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STRATÉGIES

Le rapport « Destruction des écosystèmes et émergence de pandémies » du WWF International révèle le lien entre l’émergence de pandémies, comme celle que nous connaissons aujourd’hui, et notre impact sur la nature.

Nous dépendons entièrement des ressources naturelles pour l’air, l’eau, la nourriture et de nombreux produits directement issus de la nature et indispensables à notre survie. L’impact croissant des humains sur les écosystèmes et les espèces sauvages, renforcé par les effets du changement climatique, augmente considérablement notre exposition aux risques sanitaires. Nous sommes maintenant confrontés à une crise du système écologique et la pandémie de COVID-19 en est l’illustration.
La crise sanitaire actuelle est liée en partie aux pressions que nous exerçons sur la nature à travers nos modes de consommation et de production non soutenables.

Nous devons parvenir à une sortie de crise durable, résiliente aux risques climatiques et écologiques, et qui protège les citoyens des effets de la triple crise sanitaire-écologique-socioéconomique.

Le WWF propose de conditionner les aides publiques aux grandes entreprises et aux banques à leur contribution « à la transition écologique », de transformer le secteur agricole, les transports et l’énergie, de permettre aux territoires d’investir pour la relocalisation et l’adaptation au changement climatique, par exemple en accélérant la rénovation des bâtiments, pourvoyeuse d’emplois.

« Il n’y a pas d’homme en bonne santé sur une planète malade »

Les entreprises ont un rôle déterminant à jouer pour la protection de la nature et la réduction de l’empreinte écologique en faisant évoluer leurs propres pratiques et leurs produits, et en mobilisant leurs fournisseurs sur l’ensemble de la chaîne de valeur. L’approche que le WWF a choisie pour travailler avec les entreprises est axée sur la recherche de solutions. Elle est à la fois collaborative et ambitieuse dans ses objectifs.
Cette crise majeure que nous traversons ne fait que renforcer notre détermination à agir aux côtés des acteurs économiques pour enrayer la crise environnementale.

Parce que les petites et moyennes entreprises ont un rôle important à jouer dans la protection de l’environnement, le WWF France s’associe aux PME pour renforcer un réseau et une communauté engagés au sein de son Club Entreprendre Pour la Planète. Ce Club regroupe des entreprises particulièrement vertueuses afin de promouvoir des modèles économiques durables pour une Planète en Bonne santé !

Les dirigeant.e.s de PME qui souhaitent plus d’information sur le Club Entreprendre Pour la Planète peuvent contacter eevennou@wwf.fr


Crise du Covid-19 oblige, plus de 11 millions de personnes sont aujourd’hui au chômage partiel. Depuis 6 semaines, 1 salarié sur 2 se retrouve ainsi dans une situation inédite, confiné à son domicile et quelquefois un peu dérouté. Un contexte parfois tout aussi inédit pour le N+1, rarement préparé à manager à distance et contraint d’envisager de nouvelles façons de travailler avec ses équipes.

Par Béatrice Hervieu, Conseil en Organisation, Management et Communication

La crise, une nouvelle opportunité de manager

Avec ses impératifs sanitaires et légaux, la crise a littéralement bousculé les schémas de fonctionnement traditionnels des entreprises et ce, partout dans le monde. Et avec un déconfinement qui s’annonce par étapes, la situation que l’on pensait « transitoire », va perdurer.

Dans ces conditions, comment garder la main sur son activité et maîtriser au mieux sa production ?

Concrètement, comment manager à distance et motiver ses troupes pendant la crise ?

Ne serait-ce pas là, l’occasion de réinventer sa façon de manager ?

Réinventer le management, les bonnes questions à se poser : La Check List

En contrariant les habitudes et en multipliant les contraintes, la crise a exacerbé le sentiment de privation de liberté et de frustration. Les collaborateurs sont unanimes : après l’environnement et les habitudes de travail, ce sont les interactions sociales qui leur manquent le plus. Un besoin essentiel dont devront absolument tenir compte les dirigeants dans leur nouveau mode de management. Plus globalement, cette réflexion sur leur façon de manager à distance amènera les dirigeants à reconsidérer leur fonctionnement en matière de :

  1. Bien-être et cohésion d’équipe : Existe-t-il un lien étroit avec les collaborateurs ? Le N+1 est-il en mesure de savoir comment ils se portent et réagissent face à la crise ? Des RDV d’équipe et des 1:1 réguliers ont-ils été fixés chaque semaine, idéalement en visio-conférence ? Des passerelles permanentes sont-elles en place avec des relais au sein des autres départements métiers mais aussi et surtout RH ? La ligne téléphonique du manager est-elle, comme son bureau, ouverte à tout moment en journée pour ses collaborateurs ?
  2. D’objectifs : La feuille de route initiale a-t-elle été revue avec des résultats et des deadlines réalistes ? Le N+1 connait-il la situation familiale de chacun d’entre eux, leur localisation géographique et leur environnement pour adapter le calendrier et la charge de travail ? Des points d’avancement projet en petites équipes sont-ils prévus ?
  3. D’engagement et de motivation des équipes : Des remerciements écrits et oraux pour les efforts réalisés sont-ils régulièrement formulés ? Des messages empathiques informels sortant du cadre de travail et abordant la vie du collaborateur sur ses conditions de travail, sa capacité à s’approvisionner et le bien-être de son entourage… sont-ils abordés ?
  4. D’animation et de gestion du temps de travail : On a tendance à travailler davantage en télétravail, le N+1 est-il en capacité de savoir combien d’heures ses équipes travaillent par semaine ? Des pauses telles que les cafés-vidéos ou RDV détente vidéo de fin de semaine ont-ils été mis en place ? Les réunions sont-elles limitées à 1h et proscrites après 18h ? Des congés ou des jours de récupération ont-ils été proposés ?
  5. De confiance et de bienveillance : Le N+1 a-t-il délégué ou partagé ses responsabilités à des collaborateurs – ne serait-ce que pour le remplacer en cas de besoin ? Commence-t-il ses réunions d’équipe par « Comment allez-vous ? » Les termine-t-il en s’assurant que son message a été compris et accepté par tous et en remerciant ses équipes pour leur implication ? Se montre-t-il suffisamment compréhensif et juste au vu des circonstances ? Enfin, le manager a-t-il lui-même développé un relationnel suscitant respect, confiance et bienveillance de la part de son management, de ses RH, de ses actionnaires, clients, fournisseurs et autres partenaires ?

Autant de questions à se poser pendant une crise ou pour manager à distance d’équipes localisées dans différents sites ou à l’étranger.

Le changement permanent induit par la transformation numérique engageait déjà le chef d’entreprise dans l’un de ses rôles majeurs : assurer et maintenir un environnement répondant aux besoin de sécurité des salariés. La crise sanitaire et ses multiples conséquences vient cruellement illustrer le monde volatile, incertain, complexe et ambigu dans lequel nous évoluons désormais.

Par Bruno GERARD – Consultant en Management

La crise actuelle, aussi subite qu’anxiogène, génère un stress inédit et a des conséquences directes en termes de désorganisation, perte de lien, incertitudes économiques. Cette crise rend plus nécessaire encore l’obligation de sécurisation et de protection psychologique des collaborateurs.

Alors, comment une entreprise peut-elle assurer répondre au besoin de sécurité des salariés alors qu’elle-même peut être menacée ? Dans le contexte actuel d’insécurité, le chef d’entreprise doit considérer ses collaborateurs comme des adultes responsables et ne surtout pas céder à la tentation première et paternaliste de les infantiliser.

Les traiter en adultes responsables, c’est leur garantir transparence et loyauté.

La transparence consiste à considérer que tout doit être dit, les bonnes et les mauvaises nouvelles. Cela suppose un gros travail sur la forme (la pédagogie) et l’engagement de communiquer régulièrement, plusieurs fois par semaine.

La loyauté consiste à définir les nouvelles règles d’organisation sur des bases cohérentes et éthiques. On peut donc déplorer que certaines entreprises et pas les plus petites soient tentées d’actionner le levier du travail partiel pour faire porter la charge salariale sur la collectivité alors que leur activité justifie la présence de tout ou partie de leurs salariés en télétravail ou en physique.

Avec la généralisation du travail à distance, le chef d’entreprise doit considérer le changement comme une opportunité et non plus comme un risque. Dans la mesure où les outils de communication pour la plupart gratuits sont à disposition, la « confiance a priori », qui doit être accordée, permet de maintenir et même développer la productivité : on peut actuellement considérer le foyer familial comme un lieu sécurisant par opposition au lieu de travail.

La distance est paradoxalement une injonction pour le chef d’entreprise à renforcer sa proximité affective avec ses collaborateurs en télétravail. Cette présence qualitative passe par la régularité des échanges par téléphone ou mieux par visio-conférence. Le contexte de crise est aussi l’occasion pour le chef d’entreprise de promouvoir une attitude de bienveillance sécurisante qui permet à chacun de prendre des initiatives en totale autonomie.

Enfin, l’exposition différente au risque sanitaire offre également l’opportunité de valoriser des personnes qui n’ont pas d’autre choix que d’assurer leur mission à leur poste de travail. Cette valeur de reconnaissance est essentielle et au-delà de la crise, elle restera ancrée dans les comportements.

Lorsque le bateau tangue, les enjeux de cohésion, de motivation et d’engagement supposent pour le chef d’entreprise de se centrer avant toutes choses sur le 2è niveau de besoins de la fameuse pyramide de Maslow : la sécurité, sachant que seuls les besoins physiologiques restent dans ce contexte plus cruciaux pour l’être humain.

La carte interactive de la Team France Export vous permet de suivre en direct l’impact du COVID-19 sur vos marchés à l’international. En effet, Business France et le réseau de la Team France Export montrent une nouvelle fois, grâce à cette initiative, qu’ils accompagnent et soutiennent les entreprises de manière opérationnelle depuis le début de la crise, en France comme dans les 60 pays où ils sont présents.

Par la rédaction

La carte interactive de la Team France Export (voir lien ci-dessous) offre aux entreprises de l’hexagone la possibilité d’obtenir des informations en temps réel sur les effets du coronavirus dans 60 pays et ainsi d’adapter leur stratégie export selon l’évolution du covid19 dans ces pays. Cette initiative, qui a été inaugurée fin mars par Jean-Baptiste Lemoine, Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de l’Europe et des Affaires Etrangères, apporte un outil supplémentaire aux PME et ETI pour préparer la future reprise des échanges internationaux en leur proposant un point sur la situation par pays mis à jour quotidiennement comprenant :

  • Le niveau de confinement
  • L’ouverture des frontières avec la France
  • L’ouverture aux flux de marchandises
  • L’état des transports et de la logistique
  • Le niveau d’activité
  • Les plans de relance nationaux à l’économie
  • Les barrières tarifaires et non tarifaires
  • L’évolution des règlements sanitaires
  • Les principaux secteurs à cibler

👉 Retrouvez la carte interactive : https://bit.ly/2JDVpB3

Les pays y sont répertoriés selon leur degré d’impact de la facon suivante :

Pays très fortement impactés : Afrique du Sud, Autriche, Espagne, Inde, Italie, Malaisie, Nigéria, Philippines, Singapour, Slovénie, Vietnam

Pays fortement impactés : Algérie, Allemagne, Angola, Arabie Saoudite, Argentine, Australie, Belgique, Myanmar, Brésil, Canada, Chili, Côte-d’Ivoire, Danemark, Égypte, Émirats Arabes Unis, États-Unis d’Amérique, Éthiopie, Hongrie, Indonésie, Irlande, Israël, Kenya, Koweit, Maroc, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Tchéquie, Roumanie, Royaume-Uni, Russie, Suisse, Thaïlande, Tunisie, Turquie, Ukraine

Pays moyennement impactés : Cameroun, Chine, Colombie, Corée du Sud, Finlande, Japon, Mexique, Qatar, Sénégal, Suède, Taïwan.

À partir de ce mercredi 25 mars, le plan global de Bpifrance pour aider les entreprises françaises à passer la pandémie va être complété par un dispositif encore plus profond dans lequel l’État lui-même va garantir les crédits des banques françaises octroyés aux entreprises de l’Hexagone. Un pont aérien de cash va également être lancé en direction des startups.

Par Christelle Lefebvre pour Nice Matin

Ces mesures sont-elles de nature à éviter les faillites? Comment l’économie française va-t-elle s’en sortir? Le point de vue de Nicolas Dufourcq, directeur général de la banque publique d’investissement française.

En quoi va consister le dispositif qui entre en vigueur demain et complète le plan global déjà mis sur pied par Bpifrance?
L’État va encore plus loin. Il se crée un prêt standard que les banques françaises vont toutes commercialiser. Un prêt garanti par l’État, d’une durée d’un an à six ans, à un taux faible, d’un montant maximum de 25% du chiffre d’affaires de l’entreprise. Autrement dit, on considère qu’un trimestre, c’est 25 % du chiffre d’affaires d’une entreprise. Pour que vous ne le perdiez pas totalement, on va vous prêter ce trimestre et vous le rembourserez sur six ans avec une garantie de l’État à 90%. Ce qui veut dire que s’il y a des pertes, c’est l’État qui paiera à 90%.

Quid des startups qui n’ont pas de chiffre d’affaires?
On lance cette semaine un pont aérien de cash pour les startups, avec des dispositions particulières. Elles ont accès au prêt sans garantie de Bpifrance, au prêt garanti par l’État à partir de ce mercredi, avec pour elles un plafond de deux années de masse salariale (on prendra la masse salariale de janvier et on multipliera par 24). Ce qui leur permettra d’avoir de la trésorerie à un taux extrêmement faible. On crée également un fonds qui permettra de faire des obligations convertibles dans les startups. Toutes une série de mesures qui seront annoncées par Cédric O.

Ces mesures sont-elles suffisantes?
Les deux dispositifs que l’on vient d’évoquer s’ajoutent aux mesures que nous avons prises ces quinze derniers jours: le pont aérien de cash à destination des entreprises touchées, lancé avec report systématique d’échéances bancaire, en capital comme en intérêts ; avec des prêts Rebond pour les TPE (entre 10000 et 300000 euros financés par les conseils régionaux à taux zéro), des prêts Atouts pour les PME et ETI (de 300000 euros à 3ME, avec un taux de 2%) qui sont sur 6 à 7 ans avec différé de paiement d’au moins un an, la mobilisation des factures pour les recouvrements qui tardent, le chômage partiel, report des factures EDF, Orange…

Quelle est la demande de crédit?
Depuis la semaine dernière, nous avons eu 30000 appels d’entrepreneurs sur notre numéro vert et notre site internet. Nous rappelons tout le monde. La demande de crédits s’élève à 900 millions d’euros. C’est une très grosse production. Bpifrance est très proche de ses clients. On leur a beaucoup parlé. On a mobilisé plusieurs centaines de volontaires pour aller au contact des clients, des personnes qui étaient habituellement dans les fonctions supports. On a appelé nos clients, fait des Live Chat, avec 2000 clients pour expliquer ce qu’on allait faire, expliquer qu’on fait face à une pandémie, pas à une crise économique profonde et durable.

Comment réagissent les entrepreneurs? 
Il y a eu un temps de sidération complète quand le chiffre d’affaires s’est mis à tomber à pic. Il y a des entrepreneurs qui ont très vite pris des dispositions pour aller trouver la trésorerie leur permettant de ne pas faire faillite. On les a beaucoup aidés. Bpifrance est un peu une équipe de premier secours bancaire. Je pense qu’on a évité pas mal de faillites la semaine dernière. Les TPE ont aussi été sonnées, un peu perdues pour certaines, parfois un peu plus longues à réagir mais elles s’emparent des dispositifs.

Quel message adressez-vous aux entrepreneurs sous le choc?
À partir de ce mercredi, allez voir votre banque et demandez-lui un prêt garanti par l’État égal à 25 % de votre chiffre d’affaires. Je pense que tous les entrepreneurs vont comprendre le dispositif et prendre des décisions en ayant le sentiment d’avoir été protégés par l’État et les Régions, dont je salue l’action, comme tous ceux qui ont reporté leur facture. Il y a une vraie union nationale pour que les entreprises qui ont zéro rentrée aient zéro sortise le temps que ça passe. Reporter les échéances bancaires pour Bpifrance, c’est deux milliards de liquidités qu’il va falloir aller trouver. Mais l’heure est à la solidarité nationale.

Que faire quand on est décideur? Prôner l’arrêt de l’activité, la continuité de service?
Le mot d’ordre c’est Vous continuez, vous maintenez le cap, on ne vous lâchera pas. Vous ne posez pas le sac, les choses sont éphémères. Nous avons une vision de crise avec une courbe en forme de V avec une remontée qui sera forte et qu’il ne faut pas tarder à préparer. La pandémie ne durera pas des années. C’est l’affaire de plusieurs mois et ça va repartir très fort.

Mettez votre trésorerie à l’abri et restez proactifs, c’est votre conseil?
Oui et pensez votre métier. La totalité de l’Europe et de l’Asie est passée en télétravail. Il y a une accélération vertigineuse de la digitalisation. Tous les business vont être impactés. En sortie de crise, on aura franchi une étape majeure sur le digital.

C’est aussi une opportunité pour les entreprises?
Pour beaucoup d’entreprises. Sur le digital mais pas que. Je pense qu’à la fin, on pourra dire que ça aura accéléré toutes les méga tendances : l’électrification des véhicules, les sujets climatiques, la révolution de la santé. Tout va tout accélérer. Positivement je pense.
On a la chance en France, face à une crise aussi profonde, violente et rapide, un phénomène qui s’apparente à une crise cardiaque, d’avoir un Etat qui sache mettre un coup de défibrillateur, avec le chômage partiel qui va coûter 45 Mds d’E, un fonds de solidarité pour les plus démunis, un crédit totalement dérisqué pour les banques et qui va permettre aux entreprises de substituer au chiffre d’affaires qu’elles n’auront pas eu une dette de long terme. C’est quand même puissant.

À condition que l’activité subsiste…
À condition que les entrepreneurs ne posent pas leur sac. Parce que pour le coup, l’État ne saurait plus faire. Il faut qu’il y ait un volant certes minimum mais bien réel d’activité pour que les grandes chaînes de l’agroalimentaire, de la distribution fonctionnent. Et pas que. Vous avez des clients à l’étranger qui attendent les produits français. Il ne faudrait pas les décevoir totalement, sinon en sortie de crise, on les aura perdus.

C’est un équilibre à trouver entre sécurité sanitaire et continuité de service?
Les entreprises peuvent rester ouvertes dès lors qu’elles garantissent la sécurité de leurs salariés. À date, l’économie française est celle qui a le plus arrêté ses capacités de production de toute l’Europe. Elle s’est arrêtée plus que l’Italie, beaucoup plus que l’Espagne qui tourne à 80% et que l’Allemagne.

Les mesures de confinement encore renforcées ne sont-elles pas discordantes?
Il faut que le message soit bien compris. Vous avez par exemple des usines de semi-conducteurs où la climatisation filtre 10000 fois plus qu’un masque FP2. L’usine doit-elle fermer? Je ne le pense pas, dès lors que la sécurité sanitaire est assurée. Les mesures barrières étant les plus efficaces : deux mètres entre les individus et du savon.

Bpifrance est au coeur du dispositif de crédit mis en place par le gouvernement pour soutenir les entreprises mises en difficulté par la crise du COVID19. Nicolas Dufourcq, son directeur général, est intervenu sur BFM Business pour expliquer aux dirigeants d’entreprises que les démarches étaient fort simples.

La mesure phare qu’a annoncé Emmanuel Macron le 16 mars est la mise en place de « garanties de l’Etat à hauteur de 300 milliards d’euros pour tous les prêts bancaires contractés auprès des banques » afin de venir en aide aux entreprises

Garantie bancaire sur un prêt déjà en place ou crédit direct sans garantie exigée… Nicolas Dufourcq, patron de Bpifrance est revenu sur le dispositif d’aide mis en place pour les PME et ETI en expliquant concrètement comment procéder pour en bénéficier :

« Cela prend deux formes. D’une part, nous garantissons les crédits bancaires privés de nos partenaires bancaires. Donc là c’est très simple, les entrepreneurs qui m’écoutent, ils appellent leur agence bancaire et ils demandent une garantie de Bpifrance pour leurs crédits de trésorerie et la transformation de leurs crédits de trésorerie en crédits à moyen terme ainsi que leurs lignes de découvert. C’est extrêmement simple, c’est un système rôdé depuis des années. Il y a un bouton jaune sur l’ordinateur des banquiers dans les agences bancaires privées, on appuie sur le bouton jaune et la garantie est automatique », précise-t-il.

« La deuxième chose, c’est que nous faisons des prêts directs sur notre bilan qui sont des prêts sans garanties jusqu’à 5 ans, parfois 7 ans, parfois même 10 ans. Et dans le cas particulier de la crise que nous vivons, nous débloquons des enveloppes significatives permettant de faire des prêts de plusieurs dizaines de millions d’euros pour des entreprises de classe intermédiaire, de plusieurs millions d’euros pour les PME ».

Et de rajouter: « là c’est très simple, comme le numéro vert est très rapidement saturé (0 969 370 240, NDLR), la recommandation que nous faisons: vous allez sur le site bpifrance.fr, et vous mettez votre numéro de portable sur la cartouche qui s’inscrit et on vous rappelle ».

Les demandes sont déjà nombreuses: « on a traité 3.600 entreprises et on a déjà injecté plusieurs dizaines de millions d’euros de cash », indique Nicolas Dufourcq. 

Un pont aérien de cash pour soutenir les entreprises impactées par l’épidémie de coronavirus ! C’est ce que Nicolas Dufourcq, Directeur Général de Bpifrance, souhaite mettre en place pour permettre aux PME et ETI de traverser cette crise jusqu’à son issue.

Les domaines de l’hôtellerie, de l’évènementiel ou les autocaristes connaissent ce qui s’apparente à «une crise cardiaque» et les entreprises en détresse, notamment dans ces secteurs, devraient bénéficier d’«un pont aérien de cash», a affirmé Nicolas Dufourcq sur France Inter.

Ce concept de «pont aérien» se réfère au ravitaillement par les airs mis en place par les Américains et les Britanniques au moment du blocus de Berlin, de l’automne 1948 à l’automne 1949.

Un plan qui « permet d’injecter 3 milliards d’euros »

Le gouvernement a sollicité Bpifrance pour soutenir la trésorerie des PME et ETI, notamment par l’octroi aux banques d’une garantie à 90 % des crédits qu’elles accordent à ces entreprises en difficulté.

Ce plan «permet d’injecter 3 milliards d’euros de crédit dans l’économie française», a expliqué le patron de la banque publique dinvestissement en précisant que « s’il faut plus, s’il faut passer à 6, 7, 8 ou 9 milliards, on le fera ».

Optimisme et sang froid

Le patron de Bpifrance s’est montré rassurant en insistant sur le caractère temporaire de cette crise avec une activité qui commence déjà à reprendre en Chine et avec de nombreux secteurs économiques qui ne sont affectés que dans une moindre mesure par les conséquences de l’épidémie.

« Il y a des canaux de transmission de la crise », via les difficultés des chaînes d’approvisionnement dans certaines industries. « Mais les commandes ne sont pas annulées (…) pour l’instant ça tient », a indiqué Nicolas Dufourcq. « La Chine est en train de repartir » et « les bateaux qui partent de Chine sont à nouveau pleins ».

Selon lui, l’aspect psychologique est la clé d’une sortie réussie de cette crise: « si les psychologies ne flanchent pas, si on ne rentre pas dans une sorte de complexe dépressif collectif (…) ça repartira ».

Un numéro vert a été mis en place par Bpifrance pour soutenir et guider les entreprises subissant des difficultés économiques liées à l’épidémie de Coronavirus (COVID-19). La banque publique d’investissement vous répond depuis le mardi 11 mars au 0 969 370 240.

Ce numéro vert permettra aux dirigeants d’entreprise d’être orientés vers des agences de la Banque publique d’investissement dans le but de traiter leurs problèmes de trésorerie.

Le ministère de l’économie et des finances a annoncé par la voix de Bruno Le Maire que Bpifrance était « mobilisée pour soutenir les PME et les ETI » et que « la garantie des prêts a été portée de 40 à 70% ».

Nicolas Dufourcq, Directeur général de Bpifrance, a déclaré de son côté que « Toutes les équipes sont mobilisées, à travers nos cinquante implantations régionales, pour soutenir les TPE et PME dans la crise qu’elles traversent à cause du Coronavirus. Le dispositif éprouvé de la garantie est une réponse d’impact massif, qui pourra les aider à passer ce cap difficile ».

En effet, la banque publique d’investissement volent au secours des entreprises en garantissant les prêts de trésorerie auxquels les entreprises pourraient avoir recours pour palier au torts causés par le coronavirus. Les entreprises pourront aussi demander le remboursement de leur CIR (crédit impôt recherche) 2019, en déposant leur dossier avant le 18 mai 2020. 

Echéances sociales et fiscales

Le gouvernement a décidé de muscler et simplifier sa réponse économique à la baisse d’activité provoquée par l’épidémie de coronavirus. Pour les prochaines échéances sociales et fiscales prévue pour le 15 mars prochain, les entreprises en difficultés auront la possibilité de demander le report de leurs charges sociales par « simple envoi d’un email » selon le ministre, qui a aussi promis de reporter le paiement des échéances fiscales de la manière la plus simplifiée possible.

« Nous avons prévu un dégrèvement d’impôts directs au cas par cas, pour les entreprises qui seraient menacées de disparition en raison de l’impact économique de l’épidémie » a expliqué Bruno Le Maire.

Fondée en 1847, BURGER & Cie est la parfaite incarnation d’une ETI familiale qui a su traverser les époques en gardant des valeurs fortes et authentiques, en l’occurence celles de l’amour du bois et de la nature.
Des produits d’aménagement intérieur et de jardin jusqu’aux maisons archi-design en ossature bois, BURGER & Cie innove en permanence pour renforcer son savoir-faire unique dans l’art de travailler le bois et de marier les matières.
Bertand Burger, président, nous parle de son engagement pour une production territoriale, écologique et responsable qu’il transmet à la 6ème génération de cette saga industrielle française résolument tournée vers l’avenir.

Vous avez été choisi pour défendre le projet phare de l’entreprise lors du grand séminaire de l’année. Vous serez seul sur scène face à tout le réseau, avec l’ensemble du Comité Directeur et des invités VIP assis sur les deux premiers rangs. Comment bien se préparer et faire de ce rendez-vous une réussite ?

Par Christophe Béguin, coach en prise de parole

Parler en public est une situation à risque. Vous pouvez être jugés par chacun, et le cours de votre carrière peut être modifié.
En situation de stress votre cerveau est mal équipé pour évaluer correctement ce risque. Il a tendance à minorer les scénarios positifs et à exagérer le risque d’échec, en utilisant le passé (par exemple : j’ai bafouillé pendant un discours de mariage) pour prédire l’avenir. Il va également exagérer les conséquences possibles : « si je bafouille, mon patron va me retirer mes responsabilités ».

2 questions à se poser afin de relativiser le danger

Si votre cerveau réagit comme cela, c’est parce qu’il fait son travail comme il y a 30 000 ans face une bande de prédateurs. La bonne nouvelle, c’est que vous pouvez apprendre à modifier ses réglages obsolètes.
Le premier travail est de challenger les scénarios générateurs de stress en les envisageant calmement. Munissez-vous d’un crayon et d’un papier et répondez à quelques questions simples :

  • quelle est la probabilité que je bafouille de façon gênante pour le public (ex: pendant plus de 10% du discours) ?
  • si ça arrive, quelle est la probabilité que mon patron me retire mes responsabilités ?

Le premier intérêt est de sortir des généralités (« je suis nul en parole en public ») en posant un diagnostic précis. La situation est fort différente si le chiffre que vous estimez est 30% ou 90%. Dans un cas vous pouvez progresser tout seul ; dans le second, il vaut mieux vous faire accompagner par un coach.
Mais surtout, en écrivant calmement ces probabilités, vous activez une autre zone de traitement de l’information dans votre cerveau. Vous quittez le mode « pilote automatique », et vous sollicitez vos fonctions analytiques. La production d’hormones liées au stress est régulée et la recherche de solutions nouvelles fonctionne mieux.

Vérifier l’adéquation de votre message à votre public en 3 étapes

Il vous faut maintenant vérifier que vous pouvez transmettre votre sujet sur le fond. Bien sûr, si vous avez accepté d’en parler en public, vous êtes probablement un expert, mais ça ne suffit pas.

Etape 1 : Avant toute chose, posez-vous une question simple : qu’espérez-vous de votre discours ? Si vous n’avez pas de réponse, annulez tout ! Vous devez absolument le savoir. Votre objectif doit être de faire agir votre public à court terme de façon mesurable. Vous pouvez par exemple attendre d’eux qu’ils prennent un rendez-vous, qu’ils achètent un produit, qu’ils vous envoient des informations, etc. Choisir cet objectif, c’est 80% de la réussite votre intervention. Cela vous permet de vérifier que vous vous adressez aux bonnes personnes et de savoir pourquoi vous faites l’effort de monter sur scène et de parler en public.

Cela va aussi vous aider à rédiger en commençant par la fin. Faites une demande précise, par exemple : « je serai ravi de vous recevoir cet après-midi si vous êtes intéressé par ce sujet, je peux me rendre disponible pour 4 rendez-vous de 20 minutes » plutôt que « j’espère que ça vous a intéressé ».

Etape 2 : Vous pouvez maintenant définir les étapes qui vont vous amener à cette conclusion. Notez vos idées sur votre papier et vérifiez que chacune est indispensable à votre propos et qu’elle est compréhensible par un enfant de 10 ans : faites la chasse aux sigles, au jargon professionnel, recherchez des images susceptibles de marquer les esprits lors de l’évènement, en vous inspirant de ce que vous savez de votre public. Si je dois parler en public de l’art oratoire dans l’antiquité à des étudiants, je peux faire une comparaison avec un exposé à réaliser devant leur classe. Si je parle de « pitch » avec des retraités, je donne la traduction.
Il s’agit de vous faire comprendre par des gens qui n’ont pas votre connaissance, et cela suppose de leur présenter chaque idée comme un cadeau, que vous allez ouvrir devant eux, afin de mobiliser leur attention.

Etape 3 : Cherchez une façon efficace de mobiliser l’attention de votre public dès les premiers mots. Comme votre conclusion, l’introduction de votre discours doit être préparée. C’est le moment où le stress est le plus intense, vous aurez besoin de vous appuyer sur du connu. Vous pouvez utiliser une image, une anecdote, un témoignage ou un chiffre frappant. N’hésitez pas à créer la surprise en créant un décalage avec ce que votre public à imaginé, en montrant une partie de votre personnalité.

Le sujet à ne pas oublier : le corps est votre media

Travailler sur le fond de votre message et son adéquation au public vous assure des bases solides pour obtenir le succès. Le complément indispensable, c’est de vous donner les moyens de le transmettre en osant mobiliser toutes vos capacités pour parler en public: la voix, les gestes, le regard, etc.
Ce travail corporel peut se faire de façon ludique en fréquentant des ateliers de théâtre ou de chant. Il peut aussi être réalisé de façon plus professionnelle et plus efficace avec un coach qui vous fait travailler vos points forts et vos fragilités. Vous diminuerez ainsi votre stress et vous obtiendrez plus d’impact lors de ce beau rendez-vous.

A suivre : 5 exercices corporels qui développent l’aisance en public

Plus de conseils de Christophe Béguin sur son site : christophebeguin.com

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