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L’ANSSI réagit aux menaces de cyberattaques liées à la guerre en Ukraine

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La guerre entre Ukraine et la Russie a réveillé tous les spectres de cyberattaques sur l’Europe et ses entreprises. La menace est prise très au sérieux par l’ANSSI (Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information) qui préconisent de mettre en place 5 mesures préventives prioritaires pour protéger les systèmes informatiques des PME et ETI.

Par Serge de Cluny

Ce n’est pas ce conflit à l’est de l’Europe qui a crée les risques de cybermalveillance et il faut comprendre que la lutte contre ce fleau s’inscrit dans une démarche de long terme. Cependant au vu de la situation, l’ANSSI conseille d’adopter à court terme 5 mesures visant à :
– renforcer l’authentification sur les systèmes d’information
– accroître la supervision de sécurité
– sauvegarder hors-ligne les données et les applications critiques
– établir une liste priorisée des services numériques critiques de l’entreprise
– s’assurer de l’existence d’un dispositif de gestion de crise adapté à une cyberattaque

1 – Sécuriser l’authentification des comptes

Cette mesure est urgente et indispensable, en particulier sur les comptes les plus sensibles, c’est à dire ceux avec lesquels les administrateurs accèdent à l’ensemble des ressources ainsi que les comptes utilisés dans les postes les plus sensibles de l’entreprise (organe de direction, cadres dirigeants…). Pour cela, Il faudra prioriser l’utilisation d’une authentification forte sur ces comptes à l’aide de deux facteurs d’authentification :
– Un mot de passe tracé de déverrouillage ou une signature
– Un support matériel tel qu’une carte à puce, un jeton USB ou carte magnétique ou au moins une demande de code sur un autre appareil (un code SMS, par exemple)

2 – Renforcer la supervision de sécurité

L’ANSSI conseille de mettre en oeuvre une supervision de sécurité journalière sur les points d’entrée dans les systèmes d’information (points d’entrée VPN, bureaux virtuels, contrôleurs de domaine…). Les services et collaborateurs en charge de cette surveillance doivent rester à l’affut de toute anomalie ou connexion anormale, même celles qui paraissent insignifiantes, ainsi que de toute alerte dans les consoles d’antivirus.

Pour les entreprises qui le peuvent, il est également souhaitable de déployer des outils de visibilité sur l’état de sécurité des systèmes d’information (Sysmon, EDR, XDR).

3 – Sauvegarder les données et applications sensibles hors-ligne

Toute les entreprises procèdent à des sauvegardes de données à une fréquence quasi quotidiennes. Pour plus de sécurité, l’ANSSI préconise de procéder à ces sauvegardes de façon déconnectée du système d’information, surtout pour les données essentielles et fondamentales à la continuité de l’activité. Ce process n’est pas compliqué puisqu’il suffit par exemple de sauvegarder sur des disques durs externes ou des bandes magnétiques.

Grâce à cette précaution, l’activité pourra continuer normalement en cas de cyberattaque. Bien sur, l’actualisation des sauvegardes doit être effectuée tres régulièrement afin qu’elle soit efficace en cas d’attaque.

4 – Bien identifier les services numériques sensibles de l’entreprise et les lister selon leur importance

Pour adopter une politique de cybersécurité cohérente, l’ANSSI précise que l’entreprise doit avoir une vision nette et claire de ses différents systèmes d’information avec leur niveau de criticité et de dangerosité.

Si ce n’était pas le cas, il sera nécessaire de procéder à l’inventaire de tous les systèmes, outils digitaux et applications, service par service, établissement par établissement. Le but de cet inventaire est d’abord d’avoir une meilleure vue d’ensemble de la structure digitale de l’entreprise mais aussi et surtout d’agir méthodiquement. Il faudra aussi identifier les dépendances vis-à-vis des prestataires afin de les solliciter efficacement en cas de problème, ce qui nous amene à la cinquième mesure.

5 – Définir un dispositif de gestion de crise

Préparer des points de contact en cas d’urgence, notamment pour les prestataires de services numériques et pouvoir disposer des numéros et codes à proximité (pour cela la bonne vieille version papier reste une solution simple et efficace).
L’idée est de mettre en place un protocole d’urgence permettant d’assurer la continuité de l’activité en cas de cyberattaque. Pour cela, n’hésitez pas à procéder régulièrement à des exercices de simulation selon votre exposabilité à ces menaces et définir ainsi un plan de réponse en réaction à une cyberattaque.

Enfin, le plan de reprise informatique n’est pas moins important et doit être concu par les équipes techniques pour pouvoir remettre en service les systèmes d’information impactés en cas de cyberattaque et restaurer ainsi les systèmes et données.

L’ANSSI met à la disposition des PME et ETI certaines recommandations
et propose également un Guide d’Hygène Informatique très complet pour vous accompagner dans la mise en place d’un système sécurisé efficace pour votre entreprise

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Unir les forces pour accompagner le développement des entreprises et créer des opportunités de business : telle est la vision partagée par la CCI Paris Île-de-France et PME-ETI.fr. Cette alliance stratégique, qui s’intensifie au fil du temps, repose sur des valeurs communes et incarne une ambition claire : rassembler les dirigeants, informer sur les évènements, favoriser les rencontres et développer le réseautage pour favoriser le succès des entreprises. Réindustrialisation, développement international, formation supérieure, transmission/reprise d’entreprise, organisation de congrès et salons : autant de leviers que la CCI déploit et que PME-ETI.fr diffuse pour dynamiser l’écosystème entrepreneurial et contribuer à la réussite des entreprises. Dominique Restino, président de la CCI Paris Île-de-France, et Franck Boccara, président de PME-ETI.fr, reviennent sur la force de ce partenariat et sur les actions concrètes qu’il permet de mener pour faire progresser ces enjeux économiques et sociétaux majeurs.  
Les techniques de storytelling
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Ces premières expressions narratives ont été utilisées pour transmettre des connaissances, des traditions et des valeurs de génération en génération. Le storytelling traverse ensuite les civilisations sumériennes, égyptiennes, grecques et romaines avec des récits épiques qui expliquent l’origine du monde, des dieux et des héros. Il évolue au cours du Moyen Age, de la Renaissance et rencontre le cinéma au siècle dernier avec des réalisateurs comme Alfred Hitchcock et Steven Spielberg qui poussent le storytelling cinématographique vers de nouveaux sommets. On l’utilise dans les années 80 pour créer des liens émotionnels avec les consommateurs. On commence à en comprendre l’intérêt, et son impact sur l’augmentation des ventes. On a tous en tête Steve Jobs co-fondateur d’Apple qui révolutionne le storytelling dans le monde de la technologie en créant des récits autour des produits, transformant des gadgets technologiques en objets de désir émotionnellement chargés. C’est d’ailleurs toujours le cas… Contrairement aux simples faits et chiffres, les histoires ont le pouvoir de toucher les émotions, de créer des liens personnels et de rendre les messages mémorables. En marketing, le storytelling permet de présenter une marque, un produit ou un service de manière plus humaine et authentique, en mettant l’accent sur les valeurs et les expériences plutôt que sur les caractéristiques techniques. The difference between storytelling and story-selling - Prathamesh Krisang - Medium Avant de commencer à raconter, il est bien entendu essentiel de connaître son public cible. Comprendre son audience permet de créer des histoires qui résonnent véritablement avec son vécu. Les bonnes histoires suivent généralement une structure narrative classique : une situation initiale, un conflit ou un défi, et une résolution. Cette structure aide à captiver et à maintenir l’intérêt. Celles centrées sur des personnages sont plus engageantes car elles permettent aux clients de s’identifier. L’authenticité est cruciale pour le storytelling. Les clients sont de plus en plus capables de détecter les faux messages et les histoires artificielles. Alors racontez des histoires vraies et honnêtes sur votre entreprise, vos produits, et vos valeurs. Les émotions jouent un rôle clé dans l’engagement des clients. Que ce soit la joie, la tristesse, la surprise ou l’inspiration, les histoires qui suscitent des émotions fortes sont plus susceptibles d’être partagées et de rester dans les mémoires. Elles incitent les clients à s’identifier, à faire appel à des souvenirs d’enfance, et ça fonctionne ! La campagne « Thank You, Mom » de Procter & Gamble, qui célèbre les mères des athlètes olympiques lancée aux JO de Rio est un excellent exemple de storytelling émotionnel. Les visuels et les médias riches, tels que les vidéos, les images et les infographies, peuvent renforcer votre histoire et la rendre plus engageante. Les vidéos, en particulier, sont un moyen puissant de raconter des histoires de manière immersive. Airbnb utilise souvent ce canal pour raconter les histoires de leurs hôtes et invités, créant ainsi un lien émotionnel fort avec leur audience. Vous vous souvenez surement de ces campagnes mais également des suivantes : « Share a Coke » de Coca-Cola est un excellent exemple de storytelling réussi. En remplaçant leur logo sur les bouteilles par des prénoms populaires, Coca-Cola a invité les consommateurs à partager une boisson avec leurs amis et leurs proches. Cette campagne a non seulement augmenté les ventes, mais a également renforcé l’engagement des clients en les plaçant au cœur de l’histoire. La campagne « Live in Levi’s » de Levi’s met en avant des histoires de vrais clients portant leurs jeans dans leur vie quotidienne. En montrant comment leurs produits s’intègrent dans des moments significatifs de la vie de leurs clients, Levi’s a réussi à créer une connexion émotionnelle et à renforcer la fidélité à la marque. Ben & Jerry’s utilise le storytelling pour partager leur engagement envers des causes sociales telles que la justice climatique et les droits civiques. En racontant des histoires authentiques sur leurs initiatives et les impacts positifs qu’ils ont sur la société, Ben & Jerry’s parvient à engager leurs clients sur des valeurs partagées, renforçant ainsi leur loyauté et leur engagement. Nike « Just Do It » emploie le storytelling pour inspirer et motiver ses clients. Les campagnes de Nike mettent souvent en avant des athlètes surmontant des obstacles pour atteindre leurs objectifs. La campagne « Dream Crazy » avec Colin Kaepernick est un exemple puissant de storytelling qui combine inspiration et prise de position sociale. 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Pour cela vous créerez un calendrier de contenus pour planifier les histoires que vous allez raconter et à quel moment. N’oubliez pas de mesurer l’impact de vos histoires sur l’engagement client et ajustez votre stratégie en conséquence. Vous l’avez compris, le storytelling peut être une technique puissante pour les PME et les ETI qui cherchent à renforcer l’engagement de leurs clients. En humanisant votre marque, en créant des liens émotionnels et en racontant des histoires authentiques et captivantes, vous pouvez non seulement attirer l’attention de votre audience, mais aussi fidéliser vos clients et augmenter votre rentabilité. Que vous utilisiez des campagnes emblématiques ou que vous racontiez des histoires sur votre engagement social, le storytelling offre des possibilités infinies pour différencier votre entreprise et créer une connexion durable avec les acheteurs. Si vous faites le choix d’investir dans le storytelling, vous vous positionnez non seulement comme un leader sur votre marché, mais vous créez également une communauté fidèle et engagée.

Depuis plusieurs années, le management de transition est en constant développement et répond de plus en plus à des demandes temporaires d’expertises, pas toujours faciles à trouver pour une entreprise. Pour autant, il reste assez méconnu des PME et ETI. Nous vous proposons donc d’en faire connaissance.

Par Gustavo Rodriguez Rangel – EULEOS

Qu’est-ce que le Management de Transition ?

Originaire des Pays-Bas dans les années 1970 sous le nom d’« Interim Management » (terme qui par ailleurs reste d’usage), il s’agit d’une forme de management dédiée exclusivement à la gestion de situations de crise. L’« interim management » se répand fortement au UK, aux USA et en Allemagne, et à partir des années 2000 en France sous le nom de « management de transition ». Au fil des ans, le management de transition s’est transformé : il n’est plus une ressource pour les moments de crise mais plutôt pour accompagner la transformation et la croissance de l’entreprise.

On pourra donc dire simplement que c’est un processus permettant d’aider ponctuellement une entreprise à devenir plus performante via l’aide d’un manager expérimenté qui intervient sous forme de mission, c’est-à-dire :

  • Avec un but précis et son ou ses livrables, en fonction du type d’intervention ;
  • Pour une durée déterminée : la mission a un début et une fin bien définis ;
  • Avec une obligation de transmission, afin d’assurer la continuité.

On retrouve 3 grands types de mission :

  • Management relais : relève au pied levé, situation de crise (redressement, restructuration) ;
  • Gestion d’une phase de transition ou de transformation (revente, fusion avec une autre entreprise…) ;
  • Gestion des projets stratégiques.

Vu à l’origine comme un « urgentiste », aujourd’hui le manager de transition, très souvent entrepreneur lui-même, est un véritable partenaire de l’entreprise, bras droit du dirigeant, agissant pour soutenir sa croissance et améliorer sa performance. Il s’agit d’un(e) indépendant(e) expérimenté(e) qui met à profit de l’entreprise ses compétences opérationnelles et managériales. Ainsi, il / elle accompagne opérationnellement une entreprise dans des fonctions du COMEX / CODIR, prend des décisions et exerce des responsabilités.

Les bénéfices pour l’entreprise

  • Immédiateté opérationnelle

Le manager de transition, expert dans son domaine est opérationnel immédiatement car il déjà vécu des expériences similaires. La courbe d’apprentissage est quasi inexistante, c’est pourquoi la première action consiste typiquement à lancer un diagnostic rapide qui permet de proposer un plan d’action lequel, une fois validé par le dirigeant, est mis en œuvre sans tarder.

  • Accompagnement du dirigeant

Plusieurs études, dont notamment celle menée par Bpifrance en 2016 auprès de 30 000 dirigeants de PME et d’ETI, pointent du doigt ce phénomène que des milliers d’entrepreneurs portent stoïquement sur leurs épaules : la solitude du dirigeant. Si l’on imagine le chef d’entreprise comme étant quelqu’un qui est en train de monter tout seul une pente en portant une lourde valise, le manager de transition est là pour l’y aider. Véritable bras droit du dirigeant, Il est là pour accompagner, épauler, soulager et, in fine, mener à bien les projets stratégiques chers au dirigeant, mais pour lesquels les ressources internes de l’entreprise ne sont pas adaptées.

  • Un regard externe et neutre

En tant que ressource externe, le management de transition n’a ni passé ni avenir au sein de l’entreprise. Il a du recul par rapport à la situation générale de celle-ci, ce qui lui permet d’apporter une vision neutre. Parce qu’il est en mission, ses observations et recommandations sont objectives, il ne cherche pas à se mettre en avant ou à se positionner en vue d’une promotion : il a un objectif clairement établi, et ce dès le départ de son intervention.

  • Flexibilité

Enfin, on pourrait rajouter un quatrième avantage : la flexibilité. Car même si le management de transition et souvent associé à du temps plein, certains managers de transition commencent à travailler à temps partiel, en discontinu (quelques jours par mois), en binôme (lorsque le besoin exprimé nécessite des compétences complémentaires), le tout dans le but de s’adapter au besoin et au budget de l’entreprise.

La situation actuelle est un accélérateur de ce métier car les incertitudes bousculent les habitudes, et le fait de pouvoir compter sur un expert, sans y être attaché administrativement, est un véritable ballon d’oxygène pour une entreprise. Cette tendance, au vu de toutes les études internationales, va se poursuivre sur les prochaines années.

D’accord, mais puis-je me payer un manager de transition ?

Il existe des aides financières, tant au niveau départemental, régional que national, qui peuvent prendre en charge une partie d’une prestation d’accompagnement comme le management de transition. A titre d’exemple le « chèque Relance Export » couvre 50% des dépenses, dans la limite d’un plafond, pour aider les PME et ETI françaises dans leurs projets à l’international.

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