...

Communication de crise : les stratégies pour les PME et ETI

PARTAGER

Facebook
Email
WhatsApp
Communication de crise dans les PME-ETI

Dans le monde actuel, personne n’est à l’abri d’une crise médiatique. Qu’il s’agisse d’une erreur interne, d’un produit défectueux ou d’une controverse publique, la manière dont une entreprise répond à une crise peut faire la différence entre une catastrophe gérée et un désastre irréversible. Pour les PME et les ETI qui ne disposent pas toujours des mêmes ressources que les grandes entreprises, il est crucial d’adopter des stratégies efficaces de communication de crise. Mais comment se préparer à l’inattendu et gérer l’incontrôlable ? La préparation est la pierre angulaire de toute gestion efficace et cet article va en préciser les points clés.

Par Sandrine Leroy – Fondatrice d’Un café et une chaise

Tout commence par l’élaboration d’un plan de crise détaillé. Il doit inclure l’identification des risques potentiels auxquels l’entreprise pourrait être confrontée. Une analyse approfondie permettra de mettre en lumière les situations susceptibles de déclencher une crise.

Il est important et indispensable de constituer une équipe dédiée à la gestion et à la communication de crise, composée de membres clés de l’entreprise tels que la direction, le service marketing et communication, les ressources humaines, et le service informatique qui garantira la continuité des opérations et la sécurité des systèmes d’information.
Ils doivent être prêts à intervenir à tout moment. C’est pour cette raison qu’un 2 ème représentant de chaque service doit être nommé suppléant en cas d’absence. Il peut être également judicieux de nommer un porte-parole.

Pour garantir l’efficacité de cette équipe, il est essentiel d’organiser des sessions de formation régulières et des simulations de crise.
Dédier une salle protégée des écoutes indiscrètes, envisager les différents cas de figure, parer à tous les imprévus est une bonne façon de ne pas être pris au dépourvu.
Ces exercices permettent de tester et d’affiner les plans et procédures en place, assurant que tous les membres sachent exactement quoi faire s’il faut mettre en place une communication de crise.
Par ailleurs, des outils de surveillance des médias et des réseaux sociaux doivent être utilisés pour détecter rapidement les signes avant-coureurs.
Des alertes configurées sur des logiciels de veille médiatique permettent d’être immédiatement informé de toute mention négative ou potentiellement problématique concernant l’entreprise.

Une PME ou une ETI sans plan de crise improvisera, entraînant des réponses désorganisées et inefficaces. Un plan d’action détaillé, consigné et une formation régulière de l’équipe de gestion sont essentiels pour être prêt à toute éventualité.

Lorsque la crise survient, la rapidité de la réponse est cruciale.

La première étape consiste à convoquer immédiatement l’équipe pour évaluer la situation et définir une stratégie d’action. Une communication initiale rapide est nécessaire pour reconnaître le problème et informer les parties prenantes que des mesures sont en cours.

La transparence est le maître-mot.
Communiquer de manière honnête et factuelle, sans spéculations, est essentiel pour maintenir la confiance du public et des parties prenantes.
Dans ce cadre il est important de fournir des mises à jour régulières sur l’évolution de la situation et les actions entreprises pour résoudre la crise.
Montrer de l’empathie pour ceux qui sont touchés et assumer la responsabilité des actions de l’entreprise renforce cette confiance.

Les réseaux sociaux peuvent amplifier une crise en propageant rapidement des informations erronées, mais ils sont également des outils précieux pour la gérer en diffusant des communications officielles et en mobilisant les ressources nécessaires.
Surveiller en temps réel les mentions et les conversations permet de contrôler la narrative. Répondre rapidement aux questions et préoccupations, modérer les interactions sur les réseaux aide à apaiser les tensions et à montrer que l’entreprise est à l’écoute de ses clients et partenaires. Il ne faut jamais laisser un doute s’installer.

Une PME qui néglige les conversations et plaintes sur les réseaux sociaux laisse les rumeurs et la désinformation se propager. Une surveillance active et une intervention rapide pour corriger les informations erronées et répondre aux préoccupations sont indispensables.
On utilise alors une communication de crise claire, précise et cohérente avec toutes les parties prenantes pour désamorcer.

Cela inclut les employés, les clients, les partenaires et les autorités.
Tous doivent recevoir les mêmes informations afin d’éviter les malentendus et les rumeurs.
Dans certaines entreprises, une ligne téléphonique et une adresse mail sont même dédiées de façon à centraliser les messages.

Tous les secteurs peuvent être touchés de la petite PME à l’ETI.

Certaines gèrent ces périodes tumultueuses avec plus ou moins d’aisance.

Par exemple, quand une PME du secteur alimentaire détecte une contamination dans l’un de ses produits, elle réagit immédiatement en retirant le produit des rayons et en publiant un communiqué de presse détaillant la situation, les mesures prises et les options de remboursement pour les clients.
Cette réactivité montre un engagement envers la sécurité des consommateurs et aide à préserver la réputation de l’entreprise.

En revanche, certaines erreurs peuvent aggraver la situation.

Nier ou minimiser la gravité de la crise est une réaction courante mais désastreuse.

Une entreprise dans le domaine de la mode a refusé de reconnaître les conditions de travail insalubres dans ses usines, niant les témoignages des collaborateurs et les rapports des médias.
Cette attitude a non seulement contribué à la dégradation de la communication mais a aussi considérablement endommagé la réputation de l’entreprise.
La solution réside dans la reconnaissance rapide des problèmes et la démonstration que des mesures correctives sont en cours.

Une autre erreur fréquente est de fournir une communication confuse ou incomplète.

Prenons l’exemple d’une entreprise de logiciels, confrontée à une panne majeure, qui ne fournit que des informations vagues et incohérentes à ses clients. Elle crée confusion et frustration et génère de l’inquiétude.
Bien souvent elle sera la cible d’une propagation virale d’informations déformées et négatives sur les réseaux sociaux.

Il ne faut pas non plus minimiser le rôle des médias, qu’il s’agisse de la presse, des radios ou des télévisions locales, qui sont toujours très vite informées et rapidement sur place.
Elles agissent comme une source principale d’information pour le public, relayant des nouvelles en temps réel et fournissant des mises à jour constantes sur l’évolution de la situation.
Leur capacité à diffuser rapidement des informations précises est essentielle pour maintenir le public bien informé et éviter la propagation de rumeurs.

Dans ce cadre, un communiqué de presse reprenant les mêmes informations que celles données aux parties prenantes est crucial. Cela garantit la cohérence et la transparence.

Pour les PME et les ETI, une gestion efficace de la communication de crise est indispensable pour préserver leur réputation.
La préparation minutieuse, la réactivité, la transparence et l’empathie sont les piliers d’une stratégie réussie.

A savoir qu’une crise influence directement et durablement le chiffre d’affaires, les ventes et la marge. Elle impacte aussi significativement les esprits.
Près de 50% des français ont déjà renoncé à acheter un produit ou un service d’une marque ayant fait l’objet d’un problème rendu public.

Être préparé est donc non seulement une nécessité, mais un avantage concurrentiel crucial… La crise surprend à l’improviste.

PARTAGER

Facebook
Twitter
LinkedIn
Email
LinkedIn
WhatsApp
PLUS D'ARTICLES
Léonard Vigier, fondateur de Winston & Léon
Dans un marché immobilier parisien aussi dynamique qu’exigeant, Winston & Léon se distingue par une approche haut de gamme et sur-mesure de la location meublée. Située au cœur du 8e arrondissement, cette agence accompagne les propriétaires de biens immobiliers à Paris en leur proposant des solutions de location saisonnière ou temporaire alliant flexibilité, sécurité locative et rentabilité maîtrisée. Loin des plateformes impersonnelles, cette agence immobilière à décidé de miser sur la proximité, la disponibilité et le service. Cette approche réellement humaine garantit aux propriétaires une gestion fluide et rentable de leur bien grâce à une clientèle internationale soigneusement sélectionnée et à des services complets de conciergerie premium. Léonard Vigier, fondateur de Winston & Léon, nous partage sa vision du marché et détaille les atouts de son accompagnement pour les propriétaires à la recherche de solutions fiables et performantes.
Beaucoup de choses ont été écrites et théorisées sur la RSE. La Loi PACTE, promulguée le 22 mai 2019, a consacré la RSE dans le Code civil (Article 1833). Le Covid a accéléré les attentes sociétales en matière de santé et d’environnement… En fait, aujourd’hui, la RSE est devenue un sujet incontournable pour toutes les organisations, y compris pour les PME et ETI. Mais comment faire pour avancer sur ces sujets quand on est une petite entreprise, déjà en proie à ses problématiques opérationnelles du quotidien ? Il y a plusieurs stratégies dont une qui mérite vraiment d’être explorée; celle de la gamification. Par Pierre-Alain Gagne – Gérant Co-Fondateur de DOWiNO Des budgets et des ressources faibles pour la RSE Comme le montre le Baromètre 2022 de la RSE réalisé par Vendredi, les PME et les ETI accordent un budget très faible à leur plan d’action RSE : 60% des PME et 35% des ETI y consacrent moins de 20 000€ par an. C’est la même chose en termes de ressources humaines où il est rare dans ces structures d’avoir des personnes entièrement dédiées à ces sujets (Responsable RSE, Mission Handicap, chargé de projet RSE…). Le temps manque donc pour mettre en place et piloter les actions dans ces structures.  Pourtant, quand on sait que 93% des personnes qui se sont engagées sur le sujet souhaitent poursuivre leurs actions car elles donnent du sens à leur travail, cela fait réfléchir (Étude du Collectif de l’engagement, 2022) ! D’un autre côté, on ne parle pas de RSE comme on parle d’un sujet métier par exemple. Sur ces sujets (handicap, sexisme, impact carbone, prévention…), il ne s’agit souvent pas uniquement de transmettre des informations et des connaissances brutes mais plutôt d’éveiller les consciences ! Car c’est cet éveil des consciences qui permettra la mise en action individuelle et collective… Quelles solutions ont les PME/ETI pour avancer sur le sujet de la RSE ? Du coup, les PME et ETI doivent redoubler d’inventivité pour trouver des solutions engageantes à moindre coût ! Et pour cela, elles doivent piocher dans des outils existants qui leur permettront d’animer leur RSE tout au long de l’année et auprès de tous leurs salariés ! Voici quelques exemples d’outils très pertinents pour aller dans ce sens : Les fresques et les ateliers Ces ateliers collectifs sont d’excellents moyens de sensibiliser et de favoriser la cohésion d’équipe ! Fresques (fresque du climat, du numérique, de l’eau…), l’atelier 2 tonnes, ateliers sur les Violences sexistes et sexuelles… ces ateliers d’une durée de 2-3h ont l’avantage de mêler sensibilisation et Team Building et de mêler une réflexion à la fois individuelle et collective ! Car une équipe soudée autour des sujets RSE, c’est la sécurité d’avancer sur votre plan d’action ! Les plateformes RSE Ces plateformes comme Vendredi, Micro-don ou encore Zei cumulent plusieurs fonctionnalités allant de l’évaluation de la RSE d’une entreprise, à son pilotage opérationnel et à l’engagement des collaborateurs sur un plan d’actions précis (arrondi sur salaire, soutien aux associations, sensibilisation etc…). Leur point fort est de pouvoir suivre au quotidien l’ensemble des actions des salariés et de communiquer leurs résultats au sein d’une même plateforme ! Les serious games RSE Le serious game (ou gamification) est un format intéressant pour parler de RSE car il permet justement de faire jouer le levier émotionnel important sur ces sujets. En se mettant dans la peau de personnages au caractère bien trempé, en suivant une intrigue particulière, la gamification permet de parler du sujet en contournant un peu les freins et biais cognitifs que chacun peut avoir. Par exemple, The Impact Agency, la gamme de serious games RSE clé en main propose une sensibilisation originale et divertissante. Plongés dans les aventures d’une agence de détectives privés, vos équipes sont amenées à prendre du recul et à s’interroger sur différentes thématiques (QVT, santé mentale, égalité professionnelle, numérique responsable…) mais également à résoudre une enquête au suspense haletant ! Toutes ces solutions de gamification sont à la fois clés en main et personnalisables selon vos enjeux et vos besoins spécifiques. Elles sont donc tout à fait abordables pour des PME-ETI et permettent de lancer une démarche RSE à moindre coût ! S’agissant de solutions digitales, le suivi est également facilité grâce à des interfaces de données et de reporting en ligne. Alors prêts à faire de la RSE une expérience ludique et positive pour vos équipes ? Car pour aller plus loin dans la RSE, sensibiliser et mobiliser ses salariés n’est pas une option : c’est une nécessité ! Au final vous en sortirez gagnants… et le monde aussi !    
Conseil d’entreprises France-Thaïlande de MEDEF International – Réunion avec l’ambassadeur de France le 6 janvier
Le conseil d’entreprises France-Thaïlande de MEDEF International vous invite à participer à sa prochaine réunion autour de S.E.M. Jean-Claude POIMBOEUF, ambassadeur de France en Thaïlande, le mardi 6 janvier 2025, de 11h00 à 12h30. Le marché thaïlandais offre aux PME et ETI françaises un accès stratégique à l’Asie du Sud-Est, combinant croissance dynamique, main-d’œuvre qualifiée et environnement pro-investissement, idéal pour diversifier leurs implantations et capter de nouvelles opportunités commerciales régionales. La Thaïlande, avec environ 71,6 millions d’habitants et un PIB d’environ 526 milliards USD, demeure l’une des économies les plus diversifiées d’Asie du Sud-Est. Sa croissance, stable autour de 2-2,5 %, s’appuie sur une base industrielle solide, un tourisme en reprise et une position stratégique au cœur de la région. En parallèle, le pays fait face à plusieurs défis structurels, notamment un vieillissement démographique, une compétitivité industrielle mise sous pression par la montée en puissance de voisins régionaux, ainsi qu’un climat politique en transition, alors que le pays se dirige vers de nouvelles élections qui pourraient redéfinir les priorités économiques nationales. Dans ce contexte, la perspective d’un nouveau cycle politique ouvre une phase d’incertitude mais aussi de possibles réorientations stratégiques dans des domaines clés : attractivité des investissements, politique énergétique, soutien à l’innovation. Le Power Development Plan 2024-2037, estimant 60,2 GW de nouveaux besoins en énergie, et les projets liés à l’Eastern Economic Corridor restent des axes forts, avec de nombreuses opportunités dans les infrastructures, le numérique, la mobilité et la transition énergétique. La participation du royaume aux cadres régionaux (ASEAN, RCEP) et la relance des discussions avec l’Union européenne pour un accord de libre-échange renforcent par ailleurs l’attractivité du pays. Les relations franco-thaïlandaises s’inscrivent dans une dynamique positive, marquée par un intérêt croissant des autorités et des acteurs économiques thaïlandais pour l’expertise française dans la ville durable, l’énergie, l’aéronautique, l’agroalimentaire ou encore les industries culturelles et créatives. La France demeure une porte d’entrée naturelle vers le marché européen. Dans ce contexte, cette réunion du conseil d’entreprises France-Thaïlande offre l’occasion aux participants de :
  • mieux appréhender les opportunités et risques liés à la situation économique et politique de la Thaïlande ;
  • échanger sur la relation bilatérale et identifier des axes de coopération adaptés.
  • explorer les projets prioritaires, en particulier ceux liés à l’EEC, aux infrastructures, au numérique, à la transition énergétique et aux industries du futur ;
Pour tout complément d’informations, veuillez contacter Lazare IDIR, chargé de projet Asie (lidir@medef.fr).
INFOS COMPLÉMENTAIRES

MEDEF International 20 avenue Rapp, 75007 Paris

Voir sur la carte

JE M’INSCRIS 

TARIFS
Tarif adhérent 180,00 € HT (216 € TTC) Tarif non-adhérent 290,00 € HT (348 € TTC)
CONTACTS
Blandine REMOND
Chargée logistique & événementiel +33 1 53 59 16 28 bremond@medef.fr
Lazare IDIR
Chargé de projet Asie +33 1 53 59 16 32 lidir@medef.fr
INSCRIVEZ-VOUS À NOTRE NEWSLETTER
AUX DERNIÈRES NOUVELLES
×

Vous êtes dirigeant ou cadre ?
Vous avez une question ou besoin d'une information ?

Le respect de votre vie privée est notre priorité

L’accès au site implique l’utilisation de cookies mais celle-ci est subordonnée à votre consentement.