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Législatives 2024 : les candidats devant le Medef

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Législatives 2024 : le grand oral du 20 juin au Medef

Toute la matinée de ce jeudi 20 juin, les différents chefs de parti et de coalition ont été auditionnés, sur la scène de la salle Gaveau, à Paris, par les organisations patronales afin de présenter leurs programmes économiques pour ces élections législatives 2024. Autour du Medef, on a pu noter la présence de la CPME (Confédération des petites et moyennes entreprises), de l’U2P (Union des entreprises de proximité) et du Meti (Mouvement des entreprises de taille intermédiaire). Pendant ce grand oral, les leaders politiques sont venus détailler pendant 15 minutes leurs programmes puis répondre aux questions des chefs d’entreprise dans la salle pendant une demi-heure. 

Jordan Bardella veut rassurer les patrons sur son projet

« Les programmes du RN et du Nouveau Front populaire sont dangereux pour l’économie ». Après cette déclaration de Patrick Martin, patron du Medef, Jordan Bardella et le RN ont redoublé d’efforts pour rassurer les milieux économiques en vue de ces législatives 2024.

L’héritage de comptes publics dégradés

Jordan Bardella est revenu sur l’exonération d’impôts sur le revenu pour les créateurs d’entreprises de moins de 30 ans ou la TVA à 0% sur les produits de première nécessité. Des mesures qui figuraient bien au programme en 2022 mais qui ont été repoussées à plus tard, explique le prétendant à Matignon. La raison qu’il invoque est claire; avec l’état déplorable des comptes publics, il doit composer avec l’héritage d’une dette et d’un déficit record.

Pour séduire le patronat, le prétendant à Matignon est prêt à reculer, au moins temporairement, sur la mise en place d’un impôt sur la fortune financière. Reste l’exonération de cotisations patronales pour les augmentations générales de salaires de 10% jusqu’à trois Smic. Des mesures qui devraient trouver un écho chez les chefs d’entreprise. En avril dernier, avant les européennes, le patron du RN avait déjà été auditionné par le Medef et les adhérents de l’organisation avaient déjà pu constater l’évolution du parti sur les questions économiques.

« L’ambition d’une rupture responsable, soucieuse de la stabilité des institutions »

Lors de son audition, face à un parterre de grands patrons parfois inquiets de l’arrivée potentielle du RN à Matignon, Jordan Bardella a donc tenu d’entrée à rassurer. « L’ambition que nous portons avec le président Ciotti est celle d’une rupture responsable, respectueuse des corps intermédiaires et des partenaires sociaux, soucieuse de la stabilité des institutions », défend-il.

Le Niçois a assumé être un libéral et s’en est pris sur scène au président du Medef. « Je l’avoue : voir placé sur le même plan notre programme et le programme du Front populaire m’a quelque peu étonné mon cher Patrick (Martin), nous n’avons pas la même vision du pays », a déclaré le patron des LR.

Jordan Bardella a cependant pu détailler, devant les patrons, les six piliers de son programme économique pour les législatives 2024 reposant sur « la croissance et la remise en ordre de l’Etat »  :

– la stabilité fiscale, « adaptée à la réalité de la compétition internationale »

– l’efficacité de l’Etat – Jordan Bardella veut engager dès l’automne des « Etats généraux de la simplification pour dresser un état de lieux des contraintes qui pèsent sur la croissance »

– les infrastructures, en maintenant le nucléaire au coeur de la politique d’investissement énergétique

– le capital humain et les compétences – Jordan Bardella a proposé de donner la liberté d’augmenter les salaires, en exonérant de cotisations patronales jusqu’à 10 % d’augmentation

– l’accès au capital, en fléchant l’épargne vers l’économie réelle. « Nous entendons bâtir un fonds souverain », a dit Jordan Bardella. « Les Français pourront librement y souscrire et orienter leur épargne au service de grands projets d’infrastructures énergétiques ou encore de l’innovation et de l’intelligence artificielle »

– la stabilité politique – Jordan Bardella a dit vouloir mettre en place une « alternance raisonnable » et une « rupture responsable » avec une « majorité de redressement respectueuse des partenaires sociaux ».

Le président du RN a aussi repris à son compte une mesure prévue par l’exécutif de supprimer « intégralement » la CVAE, un impôt de production pesant sur les entreprises.

Bruno Le Maire : « Priorité absolue » au « rééquilibrage des comptes publics »

C’est Bruno Le Maire, l’actuel ministre de l’Economie et des Finances qui a été auditionné au nom de la majorité présidentielle. « Le rééquilibrage des comptes publics est une priorité absolue, c’est ce qui nous distingue », a-t-il déclaré, expliquant que les programmes des oppositions pour les législatives 2024 sont à « contre-temps ».

Interrogé sur un éventuel mea culpa concernant les politiques menées, il a évoqué le logement. « Soyons honnêtes, sur le logement nous n’avons pas fait assez ».

Sur le sujet de l’électricité, Bruno Le Maire a annoncé vouloir rouvrir la négociation des contrats à long terme avec EDF. « Nous, nous voulons plus de réacteurs, plus de renouvelables et nous rouvrirons la négociation des contrats avec EDF parce que le prix de sortie n’est pas suffisant et pas suffisamment compétitif pour l’industrie française ».

Bruno Le Maire a fustigé la proposition du RN de sortir du marché européen de l’électricité. « Ca s’apparente à un « Frexit ». Si vous sortez du marché européen de l’électricité, vous sortez de l’Europe ».

« C’est un résumé de ce qu’ils veulent pour la France, le retour en arrière », a dit le ministre de l’Economie, évoquant l’abrogation de la réforme des retraites prônée par le RN. « Ne cédez pas aux sirènes du RN, on n’est peut-être moins glamours mais plus efficaces », assène-t-il devant les chefs d’entreprise.

Bruno Retailleau (LR) : « Plus de croissance et moins de dépenses »

Auditionné en dernier, le président du groupe LR au Sénat, Bruno Retailleau, a appelé à muscler la compétitivité et la productivité françaises.

« La classe politique de droite à gauche et au centre partage depuis des années un modèle que j’appelle le social-étatisme », a-t-il affirmé. « Mais il faut plus de croissance et il faut moins de dépenses », a-t-il poursuivi, chiffrant les nécessaires économies à réaliser à 100 milliards d’euros sur cinq ans, dont 50 milliards de désendettement.

« La croissance potentielle, c’est la compétitivité, la productivité avec l’offre de travail et on est mauvais sur les deux », a également dit Bruno Retailleau, appelant à utiliser les leviers des impôts, des normes, de l’énergie, de la recherche et développement, et de ne pas toucher au crédit d’impôt recherche.

La France présente toutefois un écueil selon lui pour retrouver la croissance : « Il nous manque […] par rapport à nos partenaires européens trois semaines de boulot par année », a-t-il jugé, disant assumer « ce qui est impopulaire ».

Sur les fonctionnaires, Bruno Retailleau s’est dit favorable à la baisse du nombre d’agents publics et la priorisation de ces postes à des fonctions de souveraineté. Quant aux revenus d’assistance, il s’est dit pour une « allocation unique […] pour qu’il y ait un écart entre revenu de l’assistance et le revenu du travail ».

Sur l’immigration enfin, Bruno Retailleau a appelé à ce qu’« on arrête de dire aux Français qu’on peut accueillir toute la misère du monde », fustigeant l’aide médicale d’Etat.

Devant les entrepreneurs, le président du groupe LR au Sénat a aussi détaillé les différences de son camp avec le RN ou la majorité sortante pour ces législatives 2024. « Nous, ce qu’on apporte et la différence par rapport, par exemple, à Emmanuel Macron, c’est que sur l’économie, en réalité pour moi c’est un technocentriste. Il a fait de bonnes choses […] mais on n’a pas changé de modèle. » « Au point où on en est, si on n’assume pas un changement radical de modèle, c’est-à-dire qu’on laisse le modèle social étatiste derrière nous, on a tout faux », a dit Bruno Retailleau.

« Un des angles morts du macronisme, c’est le régalien », a-t-il ajouté. « Vous ne pouvez pas avoir la liberté d’entreprendre, la liberté tout court, si vous n’avez pas l’ordre. » « Ce que nous, nous apportons, le Rassemblement national peut de temps en temps sur l’immigration avoir des mesures voisines. Sur l’économie, ils ont un projet plus proche de celui de M. Mélenchon que du nôtre. Et M. Macron, sur l’économie, il semble plus proche du nôtre mais sur le régalien, il dévisse complètement par rapport à l’ordre qu’il faut rétablir », a-t-il conclu.

« Ma famille politique, qui est très affaiblie […], cette famille politique, elle représente beaucoup », a aussi soutenu Bruno Retailleau. « Parce que la droite est un tout et qu’en politique tout se tient. J’ai parlé beaucoup d’économie […] mais vous ne pourrez pas mobiliser les Français uniquement sur une compétitivité, ni sur le ‘travailler plus’. Il faut une vision », a-t-il défendu. « Le tripartisme va éclater. Je ne sais pas si c’est dans quelques mois, dans quelques années, mais on aura besoin de cette droite française. » dit-il pour élargir sa vision au-delà des législatives 2024.

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Risque de change en Afrique ; un enjeu à prendre en compte pour les PME et ETI
Les marchés africains représentent des relais de croissance essentiels pour les PME et ETI françaises. Mais l’accès à ces marchés s’accompagne d’un facteur critique souvent mal anticipé : le risque de change en Afrique. Trop souvent sous-estimé, le risque de change constitue l’un des premiers facteurs d’érosion de la marge pour les entreprises françaises opérant en Afrique. Par Jérémie Taïeb – Dirigeant de Tikva Partners, cabinet de conseil en stratégie sur l’Afrique Qu’entend-on par risque de change ? Il s’agit du risque que la variation des taux de change entre l’euro et les monnaies locales affecte négativement la rentabilité d’une opération commerciale ou d’un investissement. Dans un environnement où la volatilité des devises africaines peut dépasser 20 à 30 % par an, l’absence de stratégie de couverture peut entraîner une érosion significative de la rentabilité. Pire : elle peut transformer un contrat bénéficiaire en perte sèche.
Trois exemples concrets :
1. Une PME industrielle exporte du matériel en Angola Facturation en dollars pour contourner la volatilité du kwanza (AOA). Mais entre la commande et le paiement, le dollar se déprécie de 8 % face à l’euro : la marge nette s’effondre. 2. Une ETI signe un contrat de maintenance en Zambie, payé en kwacha (ZMW). Le contrat est signé à 1 EUR = 25 ZMW. Trois mois plus tard, le kwacha chute à 1 EUR = 30 ZMW. Résultat : une perte de 16,7 % sur les flux encaissés localement. 3. Une entreprise agroalimentaire investit au Nigeria. Les profits sont réalisés en nairas (NGN), mais rapatriés en euros. Le gouvernement introduit des restrictions sur l’accès aux devises. Résultat : impossibilité de convertir les profits et blocage des dividendes.

Comprendre les différentes formes de risque de change

• Risque de transaction : lié à l’achat ou à la vente de biens/services en devises étrangères. • Risque de conversion : lors du rapatriement de bénéfices réalisés localement. • Risque économique : impact des variations de change sur la compétitivité prix à moyen/long terme. • Risque de liquidité en devises : difficulté à convertir la monnaie locale en devises fortes (EUR, USD), même si le taux de change est favorable.
Trois cas concrets et chiffrés
Cas 1 – Exportation en Angola (monnaie : Kwanza – AOA) • Une PME facture 500 000 USD à un client local en août 2024. • À la signature, 1 EUR = 1,10 USD. En décembre, 1 EUR = 1,20 USD. • Impact : le paiement reçu équivaut désormais à 416 667 EUR au lieu de 454 545 EUR, soit une perte latente de 37 878 EUR (8,3 % de la transaction). • Origine de la perte : absence de couverture du taux EUR/USD. Cas 2 – Prestations en Zambie (Kwacha – ZMW) • Une ETI facture 1 000 000 ZMW pour une prestation en mars 2024 (1 EUR = 25 ZMW). • Paiement en juin, à 1 EUR = 30 ZMW. • En euros, l’encaissement passe de 40 000 EUR à 33 333 EUR. • Perte effective de 6 667 EUR, soit -16,7 % sur le chiffre d’affaires prévu. Cas 3 – Rapatriement des dividendes au Nigeria (Naira – NGN) • Une filiale locale dégage 100 M NGN de résultat net • À 1 EUR = 1000 NGN, cela représente théoriquement 100 000 EUR. • Mais la banque centrale restreint l’accès aux devises pour les non-résidents : seuls 20 M NGN peuvent être convertis immédiatement. • Reste 80 M NGN immobilisés, exposés à un dévaluation continue : si le taux passe à 1 EUR = 1400 NGN, leur valeur tombe à 57 143 EUR.

Zones monétaires : risques différenciés

• Zone franc CFA (UEMOA / CEMAC) : parité fixe avec l’euro, convertibilité garantie par le Trésor français. Moindre risque de change, sauf en cas de réformes monétaires ou tensions politiques. • Pays à régimes de change flottant ou administré : Nigeria, Angola, Ghana, Zambie, Égypte. Forte volatilité, contrôle des changes fréquent. • Marchés dollarisés (RDC, Zimbabwe) : instabilité chronique des politiques monétaires locales, même en dollar.

Outils de gestion du risque de change

• La facturation en EUR ou USD limite l’exposition directe mais transfère le risque au client ce qui peut être un frein commercial. • Les contrats avec clause d’indexation c’est à dire l’ajustement automatique du prix en fonction de l’évolution d’un taux de change de référence. • La couverture via instruments financiers : • Contrats à terme (forwards) : verrouillent un taux de change à une date future. • Options de change : assurent un niveau de protection tout en laissant une marge de flexibilité. • Swaps de devises : pour les entreprises ayant des besoins croisés en devises (rares chez les PME). Attention : ces outils sont souvent inaccessibles sur les devises illiquides africaines. D’où l’intérêt de structurer les flux dans des devises convertibles (USD, EUR) et de s’appuyer sur des banques partenaires disposant d’une capacité régionale.

Stratégie recommandée pour les PME et ETI

• Cartographier l’exposition au risque de change par zone, devise, durée, fréquence des flux. • Structurer les contrats en fonction de la liquidité des devises et du degré de contrôle étatique. • Mettre en place un processus de veille sur les politiques monétaires locales, en analysant les politiques de contrôle des changes de chaque pays : les règles peuvent changer du jour au lendemain (cas du Nigeria ou de l’Éthiopie). • Recourir à des intermédiaires spécialisés ou à des bureaux de représentation sur place pour optimiser la gestion financière locale. Nos recommandations : • Éviter la facturation exclusive en devise locale, sauf si un mécanisme d’ajustement est prévu dans le contrat. • Utiliser des outils de couverture (forwards, options) dès que les montants le justifient. • Préférer, quand cela est possible, les zones CFA (Franc CFA – UEMOA et CEMAC), rattachées à l’euro, pour réduire la volatilité. Le développement ne peut s’envisager sans une stratégie robuste de gestion du risque de change en Afrique. Celle-ci ne se limite pas à un arbitrage entre EUR et USD : elle nécessite une compréhension fine des environnements monétaires locaux, de leur dynamique politique, et des pratiques bancaires locales. Une gestion active du risque de change est un marqueur de maturité financière. Et pour les PME et ETI, elle devient un levier de différenciation concurrentielle.
La veille en intelligence économique
La veille, pilier de l’intelligence économique, offre aux décideurs une longueur d’avance en identifiant les signaux faibles. Elle leur permet ainsi d’anticiper leurs défis et leurs opportunités, et ce, quel que soit le secteur d’activité ou la taille de l’entreprise. Par David Malicorne et Alexandre Kahn Diriger une entreprise c’est, à divers degrés, maîtriser son environnement. Le contrôle de l’information, qu’elle soit d’origine interne ou externe est primordial, ce qui fait de l’intelligence économique un guide dans sa capacité à décider. La veille comme outil d’aide à la décision Qu’elle soit économique ou concurrentielle, la veille consiste à surveiller, identifier et collecter des informations utiles pour son activité. Elle implique d’être en éveil sur un ou plusieurs sujets d’intérêt et d’être averti automatiquement lorsqu’une information utile surgit. À l’inverse des études marketing analysant les actions passées, la veille se pose comme un outil offrant une information en continu. Capable de s’intégrer dans une multitude de contextes et d’enjeux, elle est avant tout un support d’aide à la décision pour les dirigeants d’entreprise. Elle s’adresse aux entreprises de toutes les tailles – selon les mots de l’ancien directeur du renseignement au sein de la DGSE Alain Juillet, l’intelligence économique est adaptée à toute structure, « de la grande multinationale à la boulangerie du coin ». La veille est donc un des maillons indispensables aux défis primordiaux des entreprises : innover, gérer le risque et optimiser ses ressources. Innover, d’abord, via l’identification des nouvelles pratiques concurrentielles, des nouveaux modes de consommation ou des évolutions réglementaires. Gérer le risque, ensuite, en demeurant informé de son environnement. Nouvel entrant sur le marché, percée technologique d’un concurrent existant, partenaire commercial accusé de pratiques illégales, changements soudains des besoins clients… La possibilité d’être informé en amont de l’évolution d’un risque, qu’il faudra avoir identifié au préalable, est une première étape pour adopter les changements stratégiques et demeurer compétitif. Enfin, optimiser les ressources. Les PME et ETI en recherche d’économie peuvent identifier des avantages concurrentiels et ainsi conforter leur assise en investissant sur leurs points forts. Elles peuvent aussi orienter leur capital sur les domaines où elles sont en retard afin de rattraper celui-ci et se maintenir dans la course. Si chacun peut être convaincu de l’utilité d’intégrer la veille à ses dispositifs, aujourd’hui retenons que 90 % des actions hostiles d’intelligence économique sont remportées, selon Nicolas Moinet, praticien-chercheur en intelligence économique… Veiller, c’est maîtriser son environnement En effet, prendre rapidement conscience d’une menace peut changer la donne. Ce fut par exemple le cas d’une entreprise canadienne, qui en 2021 a été confrontée à la concurrence déloyale d’un nouvel entrant. Ce fabricant de châssis porte-conteneurs voyait ses parts de marché fondre rapidement. Pour cause : un concurrent chinois pratiquant des prix cassés, à la faveur de subventions (illégales) de son gouvernement. En veillant les actualités de son marché, l’entreprise canadienne aurait pu identifier le développement de ce concurrent, y apporter une vigilance particulière en adaptant son dispositif de surveillance. De plus, une veille sur les tarifs pratiqués lui aurait permis de conclure rapidement à un dumping. Outre la détection des menaces sur son marché intérieur, la connaissance des risques internationaux peut aussi s’avérer capitale. L’instabilité géopolitique a un impact direct sur bon nombre d’entreprises et la guerre en Ukraine en est l’exemple le plus significatif. Du jour au lendemain, l’approvisionnement nécessaire à la production de produits de tout type a été lourdement ralenti voire interrompu. Selon une étude du Conseil national des achats, 26% des entreprises françaises ont élaboré un plan d’achats spécifique en cas d’invasion de Taïwan par la Chine. Face à ces aléas pouvant paraître lointains, l’usage de la veille permet aux entreprises d’être informées des actualités géopolitiques sur des zones distinctes. Ainsi elles peuvent identifier et se prévaloir des risques liés à leurs fournisseurs. La veille naît de la stratégie Avant d’évoquer les outils de veille, il est important de définir sa stratégie. Que l’on soit une PME, une ETI ou un grand groupe, la mise en place d’une veille nécessite en amont de se poser trois questions. Tout d’abord, quels types d’informations je recherche ? Pour me développer, ai-je besoin d’informations spécifiques sur un sujet distinct ou ai-je principalement besoin de me tenir informé des actualités d’un domaine, d’un secteur ? Ensuite, quelle est la temporalité de ma veille ? Ai-je besoin de veiller mon environnement sur un temps long, ou faut-il que je me focalise sur un sujet à forts enjeux pendant une période donnée ? Enfin, quelles ressources humaines et financières puis-je y allouer ? En tant que chef d’entreprise, ai-je les moyens de mobiliser des forces vives à temps plein ou est-ce que ma veille doit être simple et capable d’alimenter mes équipes en informations ? Une fois le cadre de la veille défini, vient la question des outils. Qu’elles soient payantes, partiellement ou entièrement gratuites, les solutions ne manquent pas. Du côté des leaders du marché, on trouve des outils de veille automatisée capables de suivre une multitude de sources et de générer des newsletters concises et sur mesure. Ces solutions sont, néanmoins complexes à mettre en place et coûteuses. Mais il existe aujourd’hui un large éventail d’outils peu onéreux, facile à programmer et à utiliser, soi-même. À condition d’être un minimum initié aux méthodes et fonctionnalités de la veille. S’entourer d’experts en veille est-il obligatoire ? La veille, ce sont des méthodes, des pratiques, des outils. C’est aussi un état d’esprit : être curieux, rester attentif à ce qui se passe dans son environnement. L’exercice de la veille peut être directement pratiquée par le chef d’entreprise, qui dispose de ses propres sources d’informations, notamment par le réseau ou son expertise sectorielle. Toutefois, les acteurs spécialisés offrent des modèles de veille qui s’adaptent à chaque secteur, modèle et budget. Ils possèdent des méthodologies et des savoir-faire permettant de concevoir des veilles exhaustives, à même d’identifier des signaux faibles dans des environnements complexes. Recourir à des experts en veille offre ainsi la garantie de capter toute information clé. Dans la grande famille de l’intelligence économique, la veille constitue la première brique. Elle permet de mettre en exergue les zones de risque et d’opportunité devant être identifiées en amont de toute action plus spécifique. Elle s’articule par exemple avec les exercices d’influence, de lobbying ou de due diligence qui s’en nourrissent
Rejoignez le Salon de l’Association des Maires d’Ile-de-France 2025 !
La prochaine édition du Salon de l’Association des Maires d’Ile-de-France (AMIF) se tiendra les 3 et 4 juin 2025 au Parc des Expositions de la Porte de Versailles, Hall 6. Cet événement majeur de la vie publique francilienne réunit l’ensemble des élus d’Ile-de-France et les représentants des institutions publiques et privées.  Rejoignez la 29e édition du Salon de L’AMIF, un rendez-vous unique pour les collectivités territoriales. Deux journées de rencontre entre élus francilien et partenaires du territoire.

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S’adapter pour proposer des solutions concrètes face aux fractures sociales et territoriales, au cœur du programme de cette année. Logement, éducation, santé, emploi, proximité, mobilité, numérique… Autant de thèmes essentiels au cœur de cet événement incontournable. + 11 500 visiteurs élus et décideurs publics : mère directeur général des Services chef de service adjoint au maire ou encore cadres territoriaux sur l’Île-de-France. + 200 exposant sur trois secteurs d’exposition : Construction & aménagement, institutionnel service & mobilité transitions écologique et numérique. +100 interventions, des formats variés : conférences thématiques, regards de maires, marathon des commissions, remises de prix, délégations, forum exposant. L’occasion unique de se retrouver et d’échanger sur les grands sujets de la gestion de la vie locale. Vous avez une expertise à valoriser sur le territoire francilien ? Venez présenter de manière concrète vos solutions adaptées sur le Salon de l’Association des Maires d’Ile-de-France 2025 ! »
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