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Les changements de règlementation pour 2020

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Comme chaque année, le nouvel an amène avec lui des changements de règlementation pour les PME et ETI, spécialement au niveau fiscal et social. L’année 2020 ne fait pas exception, bien au contraire puisque de nombreuses réformes sont prévues dans le cadre du projet de loi de finances (PLF), du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) ainsi que de la loi Pacte qui verra certaines de ses mesures entrer en vigueur à partir de ce début d’année. Voyons quels seront les principales évolutions. 

Par Serge de Cluny

Les CDD taxés

Une taxe forfaitaire sera créée pour certains contrats à durée déterminée à partir du 1er janvier dans le cadre du projet de loi de finances pour 2020 et dans le but d’inciter le recours aux contrats de longue durée par les entreprises qui se verront ponctionner 10 euros sur les CDD d’usage correspondant aux contrats à caractère temporaire.

La loi Pacte va aussi engendrer des changements de règlementation en droit social à travers ses nouvelles mesures, notamment concernant le niveau des seuils sociaux qui régissent certains paramètres pour les entreprises. À compter du début 2020, le nombre de ces seuils sera réduit à trois : à partir de 11 salariés, à partir de 20 salariés et à partir de 50 salariés. Concernant modalités de calcul du taux effectifla loi Pacte prévoit que ce calcul soit dorénavant réalisé selon le décompte prévu par la sécurité sociale afin d’unifier le recouvrement social et de faciliter les démarches pour les cotisants.

Le projet de loi de financement de la sécurité sociale va, lui aussi, apporter des changements de règlementation permettant de simplifier le recouvrement des créances sociales en déléguant ce rôle aux Urssaf de facon progressive pour que celles-ci regroupent finalement l’ensemble du recouvrement des cotisations et contributions sociales des salariés à l’horizon 2025.

Il faudra aussi prendre en comptes d’autres réformes importantes à compter de ce 1er janvier, comme par exemple la suppression de la condition d’ancienneté pour bénéficier du congé de proche parent, ou encore la modification de l’épargne-retraite dont les modalités exactes seront rapportées par voie d’ordonnance.

La fiscalité évolutive

Le droit fiscal va également connaitre quelques changements de règlementation, comme chaque année, dans le cadre du projet de loi de finances pour 2020 qui prévoit notamment une baisse du taux de l’impôt sur les sociétés.

Pour les entreprises ayant un chiffre d’affaires inférieur à 250 millions d’euros, le taux normal de l’impôt sur les sociétés va diminuer de manière évolutive sur trois ans :

  • Baisse de 28 % pour les exercices ouverts à partir du 1er janvier 2020 ;
  • Baisse à 26,5 % pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2021 ;
  • Baisse à 25 % à compter du 1er janvier 2022.

Cette 2volution a pour horizon l’année 2025 afin que toutes les entreprises soient soumises au taux normal de l’impôt sur les sociétés à 25 %, comme le promet le gouvernement.

Pour les particuliers, le barème progressif qui fixe le taux d’imposition de chaque contribuable au titre de l’impôt sur les revenus va également évoluer. La première tranche, qui était auparavant à 14%, sera fixée à 11% et le plafond déterminant la limite des revenus pris en compte dans cette première tranche sera lui aussi modifié en passant de 27 519 euros à 25 406 euros. Une bonne nouvelle pour les contribuables qui verront diminuer le montant de leur imposition sur les revenus.

Le crédit d’impôt recherche sera lui aussi repensé pour cette nouvelle année. Les réductions d’impôts accordées aux entreprises qui en bénéficient seront modifiées en diminuant par exemple le montant forfaitaire pris en compte au titre des dépenses de personnel à 43 %Cette mesure sera applicable pour toutes les dépenses exposées à partir du 1er janvier 2020.

Les autres mesures

  • Handicap : Les entreprises de moins de 20 salariés feront remonter leur taux d’emploi via la Déclaration sociale nominative (DNS), bien que non soumises à l’obligation d’emploi des personnes handicapées.
  • Mobilité : La loi d’orientation des mobilités (LOM) prévoit la mise en place facultative par les employeurs d’un forfait mobilité de 400 euros maximum, pour inciter les salariés à opter pour des modes de transport alternatifs.
  • Social : Fini le RSI, la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) devient l’interlocuteur unique des indépendants pour leur assurance maladie. L’Urssaf se chargera du recouvrement de leurs cotisations.
  • Marchés publics : La facturation électronique est généralisée à toutes les entreprises participant à un marché public, y compris les plus petites. Cette formalité est à effectuer via la plateforme Chorus Pro.


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CEFC - Découvrez le Comité d'Échanges Franco-Chinois

Dans le cadre du partenariat qui nous lie à la CCI Paris Ile-de-France, PME-ETI.fr vous tient informés en priorité des principaux évènements et réseaux qui peuvent vous permettre de booster votre croissance et de rencontrer des acteurs-clés de l’économie. Découvrez le Comité d’Échanges Franco-Chinois (CEFC), une organisation pour le développement des projets et des échanges entre la Chine et la France.

Qui sommes-nous ?

Le CEFC, c’est :

  • Une organisation dédiée au développement des projets et des échanges entre la France et la Chine ;
  • Un accompagnement de entreprises françaises exportant vers la Chine et des entreprises chinoises implantées en France ;
  • Une équipe biculturelle au contact du monde des affaires, plongée au cœur d’un réseau d’entrepreneurs et d’acteurs tournés vers la France et la Chine ;
  • Des liens privilégiés avec les institutions et les médias français comme chinois ;
  • 3 000 sympathisants et près de 60 membres de son Club RéseauXchine ;

La mission du CEFC…

Depuis 1997 le Comité d’Echanges Franco-Chinois, de la CCI Paris Ile-de-France, promeut le dialogue économique entre les dirigeants d’entreprises françaises et chinoises.

…en 4 grandes activités

Parce que trouver les bons interlocuteurs, s’appuyer sur des partenaires fiables et maitriser l’interculturel sont les maîtres-mots de la réussite en Chine, le CEFC se définit comme une plateforme d’échanges destinée aux chefs d′entreprises avec 4 activités principales :
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  • Accueil de personnalités venant de Chine Créer le contact entre les chefs d’entreprises français ciblant la Chine et des personnalités chinoises politiques, économiques et des délégations de passage en France pour des rencontres B to B afin d’enrichir son réseau professionnel.

Ses ambitions

  • Être un intermédiaire incontournable, fiable et innovant pour les entrepreneurs, les institutions et les personnalités chinoises et françaises.
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  • Établir une veille constante pour adapter notre offre.
  • Servir de tremplin vers la Chine des affaires.
Swiss Life Banque privée est une structure à taille humaine adossée à un groupe solide qui a réussi le pari de créer une offre à 360° précisément adaptée aux enjeux patrimoniaux des dirigeants de PME et ETI. Grâce à une joint-venture avec la banque d’affaires Alantra, Swiss Life Banque privée accompagne également les dirigeants en amont de la cession ou de la transmission de leur entreprise afin d’optimiser ces opérations mais aussi en aval grâce à une gamme d’actifs large et complète. Guillaume Gimbal, Directeur Ajoint de la Gestion de Fortune, nous explique comment Swiss Life Banque privée a réussi à se placer comme le partenaire patrimonial idéal du chef d’entreprise.
Choose France : 30 milliards pour une édition où la France s’est choisie elle-même
Ce lundi, dans la perspective du sommet Choose France organisé à la Maison de la Chimie, et couronné par un dîner solennel à l’Élysée, le gouvernement a dévoilé une annonce : 30 milliards d’euros d’investissements engagés par des entreprises françaises sur le sol national, répartis sur 151 projets recensés en l’espace d’un an ! Une véritable révolution pour ce sommet, qui jusqu’à présent célébrait plus volontiers les capitaux étrangers que l’audace nationale. Jusqu’ici, l’édition « internationale » atteignait 20 milliards d’euros au meilleur des cas. Par Franck Boccara

Objectif : investir en France… par les Français

La logique est limpide : plutôt que de séduire uniquement l’étranger, il s’agit désormais de mettre en lumière ceux qui croient et investissent ici. « Nous souhaitions que les entreprises françaises qui investissent sur leur territoire soient mises en avant comme les entreprises étrangères l’étaient jusqu’ici », a confié l’entourage présidentiel. Résultat : les 151 projets couvrent tout le territoire, tous secteurs confondus, et sont portés par des acteurs français déterminés. Mieux : les annonces de ce lundi représentent à elles seules plus d’un tiers du total, soit près de 9,2 milliards d’euros d’un coup. Un chiffre symbolique ? Absolument, et il fait sens. Car investir dans ses infrastructures, ses usines, ses territoires, c’est finalement voter pour la confiance que l’on a en son propre pays.

Panoramas d’investissements : diversité & ambition

États des lieux : ces investissements ne sont pas confinés à une niche. Ils se répartissent entre industries lourdes, numérique, tourisme, santé, data‑centers et territoires ruraux fortement tournés vers la transition écologique. Parmi les plus spectaculaires : une méga‑infrastructure de data‑center développée par Iliad, EDF et le fonds Infravia. 4 milliards d’euros pour « un des plus vastes centres de calcul d’Europe ». Dans la Drôme, la start‑up Sesterce décline ses ambitions : 1,5 milliard d’euros pour passer à la vitesse supérieure dans l’IA et le cloud. Ou encore Danone qui rapatrie 45 000 tonnes de production vers l’Hexagone pour 300 millions d’euros et 500 emplois d’ici 2028. Et cela, j’ai failli oublier… c’est pour les entreprises françaises. Oui, on investit ici, chez nous. Quelque chose dans cet air frais peut donner… un frisson.

Pourquoi cette édition de Choose France est un tournant

Dans un contexte où l’attractivité de la France trébuche, cette bascule vers un « Choose France pour soi‑même » est réjouissante. On ne parle plus seulement de séduire des fonds étrangers, mais de valoriser nos propres forces que sont nos entreprises, nos territoires, nos compétences. De plus, ce mouvement traduit une volonté de réindustrialisation, de relocalisation et de souveraineté économique, dans un monde où dépendance et fragilité se font de plus en plus sentir.

Attention aux défis, quand même

Certes, on sourit, mais pas sans logique. Derrière les chiffres et les flashs se posent certaines questions : quel rendu en termes d’emplois ? Quelle réalité derrière ces montants vertigineux ? Par exemple, un bilan récent montrait que chaque projet étranger créait en moyenne seulement 30 emplois en France, un chiffre modeste. Ensuite, concrétiser un tel plan suppose qu’on passe des annonces aux actes. Terrain, approbations, réformes. Rien ne changera sans un alignement robuste.

Une dose d’optimisme raisonné

Mais oui, on peut y croire et avec un brin de sourire. 30 milliards d’euros, c’est l’équivalent d’un budget de super‑héros… pour la France. Et cette fois, le héros c’est nos entreprises. On imagine déjà les PME et ETI repensant leurs chaînes, modernisant leurs usines, innovant dans des niches… tout en « choisissant la France ». Et pour chacun d’entre nous, c’est un signe que l’on croit à nouveau en ce que l’on est capable de faire ici — plutôt que de toujours regarder l’horizon.

« Bonjour chez vous, la France entre dans le jeu »

Allez, un dernier mot d’humour, la France met 30 milliards sur la table pour elle-même. Comme quand on invite ses invités au resto… et on paie la note. Sauf qu’ici, le dessert c’est la croissance, l’emploi, l’innovation. Oui, on applaudit. Oui, on reste vigilant. Et surtout : on espère que cette fois, ce n’est pas un coup de com’ mais un vrai shooting durable. Parce qu’au‑dessus de tout, quand les entreprises françaises investissent en France, la France a la tête, et le portefeuille, bien orientés.
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