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Investir en Afrique : du don à l’investissement d’impact, une évolution des modèles

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Investir en Afrique : changement des modèles

Depuis plusieurs années, l’Afrique attire l’attention des investisseurs, des philanthropes et des entreprises à la recherche de nouvelles opportunités. Le continent connaît une croissance démographique et économique rapide, une urbanisation accélérée et une classe moyenne émergente. Mais pour répondre à ces dynamiques, les modèles de financement évoluent : on passe progressivement du don à des approches hybrides qui conjuguent impact durable et viabilité économique. Cet article propose un tour d’horizon des principales tendances et explique comment ces modèles transforment la manière d’investir en Afrique.

Par Luc-Etienne Dandrieu – Directeur général AlphaSeeds

La philanthropie traditionnelle : nécessaire mais insuffisante

Pendant des décennies, la majeure partie des financements vers l’Afrique a pris la forme de dons, provenant de gouvernements, d’ONG ou d’entreprises via leurs programmes RSE. Ces approches ont permis de financer l’éducation, la santé, les infrastructures, et restent essentielles face à certaines urgences humanitaires.

Mais dans de nombreux cas, les dons créent une dépendance structurelle et ne suffisent pas à bâtir des modèles économiques autonomes. Sans perspectives de croissance locale, les projets peinent à se maintenir une fois les financements épuisés. Aujourd’hui, l’enjeu est moins de « donner » que de co-investir dans des solutions durables.

L’émergence de l’investissement d’impact

Face à ces limites, un nouveau modèle s’impose : l’investissement d’impact. Il se définit par quatre principes clés :

  1. Intentionnalité : l’investisseur recherche explicitement un impact social et/ou environnemental positif.
  2. Mesurabilité : l’impact doit être suivi et évalué.
  3. Additionnalité : Investir en Afrique doit générer un impact qui n’aurait pas eu lieu sans cet apport spécifique (par exemple en apportant du capital patient, un accompagnement ou des compétences stratégiques).
  4. Rentabilité raisonnée : un rendement financier est recherché, mais il est aligné avec la mission d’impact.

Selon le Global Impact Investing Network (GIIN), le marché mondial de l’investissement d’impact dépasse 1 200 milliards USD et connaît une croissance soutenue. En Afrique subsaharienne, on estime à plus de 70 milliards USD le volume cumulé déjà injecté dans des secteurs clés comme l’agriculture, les énergies renouvelables, la santé ou l’éducation.

Concrètement, ce modèle permet d’accompagner des entreprises qui visent à résoudre des défis majeurs — par exemple :

  • améliorer la sécurité alimentaire,
  • donner accès à l’énergie propre,
  • ou développer des solutions d’inclusion financière.

Les modèles hybrides : investissement philanthropique et Partenariats Public-Privé

Entre le don et l’investissement purement lucratif, des modèles hybrides gagnent du terrain. Parmi les plus courants :

  • L’investissement philanthropique : un financement patient, souvent sous forme de quasi-fonds propres, accompagné d’un soutien opérationnel rapproché. L’objectif est de maximiser l’impact tout en aidant le projet à devenir autonome.
  • Les Partenariats Public-Privé : une combinaison de capitaux philanthropiques, d’investissements privés et de financements institutionnels. Cette approche permet de réduire le risque pour les investisseurs commerciaux et de mobiliser davantage de capitaux vers des projets d’intérêt général.

Ces modèles ont l’avantage de débloquer des projets à fort impact qui seraient trop risqués pour les seuls acteurs privés, tout en assurant une meilleure utilisation des fonds philanthropiques.

Vers un nouveau rôle pour les entreprises et les dirigeants

Pour les PME et ETI engagées dans des démarches RSE, ces modèles représentent une opportunité unique :

  • Diversifier leurs investissements.
  • Contribuer activement à des impacts mesurables.
  • Construire des partenariats stratégiques dans des zones à fort potentiel de croissance.

L’Afrique qui abrite des centaines de millions de consommateurs en pleine transition économique, offre un terrain fertile pour ce type d’approches.

Le financement du développement en Afrique entre dans une nouvelle ère. La philanthropie traditionnelle reste essentielle, mais les investissements d’impact et les modèles hybrides ouvrent la voie à des solutions plus durables et transformantes.

Pour les dirigeants de PME et d’ETI, comprendre ces modèles, leurs niveaux de rendement et leurs objectifs d’impact devient une étape clé. C’est aussi une invitation à réfléchir à leur rôle dans cette dynamique : investir en Afrique et contribuer à un développement inclusif tout en bâtissant des relations économiques pérennes.

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Gestion Technique de Bâtiment
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  • x2 pour l’acquisition d’un système GTB
  • x1,5 pour l’amélioration d’un système GTB
En conclusion, cette bonification temporaire sur la GTB offre aux propriétaires de bâtiments tertiaires l’opportunité de bénéficier de gains rapides avec un retour sur investissement réduit tout en se conformant par anticipation aux Décrets BACS. Grâce à ce dispositif, l’ensemble des bâtiments tertiaires peut désormais profiter d’un taux de couverture intéressant. Le principal obstacle, à savoir le montant de l’investissement initial, est ainsi atténué pour mieux accompagner les bâtiments français dans leur transition énergétique. Les Avantages de la GTB
  1. Optimisation de la Consommation Énergétique : La GTB permet de réguler les consommations en temps réel. Par exemple, le système peut ajuster automatiquement le chauffage et l’éclairage en fonction de l’occupation des locaux, des conditions climatiques et des horaires de travail.
  2. Réduction des Coûts de Maintenance : En centralisant la gestion des équipements, la GTB facilite la maintenance préventive et corrective. Les pannes peuvent être détectées rapidement et les interventions sont mieux planifiées, ce qui réduit les coûts de maintenance.
  3. Amélioration du Confort des Occupants : Une GTB bien configurée améliore le confort thermique et la qualité de l’air à l’intérieur des bâtiments, ce qui contribue à une meilleure productivité et satisfaction des employés.
  4. Conformité Réglementaire : Avec les réglementations de plus en plus strictes en matière d’efficacité énergétique, une GTB aide les entreprises à se conformer aux exigences légales, notamment celles du décret tertiaire.
Comment Mettre en Place une GTB ?
  1. Étude Préliminaire : Il est crucial de commencer par une étude des besoins et des spécificités du bâtiment. Cela permet de définir les objectifs et les fonctionnalités souhaitées pour le système de GTB.
  2. Choix de la Solution Technique : En fonction des besoins identifiés, il faut choisir une solution de GTB adaptée. Il existe des systèmes modulaires qui peuvent évoluer avec le temps et les besoins de l’entreprise.
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  4. Formation et Accompagnement : Une fois le système installé, il est important de former le personnel à son utilisation pour en tirer le meilleur parti. Un accompagnement sur le long terme permet d’ajuster les réglages et de répondre aux besoins émergents.
Cas Pratique : Une PME Tertiaire en Pleine Transition Prenons l’exemple d’une PME spécialisée dans les services informatiques. Grâce à l’installation d’une GTB, cette entreprise a pu réduire sa consommation énergétique de 25% en un an. Les systèmes de chauffage et d’éclairage sont désormais régulés en fonction de la présence réelle des employés, et les données collectées permettent d’anticiper les besoins de maintenance, réduisant ainsi les coûts d’exploitation. La mise en place d’une GTB représente un investissement stratégique pour les PME et ETI. En optimisant la gestion énergétique et le confort des bâtiments, les entreprises peuvent non seulement réaliser des économies substantielles mais aussi améliorer leur compétitivité et se conformer aux nouvelles exigences réglementaires.
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Faites de l’International 77, 93, 95 le 5 novembre 2025
Dans le cadre du partenariat qui nous lie à la CCI Paris Ile-de-France, PME-ETI.fr vous tient informés en priorité des principaux évènements et réseaux qui peuvent vous permettre de booster votre croissance et de rencontrer des acteurs-clés de l’économie. Vous êtes une TPE/PME et vous souhaitez valoriser le Made in France ? Les CCI Seine-Saint-Denis, Seine-et-Marne et Val-d’Oise, à l’occasion de Faites de l’international 77, 93, 95, vous invitent à découvrir les opportunités d’exportation et à échanger avec des experts lors du speed meeting. Excellence des savoir-faire français, le Made in France constitue la richesse et la diversité de notre paysage économique notamment industriel. Le Made in France est également une opportunité commerciale pour les entreprises à l’export.

Programme

Rencontre modérée par Benjamin TISSOT, Responsable du Service Développement International des Territoires, CCI Paris-Ile-de-France

18h00: Introduction

Danielle DUBRAC – Présidente de la CCI Seine-Saint-Denis Jean-Charles HERRENSCHMIDT – Président de la CCI Seine-et-Marne Pierre KUCHLY – Président de la CCI Val-d’Oise

18h15 : Le Made in France, un axe de développement

  • Témoignage d’une entreprise représentative du Made in France

18h30 : Les étapes clefs pour lancer sa marque Made In France à l’international

  • Qu’est-ce que le Made in France ? Bettissem KHADKHADI – Conseillère Cellule Conseil aux Entreprises, Pôle d’action économique – Direction régionale des douanes de Paris Ouest
  • Quels moyens logistiques pour exporter ? Virginia VALLARIELLO – Responsable du développement commercial international – Savino del Bene Lilian-Christophe GARCIA – Directeur d’agence – Savino del Bene

18h45 : Quelles aides pour un Made in France à l’export ?

  • La réindustrialisation au coeur de la stratégie de Bpifrance Chaimaa EL FAKIR – Chargée d’Affaires Internationales – Bpifrance
  • Témoignage d’une entreprise accompagnée par la Team France Export Stéphane MAUDUIT – Président-Directeur général – RHD Group

19h00 : Conclusion

19h10-20h30 :  Rencontre networking avec les experts

  • Développement international CCI Paris Ile-de-France :  accompagnement des primo-exportateurs, carnets ATA / formalités export (CCI Seine-et-Marne), service appui aux entreprises
  • Team France Export : prospection commerciale
  • Bpifrance : financement international
  • Direction générale des douanes : réglementation export
  • Direction Générale des Finances Publiques : fiscalité (TVA, établissement stable, retenue à la source, flux intra-groupe)
  • URSSAF : expatriation, accompagnement
  • Institut National de la Propriété Industrielle (INPI) : propriété intellectuelle (marques, droits d’auteur pour les logiciels, protection du savoir-faire)
  • Réseau Entreprise Europe Network : contrats internationaux, recherche de partenaires commerciaux et technologiques dans l’Union européenne
  • Traducteo : service de traduction adapté à l’identité de marque
  • Banque Populaire Rives de Paris : financement de la croissance et international
  • Coface : évaluez la santé financière de vos partenaires
  • Savino del Bene : transitaire international

20h30 : Cocktail networking

Plan d’accès

Lieu :  Maison de l’environnement de l’aéroport Paris-Charles de Gaulle, 1 Rue Louis Couhé, 93290 Tremblay-en-France

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