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STRATÉGIES

Muriel Pénicaud, la ministre du travail a présenté son projet de réforme de la formation professionnelle le lundi 5 mars. Celui-ci s’annonce comme une refondation totale, en voici les contours. Par Franck BOCCARA Le gouvernement avait sollicité le patronat et les syndicats en leur demandant de réformer, dans le cadre de négociations, le système de formation professionnelle de fond en comble. Leur propositions, jugées trop timides, ont été partiellement rejetées et la ministre du travail a décidé de reprendre la main elle-même et d’engager un bouleversement des normes en place. Cette réforme de la formation sera inscrite dans un projet de loi censé apporter plus de sécurité aux salariés qui sera présenté à la mi-avril en conseil des ministres. Ce texte, qui contiendra également des volets « apprentissage » et « assurance chomage » complétera ainsi les ordonnances réformant le code du travail, entrées en vigueur fin 2017 et qui donnaient plus de souplesse à nos entreprises.

Le compte personnel de formation professionnelle se monétise

Premier chamboulement, la monétisation du CPF sera dorénavant évaluée en euro et non plus en heure, ce qui entrainait beaucoup d’abus. Chaque salarié va disposer de 500 euros par an, plafonnés à 5000 euros. Les personnes sans qualification auront 800 euros, avec un plafonnement à 8000 sur dix ans. « Pour les salariés en CDD, le compte sera crédité au prorata temporis », a précisé la ministre. Cette décision va à l’encontre des syndicats, qui ont toujours contesté cette option, mettant en avant une inflation du coût des formations et d’éventuelles baisses de droits. Le mode de financement de ce compte personnel de formation devrait également être revu car jusqu’à présent l’argent était collecté et géré par les syndicats et le patronat. L’État, estimant que la gestion n’était pas idéale, propose que les Urssaf reprennent la gestion de la participation des entreprises à la formation ainsi que la cotisation qu’elles payaient. Le texte prévoit une période de transition. La collecte par les Urssaf devrait se faire d’ici 2020-2021. Il s’agit d’une contribution totale de 1% pour les entreprises de plus de 11 salariés et de 0,55% pour celles de moins de 10. Les Urssaf transfèreront ces sommes à la Caisse des dépôts.

L’Etat reprend le financement en main

Dans cette nouvelle configuration, les Opca, des organismes paritaires jusqu’alors chargés de la collecte et de la gestion des cotisations ne géreront plus l’argent. Ils seront transformés en « Opérateurs de compétences », des structures qui seront chargées, notamment, de financer les centres de formation d’apprentis (CFA). Leur fonction se concentrera plus sur le contenu des formations, l’accompagnement et les conseils aux salariés. Ces organismens étaient dans le viseur du gouvernement qui souhaiterait en voir disparaitre certains. En effet, leur multitude était une des sources de l’inefficacité du système. Cette décision devrait cependant faire hurler les syndicats comme le patronat, qui s’étaient prononcés pour une « réforme » de ces organismes, mais contre leur suppression. Une agence nationale, baptisée « France compétences », sera également mise en place et gérée par l’Etat, les organisations patronales et syndicales ainsi que les Régions, Celle-ci aura pour mission, entre autres, de réguler les prix des formations, afin que les coûts « ne dérivent pas ». Numériser la formation pour Plus de transparence et moins d’intermédiaires L’État veut reprendre le pouvoir sur ce système représentant une enveloppe de 32 milliards d’euros par an. Le but étant de réduire le nombre d’intermédiaires et d’augmenter la transparence. Le salarié sera plus autonome dans le choix des formations donc plus attentif au rapport qualité/prix Les « Mooc », les cours en ligne, seront désormais reconnus comme de vraies formations en tant que telles. Le gouvernement veut aussi numériser l’univers opaque de la formation professionnelle, le salarié pourra ainsi choisir et acheter directement sa formation via une application, sorte de Tripadvisor de la formation, pour que celui-ci se repère dans les offres de formation et qu’il puisse noter les formations et ainsi choisir les meilleures. Enfin, le gouvernement veut faciliter la reconversion professionnelle, toujours en simplifiant les possibilités d’y avoir accès. le but étant de poser les jalons à une meilleure préparation aux métiers de demain. Solidarité financière des grandes entreprises vers les TPE et PME Pour lutter contre les inégalités de formation, les TPE et PME seront aidées financièrement par les grandes entreprises. « Les TPE et PME bénéficieront d’une solidarité financière des grandes entreprises, pour faciliter l’accès de leurs salariés à la formation professionnelle » publiait le ministère du travail sur Twitter le 5 mars.
Les dirigeants d’entreprise représentent une bonne partie de la clientèle des différents prestataires en gestion de fortune. Ces derniers proposent des solutions personnalisées qui vont de l’immobilier à la gestion d’actifs en passant forcément par la défiscalisation et l’optimisation fiscal. Ces choix, parfois complèxes, obligent les détenteurs de patrimoine à faire appel à des professionnels hautement qualifiés. Par Franck BOCCARA Un million d’Euros d’actifs financier !! c’est le seuil à partir duquel on peut parler de gestion de fortune. Pour gérer ses valeurs, il est impératif d’exiger un haut niveau de services financiers, comptables, fiscaux et juridiques. Pour cela, il est souhaitable de choisir un prestataire qui regroupe en son sein autant d’experts affutés dans ces domaines. Les conseillers en gestion de patrimoine indépendants (CGPI), les multifamily offices, les banques privées ou les services spécialisés des banques traditionnelles sont les interlocuteurs habituels. Ceux-ci vont vous conseiller dans vos placements ou gérer directement votre portefeuille. Cependant, la pression fiscale reste l’élément décisif à toute gestion efficace et c’est pour mieux la maitriser qu’interviennent les deux outils incontournables: la défiscalisation et l’optimisation fiscale. La défiscalisation est la conséquence de la vente d’un produit financier ou immobilier, l’optimisation fiscale, quant à elle, est une notion beaucoup plus fine et adroite car elle a attrait à l’optimisation du mode de détention des actifs du client. C’est l’optimisation fiscale qui, par exemple, qui vous guidera dans vos investissements immobiliers. A savoir sous quelle forme les détenir (seul ou en indivision ? En pleine propriété ou en démembrement ? En direct ou dans une SCI ?). On comprend mieux alors l’importance d’avoir face à soi un prestataire qui maitrise toutes les facettes d’une optimisation maximale d’autant plus de l’IFI (anciennement ISF) a une tranche marginale la plus élevée de 1,5% alors que l’OAT de la France rapporte moins de 1 % sur une maturité de 10 ans. La gestion classique d’actif patrimonial est, de ce fait, un peu dépassée. Aujourd’hui, il est primordial qu’elle soit en phase avec une gestion efficiente de votre passif, qui aura pour but de minorer la pression fiscale et d’optimiser vos crédits. Un autre paramètre qui fait souvent la différence est la présence à l’international des gérants de fortune, une présence qui permet d’accompagner et de rassurer des clients de plus en plus « globe trotters ». Cette ébauche de la gestion de fortune nous a permis de rappeler certaines grandes lignes que nombre d’entre vous connaissent. Les questions plus concrêtes et plus précises des dirigeants d’entreprises nous engagent à présenter prochainement sur www.pme-eti.fr des solutions adéquates en donnant la parole directement à certains prestataires spécialisés en la matière. A suivre !!!    
 
Edouard Philippe a annoncé la série de mesures que son gouvernement va mettre en place pour booster l’export des PME et ETI françaises, réduire le déficit commercial et hisser nos entreprises au niveau d’export de leurs voisines allemandes et italiennes. Par Franck BOCCARA En effet, parmis les 125 000 entreprises françaises exportatrices, seulement 14% sont des PME et 32% des ETI. C’est précisément vers ces catégories que les efforts du gouvernement se concentrent et en voici les principaux axes:
  • Simplifier l’assurance prospection
Le gouvernement va « conforter le rôle d’interlocuteur » de Bpifrance. Celle-ci « assure désormais la diffusion des garanties publiques à l’export, gérées au nom de l’État par sa filiale Assurance Export » déclare le Premier ministre le 23 février. La banque publique d’investissement va simplifier et amplifier son assurance protection, ce qui va permettre aux entreprises d’avoir une meilleure visibilité sur le total des dépenses garanties et d’obtenir directement une avance de 50% du budget. Bonne nouvelle pour l’export des PME et ETI qui hésitent souvent à se lancer et à engager ces investissements considérables.
  • Un seul « guichet export » pour chaque région
Celui-ci aura pour fonction des canaliser toutes les démarches et et regrouper en son sein tous les acteurs de l’accompagnement à l’export (CCI, Business France, opérateurs publics, agencies régionales de développement et autres fonds d’investissement). Chaque guichet régional fonctionnera sous l’autorités de ces dernières. Ce concept existe depuis le 23 janvier en Normandie et sera bientot mis en place en Région PACA. Une fois présentes à l’étranger, les entreprises auront, face à eux un correspondant unique par pays (Business France, chambres de commerce françaises à l’international, sociétés de commerce international etc). Une première experimentation aura lieu cette année dans huit pays (Singapour, Japon, Philippines, Hong-Kong, Russie, Norvège, Belgique, Espagne). Une plateforme numérique des solutions sera également mise en ligne pour informer les entreprises. Elle regroupera la totalité des offres d’accompagnement et de financement à l’export.
  • Le dispositif « PASS EXPORT »
Le gouvernement a annoncé la création d’un nouveau dispositif de financement, le « Pass Export ». Celui-ci aura la forme d’un partenariat négocié entre l’État et l’exportateur pour une durée de trois à cinq ans. L’entreprise signataire bénéficie ainsi d’une couverture en garanties publiques et, pour sa part, s’engage à « respecter un niveau minimum de part française en moyenne sur l’ensemble des contrats soutenus financièrement par l’État pendant la durée du passeport ». Le groupe PIRIOU, chantier naval du Finistère, a été la première entreprise à inaugurer le PASS EXPORT.
  • Les formations à l’export
Afin de « décomplexer » certains dirigeants d’entreprise sur le développement à l’international, le Premier ministre veut mettre en place un « parcours de formation à l’export spécifiquement dédié aux TPE, PME et ETI« . Celui-ci est actuellement en cours d’élaboration et sera organisé les CCI et les Conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF). Ces dispositifs semblent indéniablement avoir ouvert la voie à une conception plus pragmatique de l’export. Il ne reste plus à certaines de nos PME et ETI qu’à croire en elle-mêmes et oser franchir le pas. Nous leur souhaitons donc bonne chance et leur crions: EN AVANT !!!

 
 
Comme chaque année, le MEDEF organise l’université du numérique et convie les entreprises à venir faire le point sur leurs compétences dans le domaine du numérique et surtout sur les solutions qui leur permettront de mieux se mettre en phase avec ces nouveaux outils qui transmorment notre manière de travailler et d’apprendre et qui, bien maitrisés, permettent à nos PME et ETI d’accéder à de formidables opportunités. http://www.medef.com/fr/actualites/le-21-et-22-mars-revolution-numerique-relevons-le-defi-des-competences www.universitedunumeriquemedef.fr A ne pas manquer !!! Par la rédaction                      
Comme chaque année, le MEDEF organise l’université du numérique et convie les entreprises à venir faire le point sur leurs compétences dans le domaine du numérique et surtout sur les solutions qui leur permettront de mieux se mettre en phase avec ces nouveaux outils qui transmorment notre manière de travailler et d’apprendre et qui, bien maitrisés, permettent à nos PME et ETI d’accéder à de formidables opportunités. http://www.medef.com/fr/actualites/le-21-et-22-mars-revolution-numerique-relevons-le-defi-des-competences www.universitedunumeriquemedef.fr A ne pas manquer !!! Par la rédaction                      
Risques d’entreprise : QBE, un des leader mondiale de l’assurance et de la réassurance et OpinionWay, institut français de sondage politique et marketing établissent un constant à la fois rassurant en matière de mesure des risques et inquiétant dans la mise en place de solutions. 
  Une véritable culture du risque s’installe progressivement chez les PME et ETI françaises, avec une certaine disparité entre les grandes et les petites entreprises. Pour mieux cerner ce phénomène, l’étude QBE a été menée auprès des principaux décideurs de plus de 300 entreprises, de 50 à 249 salariés, et de tous secteurs. Elle révèle ainsi que, malgré une prise de conscience certaine, les PME et ETI françaises restent en difficulté face à la gestion de leurs risques.
En effet, le risque cyber est perçu comme étant en progression, alors que les risques humains et de marché sont toujours les plus redoutés. La gestion des risques d’entreprise : un enjeu majeur pour les PME et ETI, mais encore insuffisamment maîtrisé. D’après l’étude menée par OpinionWay pour QBE, la gestion des risques est devenue un véritable enjeu stratégique pour les PME et ETI françaises. Ainsi, 65 % des répondants pensent que la gestion des risques représente un enjeu majeur ou important pour leur entreprise, d’autant plus que, pour la quasi-totalité d’entre eux (84 %), le niveau d’exposition auquel ils sont confrontés est en progression ou stable, par rapport à 2016. Ainsi, la gestion des risques est perçue comme l’un des principaux facteurs de compétitivité (40%), à égalité avec l’innovation et la R&D, derrière la stratégie commerciale (71%) et le positionnement prix (42%). Pour autant, malgré cette prise de conscience certaine, les dirigeants des PME et ETI semblent avoir des difficultés à mettre en œuvre une véritable politique de gestion des risques d’entreprise. En effet, 69% des répondants déclarent ne maîtriser que partiellement leurs risques, voire pas du tout. Les principaux freins identifiés sont le manque de temps et de ressources (56%), les coûts de mise en place des changements ou améliorations (36%), et la difficulté à répercuter les changements dans l’organisation (35%). « L’étude confirme que la culture du risque continue à s’installer dans les PME et ETI françaises. La marge de progression est encore importante puisque la grande majorité d’entre elles ont conscience de ne pas maîtriser totalement leurs risques. Nous pensons que les assureurs et les courtiers doivent contribuer davantage au développement de la gestion des risques au sein des PME et ETI. QBE met à la disposition des entreprises et de leur courtier des offres, associant assurance et services de gestion des risques, dans cet objectif, » indique Renaud de Pressigny, Directeur Général de QBE France. Les risques humains et les risques marché, les 2 catégories les plus identifiées et redoutées par les PME et ETI, et un risque cyber en forte progression. Près de 3 décideurs sur 4 déclarent être confrontés à des risques humains, et notamment à ceux liés aux accidents du travail (60 %), aux maladies professionnelles (41 %) et aux difficultés de recrutement (45%). Ces dernières sont d’ailleurs considérées comme en forte hausse sur les 12 derniers mois pour 56 % des entreprises y faisant face. Les risques de marché sont également une préoccupation importante (59%), et notamment l’augmentation de la concurrence (45 %), en hausse sur l’année écoulée pour près d’une entreprise sur deux confrontée à ce risque. Parmi les autres problématiques identifiées, on note une forte augmentation des risques règlementaires liée à la crainte des évolutions de la législation du travail (50%) ou du cadre normatif de l’activité des entreprises (45%). Les risques matériels touchent surtout le secteur industriel (55% des entreprises du secteur). Enfin, les risques financiers sont les moins perçus par les PME et ETI, qui citent en priorité, dans ce domaine, l’évolution du cours des matières premières et les cessations de paiement. Avec la multiplication en 2017 des cyber-attaques (WannaCry, NotPetya, Bad Rabbit…), le risque cyber, bien qu’encore peu identifié par les PME et ETI (15% d’entre-elles), est celui qui connaît la plus forte augmentation sur les 12 derniers mois selon les répondants (43%). L’assureur perçu comme un acteur devant accompagner ses clients dans la prévention Si 62% des entreprises considèrent les assureurs et les courtiers comme des interlocuteurs privilégiés en termes de gestion des risques d’entreprise, ils restent des partenaires parmi d’autres, se classant derrière l’inspection du travail (73%), les avocats (71%) ou les organismes vérificateurs agréés (69%). Les assureurs et courtiers doivent aujourd’hui adopter un rôle de véritable partenaire dans la gestion des risques puisque les entreprises attendent d’abord d’eux une analyse des risques les plus probables (75 %) et un accompagnement dans la mise en place de processus efficaces pour la gestion des risques (67 %). Les PME et ETI disposent rarement d’un service dédié à la gestion de leurs risques, et elles ont donc besoin d’un accompagnement spécifique et personnalisé. Un constat et des besoins spécifiques que QBE France a déjà intégrés depuis plusieurs années avec la mise en place dès 2015 de l’offre QBE Risk Profile, encore aujourd’hui unique sur le marché, qui permet à ses clients d’obtenir gratuitement une cartographie de leurs risques. QBE a également inclus cette démarche dans le développement de nouveaux produits, qui associent des services de gestion des risques d’entreprise et des solutions d’assurance. C’est le cas par exemple des 2 nouvelles offres en Sciences de la Vie et Cyber, qui incluent des prestations de prévention des risques et de gestion de crise. Méthodologie : l’étude a été menée entre le 25 septembre et le 13 octobre 2017, par téléphone, auprès d’un échantillon de 302 entreprises, constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de taille d’entreprise, secteur d’activité et région d’implantation.
 
6 mars 2018 Vous souhaitez développer votre activité au Maroc ou en Algérie ? Evaluez vos opportunités de développement avec nos experts Développez-vous au Maghreb : Maroc et Algérie Pour vous aider à mettre tous les atouts de votre côté (prospection, recherche de partenaires, implantation…), la CCI des Hauts-de-Seine organise à votre attention une journée d’entretiens personnalisés avec les spécialistes des marchés du Maghreb. Les rendez-vous individuels de 45 minutes avec nos experts vous permettront de valider votre projet export et d’obtenir les clefs d’accès à ces marchés porteurs. Le Maghreb : un espace de croissance et d’opportunités Nombreuses opportunités dans des secteurs très variés, et de grands projets d’investissements en cours
  • Les secteurs porteurs au Maroc et en Algérie
Automobile, aéronautique, agro-alimentaire, électronique, mécanique, secteur agricole, tourisme, transport, BTP, énergies renouvelables, environnement (eau, air, déchets)…
  • Comment aborder ces marchés ?
L’accès à ces marchés nécessite néanmoins une bonne connaissance de leurs atouts. Durant cette journée, vous pourrez identifier un Conseiller International de la CCI92 qui répondra à vos besoins d’information, financement, prospection à l’export. Vous découvrirez aussi des opportunités d’affaires (missions de prospection) au Maroc et en Algérie ainsi que les clés pour aborder ces marchés dans les meilleures conditions par le biais de notre réseau de Chambres de Commerce à l’étranger. Dirigeant, directeur commercial, responsable export/chef de zone export : •Vous recherchez des partenaires à l’étranger, nos missions de prospection sont la solution. •Rencontrez nos Experts Pays et adoptez la meilleure stratégie d’approche Afin de mieux aborder ces pays et les opportunités d’affaires qu’ils offrent, nous vous proposons de rencontrer des experts de cette zone en un seul jour et en un seul lieu, au cours d’un entretien gratuit et personnalisé de 45 minutes Le mardi 6 mars 2018 de 10h15 à 17h00 à Nanterre INFORMATIONS PRATIQUES Durée des entretiens : 45 minutes Lieu : CCI Hauts-de-Seine 55 place Nelson Mandela 92000 Nanterre Plan d’accès Contact : Frédéric AGOSTINHO Inscription gratuite dans le lien ci-dessous (nombre de places limité) https://www.entreprises.cci-paris-idf.fr/web/cci92/entretiens-experts-maghreb-algerie-et-maroc-le-6-mars
Patrick Pouyanné, le PDG de Total (sur la photo ci-dessus), a rencontré 20 dirigeants de PME et start-up au cours du Top Afep, ce samedi, et reconnaît « avoir appris des choses sur [sa] propre entreprise ». – Edouard Ducos Pour faciliter la coopération entre entreprises, l’Afep a organisé un speed dating qui a permis à 350 dirigeants de PME de rencontrer leurs homologues de 40 grands groupes. Sous les imposantes colonnes du Conseil économique, social et environnemental (Cese), le manège se répète toutes les sept minutes : à chaque gong, les dirigeants de 350 PME et ETI se croisent et se succèdent à la table des quarante capitaines de grands groupes présents pour Le Top, un speed dating entre patrons organisé par l’Afep (Association française des entreprises privées), ce samedi 10 février. Un moyen de faire se rencontrer deux populations étroitement liées mais qui peinent parfois à se comprendre, autour d’échanges informels pour favoriser de meilleures relations interentreprises.  » Du côté des PME, les motivations des participants sont variées : décrocher un contact en vue d’un contrat, présenter une innovation, échanger sur une vision stratégique ou simplement demander un avis », note Marie-Claire Capobianco, responsable chez BNP Paribas de la banque de détail en France. « Les dirigeants de grands groupes vont offrir ce qu’ils ont de plus précieux : le temps », expliquait, avant le coup d’envoi, Laurent Burelle, le président de l’Afep, qui réfléchit déjà à renouveler l’exercice. Quatre participants expliquent ce qu’ils en retiennent. Patrick Pouyanné (Total) : « Apprendre des choses sur ma propre entreprise » « C’est une bonne façon de mettre en action la responsabilité sociétale de l’entreprise. J’ai rencontré 20 dirigeants de PME et appris des choses sur ma propre entreprise ! On voit par exemple que ce n’est pas toujours simple d’entrer en contact avec nous, une PME peut passer de service en service sans obtenir de réponse. Je vais transmettre le message pour que nous réagissions plus vite afin de leur éviter de perdre du temps. « On nous a présenté des projets convaincants auxquels nous allons collaborer. » Même si notre groupe est mondial et possède moins d’implantations territoriales qu’avant, il n’est pas déconnecté de notre territoire. Total travaille avec 20.000 PME en France et apporte plusieurs formes de soutien : aides à l’export, incubateur, prêts (nous avons accompagné 1.200 PME depuis 2010, pour environ 70 millions d’euros prêtés)… Cet événement permet à Total de poursuivre son rôle de locomotive. Et il y aura des suites concrètes. On nous a présenté des projets convaincants auxquels nous allons collaborer : par exemple, un navire d’intervention pour les installations offshore présenté par Seaowl, ou encore une puce à implanter sur les camions-citernes pour éviter les vols de carburant. C’est un vrai sujet pour nous dans certains pays et nous avons ainsi convenu avec son inventeur de mener un test au Maroc. » Pascale Bonnard (Amano) : « La volonté d’apporter des réponses concrètes » « Ce genre d’initiatives permet aux grands groupes de prendre le pouls de la diversité de ce que peuvent présenter les PME. Dans le BtoB, nous ne pouvons pas exister sans eux. Mon premier speed dating avec les dirigeants d’Eurotunnel m’a permis de présenter notre solution de « progressive web app », qui permet d’offrir le contenu d’une application sans avoir à la télécharger ni à la mettre à jour. Le deuxième avec Air France avait pour objectif de débloquer les discussions que l’on mène depuis plusieurs mois et le directeur de la communication m’a promis de trouver une solution. A chaque fois, j’ai senti une bienveillance et une réelle volonté d’apporter des réponses concrètes. » Jacques-Albert Roussel (Kipopluie) : « Identifier nos partenaires de demain » « Je suis venu avec l’objectif de faire connaître Kipopluie, qui permet aux entreprises de réutiliser jusqu’à 80 % de leurs eaux de pluie, et d’identifier nos partenaires de demain. C’est un cliché unique du tissu économique national réuni dans une même salle. Mais je n’avais pas un bon de commande à la main, ce qui m’intéressait, c’était d’abord de rencontrer les personnes, l’humain avant les affaires, et j’y ai trouvé un intérêt mutuel pour favoriser la croissance de chacun. » Jean-Bernard Fabre (ESP Consulting) : « Un bon moyen de marquer les esprits » « Au fil de mes quatre entretiens, on s’aperçoit que les patrons de grands groupes et de PME ont des visions parallèles. Ce furent des conversations ouvertes, mais ce format est en fait plus complexe qu’une discussion formelle où la PME vient vendre son produit. Nous collaborons déjà avec certains grands groupes et j’en ai profité pour présenter ESP, un centre d’analyse qui étudie l’impact de différentes activités liées au travail ou au sport sur l’organisme. Je n’avais rien préparé spécifiquement, mon objectif n’était pas de vendre à tout prix mais de favoriser l’échange humain… Enfin, si : je viens d’Aix-en-Provence et j’avais noté que l’un de mes interlocuteurs y a fait ses études, donc nous avons parlé du sud. Ce genre de conversation est un bon moyen de marquer les esprits, j’ai d’ailleurs récupéré le numéro personnel d’un dirigeant ! » Pierre Demoux
Chasser le gaspi. Si l’expression a vieilli, réduire les coûts reste un des leviers principaux pour la rentabilité. L’exercice, pas toujours agréable sur le moment, réserve in fine de bonnes surprises. Vade-mecum à suivre… La maîtrise des coûts est indispensable quand les marges commerciales se réduisent. Même si l’heure est à la reprise dans votre secteur, ce n’est pas une raison pour se livrer à des dépenses excessives. A l’inverse, réduire les frais généraux en période de vaches maigres peut démobiliser le personnel, alors que sa motivation est plus nécessaire que jamais pour acquérir de nouveaux contrats ! C’est donc en période d’abondance qu’il faut maîtriser ses frais généraux, les réduire ou obtenir plus pour le même montant, afin d’anticiper sur une période moins faste. « Ils représentent 15 à 25 % du chiffre d’affaires d’une entreprise. Selon les postes, on peut économiser jusqu’à 30 % et, par conséquent, générer jusqu’à 6 % de résultat supplémentaire », rappelle Christophe Fillon, directeur chez Lowendal Group. Quant au mode opératoire, pas de mystère : il n’y a que deux voies, maîtriser ses coûts, ou ses consommations. François Lacoste, PDG de NSE, une entreprise florissante, circonscrit les dépenses non primordiales en période de croissance. « Pour tout ce qui est papier-impression-fournitures de bureau, nous avons fixé une enveloppe constante malgré un chiffre d’affaires en hausse », dit l’entrepreneur auvergnat, ancien agriculteur, qui a gardé son bon sens paysan. L’esprit d’économie se cultive en permanence ! 1re piste : Centraliser Les frais généraux relèvent souvent de tout un chacun. L’entreprise a abandonné les achats à des secrétariats non responsabilisés ou aux opérationnels. Sans parler des « achats sauvages ». Alors, les achats hors production sont dispersés et pas gérés. « Les achats périphériques sont souvent d’un montant supérieur aux achats stratégiques et sont éclatés entre de multiples comptes », explique Thierry Mercier, consultant chez CSC, un spécialiste du conseil en intégration de systèmes d’information et externalisation. Le directeur informatique achète lui-même ses ordinateurs, le patron du marketing choisit ses prestataires, le DRH ses sociétés d’intérim… aucun n’entre dans le giron du patron des achats ! A défaut de pouvoir vous payer un poste de directeur des achats à temps plein encadrant trois acheteurs spécialisés, vous pouvez déjà confier la responsabilité à une seule et même personne. Laquelle recensera les besoins et identifiera dans l’existant « qui a quoi ». « En faisant l’inventaire, je me suis aperçu que des commerciaux disposaient de deux véhicules de société », note Manuel Gonzales, responsable de services généraux, qui a oeuvré dans de grandes entreprises comme Air liquide. « Centraliser permet d’obtenir au moins 10 à 20 % d’économie sur les contrats », estime Thierry Cadiot, membre de l’Arseg, Association des responsables de services généraux. « J’ai procédé à une centralisation des achats sur projet et des frais généraux. J’ai mis en place une politique budgétaire. Cela me permet de réaliser 10 % d’économie », remarque aussi Pascal Colin, PDG de Keynectis, entreprise parisienne spécialisée dans la signature électronique. « Notre entreprise, Famar-L’Aigle, fait partie d’un groupe de sous-traitance pharmaceutique qui compte trois sites de production en France. En centralisant nos achats, nous avons pu réduire de 11 % le contrat restauration, de 11 % le contrat nettoyage et de 53 % le contrat location-entretien des vêtements de travail », témoigne pour sa part Liliale Lambert, la responsable des services généraux (RSG). L’entreprise procède actuellement à un audit sur le remplacement et la rationalisation de son parc d’imprimantes et espère économiser 45 000 euros sur cinq ans. Club-Internet, filiale de Deutsche Telekom, a adopté le principe de la disjonction des rôles : les demandeurs ne sont pas les acheteurs, ce qui limite les dérives. « Jusqu’ici, nous n’avions pas de procédure définie », confie le directeur administratif et financier, Marc Sevray. Les achats étaient confiés aux opérationnels. Avec l’aide d’un cabinet, Club-Internet a créé à l’automne 2006 une direction des achats. Le service aura un rôle d’expertise sur les différents marchés et de contre-pouvoir par rapport aux opérationnels. « L’opérationnel exprime un besoin, et l’acheteur négocie le meilleur prix. » « J’ai réduit la surface des bureaux d’un tiers et je sous-loue » « Nous sommes installés rue du Château-des-Rentiers, dans le XIIIe arrondissement de Paris. Pour optimiser la surface au sol, certaines équipes techniques sont passées du bureau individuel cloisonné au plateau, et les bureaux ont été disposés en étoile. Réduire la taille des bureaux n’est pas une mesure populaire, mais c’est une question de courage et, en quinze jours, les gens se sont habitués. J’économise un tiers de la surface totale. Et je sous-loue les mètres carrés dégagés, ce qui rapporte 8 000 euros. » 2e piste : Vérifier les contrats, comparer et renégocier ! La personne chargée de suivre les frais généraux doit éplucher les contrats en cours et les tarifs tous les ans. Même si leur exécution ne pose aucun problème. Ne vous engagez pas sur des contrats pluriannuels, surtout dans des marchés très évolutifs comme les fluides ou la téléphonie. « On ne pense pas assez à renégocier les abonnements et forfaits (téléphonie mobile, internet…). Je les revois tous les ans. Je change régulièrement d’opérateur. Comme ces derniers privilégient les nouveaux clients par rapport aux anciens, autant en profiter », confie Pascal Colin (Keynectis). Pensez donc à renégocier systématiquement, selon le bon vieux principe : « Qui ne tente rien… » Club-Internet en France a ainsi renégocié les conditions de location de ses locaux (une surface de 700 m2). Résultat : une économie de 200 000 euros sur un an ! L’important est de professionnaliser votre démarche de consultation : de quoi avez-vous vraiment besoin ? Comment allez–vous faire pour l’acheter au meilleur prix ? Au besoin, le recours à un expert (payé au résultat) peut vous permettre d’aller plus loin dans le questionnement sur le modèle économique d’opérateurs qui compliquent à l’envi leur grille tarifaire (propreté, informatique, télécoms…). Les chasseurs de coûts comme Alma Intervention, Lowendal, CSC, K-Buy, Factea, Cost House et consorts ont bâti des grilles de questions pointues pour obtenir plus de transparence dans les prix. Enfin, gardez l’oeil et l’esprit ouvert. Soyez à l’affût des opportunités. « Pour mes déplacements, je guette les offres promotionnelles sur internet, explique encore Pascal Colin. Sur des vols que j’effectue régulièrement, comme Paris-Toulon ou Paris-Munich, j’étais habitué aux tarifs des compagnies nationales. Un jour, une commerciale m’a trouvé un billet aux horaires habituels qui coûtait 50 % moins cher, via une agence de voyages en ligne. » 3e piste : Lancer des appels d’offres Scandaleux ! « Des écarts de prix de 200 % pour un même service (téléphonie ou data), et ce, chez le même opérateur, selon que l’entreprise surveille ses achats télécoms ou pas », constate un consultant de Cristal Decisions (réducteur de coûts), qui a développé une expertise sur le marché des télécoms. Sur ce poste précis, trop souvent, les entreprises se laissent hypnotiser par le marketing très au point des fournisseurs, qui uniformisent leur discours… L’antidote ? Analyser ses dépenses, ses modes de consommation, estimer ses vrais besoins et… être un peu plus exigeant dans sa démarche achats ! Lancer un appel d’offres peut s’imposer. Cela doit devenir un réflexe pour les achats lourds. « Je discute toujours avec au moins deux fournisseurs ; avec un seul, vous pouvez vous faire baratiner, confie Bernard Capel, le RSG du groupe de presse DI Services ( La Tribune, Investir, Radio Classique…). Si un fournisseur de mobilier de bureau essaie de me vendre des postes de travail standards à 2 000 euros, je ne le retiens pas, car je sais que les prix oscillent actuellement autour de 1 200 euros. » N’hésitez pas à faire jouer la concurrence. « En lançant un nouvel appel d’offres en 2005, nous avons pu acheter des prestations de logistique et de stockage de qualité équivalente pour moins cher. Nous avons obtenu une baisse des coûts de 800 000 euros », raconte de son côté Marc Sevray (Club-Internet). 4e piste : Faire le tri parmi les fournisseurs Vous avez répertorié vos fournisseurs, vous les avez regroupés. Pour aller au bout du ménage, reste à les trier et… à en éliminer. Peugeot SA, EADS… les grands donneurs d’ordre qui font actuellement le ménage dans leurs fournisseurs et sous-traitants ne se privent pas de mettre en oeuvre ces préconisations serinées par les cost-killers et conseils en organisation. « Comme eux, vous pouvez éliminer les fournisseurs de classe C (petits achats de petit montant) », préconise Olivier Brongniart, fondateur de Cost House, spécialiste de l’optimisation des dépenses. Un grand nombre de vos fournisseurs ne sont pas directement en rapport avec votre coeur de métier. Ils représentent peu en volume mais coûtent en temps administratif. Eliminer une grande partie des fournisseurs non stratégiques et chronophages vous épargnera le rituel de les voir deux fois par an pour leur dire : « Vous êtes trop cher ! » Par catégorie d’achats, vous pouvez retenir le(s) fournisseur(s) préféré(s) avec le(s)quel(s) vous allez travailler, plutôt que de le(s) multiplier. Avec ce fournisseur privilégié, vous pourrez instaurer un dialogue constructif et, si besoin, passer un contrat pluriannuel. Pour réaliser de vraies économies dans la durée, il vaut parfois mieux retenir le mieux-disant que le moins-disant. Si vous achetez uniquement un prix, vous pouvez récupérer des consommables incompatibles avec votre équipement. « Je me suis retrouvé avec un lot de papier toilette acheté à un prix imbattable, mais dont les feuilles n’étaient pas prédécoupées et les rouleaux mesuraient 50 cm de large ! » déplore un responsable des services généraux qui avait été alléché par des prix défiant toute concurrence. Bref, achetez intelligemment ! Pensez à anticiper. Tout marché connaît des hauts et des bas : le consulting et autres prestations intellectuelles notamment. « Acheter ponctuellement à très bon prix quand le marché est bas si vous n’avez pas négocié dans la durée est très risqué. Quand le marché redeviendra florissant, vous paierez alors très cher, explique Marc Sevray, de Club-Internet. De plus, vous n’aurez pas les meilleurs consultants, mais des juniors que vous formerez. » « En imprimant le papier recto verso, nous avons économisé 10 000 euros en un an » « Dans notre activité, nous consommons beaucoup de papier pour les tests. En imprimant le papier sur les deux faces, nous avons économisé 10 000 euros en un an sur le poste impression. Je limite aussi les déplacements physiques en menant des réunions par visioconférence. Enfin, tout le monde prend l’avion en classe touriste, moi compris. » 5e piste : Tendre vers le zéro papier « Nous avons beau être une société internet, nous passions encore nos commandes par papier jusqu’à il y a peu ! » confesse Marc Sevray. Depuis, la société a informatisé et simplifié ses procédures, et met actuellement en place l’automatisation des bons de commande. Club-Internet réalise ainsi des gains de productivité considérables en comptabilité. « Dans la société où je travaille, en dématérialisant, on est passé de 670 factures papier par an à 60 factures électroniques. On frôle le zéro papier, sauf facture récapitulative annuelle. Et c’est écologiquement vertueux », explique Thierry Cadiot, membre de l’Arseg. Cela représente aussi un gain de temps : « La demande formulée le matin peut être satisfaite le soir, ce qui est quasi impossible avec des procédures papier réclamant plusieurs signatures d’autorisation. » Autre outil à envisager, la carte d’achat (P-Card, pour Purchasing Card), moyen de paiement dématérialisé. Selon Accenture, elle réduit de 80 % le coût de traitement d’une transaction ! Et selon Deloitte, elle permet de réduire la paperasse liée au compte fournisseurs de 50 %. Apparue dans les années 1990, destinée aux achats hors production (fournitures de bureau, petit outillage, frais d’intérim ou de voyages d’affaires…), elle se développe en Europe depuis quelques années : selon l’Apeca (Association des professionnels européens de la carte d’achat), il y a 3 millions de porteurs environ. Elle fonctionne par des accords entre l’entreprise, ses fournisseurs et les établissements financiers. 6e piste : Res-pon-sa-bi-li-ser les salariés La vie de bureau consomme trop. Fournitures de bureau, papier… la gabegie règne ! Un seul exemple : on imprime ses mails parce que c’est plus confortable de lire sur papier que sur écran. « Un salarié moyen imprime 1 200 feuilles par mois au bureau, et 44 % de ces feuilles ne servent que pour la journée », a calculé Xerox. Réflexe basique et indolore : faire appel au civisme des salariés, signaler à leur attention les excès éventuels constatés. Moins indolore : en amont, limiter au juste nécessaire la liste des produits accessibles aux salariés. En établissant des catégories restreintes d’achats, on limite les dérives : la rentrée des classes, terreur des services généraux, commence dans les entreprises françaises en juin… « Nous avons remplacé l’éclairage permanent par des détecteurs de mouvement » « Nous économisons 35 % sur la facture d’électricité grâce à une habile gestion technique du bâtiment : la consommation d’électricité, qui était de 1,35 million de kW/heure en 2005, va passer à 850 000 kW/heure en 2007. Nous avons par exemple remplacé l’éclairage permanent dans les escaliers par des détecteurs de mouvement : ils éteignent la lumière s’ils ne détectent pas de présence humaine. La facture 2004 atteignait 91 000 euros, en 2007 elle sera ramenée à 58 000 euros. » Vous pouvez aussi mettre en place un plan d’action basique : il sera d’autant plus efficace que vous aurez bien communiqué en interne. Rappeler de fermer les fenêtres quand la climatisation ou le chauffage sont allumés ou d’éteindre la lumière en sortant d’une pièce peut faire économiser des sommes rondelettes ! Toutefois, si le personnel tarde à adopter ces gestes simples, vous pouvez aussi parier sur la loi du moindre effort. « Nous avons supprimé les imprimantes personnelles : comme il faut se déplacer, les gens impriment moins ! » explique un membre de l’Arseg. Un autre, pour alléger la facture d’eau, a fait installer des robinets à cellule infrarouge (qui s’éteignent automatiquement) dans les WC. « Investissement très vite amorti… » Mais, pour responsabiliser le personnel, rien de mieux que le PDG qui montre l’exemple et paie de sa personne. « Quand on se déplace, y compris moi, c’est uniquement en classe économique pour les vols moyen et long courrier. Le prix du billet peut varier du simple au double ! » explique ainsi François Lacoste, le PDG de NSE. 7e piste : Mettre en place des outils de reporting Dernière piste dans la quête des économies : suivre à la trace l’évolution des consommations et détecter les anomalies. « Un site nous commande 150 euros d’une fourniture au lieu de 15 euros habituellement, nous l’appelons pour vérifier le montant », témoigne le RSG d’une entreprise multisites. Les grands fournisseurs proposent de tels outils. Primo, ils permettent des comparaisons dans les consommations : « Quand un de mes vendeurs passe soixante-dix heures par mois au téléphone et ne vend pas, alors qu’un autre consomme quatre heures et réalise le plus gros chiffre d’affaires mensuel, je m’interroge », gronde le PDG d’une PME lyonnaise. Secundo, ces outils font prendre conscience aux salariés qu’il y a un contrôle. Cela peut les aider à changer de comportement… « Les gens doivent se sentir contrôlés pour s’autodiscipliner », lâche Olivier Brongniart (Cost House). C’est humain, les chefs de service ont du mal à dire à leurs collaborateurs qu’ils abusent. Envoyer à chaque utilisateur de téléphone professionnel un relevé de sa consommation avec la date, la durée et l’heure peut dissuader ou limiter les abus. « Un collaborateur fait le plein d’essence le vendredi et le dimanche soir. Lui envoyer un double de son relevé de consommation doit lui faire prendre conscience que ça laisse des traces et qu’il ne doit pas gruger l’entreprise ! » explique Thierry Cadiot (Arseg). Mais s’agissant de la sacro-sainte bagnole, le problème est culturel. Un cost-killer l’a appris à ses dépens : « Le comité de direction d’une grande entreprise m’a un jour demandé de réduire les coûts du parc automobile. Je procède à un audit, d’où il ressort que la plus grande gabegie vient du PDG. Sa voiture est celle qui coûte le plus cher à l’entreprise. J’ai dû manger mon chapeau ! » L’exemple, bon ou mauvais, vient toujours d’en haut… Le saviez-vous ? 10 à 20 % d’économie c’est l’effet levier d’une centralisation des achats. Un salarié moyen imprime 1 200 feuilles par mois et 44 % de ces feuilles ne servent que pour la journée (source : étude Xerox). > Les factures d’eau aux entreprises comportent 75 % d’erreurs ! (source : Cristal Decisions). Trois entreprises sur quatre paient une facture excessive. > Il existe des écarts de prix de 200 % pour le même service… chez le même opérateur téléphonique ! Airbus a mis en place un catalogue électronique de fournitures pour réduire le nombre de validations et les coûts de traitement administratif. Résultat : en France, les commandes ont explosé ; en Allemagne, les salariés se sont disciplinés !
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