Les cyberattaques contre les PME et ETI sont certes moins médiatisées que celles dirigées contre les grands comptes mais ne sont pas mois nombreuses, bien au contraire. Afin de sensibiliser au risque cyber, Bpifrance et la plateforme Cybermalveillance ont publié un guide avec les différentes mesures permettant de pallier à ces menaces.
Par Franck Boccara
Après la publication par l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) du guide « La cybersécurité pour les TPE/PME en 12 questions » contenant des mesures accessibles pour une protection globale de l’entreprise, Cybermalveillance.gouv.fr et Bpifrance se sont à leur tour mobilisés en publiant un guide pour accompagner les PME et ETI dans leur lutte contre le risque cyber et leur permettre de se prémunir plutôt que subir d’éventuelles attaques.
Le guide conseille de nommer un référent cybersécurité au sein du comité de direction dont la fonction sera d’analyser les risques cyber et d’y consacrer un plan d’action et d’investissement. Le guide conseille également la mise en place d’une « cyber-hygiène » dans l’entreprise consistant à sensibiliser les collaborateurs, adopter une méthode de gestion des mots de passe, veiller à la mise à jour régulière du matériel, des logiciels et anti-virus, sauvegarder fréquemment les données et éviter les comportements à risque. Ces conseils sont autant de rappels simples qui ne sont pourtant pas toujours appliqués dans les PME et ETI.
Le risque cyber ne se réduit pas à seulement à des solutions informatiques. « Elle nécessite une prise de conscience commune et doit transparaître dans l’organisation et les comportements humains ». Les PME et ETI souffrent bien souvent d’un manque de solutions « clés en main ». Pour cela, il est fondamental d’instaurer des campagnes de sensibilisation contre les cyberattaques, de former les collaborateurs et de proposer des missions de conseil. Ce manque de préparation est souvent dû à une erreur d’appréciation des PME et ETI sur les moyens à consacrer et le coût nécessaire pour se protéger des cyberattaques.
4 dispositifs clés pour se protéger du risque cyber
Le guide expose quatre grands dispositifs permettant de réaliser un autodiagnostic, de définir un plan de sécurisation ou même de demander un accompagnement personnalisé comprenant un financement.
– Autodiag Cybersécurité Bpifrance : Bpifrance vous met à disposition un outil d’autodiagnostic en ligne afin d’analyser le niveau de maturité de votre entreprise en matière de cybersécurité. Cet outil simple et pédagogique vous permet de diagnostiquer votre entreprise et d’accéder à plusieurs ressources en ligne. Vous pouvez y avoir accès gratuitement après une inscription en ligne.
– Module de Conseil Cybersécurité : Ce module se tient sur 10 jours avec l’aide d’un consultant spécialisé afin de réaliser avec lui un bilan de votre situation, de mettre en place un plan de sécurisation de votre infrastructure informatiques et de sensibiliser vos collaborateurs aux bonnes pratiques dans ce domaine. Pour bénéficier de ce module, contactez votre chargé d’affaires ou l’agence Bpifrance de votre région.
– Diagnostic Cyber Défense : Il est réservé aux entreprises du secteur de la Défense ayant obtenu un pré-accord de la DGA (Direction Générale de l’Armement). Pour ces PME et ETI, Bpifrance et la DGA offrent un accompagnement sur mesure par un expert en cybersécurité et les accompagnent dans le financement de cette prestation.
– Label ExpertCyber : Il a pour but de distinguer et de valoriser les professionnels en sécurité informatique qui font preuve d’un haut niveau d’expertise technique et de transparence dans la sécurisation des systèmes d’information de leurs clients et dans le solutionnement de leurs incidents de sécurité numérique. Ce label a été crée par Cybermalveillance.gouv.fr, en partenariat avec les grands syndicats professionnels du secteur (Fédération EBEN, Cinov Numérique, Syntec Numérique), avec la Fédération Française de l’Assurance ainsi qu’avec le soutien de l’AFNOR.
Avant de commencer à raconter, il est bien entendu essentiel de connaître son public cible. Comprendre son audience permet de créer des histoires qui résonnent véritablement avec son vécu. Les bonnes histoires suivent généralement une structure narrative classique : une situation initiale, un conflit ou un défi, et une résolution.
Cette structure aide à captiver et à maintenir l’intérêt.
Celles centrées sur des personnages sont plus engageantes car elles permettent aux clients de s’identifier.
L’authenticité est cruciale pour le storytelling. Les clients sont de plus en plus capables de détecter les faux messages et les histoires artificielles.
Alors racontez des histoires vraies et honnêtes sur votre entreprise, vos produits, et vos valeurs.
Les émotions jouent un rôle clé dans l’engagement des clients. Que ce soit la joie, la tristesse, la surprise ou l’inspiration, les histoires qui suscitent des émotions fortes sont plus susceptibles d’être partagées et de rester dans les mémoires.
Elles incitent les clients à s’identifier, à faire appel à des souvenirs d’enfance, et ça fonctionne !
La campagne « Thank You, Mom » de Procter & Gamble, qui célèbre les mères des athlètes olympiques lancée aux JO de Rio est un excellent exemple de storytelling émotionnel.
Les visuels et les médias riches, tels que les vidéos, les images et les infographies, peuvent renforcer votre histoire et la rendre plus engageante.
Les vidéos, en particulier, sont un moyen puissant de raconter des histoires de manière immersive.
Airbnb utilise souvent ce canal pour raconter les histoires de leurs hôtes et invités, créant ainsi un lien émotionnel fort avec leur audience.
Vous vous souvenez surement de ces campagnes mais également des suivantes :
« Share a Coke » de Coca-Cola est un excellent exemple de storytelling réussi. En remplaçant leur logo sur les bouteilles par des prénoms populaires, Coca-Cola a invité les consommateurs à partager une boisson avec leurs amis et leurs proches. Cette campagne a non seulement augmenté les ventes, mais a également renforcé l’engagement des clients en les plaçant au cœur de l’histoire.
La campagne « Live in Levi’s » de Levi’s met en avant des histoires de vrais clients portant leurs jeans dans leur vie quotidienne. En montrant comment leurs produits s’intègrent dans des moments significatifs de la vie de leurs clients, Levi’s a réussi à créer une connexion émotionnelle et à renforcer la fidélité à la marque.
Ben & Jerry’s utilise le storytelling pour partager leur engagement envers des causes sociales telles que la justice climatique et les droits civiques. En racontant des histoires authentiques sur leurs initiatives et les impacts positifs qu’ils ont sur la société, Ben & Jerry’s parvient à engager leurs clients sur des valeurs partagées, renforçant ainsi leur loyauté et leur engagement.
Nike « Just Do It » emploie le storytelling pour inspirer et motiver ses clients. Les campagnes de Nike mettent souvent en avant des athlètes surmontant des obstacles pour atteindre leurs objectifs. La campagne « Dream Crazy » avec Colin Kaepernick est un exemple puissant de storytelling qui combine inspiration et prise de position sociale.
Always aussi avec « Like a Girl » transforme une phrase souvent utilisée de manière péjorative en un message de force et d’empowerment. En montrant des filles et des jeunes femmes exécutant des actions avec confiance et compétence, Always a réussi à changer la perception publique et à renforcer son image de marque positive.
Pour implémenter efficacement le storytelling dans votre stratégie marketing, il faut commencer par définir vos objectifs.
Que souhaitez-vous accomplir ? Augmenter la notoriété de la marque, améliorer l’engagement client, ou stimuler les ventes ?
Ensuite, il faut identifier vos valeurs clés : quelles sont les valeurs fondamentales de votre entreprise que vous souhaitez communiquer
Et enfin vous choisirez les canaux de communication.
Où allez-vous raconter vos histoires ? Sur votre site web, vos réseaux sociaux, dans des newsletters, ou via des vidéos ?
Pour cela vous créerez un calendrier de contenus pour planifier les histoires que vous allez raconter et à quel moment. N’oubliez pas de mesurer l’impact de vos histoires sur l’engagement client et ajustez votre stratégie en conséquence.
Vous l’avez compris, le storytelling peut être une technique puissante pour les PME et les ETI qui cherchent à renforcer l’engagement de leurs clients. En humanisant votre marque, en créant des liens émotionnels et en racontant des histoires authentiques et captivantes, vous pouvez non seulement attirer l’attention de votre audience, mais aussi fidéliser vos clients et augmenter votre rentabilité.
Que vous utilisiez des campagnes emblématiques ou que vous racontiez des histoires sur votre engagement social, le storytelling offre des possibilités infinies pour différencier votre entreprise et créer une connexion durable avec les acheteurs.
Si vous faites le choix d’investir dans le storytelling, vous vous positionnez non seulement comme un leader sur votre marché, mais vous créez également une communauté fidèle et engagée.








