseaux recensés en 2017 (idem 2016), 435 franchisés recensés (vs 361 en 2016, +20.5%) et un chiffre d’affaires en augmentation de +28,57% à 0,09 milliard d’euros (vs 0,07 milliard en 2016).
  • Les services auto de leur côté avec 87 réseaux en 2017 (vs 83 en 2016), 8.285 franchisés en 2017 (vs 7.886 en 2016) enregistre 2,70 milliards d’euros de CA en 2017 (vs 2,58 en 2016, +4,65%).
  • Le secteur de la formation performe également cette année avec 28 réseaux (idem 2016) pour 322 franchisés (vs 318 en 2016) avec un CA en hausse de +16,67% à 0,07 milliard en 2017 vs 0,06 en 2016).
  • Le commerce divers avec ses 169 réseaux recensés en 2017 (vs 170 en 2016), pour 8.319 franchisés (vs 8.092 en 2016), enregistre un CA de 5,99 milliards d’euros en 2017 (vs 5,88 milliards en 2016, soit +1,87%).
  • Les services aux entreprises poursuivent sur leur lancée avec 127 réseaux recensés en 2017 (vs 120 en 2016), pour 2.501 franchisés (vs 2.300 en 2016), enregistrent une CA en hausse de +12,92% à 0,99 milliard d’euros (vs 0,83 milliard en 2016).
  • Les hôtels avec leurs 29 réseaux en 2017 (vs 30 en 2016) pour 2.030 franchisés (vs 1.936 en 2016), voient leur CA progresser de 8,46% à 2.82 milliards d’euros en 2017, vs 2.60 milliards en 2016.
  • Le secteur des voyages avec ses 9 réseaux en 2017 (idem en 2016) pour 674 franchisés (idem en 2016) enregistre 0,62 milliard de CA en 2017, soit l’équivalent du CA 2016.
Pour Chantal Zimmer, déléguée générale de la Fédération française de la franchise, « ces tendances reflètent bien les tendances de consommation actuelles. Les ménages sont notamment à la recherche d’une aide pour faciliter leur quotidien, les franchises de services aux personnes répondent pleinement à cette demande ».

En un clin d’œil

Palmarès des progressions de chiffre d’affaires
  1. Bâtiment +53,92%
  2. Nettoyage +28,57%
  3. Formation +16,67%
  4. Services à la personne +12,92%
  5. Services aux entreprises +12,92%
  6. Immobilier +11,85%
  7. Alimentaire +11,05%
  8. Hôtels +8,46%
  9. Coiffure-esthétique +7,39%
  10. Équipement de la maison +7,34%
  11. Services auto +4,65%
  12. Restauration rapide +2.86%
  13. Commerce divers +1,87%
  14. Restauration à thème +0,63%
  15. Équipement de la personne +0,49%
  16. Voyage +0%
Palmarès des progressions en nombre de réseaux
  1. Restauration rapide +18
  2. Services à la personne +17
  3. Alimentaire +13
  4. Services aux entreprises +7
  5. Équipement de la personne +6
  6. Services auto +4
  7. Équipement de la maison +3
  8. Restauration à thème +3
  9. Immobilier +3
  10. Coiffure-esthétique +2
  11. Bâtiment +2
  12. Formation =
  13. Nettoyage =
  14. Voyages =
  15. Commerce divers -1
  16. Hôtels -1
Palmarès des progressions en nombre de franchisés
  1. Services à la personne +407
  2. Services auto +399
  3. Immobilier +344
  4. Alimentaire +298
  5. Commerce divers +227
  6. Services aux entreprises +201
  7. Coiffure-esthétique +179
  8. Restauration rapide +152
  9. Bâtiment +138 Hôtels +94
  10. Nettoyage +74
  11. Restauration à thème +43
  12. Équipement de la personne +31
  13. Équipement de la maison +23
  14. Formation +4
  15. Voyages =
Dominique André-Chaigneau, Toute la Franchise ©
Les français ont toujours aimé l’art et cette tendance s’intensifie ces dernières années, d’autant plus que celui-ci est devenu une valeur refuge qui a régulièrement échappé aux différentes crises économiques. De plus, La fiscalité française sur les oeuvres d’art reste attractive pour les propriétaires, qu’ils soit amateurs d’art ou investisseurs à la recherche de plus-value. Voyons les raisons de cette attractivité. Par Serge De Cluny Pas d’impôt sur la détention Cette exonération est valable autant pour les particuliers que pour les entreprises: – Déjà exonéré d’ISF jusqu’en 2017 pour les particuliers, les oeuvres d’art sont actuellement totalement exclus de l’assiette de l’impôt sur la fortune immobilière issu de la loi de finances pour 2018. – Pour les entreprises, les oeuvres d’art originales achetées à des artistes vivants sont admis en déduction du résultat imposable de l’entreprise à condition d’être exposées au public pendant la durée de l’amortissement. Cette disposition donne aux entreprises la possibilité de soutenir les artistes, de valoriser leur image de sponsors et d’accroitre leur notoriété. Une TVA avantageuse Les achats d’oeuvres d’art effectués en France de façon directe auprès des artistes ou de leurs ayants-droit sont soumis au taux réduit de TVA de 5,5 %, ce qui en fait l’un des plus bas de l’Union européenne. Si l’achat se fait auprès d’un vendeur non-assujetti à TVA, celle-ci ne sera tout simplement pas applicable.
  •  Les transactions internationales
Les oeuvres d’art importées hors Union européenne sont soumises à un taux de TVA de 5,5 % et les exportations en sont intégralement exonérées. Pour les galeries d’art qui font partie de la catégorie des « entreprises assujetties qui utilisent les oeuvres d’art pour les besoins de leurs exploitations », la TVA sera de 10% pour toutes les livraisons qu’elles réalisent. Il en est de même pour les cessions de droits patrimoniaux des artistes. En dehors de ces cas précis, il n’y a pas de droit de douane pour l’art. Impôt forfaitaire sur la vente de 6.5% Lorsqu’un particulier vend une oeuvre d’art, il devra s’acquitter d’une taxe forfaitaire de 6,5 % (dont 0,5 % au titre de la CRDS) sur le prix de vente, même en l’absence de facture d’achat. Cette imposition forfaitaire s’avère bien plus avantageuse pour la détention de courte durée d’une oeuvre et lors de plus-values importantes. Il est également possible d’opter pour l’impôt sur le revenu au taux de 19 % applicable sur le montant de la plus-value auquel viennent se greffer les prélèvements sociaux (17,2 %). Ce choix peut être intéressant dans la mesure où un mécanisme d’abattement de 5 % par année de détention à partir de la 3e année amène, à partir de 22 ans et plus, à une exonération complète de l’impôt sur le revenu et des prélèvements sociaux . il faudra pour cela être en mesure de fournir une facture d’achat permettant d’établir la durée de détention ainsi que le prix d’acquisition de l’oeuvre vendue. Toute vente dont le prix  est inférieur à 5 000 euros n’est pas imposable. Héritage et transmission successorale Il faut savoir que la transmission d’une oeuvre d’art par donation ou par succession est imposée aux droits de mutation à titre gratuit comme tout autre actif. Il est alors conseillé d’anticiper toute transmission d’oeuvres d’art en utilisant, par exemple, le mécanisme de la donation-partage qui détermine la valeur de l’oeuvre au moment de la donation, elle ne pourra pas être remise en cause au moment de la succession. Concernant les héritiers, il leur est possible de régler leurs droits de succession en cédant à l’état une oeuvre. Cette solution est suspensive du paiement des droits et ne génère pas d’intérêt de retard, quelle que soit la décision finale de l’Etat. La fiscalité française sur les oeuvres d’art n’offre certes pas tous les avantages de pays comme la Suisse, Monaco ou Singapour pour les négociants mais force est de reconnaitre que la loi de finances 2018 présente de nombreux attraits pour les collectionneurs et vendeurs d’art qui trouvent ainsi des solutions créative de gestion de patrimoine  
Le gouvernement, d’un côté, et le MEDEF, de l’autre lancent cette semaine deux campagnes de promotion de l’apprentissage, en amont de la présentation d’une réforme du dispositif vendredi en conseil des ministres. La ministre du Travail Muriel Pénicaud a lancé lundi une campagne sur les réseaux sociaux. Les apprentis sont invités à témoigner, notamment sur Facebook, Instagram et Snapshat, pour raconter leur expérience et susciter des vocations, sous le hashtag #DémarreTaStory. Une quarantaine d’apprentis ont déjà été interviewés pour initier l’opération. De son côté, le Medef lancera sa propre campagne mercredi, baptisée « L’apprentissage, mon plan A », avec l’objectif de « montrer que l’apprentissage, c’est le choix d’un parcours professionnel valorisant ». L’apprentissage est une formation initiale qui alterne cours théoriques et périodes en entreprise. Le dispositif est jugé efficace pour l’insertion professionnelle mais souffre d’une image dégradée. Mme Pénicaud présentera vendredi en conseil des ministres son projet de loi « avenir professionnel », qui contient un volet apprentissage. Entre autres mesures prévues, la possibilité d’entrer en apprentissage jusqu’à 30 ans, le financement des centres de formation (CFA) selon le nombre d’apprentis qu’ils accueillent, la suppression du passage obligatoire devant les prud’hommes pour licencier un apprenti, la simplification des aides aux employeurs d’apprentis et un assouplissement des règles relatives au temps de travail des apprentis mineurs. En savoir plus sur https://www.cbanque.com/actu/67850/promotion-de-apprentissage-le-gouvernement-et-le-medef-en-campagne#KmGxrTJgKC1APRwv.99
Les ETI ont maintenant conscience de l’importance de la transformation digitale. La prochaine étape ? En faire une réalité business. Décryptage de Sébastien Hours, DG de Keria, et Pierre-Olivier Brial, Directeur Général Délégué de Manutan, qui président la commission digitale du METI. Les ETI dans la première phase de la transformation digitale Les résultats de la deuxième édition du baromètre de la maturité digitale des ETI françaises sont tombés : au sein des entreprises de taille intermédiaire, la prise de conscience est là. « La transformation digitale est désormais considérée comme un vrai axe de la stratégie d’entreprise », détaille Sébastien Hours. Cette prise de conscience fait entrer les ETI françaises dans ce que les dirigeants du METI qualifient de « premier stade » de la transformation digitale. À cette étape de la digitalisation, trois enjeux « prioritaires » pour les ETI : 1- S’équiper des solutions technologiques les plus adaptées. Les dirigeants doivent à présent pleinement intégrer le digital dans leurs activités. Cela passe par la création d’un plan de transformation digitale, « avec des actions concrètes et mesurables », que les chefs d’entreprise devront potentiellement porter avec une équipe dédiée. 2 – Adapter les compétences des équipes aux nouveaux outils et process mis en place au sein de l’entreprise. 3 – Créer un écosystème favorable, grâce à des partenariats stratégiques. Les ETI doivent apprendre à collaborer avec les start-ups innovantes de manière agile, mais aussi avec de nouveaux acteurs comme les GAFA, « qui ont des pratiques très différentes des nôtres sur certains axes comme la sécurité et le traitement des données », détaille Sébastien Hours. « Ce nouvel écosystème nécessite également la présence des grands acteurs nationaux et internationaux. » Aux yeux de Sébastien Hours et de Pierre-Olivier Brial, les ETI françaises possèdent déjà plusieurs atouts pour mener à bien leur transformation digitale. La taille est un « facteur essentiel », estime Sébastien Hours. « Elle nous rend réactifs, très agiles et nous donne également une vraie capacité à nous projeter sur le moyen-long terme. Nous mesurons aussi très fortement l’efficacité ou non d’un projet. » Autre atout mentionné : la mission des ETI, « bien au-delà » de l’aspect purement économique. « Plus des deux tiers d’entre elles sont des sociétés familiales. Parce qu’on ancre le digital dans un projet qui dépasse le cadre financier, nous sommes capables d’engager les collaborateurs dans la transformation, avec des points de repères fixes », indique Pierre-Olivier Brial. Passer d’une prise de conscience à une réalité business Pour encourager la collaboration avec les start-ups, le METI a notamment lancé le groupe de travail French Tech ETI, mettant en relation les ETI et les jeunes pousses de la French Tech, et des collaborations avec des associations comme France Digitale, « très portées sur ces leviers-là ». Fin 2017, le METI a décidé de lancer une « véritable dynamique », pour encourager les entreprises françaises à accélérer leur transformation digitale. « L’enjeu de cette année est de passer d’une prise de conscience à une réalité business, avec de vrais cas pertinents de réussite sur le plan de la transformation d’entreprise. » En tant que dirigeants, Sébastien Hours et Pierre-Olivier Brial connaissent bien les challenges auxquels sont confrontées les entreprises durant leur mue digitale. « Chez Keria, nous intégrons la transformation digitale depuis une dizaine d’années dans nos plans stratégiques et au sein de chaque activité qui le nécessite », révèle Sébastien Hours. Le digital impacte aujourd’hui les trois axes principaux de la stratégie d’entreprise du leader français du luminaire : le développement et la conception des collections produits, l’expérience client, et l’évolution des modes d’organisation et des process. Parmi les nombreuses révolutions digitales menées au sein de Keria, Sébastien Hours en détaille trois. La première concerne le développement et la conception produit, avec la création en partenariat avec une start-up de l’application smartphone Keria LED, qui centralise toutes les ampoules connectées du client. « L’utilisateur a de nouvelles solutions intelligentes d’éclairage, et de notre côté, nous pouvons mieux analyser les usages de nos produits pour en développer de nouveaux. ». Ensuite, une application sur tablette qui permet aux équipes de Keria d’élaborer des produits sur-mesure directement avec le client en magasin. Enfin, la consultation en direct sur les réseaux sociaux de la communauté de Keria, afin de l’impliquer « dès la conception d’un nouveau produit » dans le choix du design et de la couleur. Deuxième révolution, qui touche l’expérience client : l’utilisation de la réalité augmentée. « Nous travaillons actuellement avec une start-up grenobloise sur des solutions de réalité augmentée pour que les clients puissent visualiser un produit comme s’il était placé chez eux. » Dernière révolution, la mise en place d’une meilleure collaboration en interne. « Nous avons été parmi les premiers à tester l’application Workplace by Facebook en 2016. Les équipes interagissent en temps réel, peuvent lancer des projets et trouver des solutions de manière rapide et collaborative. » Du côté de Manutan, « on a démarré le digital il y a 16 ans, à l’origine comme une extension de notre métier », explique Pierre-Olivier Brial. Du catalogue, l’entreprise passe au e-commerce qui devient un moyen de fédérer l’ensemble des filiales du groupe. « Nous avons été parmi les premiers à proposer des catalogues électroniques, ce qui nous a permis d’élargir la distribution à de nouveaux interlocuteurs. » Mais le digital ne se résume pas au e-commerce. Face à une multitude d’acteurs lançant leur site de vente en ligne, « nous avons dû évoluer car notre modèle devenait de moins en moins différenciant. » La Direction Générale décide de revoir la mission de Manutan : « Créer une relation de qualité, basée sur la sincérité et la responsabilité. Le digital représentait un fantastique moyen d’aller vers ce projet. » La transformation digitale de Manutan s’est également traduite par deux révolutions. La première sur la culture de l’entreprise :  la Direction Générale de Manutan présente à ses équipes la digitalisation comme un moyen « d’hybrider la relation humaine et la technologie. » Pour apprendre la relation client et les bonnes pratiques digitales à ses équipes, Manutan se dote d’une université interne, « qui travaille sur la relation que chacun a avec soi-même, avec les autres et avec ses clients. » Pour sa seconde révolution, les équipes de Manutan s’envolent en direction de la Silicon Valley pour y découvrir le « Minimum Viable Product » et la culture du « test and learn ». Résultat ? Dès son retour en France, Manutan créé un « Lab », au sein duquel sont étudiés les besoins et les problématiques des clients en vue de concevoir rapidement un premier produit en mesure d’y répondre : le fameux MVP. Le groupe passe ainsi de quelques gros chantiers s’étalant sur plusieurs années à une multitude de petits projets plus rapides à tester. « En janvier par exemple, nous avons sorti un produit réalisé en seulement trois mois », détaille Pierre-Olivier Brial. « Nous sommes désormais plus agiles, pragmatiques et notre rapport à l’échec a totalement changé. » En ordre de marche vers une « ETI Nation » ? Les ETI françaises ne sont pas seules pour aborder leur transformation digitale. En prenant leur fonction au sein de la commission digitale du METI, Pierre-Olivier Brial et Sébastien Hours se sont donnés pour mission de les encourager. Ce coup de pouce commence par un travail sur la visibilité et l’attractivité des ETI, qui possèdent d’importants besoins en termes de recrutement digital. « Elles doivent renforcer leur attractivité face aux start-ups et aux grands groupes ! », s’exclame Sébastien Hours. « Peu de personnes le savent, mais si vous regardez sur la période de 2009 à 2015, les ETI ont créé plus de 335 000 emplois nets, soit la catégorie d’entreprise qui a créé le plus d’emplois sur la période », ajoute Pierre-Olivier Brial. En défendant la cause des ETI auprès des pouvoirs publics, les dirigeants comptent aussi sur le gouvernement pour soutenir les ETI françaises autant que les start-ups et les grands groupes.  « Le plan PACTE, porté par Bruno Le Maire, montre qu’il y a déjà une vraie volonté de les écouter », précise Sébastien Hours. Le METI rêve aussi d’une « ETI nation ». « La France ne compte que 5 000 ETI contre 12 000 en Allemagne », expose Pierre-Olivier Brial. La botte secrète de l’Hexagone ? Ses nombreuses start-ups, que le METI voit comme un « vrai réservoir d’ETI potentielles via le digital. » L’idée : donner aux start-ups l’envie d’évoluer, et de ne pas considérer le rachat comme seule option. « Je précise tout de même que le digital n’est pas une solution miracle », ajoute Sébastien Hours. « Il s’agit simplement d’une évolution des process et des solutions qu’il est possible d’apporter aux clients. Ce n’est pas le digital qui va porter et transformer la France et le développement des entreprises ! » Les dirigeants voient deux conditions pour faire faire de l’Hexagone une « ETI nation » : la création d’un écosystème favorable à une collaboration forte start-up-PME-ETI-grands groupes, qui permettra aux plus petites de grossir plus rapidement qu’aujourd’hui. La seconde, plus générale, intègre une évolution de « la législation, de la fiscalité et de l’état d’esprit entrepreneurial », conclut Sébastien Hours.
Recruter des « talents » est un défi de taille pour les entreprises. L’étude « Attirer les talents dans les PME et ETI » de Bpifrance Le Lab bouscule les idées reçues et propose des solutions concrètes à nos PME et ETI afin de mieux attirer et fidéliser les nouvelles recrues.
Paris Region Business Meeting se tiendra le 23 mai 2018 à la CCI Paris Île-de-France. L’événement est destiné à faciliter le rapprochement et les échanges entre grands comptes, PME et start-ups européennes. L’édition 2018 aura pour thème « la ville intelligente et durable ». Par Eric Orsini Cette convention aura lieu dans le cadre du programme Enterprise Europe Network et du projet PPACT (Public Procurement and Cross-border Tendering), tous deux financés par la Commission Européenne. Le projet PPACT est coordonné par la Chambre de Commerce et d’industrie de Paris Ile de France en partenariat avec 4 institutions européennes. Son but est d’encourager les PME issues du secteur des Smart Cities à présenter leurs candidatures avec succès aux appels d’offres publics européens en privilégiant les groupements d’entreprises. Les objectifs de ces « rencontres achats »
  • Permettre aux PME et starts up européennes d’entrer en relation avec les grands comptes afin de saisir les opportunités de marchés,
  • Développer les nouveaux contacts entre PME pour encourager l’échange sur de futurs partenariats et la mise en place de groupements d’entreprises pour répondre aux appels d’offres publics européens,
  • Donner l’occasion aux donneurs d’ordres d’identifier les nouveaux savoir-faire et les solutions technologiques des PME et starts up innovantes.
L’édition 2017 a rassemblé environ 90 PME, 35 acheteurs pour 600 rendez-vous organisés. En ce qui concerne l’édition 2018, de nombreux donneurs d’ordre se sont d’ores et déjà inscrits à la convention d’affaires. Les thématiques abordées dans la convention 2018
  • Transports et mobilité
  • Ville numérique : Technologie & Données
  • Infrastructure et énergie
  • Gouvernance
  • Recyclage et gestion de l’eau et des déchets
L’événement constitue un rendez-vous immanquable pour les PME et ETI dont l’activité s’inscrit dans ces thématiques. Si vous décidez de participer à la convention Paris Region Business Meeting , cliquez ici Adresse complète 2 , place de la Bourse 75002 Paris Accès Stations de métro : Grands Boulevards (ligne 8 et 9), Bourse (ligne 3) Contact Magalie RICHARD: Enterprise Europe Network Paris Île-de-France Centre  
Les appels d’offres sont un moyen bien connu par nos PME et ETI pour conquérir des marchés spécifiques à leurs secteurs d’activité. Certaines entreprises, coutumières du fait, maitrisent parfaitement le processus. D’autres, par contre, pourraient y prétendre mais réchignent à y concourir pour différentes raisons, souvent liées à leur culture d’entreprise. Pourtant, répondre à des appels d’offres s’apprend assez rapidement, voici les principales étapes et les nouvelles exigences des marchés publics.
Par Franck Boccara
Les entreprises qui décident de répondre à des appels d’offres se doivent de suivre une procédure simple mais cependant assez stricte pour satisfaire aux exigences du pouvoir adjudicateur ou des acheteurs publics. En effet, un dossier doit être accompagné d’un certain nombre de documents ou de garanties sous peine de se voir rejeter, cependant toute entreprise qui n’est pas sous le coup d’une interdiction de soumissionner ou d’une infraction fiscale pourra les fournira aisément. Après avoir réuni ces documents, voici les étapes à suivre :
La signature électronique devenue obligatoire
Le « zéro papier » a fait son entrée dans l’attribution des marchés publics et une candidature entièrement numérique est un outil essentiel pour remporter un appel d’offres. L’administration a d’ailleurs mis en place depuis le 01/04/2018 un formulaire électronique type de candidature aux marchés publics, le e-DUME dans le cadre de la dématérialisation des marchés publics. Ce dernier a pour avantage de simplifier considérablement les démarches préalables. Dans la même démarche de dématérialisation obligatoire de la commande publique, la signature électronique est devenue un outil indispensable qui offre plusieurs garanties importantes lors des appels d’offres:
  • Elle permet d’authentifier l’identité de l’auteur.
  • Elle protège les documents dans la mesure où la présence de toute modification est notifiée au destinataire. De ce fait, l’émetteur apporte donc une garantie de consentement à l’opération en cours.
  • Elle apporte une fonctionnalité de non-répudiation, qui empêche ainsi l’auteur de renier le document signé.
  • Elle assure également une fonction de protection de données.
Comment l’obtenir ? Les entreprises désirant en disposer auront besoin d’un logiciel capable de générer cette signature électronique, qui est par définition, unique. Pour cela, il faudra faire appel à une autorité de certification qui fournira au demandeur un certificat de signature qui répondra notamment aux normes du Référentiel Général de Sécurité (RGS). Il est impératif de savoir qu’à partir du 1er octobre 2018, l’ensemble de procédures relatives aux passations de marchés publics seront dématérialisées, il deviant dong urgent pour toutes les entreprises de se doter de cet outil leur permettant de faire valider leurs documents. Ne tardez donc pas à consulter une autorité habilitée à fournir ce genre d’autorisation, en cliquant ici.
 
Le Forum National ReSEt tiendra sa 4ème édition le mardi 10 avril au Palais des Congrès du Parc Chanot (Marseille). Sous le signe des entreprises, territoires et réseaux de France, cette journée de valorisation de la RSE, des actions territoriales et des nouveaux modèles économiques doit réunir plus de 1 300 participants sous le parrainage de Nicolas HULOT, ministre de la Transition écologique et solidaire. Par Serge De Cluny Découvrir les innovations, les nouveaux modèles économiques, les nouvelles pratiques en rencontrant des femmes et des hommes aux idées inspirantes et aux réalisations concrètes, c’est le but de cette journée qui s’inscrit dans un accord-cadre triennal liant l’État (DREAL et DIRECCTE), la Région, l’ADEME, la CCI de région et la Chambre régionale des Métiers et de l’Artisanat. L’ADEME et Bpifrance sont également partenaires du forum Reset 2018. « Quand Entreprises et Territoires se réinventent », tel est le thème de l’édition 2018 qui comportera
  • deux séances plénières,
  • trois ateliers collaboratifs,
  • six tables rondes,
  •  deux mini-conferences.
Des rendez-vous B2B et une soixantaine de stands d’exposants sont prévus ainsi que l’organisation d’un village de l’Innovation qui regroupera une vingtaine de Start’Up

L’évènement, qui est également soutenu par la CRESS, AMPM, l’Ordre des Experts Comptables, Veolia, EDF, sera animé par plus de 80 intervenants dont :

Corinne LEPAGE, Philippe BRUN, Vice Président STMicroelectronics et Président de l’UIMM, Gilles BERHAULT, ex-Président du Comité 21, Régine WEIMAR Directrice Générale HOM, Joël TRONCHON, Directeur du Développement Durable du Groupe SEB, Olivier CROUZET, Directeur Pédagogique École 42, Fabien GILOT, ancien champion olympique, Catherine CHABAUD, Navigatrice, Martin BORTZMAYER, Délégué au Développement Durable au sein du CGDD, Nathalie BOYER, Déléguée Générale d’ORéE et ambassadrice de l’Économie Circulaire, etc.

Quand entreprises et territoires se réinventent… Le forum National ReSEt 2018, qui ressemble à un think tank ouvert à tous ceux qui veulent comprendre et s’inspirer de ce qui marche, incite clairement les entreprises et territoires à s’unir pour produire, penser, croître autrement ! Un rendez-vous à ne pas manquer pour les PME et ETI  Tous les renseignements

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