...

Peut-on avoir raison trop tôt ?

PARTAGER

Facebook
Email
WhatsApp

« Privilégier la qualité dans la sélection de titres constitue sans doute la meilleure approche pour les investisseurs en quête d’asymétrie. »

Carmignac
Source : Carmignac, Bloomberg (juin 2023)

Les marchés actions sont entrés en « bull market » (marché haussier) en juin, après un rebond de plus de 20% depuis leur point bas d’octobre 2022. Ce mouvement a été soutenu par des espoirs d’un pivot de la Réserve fédérale (Fed) consécutifs au recul de l’inflation sous-jacente depuis son pic de l’automne dernier, ainsi que du retour sur les marchés des investisseurs (particuliers) désireux de profiter de la hausse du marché. Les indices actions ont ainsi été propulsés vers leurs plus hauts annuels (voire pluriannuels).

Corollaire de la trajectoire de désinflation, les taux d’intérêt de long terme ont touché un plafond, ce qui a soutenu le moteur de performance « valorisation » des marchés actions. En effet, l’inversion de la courbe des taux1 a amorti le choc que le resserrement monétaire2 aurait dû causer sur les valorisations. En parallèle, la résilience économique, couplée au pouvoir de fixation des prix des entreprises, a donné plus d’ampleur au rebond, le moteur de performance « résultats » venant également contribuer à la performance des marchés actions.

Cette situation a des retombées diverses et variées. L’inversion de la courbe des taux1 n’a jamais été aussi prononcée en 40 ans. Le second semestre pourrait se révéler plus contrasté, les effets du resserrement monétaire2 et budgétaire venant freiner la croissance économique des pays développés. Et enfin, le positionnement des investisseurs est aujourd’hui loin des très bas niveaux de début d’année. Le profil de rendement-risque des marchés actions semble plus symétrique dorénavant. Dans un tel contexte, nous privilégions les sociétés de qualité présentant plusieurs caractéristiques attractives. Les avantages concurrentiels dont elles bénéficient leur assurent des marges bénéficiaires plus élevées, qui tendent à être également plus stables dans le temps. En effet, elles sont protégées, dans une certaine mesure, par la capacité de ces entreprises à maintenir leurs parts de marché et à fidéliser leurs clients. Un atout précieux alors que jusqu’à maintenant la hausse des prix n’a pas impacté significativement les volumes. En revanche, pour les prochains mois, la désinflation et le ralentissement économique pourrait avoir l’effet inverse avec le risque qu’une guerre des prix ne tire les marges à la baisse.

Les sociétés de qualité tendent également à présenter un meilleur profil de solvabilité, et la qualité du bilan devient cruciale lorsque le coût du capital augmente (comme c’est le cas actuellement).

Certes, ces sociétés tendent à être plus exposées à une compression de leurs multiples de valorisation. Si l’on ne constate pas encore de ralentissement marqué du marché du travail ni de signes plus tangibles de modération de la croissance, les deux processus sont néanmoins engagés et apporteront un soutien supplémentaire aux valeurs de qualité lorsque la pression haussière sur les taux d’intérêt retombera. Sachant en outre que l’essentiel des hausses de taux directeurs sont derrière nous, les bénéfices devraient redevenir la principale préoccupation des investisseurs, d’autant plus avec le démarrage de la saison des résultats du deuxième trimestre.

Comme l’a dit un gérant célèbre3, « les investisseurs ont perdu bien plus d’argent à se préparer en vue des corrections ou à tenter de les anticiper qu’à cause des corrections elles-mêmes ». La mise en œuvre d’un « biais de qualité » dans la sélection de titres constitue selon nous la meilleure approche dans la quête d’asymétrie.

1Courbe des taux : la courbe des taux est une représentation graphique des taux d’intérêt d’obligations présentant la même qualité de crédit mais des dates d’échéances différentes.
2Resserrement monétaire : pratique par laquelle les banques centrales cherchent à modérer une économie en surchauffe (qui peut éventuellement engendrer de l’inflation), en associant un relèvement des taux d’intérêt à une diminution des injections de liquidités sur le marché.
3Peter Lynch

Contactez les experts Carmignac

PARTAGER

Facebook
Twitter
LinkedIn
Email
LinkedIn
WhatsApp
PLUS D'ARTICLES
Les 10 et 11 février 2025, Paris a accueilli un rendez-vous majeur, le sommet pour l’action sur l’IA (Intelligence Artificielle), réunissant des leaders politiques, des experts en technologie, des entreprises et des acteurs institutionnels pour débattre de l’avenir de l’IA. L’évènement a été marqué par l’annonce du président Emmanuel Macron de l’octroi de 9 milliards d’euros pour soutenir le développement de l’IA à l’échelle européenne. Cette initiative ambitieuse promet de transformer profondément les perspectives économiques mondiales dans ce domaine et, en particulier, celles de la France. Cet article explore les principales annonces du sommet et les conséquences positives que ces engagements pourraient avoir pour les entreprises, et en particulier pour les PME et ETI françaises. Par Franck Boccara Un engagement clair pour le développement de l’IA Lors de son discours d’ouverture, Emmanuel Macron a souligné l’importance stratégique de l’IA pour l’Europe, tant pour la compétitivité des entreprises que pour la souveraineté technologique du continent. Le président a précisé que l’UE doit non seulement devenir un leader mondial dans le domaine de l’IA, mais aussi s’assurer que ses entreprises, en particulier les PME et ETI, bénéficient des technologies les plus avancées. L’annonce phare de ce sommet fut l’engagement de l’UE à investir 9 milliards d’euros dans la recherche, le développement et l’adoption de l’intelligence artificielle d’ici 2030. Cet investissement vise à soutenir les entreprises européennes dans la création de solutions d’IA, à encourager l’exportation de technologies innovantes et à renforcer la position géopolitique de l’Europe face aux géants technologiques comme les États-Unis et la Chine. Le financement sera destiné à plusieurs initiatives, notamment la formation, l’infrastructure numérique, la recherche, ainsi qu’à des projets d’IA appliqués dans des secteurs clés comme la santé, l’agriculture, la mobilité, et bien sûr, l’industrie. Le sommet a également permis de dévoiler un plan de coopération entre les entreprises privées et publiques afin de déployer des projets d’IA à grande échelle, en garantissant un cadre éthique et des régulations adaptées. En somme, ce sommet pour l’action sur l’IA cherche à instaurer un environnement favorable où l’innovation en IA peut s’épanouir tout en préservant la protection des droits des citoyens. Sommet pour l'action sur l'IA à Paris les 10 et 11 février 2025 L’IA au service des PME et ETI L’un des aspects les plus importants de cet investissement est son impact direct sur les PME et ETI européennes. Ces entreprises, qui représentent la colonne vertébrale de l’économie de l’UE, sont souvent en retard par rapport aux grandes multinationales en matière d’adoption des nouvelles technologies. Elles se retrouvent confrontées à des défis spécifiques : coût élevé des technologies, manque de compétences internes, et parfois des incertitudes concernant la réglementation en matière d’IA. Les 9 milliards d’euros alloués ont été partiellement destinés à combler cette lacune. L’objectif est d’aider les PME à adopter des solutions d’IA qui peuvent les rendre plus compétitives, innovantes et productives. Parmi les mesures envisagées, on trouve des subventions pour l’achat d’outils d’IA adaptés, des programmes de formation pour les salariés, ainsi que des plateformes collaboratives permettant aux PME de partager des ressources et des connaissances en matière d’IA. Les entreprises pourront bénéficier de l’accompagnement des grandes entreprises technologiques partenaires du projet, qui offriront des outils d’IA préconfigurés, faciles à intégrer dans des systèmes existants. Par exemple, une PME dans le secteur du commerce de détail pourra accéder à des solutions d’IA pour optimiser la gestion de son stock, personnaliser les offres à ses clients, ou améliorer la logistique de livraison, le tout à des coûts bien inférieurs à ceux habituellement pratiqués sur le marché. L’impact sur l’économie française Pour la France, l’annonce phare de ce sommet pour l’action sur l’IA est d’autant plus importante qu’elle intervient à un moment où le pays cherche à renforcer sa position en tant que leader technologique en Europe. L’Hexagone est déjà reconnu pour ses initiatives en matière de transformation numérique, mais l’introduction d’un financement aussi important va permettre de consolider cette dynamique, en particulier pour les PME et ETI françaises. Les entreprises françaises, notamment dans les secteurs de la santé, de l’agriculture et de l’industrie, pourront profiter de l’IA pour améliorer leur productivité, réduire leurs coûts et gagner en efficacité. Par exemple, les entreprises agricoles françaises pourront tirer parti des technologies d’IA pour anticiper les conditions météorologiques, optimiser les récoltes et améliorer la gestion de l’eau. De même, les PME industrielles pourront utiliser des solutions d’IA pour améliorer la maintenance prédictive, optimiser la production, et mieux gérer la chaîne d’approvisionnement. Cette révolution technologique profitera également aux entreprises françaises à l’international. L’IA étant désormais une technologie clé dans de nombreux secteurs, les entreprises qui l’adoptent seront en mesure de se différencier sur le marché mondial. À l’heure où la concurrence mondiale s’intensifie, l’adoption de l’IA permettra aux entreprises françaises de rester compétitives et de se faire une place de choix dans l’économie numérique de demain. Des opportunités de création d’emplois ? L’IA suscite également des inquiétudes quant à son impact sur l’emploi. Il est souvent craint que l’automatisation par l’IA ne conduise à la suppression de nombreux postes. Cependant, l’approche de l’UE et de la France se concentre sur l’idée que l’IA pourra aussi créer des opportunités d’emplois. En effet, le développement et le déploiement des solutions d’IA nécessitent des compétences spécialisées, notamment dans les domaines du développement logiciel, de la data science, de la gestion de l’IA, mais aussi dans des secteurs comme l’éthique de l’intelligence artificielle et la régulation. Ainsi, l’investissement dans l’IA sera également orienté vers la formation des travailleurs pour répondre à la demande croissante de compétences dans ce domaine. De nouveaux métiers verront le jour, et les acteurs de la formation professionnelle devront s’adapter pour préparer les jeunes générations et les travailleurs existants à ces nouveaux défis. Renforcer la compétitivité face à la concurrence mondiale La France et l’UE ont bien compris que l’IA n’est pas seulement un levier pour la croissance interne, mais aussi un élément clé pour affronter la concurrence mondiale. Les États-Unis et la Chine ont déjà pris de l’avance en matière de technologies avancées, et les entreprises européennes se retrouvent parfois à la traîne. L’engagement d’investir massivement dans l’IA permet à l’Europe de se positionner comme un acteur incontournable dans le paysage mondial de l’intelligence artificielle. Au-delà des bénéfices économiques directs, cet investissement vise aussi à renforcer l’indépendance technologique de l’Europe, un enjeu majeur face à la domination des grandes entreprises américaines et chinoises. En devenant un leader dans l’IA, l’Europe pourra non seulement créer de la valeur pour ses citoyens, mais aussi défendre ses intérêts géopolitiques et économiques. Le sommet pour l’action sur l’IA qui s’est tenu à Paris les 10 et 11 février 2025 marque un tournant dans l’histoire de la France en matière de technologie. Avec un investissement de 9 milliards d’euros, la France a posé les bases d’une stratégie ambitieuse pour faire de l’intelligence artificielle un moteur de croissance, d’innovation et de compétitivité pour ses entreprises, en particulier ses PME et ETI. Cette initiative offre des opportunités immenses pour les entreprises françaises, qui pourront bénéficier de technologies avancées et d’un accompagnement renforcé pour se moderniser, croître et se développer sur la scène internationale. L’IA, loin d’être une menace, est donc une chance pour l’économie européenne. Les entreprises, petites ou grandes, pourront s’appuyer sur ce soutien pour bâtir un avenir plus compétitif, plus innovant et plus durable.
PME-ETI.fr est partenaire du Practice, le nouveau salon destiné aux TPE et PME en Ile-de-France.
PME-ETI.fr est partenaire du Practice, le nouveau salon destiné aux indépendants et dirigeants de TPE et PME en Ile-de-France, organisé par des entrepreneurs, à Issy-les-Moulineaux. L’objectif du salon est clair : répondre rapidement aux besoins des dirigeants grâce à une programmation orientée sur l’efficacité et le résultat. En une journée, le Practice cible 4 objectifs essentiels : monter en compétences, networker, s’inspirer et vendre. Le Practice se différencie grâce à : une approche innovante pour rendre les sessions de networking productives avec des facilitateurs, la présence d’un seul exposant par profession afin de privilégier les opportunités d’affaires, des séances de co-développement pour s’appuyer sur l’intelligence collective… Vous aurez aussi l’opportunité de participer à un Fishbowl. Voici un aperçu des ateliers et conférences animés par des chefs d’entreprise : Comment répondre à un appel d’offre public — Vendre en boutique (wholesale) : comment faire ? — Loi partage : c’est quoi ? — Premier recrutement : quelles sont les démarches ? — SEO : tutoriel Wordpress en live — Les clés pour investir la Marketplace Amazon — Contrôle fiscal : comment s’organiser ? En quelques chiffres : ● 2 000 dirigeants sont attendus cette année ● 2 500 m2 divisés en 3 salles d’ateliers, une scène principale, 2 bulles de co-dev, une mezzanine pour le networking, un espace de coworking… ● 30 h d’ateliers et tables rondes cumulées sur la journée Cela se passe le jeudi 13 février 2025, de (8 h 30 : accueil café) 9 h à 19h au Palais des Sports, 6 Bd des Frères Voisins, 92130 Issy-les-Moulineaux. Vous pouvez y accéder via le métro 12 ou le RER C. Pour cette première édition, PME-ETI.fr est partenaire du Practice. L’inscription est gratuite (valeur réelle de 45 €), événement réservé aux sociétés en cours d’activité (dirigeants et cadres), un SIREN vous sera demandé à l’inscription. Préparez vos objectifs et vos cartes de visites, la journée promet d’être dense ! Café et thé sont servis à volonté.

INSCRIVEZ-VOUS !

SOFIAP, filiale de la Banque Postale et de la SNCF, ouvre son expertise au secteur privé ! L’idée est de concevoir des prêts bonifiés avec les entreprises afin de faciliter aux salariés l’accès à la propriété immobilière en prenant en charge une partie ou la totalité des taux d’intérêt. Plus qu’un simple avantage financier, ces prêts subventionnés représentent pour l’entreprise un véritable outil de renforcement de la marque employeur, de la RSE et de l’engagement des collaborateurs. Laurent Permasse, Président du Directoire SOFIAP, nous présente les nombreux avantages de ce dispositif gagnant-gagnant.
INSCRIVEZ-VOUS À NOTRE NEWSLETTER
AUX DERNIÈRES NOUVELLES
×

Vous êtes dirigeant ou cadre ?
Vous avez une question ou besoin d'une information ?

Le respect de votre vie privée est notre priorité

L’accès au site implique l’utilisation de cookies mais celle-ci est subordonnée à votre consentement.