...

Et si vous preniez la communication de crise au sérieux ?

PARTAGER

Facebook
Email
WhatsApp
ETI! Prenez la communication de crise au sérieux

Les Entreprises de Taille Intermédiaire (ETI) occupent une place centrale dans l’économie, mais elles sont souvent moins préparées que les grandes entreprises à affronter des crises. Trop souvent perçue comme un exercice chronophage et peu rentable, la communication de crise est pourtant une démarche stratégique essentielle pour les ETI, leur permettant de protéger leur réputation, de préserver leurs relations avec les parties prenantes, et même de renforcer leur résilience. Pourquoi les ETI doivent-elles prendre la communication de crise au sérieux ? Tour d’horizon des enjeux clés.

Par Christel Bertrand – consultante indépendante en communication de crise

Protéger la Réputation et Fidéliser les Clients

La réputation est un actif précieux, particulièrement pour une ETI dont le succès repose souvent sur la confiance et la loyauté de ses clients. En période de crise, l’entreprise est mise à l’épreuve : les clients, les employés et les partenaires attendent des réponses rapides et transparentes. Une communication de crise bien structurée permet de rassurer et de préserver l’image de l’entreprise, en montrant qu’elle est capable de gérer efficacement les imprévus. Un exemple fréquent dans l’agroalimentaire : une ETI confrontée à un rappel de produits peut, en communiquant avec transparence (ne pas mentir), préserver la confiance des consommateurs et éviter des impacts durables sur sa réputation.

Réduire les coûts de crise

Une crise mal gérée peut rapidement devenir coûteuse, avec des impacts directs (perte de chiffre d’affaires) et indirects (temps pour restaurer la réputation, mobilisation d’équipes internes). Pour une ETI, une stratégie de communication de crise anticipée est donc un investissement qui limite les pertes financières. En fournissant des messages clairs et en préparant les équipes, l’entreprise peut répondre plus vite, contenir la crise, et limiter les coûts associés.

Préserver les Partenariats et Rassurer les Investisseurs

Pour une ETI, les partenariats et les relations avec les investisseurs sont cruciaux. Ces acteurs veulent s’assurer que l’entreprise est bien préparée aux crises et qu’elle saura protéger ses opérations. Une gestion proactive de la communication de crise rassure ces parties en montrant que l’entreprise est responsable et réactive, renforçant ainsi les relations de confiance. Les ETI qui démontrent une capacité à gérer les crises attirent également de nouveaux partenaires et investisseurs, créant des opportunités de croissance.

Préparer l’Entreprise aux Futures Opportunités

Gérer une crise de manière exemplaire peut valoriser l’image d’une ETI et lui ouvrir de nouvelles perspectives. En démontrant son professionnalisme et sa capacité à surmonter la crise, l’entreprise se positionne comme un acteur fiable dans son secteur, ce qui attire de nouveaux clients et partenaires. La communication de crise devient alors un véritable levier de différenciation. Par exemple, une ETI ayant géré une crise sanitaire avec transparence et efficacité sera mieux perçue et pourra se distinguer de ses concurrents moins préparés.

Valoriser l’Entreprise et Renforcer les Équipes

Une gestion de crise transparente valorise l’image de l’ETI en montrant qu’elle sait faire face aux imprévus. Elle a aussi un impact en interne, en renforçant la cohésion des équipes. Les employés se sentent rassurés et soutenus dans une entreprise qui communique ouvertement en temps de crise. Cela améliore la motivation, réduit le turnover et renforce la culture d’entreprise, contribuant à la productivité globale. Chaque crise est une occasion d’apprentissage pour l’entreprise. Une fois la situation sous contrôle, le retour d’expérience permet de tirer des leçons et d’ajuster les stratégies pour mieux gérer les crises futures. Cet apprentissage renforce la solidité de l’ETI et améliore sa capacité d’anticipation et de réaction. L’investissement dans une communication de crise permet à l’ETI de devenir plus agile et plus forte face aux défis à venir, renforçant ainsi sa capacité à prospérer dans un environnement complexe.

Créer un Avantage Compétitif

Une gestion de crise bien menée est un avantage compétitif pour une ETI. Dans certains secteurs, comme l’industrie ou l’agroalimentaire, les clients recherchent des entreprises responsables et capables de garantir la sécurité. Une ETI qui anticipe les crises et communique rapidement renforce sa crédibilité et sa tenue des clients qui privilégient les entreprises fiables et honnêtes.

Limiter les risques légaux

Lorsqu’une crise touche des aspects réglementaires (par exemple, un produit défectueux), la communication de crise permet de démontrer la réactivité de l’ETI, notamment les risques de poursuites. En communiquant de manière proactive, l’entreprise montre qu’elle prend ses responsabilités et peut éviter des sanctions, des poursuites ou des pénalités qui impacteraient ses finances et sa réputation.

Tirer profit de la connaissance du contexteLes ETI négligent souvent un aspect central de la communication de crise : la connaissance approfondie du contexte. Pourtant, cette compréhension est cruciale pour adapter les messages et anticiper les réactions. Pour une ETI, la connaissance du contexte est une boussole qui guide ses actions et ses choix de communication en période de crise.

Contexte médiatique et social : la capacité d’une ETI à naviguer dans une crise dépend de sa compréhension du contexte médiatique et social dans lequel elle évolue. Par exemple, lors d’une période tendue sur le plan environnemental, une ETI confrontée à un problème de pollution doit accentuer sa communication sur ses efforts écologiques pour éviter une perception négative du public.

Attentes des parties prenantes : Les attentes des clients, employés, partenaires et autorités peuvent varier selon le contexte local et sectoriel. Les clients locaux peuvent, par exemple, exiger des explications spécifiques sur les impacts environnementaux, tandis que les partenaires financiers veulent s’assurer de la continuité des opérations.

Spécificités sectorielles : Chaque secteur a ses règles et attentes, et une ETI doit adapter sa communication en conséquence. Une crise dans le secteur de la santé nécessitera un niveau de transparence et d’expertise technique supérieur à celui des autres secteurs, pour rassurer les parties impliquées et limiter les retombées.

Réseaux sociaux et information numérique : Les réseaux sociaux sont un vecteur de diffusion rapide des informations. Comprendre le fonctionnement de ces plateformes est essentiel pour anticiper les fake news et les rumeurs. Une ETI qui surveille les discussions en ligne peut réagir immédiatement et éviter une amplification de la crise.

Contexte international : Enfin, si une ETI a des relations internationales, elle doit comprendre les attentes spécifiques de ses partenaires étrangers. En adaptant les messages à la réglementation et aux attentes des différents marchés, elle préserve ses relations et limite les retombées.

La Communication de crise, un atout stratégique pour les ETI

Contrairement à ce que pensent certains dirigeants, la communication de crise n’est ni une perte de temps ni une dépense superflue. Au contraire, elle est un levier stratégique qui protège la réputation, réduit les coûts, préserve les relations d’affaires et positionne l’entreprise comme un acteur fiable et résilient. Une ETI bien préparée à faire face aux crises transforme les menaces en opportunités de croissance, en fidélisant ses clients et en attirant de nouveaux partenaires.

Dans un monde de plus en plus complexe et interconnecté, prendre la communication de crise au sérieux est une décision cruciale pour les ETI souhaitant se différencier par leur professionnalisme. Mettre en place une stratégie de communication de crise, c’est sécuriser l’avenir et augmentent sa valeur.

PARTAGER

Facebook
Twitter
LinkedIn
Email
LinkedIn
WhatsApp
PLUS D'ARTICLES
Gestion du postes clients pour les PME et ETI

Le Redesign-To-Cost (ou reconception à coût objectif), permet d’améliorer la compétitivité d’un produit ou d’une gamme de produits en réduisant ses coûts ou en augmentant sa valeur. Souvent, les deux leviers sont activés en même temps afin de compenser les surcoûts liés à une relocalisation. Atol, Seb, veloscoot …sont autant d’entreprises qui ont mené cette démarche dans le passé, avec le succès qu’on leur connaît.

Par Jean-Baptiste Guillaume – Associé IAC Partners

Dans le cadre d’une relocalisation, un critère de choix essentiel est le produit et son positionnement sur le marché local. Alors comment conjuguer valeur perçue par l’utilisateur et optimisation des coûts ? C’est à cette question que répond le Redesign-To-Cost en s’intéressant aux rapports entre les performances du produit et l’allocation du coût et de la valeur. Certes, l’approche diffère en fonction de l’étape de développement du produit à partir de laquelle on applique la démarche. Mais que l’on débute le développement ou que l’industrialisation soit déjà en cours, il est indispensable d’évaluer les inducteurs de coûts liés aux fonctions ou au process. Ainsi, le Redesign-To-Cost peut faire gagner 5% sur les coûts au lancement commercial du produit mais peut monter jusqu’à 30% dans le cadre de la mise en place d’une conception modulaire.

Au cours d’un développement, le ReDesign-to-Cost va repenser les fonctions du produit pour répondre au juste besoin du marché. Focaliser les coûts du produit sur les fonctions qui apportent de la valeur au produit, c’est tout l’enjeu de la démarche. Chaque fonction ou sous-ensemble se voit attribué un coût en fonction des performances attendues. Il s’agit d’un processus itératif et collaboratif où tous les acteurs du développement (marketing, R&D, achats, etc.) convergent sur des idées challengeant le contenu du produit avec des gains ou des coûts associés. Ces idées peuvent remettre en cause le processus de production (platforming, approche de différenciation retardée, etc.) ou encore le business model afin de mieux répondre aux habitudes des consommateurs locaux (par exemple, plutôt que de vendre une poussette à un prix élevé, on la proposera en location longue durée).

Si l’industrialisation du produit a déjà démarré, le Redesign-To-Cost s’attardera plutôt sur un accroissement de la marge en réduisant les coûts de production. On s’attachera alors à ressourcer localement, à trouver des schémas alternatifs de supply-chain et à réduire l’impact de la main d’œuvre sur le coût total du produit. En général, c’est ce dernier point qui rend les relocalisations coûteuses. On privilégiera la main d’œuvre sur les opérations à forte valeur ajoutée et acceptera l’automatisation des autres tâches. C’est également un excellent moyen de réduire les coûts cachés associés à la production dans les pays low-cost : les non-qualités sont traitées immédiatement et durablement, la supply-chain est optimisée, les délais sont réduits et la collaboration avec les fournisseurs est renforcée. A l’approche d’un démarrage de production, on se limitera aux scénarios à faible effort et fort ROI, liés aux achats et à la supply-chain.

Enfin, si la relocalisation implique de nouveaux investissements, la méthode permet d’améliorer le Total-Cost-of-Ownership, en dimensionnant au juste besoin un appareil de production flexible et évolutif. Dans ce cadre, l’utilisation du revamping est également une option, de même que la transformation digitale en réalisant une usine 4.0 afin de tirer parti des avantages technologiques français.

Les méthodologies de ReDesign-To-Cost utilisées depuis plus de 30 ans par IAC Partners ont aidé de nombreux clients à conserver leurs sites de production en France ou à relocaliser certaines gammes de produits. De la construction d’une stratégie de relocalisation cohérente en fonction des enjeux économique à l’accompagnement dans la réalisation des projets de conception et de mise en production, IAC Partners réalise les audits des pratiques opérationnelles, la mise en place de méthodes pragmatiques et la recherche des solutions adaptées avec vous.

Afin de favoriser le financement des entreprises, la loi Pacte supprime la condition de détention du capital imposée aux associés des sociétés civiles, SARL et Sociétés par Actions afin de permettre de souscrire à un compte courant d’associés. Cependant, il y a quelques principes à comprendre pour maitriser ces dispositifs.

Par Nathalie SAINTE ROSE MERIL – Avocate fiscaliste

Un compte courant d’associés retranscrit les relations pécuniaires entre les associés et leur société, mais par principe cette relation est unilatérale, c’est à l’associé qu’il appartient de prêter de l’argent à son entreprise. En revanche, un associé personne physique ne peut se voir consentir un prêt par sa société, c’est une obligation de rigueur. Outre les conséquences sur le plan du droit des sociétés et du droit pénal, des sanctions fiscales sont également prévues. Ainsi suivant l’article 111-a du code général des impôts (CGI), les sommes mises à la disposition de l’associé sont considérés comme des distributions.

La conséquence qui en découle est la mise en application du dispositif de la distribution dite « officieuse » (non application de l’abattement de 40%, non application de la flat taxe de30%) qui va donc entrainer une imposition supplémentaire de 25% au barème progressif de l’impôt sur le revenu des personnes physiques.

Exemple : votre société vous prête 70 000€ en 2019 et il reste à rembourser 50 000€ au 31 décembre 2020.
L’Administration fiscale pourrait imposer la somme de 50 000€ au titre des revenus distribués avec une majoration de 12 500€ (50 000 x 25%) sur la base imposable sans compter les prélèvements sociaux, soit une base imposable à l’IR de 62 500€ + les prélèvements sociaux sur la base de 50 000€ .

De même, l’administration fiscale pourrait considérer que cette mise à disposition est un revenu distribué et un acte anormal de gestion pour défaut de constatation d’un intérêt. Pour autant, en pratique il ne peut être considéré que cette mise à disposition soit à la fois un revenu distribué et un prêt donnant lieu à la constatation d’un intérêt, l’Administration devra donc choisir sous quel angle elle voudra vous imposer.

Alors que faire lorsque vous constatez que votre compte courant d’associés est débiteur ? Pas de panique : il peut s’agir de frais que la société doit vous rembourser ou d’une avance sur des dividendes à verser par l’entreprise, ce qui importe c’est que le solde de votre compte courant d’associés ne soit pas débiteur en fin d’exercice social.

Attention néanmoins : lorsque votre entreprise met à votre disposition des sommes et qu’en fin d’année vous n’avez pas remboursé ces sommes (le solde du compte courant d’associés est donc débiteur), il vous faudra prévoir une convention que vous aurez préalablement enregistrée pour lui donner une date certaine et prévoir aussi un taux d’intérêt correspondant a minima à la moyenne des taux effectifs moyens pratiqués par les établissements de crédit pour des prêts à taux variable aux entreprises, d’une durée initiale supérieure à deux ans.

En cas de contrôle fiscal, suivant les dispositions des articles 49bis à 49 sexies de l’annexe III au CGI, vous pouvez néanmoins demander la restitution des impositions si vous avez opéré le remboursement des montants laissés à votre disposition et préalablement payé les impositions résultant du contrôle fiscal.

Et il faudra conservez la même vigilance lorsque vous prêtez de l’argent à votre entreprise en vous assurant au préalable de pouvoir justifier des sommes mises à la disposition de votre société car il s’agit bien d’une dette dont il faut pouvoir justifier de l’inscription au passif du bilan de votre entreprise, alors même que cette dette a été portée en comptabilité au cours d’un exercice prescrit (CE 20.01.1992 n°67764 8e et 9e s/s Passot RJF 3.92 n°383 ).

Paiements internationaux : ces PME & ETI qui ont sauvé leurs marges avec iBanFirst
« La bascule est discrète, mais massive chez les PME. Ces 3 derniers mois, c’est à nouveau plus de 1 000 PME & ETI qui ont décidé de travailler avec iBanFirst. Optimiser ses paiements internationaux pour sauver ses marges n’est plus réservé aux seuls grands groupes ». Pierre-Antoine Dusoulier, CEO d’iBanFirst, est bien placé pour le savoir. Il a créé le nouveau leader des paiements internationaux après avoir expérimenté les carences du système. Avant, les petites entreprises qui faisaient de l’import, de l’export ou avaient des filiales n’avaient pas le choix : elles subissaient à la fois les variations monétaires et le manque de transparence des banques. Résultat : des marges qui s’érodent au moment de payer la facture ou de rapatrier son argent. Pourtant, depuis deux ans, avec un dollar qui a perdu 11% de sa valeur en 12 mois ou les monnaies asiatiques qui s’affaiblissent, les digues ont sauté. Les patrons de PME comme les directeurs financiers ont décidé de faire jouer la concurrence pour protéger leurs marges. Paiements internationaux : ces PME & ETI qui ont sauvé leurs marges grâce à iBanFirst Le nouveau leader du paiement international affiche une croissance à deux chiffres. iBanFirst compte ainsi plus de 10 000 PME et ETI comme clientes, et gère plus de 2,5 milliards d’euros de paiements par mois. Pourquoi un tel engouement ? Parce que les clients veulent reprendre la main. Chez iBanFirst, chaque PME ou ETI dispose :  
  • de tarifs les plus compétitifs du marché avec une garantie de transparence
  • de son « Global Account » dédié, afin de piloter ses comptes et toutes ses transactions.
  • de son expert dédié pour guider les décisions stratégiques et savoir comment se couvrir ;
« Ce n’est que le début d’une bascule pour les PME exposées à l’international, explique Pierre-Antoine Dusoulier, d’iBanFirst. Celles qui ont franchi le cap gagnent des parts de marché par rapport à leurs concurrents. Les variations euro/dollar, l’instabilité géopolitique… tout cela a accéléré la prise de conscience ». Après une année folle sur le front des monnaies, 2026 s’annonce encore plus complexe. Une incertitude qui pousse chaque jour plus de PME et ETI à protéger ce, qui peut l’être.

Protégez vos marges avec iBanFirst Votre entreprise est-elle éligible ? Cliquez ici 

INSCRIVEZ-VOUS À NOTRE NEWSLETTER
AUX DERNIÈRES NOUVELLES
×

Vous êtes dirigeant ou cadre ?
Vous avez une question ou besoin d'une information ?

Le respect de votre vie privée est notre priorité

L’accès au site implique l’utilisation de cookies mais celle-ci est subordonnée à votre consentement.