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Le Redesign-To-Cost, une des clés de la réindustrialisation française ?

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Gestion du postes clients pour les PME et ETI

Le Redesign-To-Cost (ou reconception à coût objectif), permet d’améliorer la compétitivité d’un produit ou d’une gamme de produits en réduisant ses coûts ou en augmentant sa valeur. Souvent, les deux leviers sont activés en même temps afin de compenser les surcoûts liés à une relocalisation. Atol, Seb, veloscoot …sont autant d’entreprises qui ont mené cette démarche dans le passé, avec le succès qu’on leur connaît.

Par Jean-Baptiste Guillaume – Associé IAC Partners

Dans le cadre d’une relocalisation, un critère de choix essentiel est le produit et son positionnement sur le marché local. Alors comment conjuguer valeur perçue par l’utilisateur et optimisation des coûts ? C’est à cette question que répond le Redesign-To-Cost en s’intéressant aux rapports entre les performances du produit et l’allocation du coût et de la valeur. Certes, l’approche diffère en fonction de l’étape de développement du produit à partir de laquelle on applique la démarche. Mais que l’on débute le développement ou que l’industrialisation soit déjà en cours, il est indispensable d’évaluer les inducteurs de coûts liés aux fonctions ou au process. Ainsi, le Redesign-To-Cost peut faire gagner 5% sur les coûts au lancement commercial du produit mais peut monter jusqu’à 30% dans le cadre de la mise en place d’une conception modulaire.

Au cours d’un développement, le ReDesign-to-Cost va repenser les fonctions du produit pour répondre au juste besoin du marché. Focaliser les coûts du produit sur les fonctions qui apportent de la valeur au produit, c’est tout l’enjeu de la démarche. Chaque fonction ou sous-ensemble se voit attribué un coût en fonction des performances attendues. Il s’agit d’un processus itératif et collaboratif où tous les acteurs du développement (marketing, R&D, achats, etc.) convergent sur des idées challengeant le contenu du produit avec des gains ou des coûts associés. Ces idées peuvent remettre en cause le processus de production (platforming, approche de différenciation retardée, etc.) ou encore le business model afin de mieux répondre aux habitudes des consommateurs locaux (par exemple, plutôt que de vendre une poussette à un prix élevé, on la proposera en location longue durée).

Si l’industrialisation du produit a déjà démarré, le Redesign-To-Cost s’attardera plutôt sur un accroissement de la marge en réduisant les coûts de production. On s’attachera alors à ressourcer localement, à trouver des schémas alternatifs de supply-chain et à réduire l’impact de la main d’œuvre sur le coût total du produit. En général, c’est ce dernier point qui rend les relocalisations coûteuses. On privilégiera la main d’œuvre sur les opérations à forte valeur ajoutée et acceptera l’automatisation des autres tâches. C’est également un excellent moyen de réduire les coûts cachés associés à la production dans les pays low-cost : les non-qualités sont traitées immédiatement et durablement, la supply-chain est optimisée, les délais sont réduits et la collaboration avec les fournisseurs est renforcée. A l’approche d’un démarrage de production, on se limitera aux scénarios à faible effort et fort ROI, liés aux achats et à la supply-chain.

Enfin, si la relocalisation implique de nouveaux investissements, la méthode permet d’améliorer le Total-Cost-of-Ownership, en dimensionnant au juste besoin un appareil de production flexible et évolutif. Dans ce cadre, l’utilisation du revamping est également une option, de même que la transformation digitale en réalisant une usine 4.0 afin de tirer parti des avantages technologiques français.

Les méthodologies de ReDesign-To-Cost utilisées depuis plus de 30 ans par IAC Partners ont aidé de nombreux clients à conserver leurs sites de production en France ou à relocaliser certaines gammes de produits. De la construction d’une stratégie de relocalisation cohérente en fonction des enjeux économique à l’accompagnement dans la réalisation des projets de conception et de mise en production, IAC Partners réalise les audits des pratiques opérationnelles, la mise en place de méthodes pragmatiques et la recherche des solutions adaptées avec vous.

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Le 27 novembre, à l’occasion du Forum économique international sur l’Afrique 2025 organisé à Paris sous l’égide de l’OCDE, l’intervention du ministre guinéen du Plan et de la Coopération internationale, Ismaël Nabé, a marqué les esprits. Devant un auditoire composé de dirigeants politiques, d’acteurs économiques et de bailleurs de fonds internationaux, le ministre a présenté avec clarté et détermination la nouvelle trajectoire de la République de Guinée, tout en portant un message fort en faveur d’un partenariat économique plus équilibré entre l’Afrique et ses partenaires extérieurs. Par Franck Boccara

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Dès l’ouverture de son intervention, le ministre guinéen a planté le décor : l’Afrique n’est pas un continent à assister mais une terre d’initiatives, de talents et de projets ambitieux. Il a rappelé que ce que les pays africains attendent aujourd’hui, ce ne sont pas des aides ponctuelles ou des discours bienveillants, mais des engagements solides, des investissements structurants et des alliances économiques fondées sur la transparence et la réciprocité. « L’Afrique ne demande pas la charité, mais un capital équitable et des partenariats stratégiques », a-t-il déclaré avec conviction, soulignant que le continent est prêt à jouer un rôle majeur dans la transformation économique mondiale.
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La Guinée en fer de lance avec le projet Simandou

Pour illustrer concrètement cette vision, Ismaël Nabé a mis en avant le projet emblématique Simandou, aujourd’hui considéré comme l’un des plus vastes projets intégrés d’Afrique, alliant exploitation minière, infrastructures et industrialisation. Ce programme d’envergure comprend :
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Plus qu’un simple projet minier, Simandou est le reflet d’une volonté nationale portée par le président Mamadi Doumbouya: bâtir une économie durable, créer des emplois qualifiés, et positionner la Guinée comme un moteur de l’industrie en Afrique de l’Ouest.

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Mais le ministre n’a pas réduit l’avenir économique de la Guinée à l’exploitation de ses ressources naturelles. Il a exposé une feuille de route plus large, tournée vers la modernisation de l’économie nationale et l’insertion du pays dans les chaînes de valeur régionales et mondiales. Parmi les axes stratégiques évoqués : – Le déploiement d’infrastructures énergétiques propres, notamment dans les énergies renouvelables, – La modernisation des réseaux de transport pour désenclaver les zones reculées, – Le développement du numérique, avec l’installation de la fibre optique et la digitalisation des services, – La création de zones dédiées à la transformation agro-industrielle, – La mise en place de solutions logistiques et commerciales modernes, – Et une attention particulière portée à l’aménagement urbain face aux enjeux climatiques. À travers ces priorités, c’est une Guinée connectée, productive, résiliente et tournée vers l’innovation que le ministre a défendu à Paris.
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Dans un contexte où les relations économiques entre la France et le continent africain sont appelées à se redéfinir, Ismaël Nabé a saisi cette tribune pour interpeller les entreprises françaises. Il les a invitées à regarder autrement la Guinée, non plus comme un marché secondaire, mais comme un territoire stratégique à fort potentiel. La République de Guinée, avec ses ambitions affichées, son besoin d’expertise, et sa dynamique de transformation, représente une formidable opportunité pour les entreprises françaises désireuses de s’internationaliser, d’innover et de contribuer à un développement durable. Le ministre a insisté : le temps est venu de bâtir des alliances gagnant-gagnant, respectueuses des intérêts locaux, et conçues pour durer.

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L’intervention d’Ismaël Nabé n’était pas qu’un exercice diplomatique. C’était un signal politique fort, une invitation à changer de regard sur l’Afrique et à envisager un futur commun fondé sur la co-construction. Le Forum de Paris a mis en lumière une Afrique qui prend la parole, qui assume ses ambitions, et qui choisit ses partenaires. La Guinée, en particulier, montre qu’avec une vision claire, une gouvernance proactive et un cadre de travail sérieux, les investissements peuvent devenir des accélérateurs de souveraineté et de prospérité partagée. Le ministre a rappelé que le président Mamadi Doumbouya porte cette volonté de transformation structurelle, en misant sur l’industrialisation, l’éducation, les infrastructures et la création de valeur locale.
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Une fenêtre d’opportunité à ne pas manquer

L’Afrique change, et la Guinée est en train de se réinventer. Pour les entreprises françaises, il s’agit là d’un moment charnière. Rares sont les pays aujourd’hui qui affichent une telle clarté stratégique, un tel engagement politique et une telle ouverture à des partenariats responsables. Ismaël Nabé a, par son discours, incarné une génération de dirigeants africains décidés à tracer leur voie, sans complexe, mais avec une main tendue. L’heure n’est plus aux hésitations, mais à l’action. Pour les entreprises prêtes à construire avec l’Afrique, la Guinée est une porte d’entrée prometteuse. À elles de saisir l’opportunité, car demain commence aujourd’hui.
ADRA x PME-ETI.fr : un partenariat pour valoriser le poste achats et ouvrir des opportunités
Le poste achats est un levier stratégique encore trop peu exploité par de nombreuses PME et ETI. C’est la raison pour laquelle l’ADRA, l’association des directeurs et responsables achats, et PME-ETI.fr ont décidé de mettre en place un partenariat inédit, fondé sur un échange de visibilité fort entre les deux structures, un partage de contenus et l’organisation d’événements communs. Dans ce film, les intervenants vous partagent leur vision de l’intérêt de ce rapprochement.
  • Sylvie Noël, Présidente de l’ADRA, insiste sur la nécessité de mieux faire connaître la fonction achats au sein des PME-ETI et de leur transmettre quelques clés sur ce poste de plus en plus complexe.
  • Christian Galichon, Directeur Achats chez LVMH, explique la perception que les grands groupes ont de leurs PME fournisseurs et comment celles-ci pourraient mieux comprendre les attentes, l’état d’esprit et le cahiers des charges des services achats de ces grands groupes.
  • Enfin, Franck Boccara, Président de PME-ETI France, revient quant à lui sur l’enthousiasme et l’élan avec lequel est né ce partenariat, et souligne les bénéfices directs qu’il apporte aux entreprises référencées sur PME-ETI.fr en leur offrant une visibilité privilégiée auprès des décideurs achats des grands groupes.
Ces interventions illustrent parfaitement l’intérêt commun de ce partenariat inédit, promettant d’apporter une vraie valeur ajoutée aux adhérents et lecteurs de PME-ETI.fr. Une collaboration à suivre de près !  
SOFIAP a officiellement fêté le lancement du dispositif de prêt subventionné aux entreprises du secteur privé lors d’un évènement au cours duquel 30 PME, ETI et grands comptes ayant d’ores et déjà rejoint l’appel à candidature sont venues signer leurs conventions et témoigner lors d’une table ronde sur les raisons qui les ont incité à adopter les prêts bonifiés de SOFIAP et à placer ainsi l’engagement au côté des collaborateurs au cœur de leur stratégie. Laurent Permasse, Président du Directoire et Marjorie Hinaut, Directrice du développement et des partenariats de SOFIAP nous présentent l’évènement avant de laisser la parole aux intervenants de la table ronde parmi lesquels :
  • Mickaël Le Nezet : DG de SOFIAP
  • Philippe Heim : Président du Directoire de La Banque Postale
  • Xavier Lépine : Président de l’Institut de l’Epargne Immobilière et Foncière
  • Benoit Cauche : PDG d’Eurotec Dental
  • Pierre-Emmanuel Goll : DRH de Safran Power Units
  • Stéphane Gérard : DRH de Paprec – Marie-Claude Chazot
  • People Director Europe de SAGE – Pierre Gabriel Bérard : PDG de Sudalys
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