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Négociations avec la grande distribution : quelle est la bonne approche ?

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Nous arrivons doucement vers l’été, période d’accalmie dans les négociations entre les industriels et la grande distribution. Cette période me semble propice pour évoquer les transformations profondes qu’ont subi, ces dernières années, les relations de pouvoir entre les fournisseurs et la grande distribution. Les fournisseurs, autrefois dominants, doivent maintenant faire face à une consolidation accrue des distributeurs, à la montée en puissance des marques de distributeurs et à de nouvelles réglementations.

Par Katia Delamotte – Présidente MNP Success

Dans cet article, je vous propose d’examiner les principaux facteurs qui ont contribué à ces changements et explorer les stratégies que les fournisseurs peuvent adopter pour maintenir un équilibre de pouvoir et maximiser les avantages mutuels dans leurs négociations avec la grande distribution car l’enjeu est colossal, des emplois à maintenir, des marges à sécuriser, un avenir à pérenniser.

La consolidation du secteur de la grande distribution a donné naissance à des géants du commerce de détail qui ont acquis une puissance de négociation considérable. Il est loin le temps où chaque centrale se faisait concurrence. Les alliances ont bousculé le paysage économique et l’équilibre précaire entre les acteurs. Les fournisseurs, bien souvent des PME ou ETI, se retrouvent souvent confrontés à une poignée de distributeurs clés qui contrôlent une part importante du marché et il est devenu utopique de penser pouvoir se passer d’un groupement sauf à mettre en péril la pérennité de l’entreprise.

Pour faire face à cette réalité, les fournisseurs doivent s’adapter en développant une compréhension approfondie des besoins et des attentes spécifiques de chaque distributeur. Cela leur permet de proposer des solutions personnalisées et d’établir des partenariats stratégiques qui favorisent des relations de négociation plus équilibrées.

Les marques de distributeurs (MDD) ont gagné en popularité auprès des consommateurs et représentent désormais une part importante des ventes des distributeurs. Cette évolution a réduit la part de marché des marques de fournisseurs traditionnelles, entraînant une redistribution du pouvoir lors de négociations. Nous sommes loin de la suprématie de la marque des années 2000. Les fournisseurs doivent donc repenser leurs stratégies pour s’adapter à cette réalité.

Ils peuvent, par exemple, investir dans le développement de leurs propres marques, renforcer leur proposition de valeur unique et offrir une qualité supérieure ou une innovation distinctive pour se différencier des marques de distributeurs. Il est clair que la créativité est plus que jamais indispensable. Les enjeux de marketing et de R&D doivent, désormais, pousser les industriels à renforcer leurs équipes dédiées. Avoir des cadors en négociation ne suffit plus ! L’intelligence collective n’a jamais été aussi stratégique qu’aujourd’hui.

Pour autant, le contexte législatif a évolué et les gouvernements et les organismes de réglementation ont introduit de nouvelles lois et réglementations pour encadrer les pratiques commerciales entre les fournisseurs et la grande distribution. Ces nouvelles mesures visent à prévenir les abus de pouvoir, à promouvoir la transparence des prix et à garantir des relations commerciales équitables.

Il est de notoriété publique qu’un écart subsiste entre les textes et la réalité. Néanmoins, je conseille fortement aux fournisseurs d’intégrer cette législation dans leurs stratégies de négociation.

En conclusion, il est, plus que jamais, crucial de développer une compréhension approfondie des besoins spécifiques de chaque distributeur, en proposant des solutions personnalisées et en établissant des partenariats stratégiques. La guerre de position sur les tarifs est plus stérile que jamais. J’invite les fournisseurs à mettre l’accent sur une proposition de valeur unique et une différenciation claire par rapport aux marques de distributeurs. Le marché doit être accru par l’industriel et non cannibalisé. Le fournisseur permettant d’accroitre la valeur globale du marché dans lequel il s’inscrit sera un partenaire de choix, celui qui impulsera une vision du marché jusque-là cloisonnée.

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Rescrit fiscal
Le rescrit fiscal est un mécanisme mis à la disposition des personnes physiques et morales qui leur permet d’obtenir un avis, une interprétation, la position de l’Administration sur un texte juridique ou une situation de fait. Cette prise de position est protectrice lorsqu’elle est favorable mais elle n’est pas contraignante si elle est défavorable. Par Nathalie SAINTE ROSE MERIL – Avocate fiscaliste Cette demande d’interprétation peut concerner tout type d’impôts :
  • impôt sur le revenu,
  • impôt sur la fortune immobilière,
  • TVA,
  • impôt sur les sociétés,
  • impôts locaux.
Voici, pour illustrer, certaines questions de fiscalité pouvant faire l’objet de demande de rescrit fiscal : est-ce-que je remplis les conditions pour bénéficier d’une exonération d’impôt ? Suis-je éligible au bénéfice d’un dispositif fiscal de défiscalisation ? La réponse de l’administration fiscale s’appelle un rescrit fiscal. Celle-ci est en principe tenue de faire connaître l’interprétation qu’elle a d’une situation ou d’un texte dans le cadre d’un rescrit. Il existe plusieurs types de rescrit :
  • Le rescrit général qui est applicable à tous les impôts, droits et taxes (sauf ceux ne figurant pas dans le code général des impôts), il consiste en une prise de position formelle de l’Administration sur un texte fiscal (art L80A du LPF) ou sur une situation de fait (art L80 B1° du LPF)
La prise de position formelle de l’article L. 80 A du LPF consiste en une demande à l’Administration de précisions sur un point de droit fiscal, dans ce contexte, le sollicitant peut opposer à l’administration ses prises de position formelles sur l’appréciation de situations de fait au regard d’un texte fiscal. Quand le rescrit vise une interprétation d’un texte, cela implique qu’il n’y a pas d’interprétation dudit texte prévu par la doctrine, ni d’autres textes sans l’appréciation d’une situation de fait. La prise de position formelle issue de l’article L 80 B du LPF consiste en une demande pour obtenir des précisions sur sa propre situation au regard des textes applicables. Le délai Cette demande d’interprétation devra être écrite et devra intervenir avant la date d’expiration du délai limite de déclaration de l’impôt en question. Si la demande de rescrit fiscal se réfère à un impôt ne nécessitant pas d’obligation déclarative, elle devra avoir lieu avant la date de mise en recouvrement de l’impôt concerné. Contenu de la demande La demande doit être écrite et contenir a minima :
  • Nom ou raison sociale
  • Adresse, numéro de téléphone, et le cas échéant adresse électronique
  • Présentation complète de la situation de fait
  • Le texte fiscalsur la base duquel l’administration est saisie pour la prise de position ;
  • L’analyse de la situation exprimée par le demandeur
Garanties accordées La prise de position formelle engage l’administration et limite son droit de remettre en cause votre situation fiscale. L’administration ne pourra pas procéder à un rehaussement des impositions concernées si :
  • Vous elle vous juge de bonne foi, fournir à l’administration les éléments lui permettant de se prononcer en connaissance de cause
  • Votre situation est restée identique à celle sur laquelle l’administration a pris position ;
  • Vous vous êtes conformé à la solution prise par l’administration
De même l’administration peut avoir déjà pris des rescrits de portée générale que vous pourrez trouver dans le BOFIP.
Viva technology 2024 - le rendez-vous de l'innovation pour les startups, les leaders technologiques, les PME, les ETI et des grandes entreprises
Le plus grand événement européen dédié aux startups ! Viva Technology 2024 (la 8ème édition) se tiendra du 22 au 25 mai à Paris, Porte de Versailles. VivaTech accélère l’innovation en connectant les startups, les leaders technologiques, les PME, les ETI, les grandes entreprises et les investisseurs répondant aux plus grands défis de notre monde. Le salon VivaTech a pour thème “The Future is Now”. Il mettra l’accent sur les opportunités offertes par les technologies innovantes pour répondre aux grands défis de notre époque, tels que le changement climatique, la pauvreté et les inégalités.C’est ici que l’entreprise rencontre l’innovation. Venez découvrir et participer aux innovations et transformations des grands enjeux sociétaux, environnementaux, économiques et humains. Les 3 premiers jours du salon sont réservés à l’accueil des professionnels et la journée suivante est ouverte au grand public. Cette année à VivaTech c’est l’IA qui sera mise à l’honneur ! A l’approche des Jeux Olympiques 2024, le sport aura toujours une place importante ainsi que le e-sport et le gaming qui seront les 2 grandes thématiques du samedi ! Mais n’oubliez pas, à VivaTech, c’est l’innovation au sens large qui est à l’honneur ! Le plus grand événement technologique et startup d’Europe ! Les principales startups, investisseurs, dirigeants et médias de 146 pays seront présents à VivaTech. Rejoignez-nous à Paris pour 4 jours d’accélération des affaires, de networking et d’inspiration. 1 800 startups exposantes Rencontrer des milliers de startups révolutionnant le secteur. Trouvez le matériel ou le logiciel pour votre entreprise et rencontrez la startup qui deviendra bientôt votre prochain partenaire. 3 scènes avec 350 conférenciers de renommée mondiale Rencontrez des conférenciers les plus inspirants au monde. Les dirigeants tech, les décideurs, les chercheurs et les fondateurs donnent leur avis sur les sujets les plus remarquables d’aujourd’hui. 300 innovations Découvrez les dernières innovations. Des drones de passagers volants, des roues sans air et des plantes qui produisent de l’électricité. Tout est à explorer ! Trouvez votre tribu Rencontrer les bonnes personnes au bon moment est la façon dont les conversations commencent, les idées naissent et les partenariats sont établis. Trouvez vos collaborateurs grâce à l’espace de réseautage sur notre plateforme numérique, lors d’événements parallèles tout au long de la semaine ou dans des aires de réseautage dédiées dans le hall.

Un Pavillon du numérique de l’État à Viva Technology 2024

L’État français présent massivement au salon de l’innovation technologique pour faire connaître sa stratégie numérique, recruter des professionnels du numérique et faire connaitre l’offre d’accompagnement de l’État. Pour la deuxième année consécutive, 14 entités engagées dans la transformation numérique de l’État seront présentes au salon VivaTechnology afin de présenter, aux professionnels de la tech et au grand public, au sein d’un stand unique, leurs projets numériques les plus innovants, qui sont autant d’opportunités d’emplois.

Quelles entités étatiques présentes à Viva Technology 2024?

Seront présents, aux côtés de la direction interministérielle du numérique :
Programme :
  • Un espace de présentation des ministères par des agents publics et des représentants de Startups d’État.
  • Un espace dédié au recrutement est également prévu pour qu’agents et porteurs de projets puissent échanger avec les visiteurs, au sujet de la diversité des parcours dans l’administration et des voies de recrutement pour les métiers du numérique : plus de 4 000 offres sont à pourvoir dans le numérique de l’État !
  • Un espace de pitchs et de conférences animées pendant 4 jours, de 9h30 à 17h30 par plus de 100 agents publics de la tech et représentants de Startups d’État.

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Bpifrance sera présent durant les 4 jours du salon Viva Technology 2024 pour parler notamment des Deeptech, avec des thématiques telles que :
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l'IA générative dans les PME
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