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Santé au travail

Le coworking a fait son entrée dans le monde hôtelier depuis un certain temps avec des espaces de travail nouvelle génération pour les cadres et professionnels nomades. En effet, la banalisation du télétravail et les changements des organisations de travail depuis le confinement a fait naitre de nouveaux besoins. Un marché que les grands acteurs de l’hôtellerie ont su saisir en multipliant les offres.

Par Eric Orsini

Ces nouveaux espaces de coworking se mettent en place dans les zones calmes des lobbys ou même dans les chambres sur demande pour une atmosphère plus privée. Café, rafraîchissements et service d’impression et de copie viennent compléter une offre nouvelle qui permet aussi de réserver des salles de réunion à l’heure dans le respect des mesures sanitaires en vigueur. 

En plus du coworking dans les lobbys, la tendance est de plus en plus à la location des chambres en tant que bureaux, avec des forfaits qui peuvent être fixés à la journée ou à la semaine pour une utilisation entre 9h à 18h. Ce concept n’est pas nouveau en soi puisque le site dayuse.fr en faisant déjà son fonds de commerce depuis 2010 mais avec les nouvelles mesures sanitaires, les hôtels et leurs nouveaux équipements sont considérés comme une alternative valable au travail à domicile où il est parfois difficile de réfléchir au calme loin du bruit des enfants ou du voisinage. Un sondage réalisé en juillet pour Accor par OnePoll au Royaume-Uni indique que 23 % des personnes interrogées avouaient être moins productives à cause des distractions.

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Le concept de coworking « bureau à l’hôtel » qui offre aux professionnels une possibilité de travail à distance ininterrompue et de qualité a d’abord été fortement utilisé en Allemagne au plus fort de la pandémie et a fait tranquillement son chemin jusqu’à Paris, Londres ou Los Angeles. Toutes les grandes enseignes ont réagi à cette demande qui tombe à pic pour combler les pertes du secteur touristique et trouver de nouveaux revenus additionnels.
En France, le groupe Accor développe dans ses hôtels les Wojo Corners et les Wojo Spots, en partenariat avec sa filiale Wojo, que le groupe français codétient avec Bouygues Immobilier. On peut aussi citer le réseau français du groupe Best Western qui vient de créer son offre de coworking myWO pour “My Working Space”, qui est disponible pour l’instant dans 14 hôtels pilotes et qui prévoit d’en développer une cinquantaine à terme.

Il existe aussi des solutions d’hébergement long séjour qui se distinguent de l’hôtellerie classique par la taille des chambres qui sont agrémentées d’une cuisine équipée. Cette offre « Work in Residence » convient parfaitement au travail à distance comme à la maison et se décline en studios équipés d’un poste de travail dédié et appartements avec un salon et une salle à manger séparés, en plus des chambres individuelles, pour des projets de groupes.

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D’autres hôteliers ont décidé de donner au concept un coté plus “bleisure” comme le groupe Barrière qui avait proposait cet été des “escapades télétravail” à Deauville, Dinard et La Baule ou encore le Hyatt Regency Chantilly qui a crée depuis la rentrée l’offre “Workation” pour prendre de l’avance sur le week-end en télétravaillant à l’hôtel à partir du vendredi matin pour ensuite profiter des avantages du Early check-in, de l’accès au spa ou de la salle de fitness. Cette offre s’est depuis étendue aux autres hôtels Hyatt en France, ceux de Paris ainsi que l’Hôtel Martinez à Cannes et le Hyatt Regency à Nice et le Palais de la Méditerranée. Même en période de crise sanitaire rien n’empèche de joindre l’utile à l’agréable…


Le palais des festivals et des congrès de Cannes a obtenu sa labellisation en matière de sécurité sanitaire suite à un audit « Covid 19 Business Ready » réalisé par le groupe Socotec, un acteurs majeurs de l’inspection et de la certification.

Par Franck Boccara

Dans un contexte de préparation à un retour à la normale dans le domaine de l’évènementiel, le palais des festivals et des congrès de Cannes s’organise en recevant sa labellisation sanitaire de la part du groupe Socotec, partenaire de Châteauform’ et B&B Hotels dans le cadre de la mise en place des nouveaux protocoles de sécurité sanitaire.

« L’audit de sécurité sanitaire illustre notre volonté de rassurer nos publics en plaçant la santé au cœur de nos préoccupations, a déclaré Jean-Michel Arnaud le président du Palais des festivals et des congrès de Cannes.
Cette démarche est essentielle pour rassurer nos publics et restaurer la confiance ». Cette évaluation, qui est basée sur des référentiels comprenant une centaine de points de contrôle, se veut l’expression d’une volonté émanant du palais des festivals et des congrès de Cannes de prendre en compte les attentes du public et de mettre en place de mesures visant à limiter les risques de contamination et de propagation du virus.

Ces mesures prennent en compte l’ensemble des facteurs de prévention, notamment la gestion des prestataires et fournisseurs avec une démarche de sensibilisation des intervenants aux gestes barrières, la protection des salariés et des visiteurs grâce à la distribution de gel hydro alcooliques à tous les points de contact sensibles ainsi que l’élaboration et la mise en place de jauges et de plans de circulation adaptés.

Finalement, le palais a pu obtenir une labellisation complète qui s’étend à tous ses espaces : les zones bureaux et organisations, l’office de tourisme, les boutiques, les quais de livraison, les terrasses et l’ensemble des espaces d’expositions, de réceptions et de conférences.
David Lisnard, le maire de Cannes a tenu pour l’occasion à réaffirmer l’importance du palais pour l’attractivité la ville en déclarant qu’il « salue le travail du Palais des festivals et des congrès qui met tout en œuvre pour assurer la sécurité sanitaire des clients et de son personnel afin de permettre la reprise de l’activité économique, essentielle à la survie de notre destination. Ce travail est soutenu par l’engagement collectif des socioprofessionnels – hôtels, restaurateurs, plagistes, taxis, commerçants – et par la Mairie de Cannes pour appliquer des mesures efficaces, adaptées à la réalité du terrain et aux enjeux locaux ».


Le port du masque en entreprise sera obligatoire à la rentrée, c’est l’annonce faite par Elisabeth Borne, la ministre du travail aux partenaires sociaux. Cette décision des autorités publiques et sanitaires planait déjà depuis quelques jours, c’est désormais officiel dans « tous les espaces clos et partagés ». Les bureaux individuels restent pour l’instant épargnés.

Par Eric Orsini

Cette déclaration de la ministre à l’issue d’une réunion avec les partenaires sociaux mardi 18 août intervient alors que les chiffres publiés chaque jour par le ministère de la santé laissent craindre un rebond de l’épidémie en France. «Il est nécessaire de systématiser, comme l’a préconisé le Haut Conseil de la santé publique, le port du masque dans tous les espaces de travail qui sont clos et partagés», notamment les « salles de réunion, couloirs, vestiaires, open spaces », affirme-t-elle après une visioconférence avec les représentants syndicaux et patronaux. Cette obligation s’applique même dans le cas où des vitres en Plexiglas auraient été installées, selon le secrétariat d’Etat de la santé au travail. Les bureaux individuels ne sont pas inclus dans cette décision et deviennent donc l’unique refuge pour ceux que le port du masque indispose.

Cette mesure sera consignée dans un « protocole national pour assurer la santé et la sécurité des travailleurs en période de Covid-19 » et rentrera en vigueur à « la fin août », a précisé Elisabeth Borne.

Le port du masque en entreprise sera dorénavant à la charge de l’employeur puisque que celui-ci est qualifié d’«équipement individuel de sécurité». Cependant des dérogations peuvent être accordées selon l’évolution sanitaire et les typologies de locaux d’entreprise.

Concernant le télétravail, la ministre a incité les partenaires sociaux à engager et à accélérer des négociations sur ce point. « on va rester sur les règles d’aujourd’hui : télétravail recommandé dans les zones où le virus circule activement » a-t-elle déclaré.

François Asselin, président de la CPME, qui s’est exprimé par l’AFP avant cette réunion reconnait que l’exécutif est sur «une ligne de crête pas évidente à tenir» et qu’un équilibre doit être trouver : «Il faut avoir un message de sensibilisation» et «en même temps éviter d’envoyer des messages trop anxiogènes qui viendraient gripper l’activité dont tout le monde a besoin».

Rappelons tout de même que les dernières statistiques de l’agence de sécurité sanitaire Santé publique France confirment que seulement 24 % des foyers de contamination (clusters) sont situés en entreprise (hors établissements médicaux).

Les règles sanitaires en entreprise risquent d’être modifiées par le gouvernement « d’ici à la fin août » afin d’endiguer les risques de circulation du coronavirus, notamment par le « port obligatoire du masque » dans certaines situations, selon la ministre du travail Elisabeth Borne.

Par Serge de Cluny

A quelques jours de la rentrée et en pleine crainte d’une reprise de l’épidémie, Elisabeth Borne prépare la mise en place de nouvelles règles sanitaires en entreprise dans les prochaines semaines :
« Les indicateurs ne sont pas bons. Il faut en tirer les conséquences » a déclaré la ministre du travail qui précise que ces mesures ont pour objectif d' »éviter à tout prix un nouveau confinement ».

« Nous présenterons mardi aux partenaires sociaux les premières évolutions que nous proposons d’introduire », annonce-t-elle dans un entretien au Journal du Dimanche en précisant que ces décisions sont censées être prises « dans les jours qui viennent, pour que les nouvelles règles puissent s’appliquer d’ici à la fin août ». Les mesures en question comprendront tout d’abord le port obligatoire du masque qui sera demandé « dans les salles de réunion où il n’y a pas d’aération naturelle (et) les espaces de circulation ». Par contre, les bureaux individuels devraient en être dispensés dans la mesure où la nécessité de porter un masque n’est pas de mise.

Elisabeth Borne compte par ailleurs saisir le Haut conseil de santé publique afin de trancher sur certaines règles sanitaires en entreprise comme le cas des « open spaces » et de l’efficacité des vitres de plexiglas pour la protection des salariés. En revanche elle ne voit « pas de raison pour remettre en cause la règle actuelle de distanciation » obligeant de consacrer un mètre carré par poste de travail. La ministre du travail s’est également exprimée sur le télétravail qui « reste recommandé » et qu' »il faut mettre en place chaque fois que c’est possible dans les zones de circulation active du virus ».

Concernant la situation économique, Elisabeth Borne reconnaît que la crise économique provoquée par le Covid-19 « se traduit par plus de plans sociaux », avec « 275 plans de sauvegarde de l’emploi enclenchés depuis début mars ». Elle conclut cependant avec une note d’optimisme en précisant qu' »en juin nous avons eu des signaux positifs avec une baisse de 200.000 chômeurs de catégorie A et une reprise de l’intérim. Nous allons continuer de déployer auprès des entreprises tous les outils pour soutenir leur trésorerie, leurs effectifs et leurs compétences pour se préparer à la reprise de l’activité économique au travers, notamment, de l’activité partielle longue durée ».

Selon une enquête menée par l’institut de sondage Opinionway, un tiers des salariés ont constaté que leurs relations avec leur employeur avaient changé à la suite du confinement imposé par la crise sanitaire. Ces changements pourront être la source de sérieux contentieux dans l’après-Covid si les entreprises n’en prennent pas la mesure.

Par Franck Boccara

Il n’a pas été simple pour les PME et ETI de poursuivre leurs activités tout en s’adaptant aux mesures de confinement…mais le pire reste à venir si elles n’anticipent pas les conflits qui peuvent naitre dans l’après-Covid. En effet, les entreprises ont subi une série de modifications temporaires du travail par le biais d’ordonnances touchant au télétravail, aux congés payés, au RTT ou au chômage partiel qu’il a fallu gérer dans l’urgence et qui ont fortement impacté leur relations avec les salariés.

Selon cette étude Opinionway, 33% des salariés ressentent que leur lien avec leur employeur a été modifié durant cette période. Pour 14% d’entre eux, cette relation s’est trouvée renforcée tandis que pour 19%, elle se serait affaiblie pour des motifs tels qu’un sentiment d’avoir été délaissés par leur entreprise (48%), une organisation du travail inadaptée à leur situation (31%), une absence de compensation pour avoir travaillé beaucoup plus (31%) ou encore la complexité de travailler loin de leurs collègues (29%).

La responsabilité de l’employeur

Si le télétravail a été ressenti dans l’ensemble de façon plutot favorable par les actifs, il a également son lot de mécontents qui dénoncent une forme d’inégalité entre les cadres qui en bénéficient et les reste des salariés. Quant au recours au chomage partiel qui touchait 8.6 millions de personnes à la mi-mai, beaucoup l’ont perçu comme une « mise de côté » par leur employeur.

Mais attention, les salariés ne veulent pas tous revenir à la vie d’avant sur tous les plans, cette crise a mis la santé au travail au coeur de leur préoccupations puisque 48% des sondés souhaitent que leur employeur considèrent la santé et la sécurité des salariés comme « prioritaires » dans l’après-Covid.
Cette crise sanitaire engage clairement la responsabilité de l’entreprise aux yeux des salariés pour qui l’employeur est tenu de veiller à ce qu’ils ne tombent pas malades lorsqu’ils viennent au bureau. Pour ne prendre aucun risque, certaines entreprises ont tout simplement opté pour le télétravail jusqu’à décembre prochain, notamment en Île-de-France où la question de la contamination dans les transports en commun peut faire l’objet de contentieux entre employeur et employés

L’autre sujet épineux dans ces relations est le maintien de l’emploi qui apparait comme la seconde priorité des salariés (36%). Ceux-ci, bien que conscients des conditions économiques particulières à cette période, vivraient très mal des plans sociaux qui seraient perçus comme une véritable injustice alors que ces mêmes salariés se sont investis pendant la crise.
Les entreprises devront éviter de trouver des solutions toutes seules mais plutôt privilégier à tout prix le dialogue social avec les salariés car ceux-ci sont prêts à envisager des solutions temporaires en exploitant toutes les variables d’ajustement possibles dans l’après-Covid plutôt que de perdre leur emploi.

Crise du Covid-19 oblige, plus de 11 millions de personnes sont aujourd’hui au chômage partiel. Depuis 6 semaines, 1 salarié sur 2 se retrouve ainsi dans une situation inédite, confiné à son domicile et quelquefois un peu dérouté. Un contexte parfois tout aussi inédit pour le N+1, rarement préparé à manager à distance et contraint d’envisager de nouvelles façons de travailler avec ses équipes.

Par Béatrice Hervieu, Conseil en Organisation, Management et Communication

La crise, une nouvelle opportunité de manager

Avec ses impératifs sanitaires et légaux, la crise a littéralement bousculé les schémas de fonctionnement traditionnels des entreprises et ce, partout dans le monde. Et avec un déconfinement qui s’annonce par étapes, la situation que l’on pensait « transitoire », va perdurer.

Dans ces conditions, comment garder la main sur son activité et maîtriser au mieux sa production ?

Concrètement, comment manager à distance et motiver ses troupes pendant la crise ?

Ne serait-ce pas là, l’occasion de réinventer sa façon de manager ?

Réinventer le management, les bonnes questions à se poser : La Check List

En contrariant les habitudes et en multipliant les contraintes, la crise a exacerbé le sentiment de privation de liberté et de frustration. Les collaborateurs sont unanimes : après l’environnement et les habitudes de travail, ce sont les interactions sociales qui leur manquent le plus. Un besoin essentiel dont devront absolument tenir compte les dirigeants dans leur nouveau mode de management. Plus globalement, cette réflexion sur leur façon de manager à distance amènera les dirigeants à reconsidérer leur fonctionnement en matière de :

  1. Bien-être et cohésion d’équipe : Existe-t-il un lien étroit avec les collaborateurs ? Le N+1 est-il en mesure de savoir comment ils se portent et réagissent face à la crise ? Des RDV d’équipe et des 1:1 réguliers ont-ils été fixés chaque semaine, idéalement en visio-conférence ? Des passerelles permanentes sont-elles en place avec des relais au sein des autres départements métiers mais aussi et surtout RH ? La ligne téléphonique du manager est-elle, comme son bureau, ouverte à tout moment en journée pour ses collaborateurs ?
  2. D’objectifs : La feuille de route initiale a-t-elle été revue avec des résultats et des deadlines réalistes ? Le N+1 connait-il la situation familiale de chacun d’entre eux, leur localisation géographique et leur environnement pour adapter le calendrier et la charge de travail ? Des points d’avancement projet en petites équipes sont-ils prévus ?
  3. D’engagement et de motivation des équipes : Des remerciements écrits et oraux pour les efforts réalisés sont-ils régulièrement formulés ? Des messages empathiques informels sortant du cadre de travail et abordant la vie du collaborateur sur ses conditions de travail, sa capacité à s’approvisionner et le bien-être de son entourage… sont-ils abordés ?
  4. D’animation et de gestion du temps de travail : On a tendance à travailler davantage en télétravail, le N+1 est-il en capacité de savoir combien d’heures ses équipes travaillent par semaine ? Des pauses telles que les cafés-vidéos ou RDV détente vidéo de fin de semaine ont-ils été mis en place ? Les réunions sont-elles limitées à 1h et proscrites après 18h ? Des congés ou des jours de récupération ont-ils été proposés ?
  5. De confiance et de bienveillance : Le N+1 a-t-il délégué ou partagé ses responsabilités à des collaborateurs – ne serait-ce que pour le remplacer en cas de besoin ? Commence-t-il ses réunions d’équipe par « Comment allez-vous ? » Les termine-t-il en s’assurant que son message a été compris et accepté par tous et en remerciant ses équipes pour leur implication ? Se montre-t-il suffisamment compréhensif et juste au vu des circonstances ? Enfin, le manager a-t-il lui-même développé un relationnel suscitant respect, confiance et bienveillance de la part de son management, de ses RH, de ses actionnaires, clients, fournisseurs et autres partenaires ?

Autant de questions à se poser pendant une crise ou pour manager à distance d’équipes localisées dans différents sites ou à l’étranger.

Selon l’ANDRH, 40% des salariés français seraient aujourd’hui en télétravail, soit près de 8 millions de collaborateurs. Oui mais voilà, la crise nous a précipités dans un tourbillon sans précédent, et 75% d’entre nous découvrent pour la première fois les joies ou les peines de cette alternative au travail présentiel, contraints et forcés par leur organisation … et sans forcément en avoir le mode d’emploi !

Par Béatrice Hervieu, Conseil en Organisation, Management et Communication

Si d’ordinaire le télétravail présente une excellente option pour continuer de produire tout en conciliant sa vie privée et sa vie professionnelle, la situation actuelle a en effet contraint nombre d’entreprises à mettre en place cette mesure de façon permanente et intégrale et à l’imposer à leurs salariés dans des conditions pas toujours très favorables.

Un télétravail imposé …

A toute chose, malheur est bon. Et le bon côté du télétravail contraint, c’est qu’il a permis à beaucoup d’entreprises ou de salariés encore réticents de se rendre compte que sa mise en place était tout à fait possible. Mieux, certains salariés réalisent qu’ils sont encore plus productifs !

Alors certes, là non plus, tout le monde n’est pas logé à la même enseigne. Exercer en télétravail avec son conjoint et ses enfants dans un petit appartement, ça n’est pas idéal.

Un télétravail désormais plébiscité !

Mais force est de constater que 60% des salariés souhaitent prolonger l’expérience du télétravail et l’envisagent comme une solution d’évolution et de qualité de vie au travail.

Une bonne nouvelle pour les organisations tout aussi demandeuses, après avoir réalisé, au travers de cette crise, qu’elles étaient susceptibles d’être confrontées à de nouvelles épreuves.

Télétravail : les bonnes questions à se poser, La Check List

Une prise de conscience qui amène ces mêmes entreprises, d’abord avec l’expérience de la grève de décembre-janvier puis de ce premier mois intégral de télétravail particulièrement productif, à reconsidérer l’organisation du travail en se posant les questions suivantes :

  1. Comment maintenir l’activité ? Des mesures telles qu’un plan de continuité ont-elles été mises en place par exemple ?
  2. Comment manager et occuper les salariés à distance ?  Les managers ont-ils été préparés avant la crise ou briefés depuis ?
  3. Comment piloter le capital humain et les risques psycho-sociaux ? Les Ressources Humaines ont-elles établi des liens avec les équipes et se sont-elles assuré de la capacité à interagir avec les salariés hors site ?
  4. Comment doit-on préparer le retour sur site ? Etat des lieux et évaluation des risques par la sécurité, le CHSCT et cellule de crise sont-ils régulièrement faits auprès du CODIR ?
  5. Comment préparer les managers et les équipes à s’adapter à ces nouvelles façons d’exercer leur métier ? Plan de de formation, politique et règles sur le télétravail ont-ils été prévus chaque année ?

Autant de points et d’étapes nécessaires à aborder tant avec les cadres dirigeants, les représentants du personnel que les salariés eux-mêmes pour construire, pas à pas, une politique de gestion de crise en transparence et en confiance avec l’ensemble des parties prenantes de l’entreprise.

Au vu des mesures de restrictions imposées en matière de rassemblements collectifs et de circulation des personnes, de nombreuses entreprises se voient dans l’impossibilité physique de tenir les réunions des organes collégiaux de direction telles que les conseil d’administration, conseil de surveillance ou conseils de direction… Voyons les possibilités qu’offre le législateur.

Par Franck Boccara

Pour répondre à cette problématique, l’ordonnance n° 2020-321 du 25 mars 2020 vient adapter les règles de réunion et de délibération des assemblées et organes dirigeants des sociétés à la situation créée par l’épidémie de Covid-19. De plus, un décret est prévu pour amener les précisions nécessaires à l’application de cette ordonnance par les « personnes morales et entités dépourvues de personnalité morale de droit privé » (sociétés civiles et commerciales, groupements d’intérêt économique, coopératives).

Les solutions d’organisation

Ces réunions des organes collégiaux peuvent se tenir à distance soit par conférence téléphonique ou soit par visioconférence et les moyens techniques mis en place doivent permettre au minimum l’identification des participants, la transmission de leur voix ainsi que la retransmission continue et simultanée des délibérations.

Il n’y a pas besoin que cela ait été prévu par les statuts ou le règlement intérieur, par contre ceux-ci ne peuvent pas s’y opposer.

Nombre de dirigeants de PME et ETI se posent la question de savoir si les décisions peuvent être prises par consultation écrite. La réponse est oui et cela pour toutes les décisions « dans des conditions assurant la collégialité de la délibération ». Là aussi, il ne sera pas nécessaire que les statuts ou le règlement intérieur l’aient prévu et ceux-ci ne pourront pas s’y opposer.

L’ensemble de ces dispositions s’appliquent de façon rétroactive au 12 mars 2020. Les réunions et décisions des organes collégiaux d’administration, de surveillance et de direction qui auraient respecté les prescriptions ci-dessus seront donc considérées comme valables. Ces mesures d’assouplissement auront effet jusqu’au 31 juillet 2020, sauf prorogation de ce délai jusqu’à une date fixée par décret et au plus tard le 30 novembre 2020.

L’attestation de déplacement sur smartphone sera disponible dès lundi 6 avril sur le site du ministère de l’Intérieur et du gouvernement. Une fois téléchargé, le formulaire sera à éditer et à signer depuis son smartphone, il pourra ainsi être présenté en cas de contrôle grâce à un QR code et aura la même validité qu’une attestation imprimée ou recopiée sur papier libre.

Par Eric Orsini

C’est l’annonce faite par le ministre de l’intérieur Christophe Castaner ce jeudi dans un entretien au Parisien. «Les Français se sont approprié les règles du confinement, il convient donc de leur donner un peu de souplesse avec cet outil». Cela devait être de l’histoire ancienne car cette attestation de déplacement sur smartphone a été acceptée quelques jours après le début du confinement, puis fut refusée rapidement par le même Christophe Castaner au motif que « les sociétés qui ont proposé d’éditer ces formulaires sont très souvent des sociétés qui veulent piller vos données » expliquait-il sur TF1 en avançant les risques auxquels les policiers seraient exposés, le téléphone pouvant être « porteur du virus ».

Limiter les risques avec le QR Code

Dès le 6 avril, l’attestation de déplacement sur smartphone sera toutefois disponible mais avec quelques précautions. Concrètement, il sera possible de télécharger le formulaire sous format PDF depuis un smartphone afin de le présenter aux forces de l’ordre grâce à un QR code. «Nous n’avons pas voulu d’une application comme celles que nous avons vu fleurir lors des premiers jours du confinement, car il y avait un risque de piratage des données», a expliqué le ministre de l’intérieur en précisant qu’il n’y aurait «pas de fichier» et que «personne ne pourra collecter les données des usagers».

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Christophe Castaner a également ajouter que ce nouveau dispositif a pris en compte les risques de fraude : «Il faudra préciser votre heure de sortie, mais l’heure à laquelle vous avez édité le document sera accessible aux policiers. Cela évitera que des personnes remplissent l’attestation uniquement à la vue d’un contrôle de police. Et grâce au QR code, les policiers et les gendarmes n’auront pas besoin de prendre le téléphone en main, il leur suffira de scanner l’écran».

Selon décompte récent, les forces de l’ordre ont effectué environ six millions de contrôles et dressé 380.000 verbalisations depuis le début du confinement. «Nous avons constaté une légère baisse des contraventions, mais elle n’est pas spectaculaire. Globalement, les règles du confinement sont bien respectées, même si l’on ressent une différence en fonction de la sociologie de certains quartiers», a constaté Christophe Castaner qui a également accordé qu’il était «encore plus difficile» de respecter le confinement «quand on vit à plusieurs dans 50 m2 dans un quartier, que lorsque l’on a la chance d’avoir un pavillon avec un jardin».


La nouvelle version de l’attestation professionnelle permettant de déroger au confinement a été mise en ligne le 21 mars par le gouvernement. L’employeur sera en mesure de l’établir et elle suffira à justifier les déplacements professionnels d’un salarié qui n’aura dorénavant plus besoin de l’attestation dérogatoire de déplacement en complément.

Cette nouvelle version de l’attestation professionnelle qui sera « plus simple » pour les salariés comme pour les employeurs est disponible (en ligne) depuis cette fin de semaine. Celle-ci comporte une case « durée de validité » afin que l’employeur n’ait plus à renouveler chaque jour l’attestation. De plus, les salariés détenteurs de cette nouvelle attestation professionnelle n’auront plus à se munir d’une attestation individuelle de déplacement.

La durée de validité « doit tenir compte de l’organisation du travail mise en place par l’employeur (rotations de personnel par exemple) ainsi que des périodes de congé ou de repos » précise le site du ministère de l’Intérieur.

Vous pouvez télécharger la nouvelle version de l’attestation professionnelle en cliquant ici

Le document en question suffit à justifier les déplacements professionnels d’un collaborateur, « qu’il s’agisse du trajet habituel entre le domicile et le lieu de travail du salarié ou des déplacements entre les différents lieux de travail lorsque la nature de ses fonctions l’exige ou des déplacements de nature professionnelle qui ne peuvent pas être différés, à la demande de l’employeur » précise le site du ministère de l’Intérieur.

Il n’est donc pas nécessaire que le salarié en déplacement professionnel soit munis de l’attestation de déplacement dérogatoire en plus de ce justificatif.

Attention ! De fausses versions ont ete relayées sur les réseaux sociaux ou même proposees a la vente. Ces attestations individuelle et professionnelle, sont téléchargeables de la facon totalement gratuite sur le site du gouvernement et du ministère de l’interieur.

Précision: les travailleurs non-salariés, pour lesquels on ne peut pas etablir ce justificatif, devront de leur côté se munir de l’attestation de déplacement dérogatoire en cochant le premier motif de déplacement; celle-ci restera inchangée.

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