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Compte-titres contre assurance-vie : où placer son argent ?

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Depuis l’avènement du PFU en 2017, la fiscalité ne fait plus clairement la différence entre le compte-titres (délaissé dans les années 2010) et l’assurance-vie (placement préféré des français). Comment alors se déterminer pour investir au mieux ? Quels critères retenir ?

Par Géraldine Métifeux, associée fondatrice d’ALTER EGALE

C’est en entrant dans le détail de vos attentes et de la construction de chaque enveloppe que nous pourront répondre à ces questions.

Les différences entre ces enveloppes :

Tout d’abord, le 1er critère à prendre en considération est votre situation familiale et patrimoniale: Avez-vous des enfants et souhaitez-vous réduire la facture des droits de mutation à titre gratuit lors de votre décès ?

Si la réponse est oui, alors le contrat d’assurance-vie sera sans doute l’enveloppe la plus adaptée à votre situation.

Deuxième question ou critère : Souhaitez-vous déléguer la gestion à un professionnel ou gérer vos investissements directement ?


Géraldine Métifeux, associée fondatrice d’ALTER EGALE

Généralement, le contrat d’assurance-vie permet d’accéder à une gamme très large de produits d’investissement dits collectifs tels que les OPC actions, OPC obligations, OPC diversifiés, les SCPI, le Private Equity, les produits structurés et parfois même des titres vifs. Un professionnel (conseil en gestion de patrimoine) pourra alors vous proposer une allocation qui corresponde le mieux à votre profil et la faire évoluer avec le temps quand cela s’avère nécessaire.

De notre point de vue, l’atout majeur du compte-titres est de pouvoir accéder aux titres vifs, aux actions en direct. Vous pouvez le faire pour des montants modestes et ainsi diversifier vos allocations. Vous pouvez également participer aux introductions en bourse (IPO). Si vous souhaitez dénicher par vous-même des pépites, le compte-titres s’impose alors. Mais attention au risque que cela comporte. Vous devrez assumer seul les conséquences de vos investissements.

Troisième question : Avez-vous besoin de souplesse ?

Dans ce cas l’avantage va alors au contrat d’assurance par le biais des systèmes d’avance qui vous permettent de bénéficier de prêt in fine d’une partie de votre argent placé. Ainsi, vous avez investi 100K€ qui sont devenus 120K€. Vous avez un besoin de trésorerie pour une période de 12 mois par exemple, vous pouvez ponctionner jusqu’à 60% des sommes valorisées qui vous seront prêtées et à charge pour vous de les rembourser à terme avec les intérêts. Pendant ce temps, vous avez toujours la totalité des fonds qui sont investis et qui donc continuent de générer des plus-values (quand tout se passe bien).

Quatrième critère, et pas des moindre, à prendre en compte : les frais. L’assurance-vie, surtout haut de gamme, a la réputation d’être chère ; là où le compte-titres serait plus abordable.

La question est toujours « cher par rapport à quoi ? ». En réalité, un contrat d’assurance-vie en unités de compte et réelle architecture ouverte emportera des frais de gestion de l’ordre de 0.90% à 1.10% par an. Ensuite, les OPC et autres fonds que vous aurez choisis emportent également des frais variables mais généralement compris entre 1.50% et 2.50% par an. Les frais globaux de votre contrat seraient de 3% en moyenne. Notons que les performances de vos contrats sont toujours indiquées nettes de frais.

Sur un compte-titres, si vous deviez le gérer seul, vous auriez des frais de dépositaire, des frais de garde et des frais de transactions. Tous ces frais sont assez variables mais peuvent atteindre (selon le nombre de transactions notamment) 0.50% voire plus. Et naturellement, si vous logez sur votre compte-titres des OPC, vous devrez acquitter les frais de ce dernier. Sur le compte-titres, les frais sont prélevés sur le compte de liquidités, de sorte qu’une partie de la valorisation du compte-titres est brute en réalité.

Sans mandat de gestion, l’avantage est au compte-titres et encore plus en titres vifs naturellement. Nota : le mandat de gestion en titres vifs est souvent accessible à partir de 250K€ et facturé généralement 1.20% HT.

Le compte-titres redevient l’outil idéal, grâce au PFU, pour mieux répartir vos investissements entre non côté et côté, notamment. Mais pour une gestion patrimoniale plus globale, le contrat d’assurance-vie conserve toute sa pertinence.

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La dette de sommeil : un passif invisible qui mine la performance des entrepreneurs
Dans les sphères de la haute responsabilité, du pilotage d’équipe ou de la stratégie d’entreprise, le sommeil est souvent la variable d’ajustement implicite des agendas surchargés. On empiète sur les nuits pour gagner du temps, répondre aux urgences, anticiper une présentation ou régler un problème de dernière minute. Ce sacrifice est rarement questionné : il paraît nécessaire, rationnel, presque inévitable. Pourtant, il creuse un déficit insidieux et cumulatif : la dette de sommeil. Contrairement à une nuit blanche ponctuelle, cette dette s’installe progressivement, s’additionne jour après jour, et produit des effets profonds sur la santé, la cognition et la performance. Par Camille Perbost : Médecin-Expert en Performance et Longévité, dirigeant d’ÉLITE SANTÉ

Un mécanisme biologique sous-estimé

Le concept de la dette de sommeil repose sur une logique simple : chaque individu a un besoin physiologique de sommeil quotidien, variable selon les personnes mais rarement inférieur à sept heures pour un adulte actif. Lorsque ce quota n’est pas atteint, le cerveau enregistre un déficit. Une nuit réduite de deux heures n’a pas d’effet dramatique en soi. Mais si cette réduction devient la norme sur plusieurs semaines, les conséquences s’accumulent. Le corps et l’esprit fonctionnent alors en sous-régime, avec des effets comparables à ceux d’un endettement financier chronique : on peut continuer à avancer, mais au prix de tensions systémiques, de performances altérées, et d’une fragilité grandissante.

Les profils exposés à haut risque

Ce phénomène est particulièrement prégnant chez les entrepreneurs, chefs de projet, indépendants ou créateurs, car il est renforcé par une culture implicite de la disponibilité permanente. À force de croire que l’on peut optimiser chaque heure de la journée, le sommeil devient une variable compressible, au même titre qu’une ligne budgétaire accessoire. On mise alors sur des stratégies compensatoires : stimulants, micro-siestes, week-ends prolongés ou vacances annuelles. Mais ces rustines biologiques ne suffisent pas à réparer en profondeur une dette qui déstabilise les cycles veille-sommeil et dérègle les fonctions hormonales, immunitaires et cognitives.

Une atteinte directe à la lucidité et au discernement

Les conséquences ne sont pas seulement physiologiques. Elles impactent directement les capacités de pilotage, de décision et d’intuition. Une dette de sommeil prolongée altère le jugement, réduit la flexibilité mentale, augmente la réactivité émotionnelle et diminue la tolérance au stress. L’entrepreneur fatigué ne s’en rend pas toujours compte, car l’esprit s’adapte, compense, maintient un niveau minimal de fonctionnement apparent. Mais les subtilités s’érodent : on devient plus impulsif, moins stratège, plus vulnérable aux biais cognitifs. Dans un environnement complexe, où la qualité de la présence mentale est un actif clef, ce déficit invisible peut avoir des conséquences majeures.

Le corps ne triche pas

Le corps, de son côté, réagit par des signaux multiples : prise de poids, inflammation chronique, fragilité immunitaire, troubles digestifs, tensions musculaires, baisse de libido. Ces manifestations sont rarement reliées spontanément à un manque de sommeil et sont souvent attribuées au stress ou au vieillissement. Or, un sommeil insuffisant régulier agit comme un facteur aggravant silencieux, qui amplifie les effets de tous les autres stress biologiques. Il ne s’agit pas simplement de se reposer, mais de permettre au corps d’activer ses processus de réparation, d’élimination des déchets neuronaux, de régulation hormonale et de consolidation mémorielle.

Dormir plus ne suffit pas

Il est illusoire de penser que l’on peut « rembourser » une dette de sommeil par quelques grasses matinées ponctuelles. Si certaines fonctions peuvent être temporairementrestaurées, d’autres, plus profondes, nécessitent une régularité et une hygiène de sommeil constante. Les neurosciences l’ont montré : ce n’est pas tant la durée ponctuelle d’une nuit qui compte, mais la cohérence globale des rythmes veille-sommeil, la stabilité de l’endormissement et la qualité des cycles de sommeil profond. Autrement dit, mieux vaut dormir 7 heures chaque nuit de manière régulière que 5 heures en semaine et 10 heures le week-end.

Une ressource stratégique à restaurer

Pour les profils à haute responsabilité, cette réalité impose un changement de perspective. Il ne s’agit pas d’ajouter une contrainte supplémentaire à un emploi du temps déjà dense, mais de reconnaître que le sommeil n’est pas un temps perdu, mais un investissement direct dans la clarté d’esprit, la résistance au stress et la longévité fonctionnelle. Intégrer la question du sommeil dans une stratégie de performance globale, c’est accepter que l’énergie cognitive soit une ressource périssable, qui demande à être régulièrement restaurée.

Réhabiliter le sommeil dans la culture entrepreneuriale

Il est temps d’en finir avec les discours héroïques de ceux qui dorment peu. Car dans l’économie actuelle, la véritable compétitivité repose de moins en moins sur la force de travail brute, et de plus en plus sur la qualité de la présence, de la vision, de la concentration. Ces facultés ne sont pas infinies. Elles se cultivent, se protègent, et se restaurent. Le sommeil n’est pas une option de confort, c’est une base biologique de la performance durable. En faire une priorité, ce n’est pas céder à une mode bien-être, c’est adopter une posture de pilotage exigeante et lucide, au service de soi, de ses équipes, et de son entreprise.
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