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Cession d’entreprise – Que se cache-t-il derrière les chiffres ?

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La cession d’entreprise représente un potentiel et un défi économique conséquent pour la France, notamment dans un avenir proche. En effet, ce sont de plus en plus d’entreprises qui se trouvent concernées par cet enjeu du fait de l’âge moyen des dirigeants qui augmente et du fait que les chefs d’entreprise témoignent d’une envie de céder et reprendre plusieurs fois dans leur vie entrepreneuriale. Chaque année, environ 50 000 PME et ETI changent de mains…mais voyons ce qui se cache derrière ce chiffre et surtout quelles sont les vraies motivations des repreneurs.

Par Franck Boccara

Commençons par préciser qu’au delà de l’aspect micro-économique, la cession d’entreprise représente un véritable enjeu au niveau national puisque, selon le gouvernement, ce sont 750 000 emplois à sauvegarder et 150 000 autres à créer dans les années à venir. C’est donc vers les TPE, PME et ETI qui représentent 99.8% du nombre total d’entreprises que les yeux se tournent naturellement.

En effet, le vieillissement des dirigeants de PME s’accentue : si 17,4 % d’entre eux étaient âgés de 60 ans et plus en 2010, cette proportion est passée à 20,5 % en 2016 et devrait dépasser 23 % en 2023 ! Pour les ETI, ce sont 60% des dirigeants qui ont plus de 55 ans. Si l’on prend en compte le fait que 50% des cessions de PME et ETI ont lieu avant les 55 ans du dirigeant, on mesure alors mieux l’ampleur du défi.

Il est tout de même rassurant de noter que malgré quelques disparités au niveau national au bénéfice des régions les plus dynamiques, la reprise d’entreprise connait des taux d’investissement, de rentabilité et de survie nettement supérieurs à ceux des entreprises nouvellement créées dont seulement 50% sont encore actives cinq ans après leur création. Ce n’est donc pas un hasard si de nombreux entrepreneurs choisissent la reprise d’entreprise plutot que la création.

Quelles sont les motivations des repreneurs ?

Parmis les critères économiques qui motivent la décision des repreneurs, on trouve en tout premier plan le potentiel de croissance de l’entreprise pour 55% des chefs d’entreprise et repreneurs questionnés lors d’une étude menée sur la cession d’entreprise en 2019. Viennent ensuite la rentabilité avec 37% des réponses ou encore la valeur de l’entreprise qui comptabilise 25% des réponses. « Les chiffres montrent que, grâce aux investissements et à l’élan du nouveau dirigeant, une reprise permet bien souvent d’améliorer la croissance et l’emploi » précise Laurent Benoudiz, Président de l’Ordre des Experts-Comptables de Paris Île-de-France.

Parmi les critères d’attractivité d’une entreprise pour un repreneur, l’aspect humain et les talents internes tiennent toujours un rôle central dans les décisions de reprise. « La principale richesse de l’entreprise est celle des collaborateurs qui la composent. C’est un lien de confiance qui entraîne le dynamisme entrepreneurial entre cédant, repreneur et collaborateurs » explique Dominique Restino, Président de la CCI Paris Ile-de-France.

L’autre critère qui reste un élément primordial lors de la prise de décision est l’attractivité territoriale (accessibilité, bassin d’emplois, incitations fiscales…), bien plus que l’attachement au territoire où se trouve le siège de l’entreprise ou ses succursales. Les repreneurs seraient donc aujourd’hui plus mobiles qu’avant et tout à fait disposés à faire jouer la concurrence entre les différents territoires.

Enfin, le plaisir ne doit pas être sous-estimé, surtout pour les « primo-repreneurs » pour qui l’achat d’une entreprise a un gout d’aventure ainsi que pour les « serial-repreneurs » pour lesquels on pourrait presque parler de passion !

 

 

 

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L’agroalimentaire : colonne vertébrale des économies africaines

L’agriculture et l’agroalimentaire représentent environ 35 % du PIB du continent et emploient plus de 60 % de la population active. Pourtant, l’Afrique importe encore plus de 50 milliards USD de produits alimentaires chaque année. Ce déséquilibre commercial révèle à la fois :
  • un potentiel immense pour développer des filières locales,
  • et une urgence à repenser la production, la transformation et la distribution des denrées alimentaires.
La transformation agroalimentaire ne se limite pas à nourrir les populations. Elle favorise la création d’emplois, la montée en gamme des filières locales, la valorisation des matières premières, et contribue directement à la sécurité alimentaire. Il est ainsi 2 à 4 fois plus efficace pour sortir des populations de la pauvreté d’investir dans l’agroalimentaire que dans n’importe quel autre secteur.

Les opportunités dans la transformation locale

L’un des défis majeurs de l’Afrique reste la faible transformation locale des produits agricoles. Dans de nombreux pays, beaucoup de matières premières sont exportées brutes, générant une valeur ajoutée limitée pour les producteurs locaux. Pour les investisseurs, le potentiel est immense :
  • Réduction des pertes post-récoltes : aujourd’hui, jusqu’à 30 à 40 % des récoltes sont perdues faute d’infrastructures adaptées.
  • Montée en gamme des produits : développer des marques locales fortes et conquérir des marchés premium, à l’export comme en local.
  • Croissance des marchés urbains : l’urbanisation rapide entraîne une explosion de la demande pour des produits transformés, conditionnés et accessibles.

Quelques exemples concrets de tendances porteuses

  • La transformation des mangues, ananas et noix de cajou en jus, purées, huiles et snacks haut de gamme.
  • Le développement de solutions locales pour les engrais organiques et la valorisation des sous-produits agricoles.
  • La création de circuits courts permettant de rapprocher la production des zones de consommation.
Ces initiatives combinent création de valeur économique, résilience face aux chocs extérieurs et réduction de la dépendance aux importations.

Un impact social et environnemental considérable

Investir dans l’agroalimentaire africain ne se résume pas à financer une usine ou une chaîne de production : c’est aussi agir sur plusieurs leviers d’impact.
  • Inclusion des petits producteurs : les intégrer dans des chaînes de valeur durables permet d’améliorer significativement leurs revenus et leur stabilité.
  • Autonomisation des femmes : souvent majoritaires dans la transformation et la commercialisation, elles sont les premières bénéficiaires de nouvelles filières structurées.
  • Réduction du gaspillage et gestion durable des ressources : en valorisant chaque étape du cycle agricole, on limite les pertes et on préserve les sols.
L’impact se mesure aussi en termes macroéconomiques : chaque dollar investi dans la transformation agroalimentaire génère un effet multiplicateur sur l’économie locale, grâce à la création d’emplois directs et indirects.

L’alignement naturel avec les stratégies RSE

Pour les entreprises engagées, l’agroalimentaire africain constitue un secteur privilégié où objectifs économiques et RSE convergent. Les dirigeants peuvent :
  • Développer de nouveaux relais de croissance.
  • Soutenir la structuration de filières locales durables.
  • Participer à la réduction des inégalités économiques et sociales.
Dans ce contexte, des approches d’investissement patient et d’accompagnement stratégique permettent de maximiser la création de valeur tout en sécurisant les impacts sociaux et environnementaux. L’agroalimentaire africain n’est pas seulement une promesse : c’est un secteur d’avenir où les enjeux de développement, de durabilité et de rentabilité se rencontrent. Les dirigeants de PME et d’ETI ont un rôle clé à jouer, en apportant des capitaux, des savoir-faire et des partenariats capables de structurer durablement ces filières. Investir dans l’agroalimentaire en Afrique, c’est contribuer à la fois à la sécurité alimentaire mondiale, à la croissance inclusive et à la transition vers des modèles plus durables. C’est aussi une manière d’inscrire ses engagements RSE dans une logique concrète et mesurable.
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